En demi-finale !

Impact Montréal - CF Pachuca 1-1 – Match de Ligue des champions joué le 03/03/2015

 
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MONTRÉAL : Bush, Cabrera, Soumare, Ciman, Toia, Reo-Coker (85e Porter), Donadel (65e Mallace), Mapp, Piatti, Duka, Oduro (78e McInerney)

PACHUCA : Perez, Pizarro, Mosquera, Herrera, Ayovi, Hernandez, Mascorro (46e Damm), Gutierrez, Lozano, Cano (88e Martinez), Nahuelpan (69e Sornoza)

ARBITRE : M. Bejarano (CRi)

AVERTISSEMENTS : Herrera, Mapp, Hernandez, Reo-Coker, Perez

LES BUTS : 80e Cano (pen., 0-1), 90e Porter (1-1)


À l’issue d’une fin de match épique en tous points, Montréal a arraché sa qualification pour les demi-finales de la Ligue des champions à la toute fin des arrêts de jeu, grâce à un but de Cameron Porter, qui égalisait après l’ouverture du score 10 minutes plus tôt par Cano sur penalty.

Le Stade olympique est passé par toutes les émotions ce mardi soir lors du match Montréal – Pachuca. L’attente stressée gorgée d’espoir fut présente longtemps. Entrecoupée par quelques grosses frayeurs et quelques moments d’enthousiasme, elle a duré jusqu’à la 80e minute, moment d’un penalty contesté obtenu et converti par Cano. Sur le moment, le sentiment d’injustice a dominé, faisant rapidement place à un mélange de foi inébranlable et de résignation. Jusqu’aux tous derniers instants, moment d’une explosion de joie qui a duré jusqu’au coup de sifflet final… et bien après.

Avant le coup d’envoi, les points d’interrogation montréalais étaient rares et peu de monde a été surpris de voir Frank Klopas reconduire le onze qui avait entamé la rencontre la semaine dernière (2-2). Cabrera, auteur d’une prestation plus qu’honorable, jouissait donc encore de la confiance au poste d’arrière droit où, visiblement, Camara ne semblait pas en mesure d’être présent dès le coup d’envoi.

Dans le camp d’en face, il y avait quelques changements notables. L’arrière gauche Ayovi récupérait sa place de titulaire, lui qui donne aussi plutôt bien les coups de pied arrêtés. Herrera était de retour, renvoyant De Buen sur le banc, mais aussi Sornoza, puisque Diego Alonso avait décidé d’aligner Nahuelpan et Cano de concert devant. Mais la plus grosse surprise était la titularisation du jeune Mascorro (17 ans) au détriment de Damm.

Dès le coup d’envoi, la physionomie du match fut celle que tout le monde attendait : le ballon dans les pieds des joueurs de Pachuca, face à des Montréalais bien groupés, tentant au mieux de limiter les espaces et les solutions pour le porteur du ballon. Territorialement, cette domination n’était pas tellement marquée et il n’y avait pas tellement d’action dans les parages de Bush.

Comme lors du match aller, Montréal gagnait de nombreux duels dans les secteurs clefs, et à des moments clefs : de la sorte, Pachuca ne parvenait pas à s’installer dans son camp. Et quand l’équipe locale avait le ballon, elle minimisait les risques : même quand elle pouvait amener beaucoup de monde devant, ils étaient rarement plus de quatre à s’approcher à moins de 40 mètres de Perez.

Le chrono tournait en faveur des Montréalais mais la première occasion a rappelé tout le monde à l’ordre : après un quart d’heure, Gutierrez a profité d’une intervention approximative pour lancer Lozano en profondeur et battre toute la défense de l’Impact. Légèrement décalé sur la gauche, l’ailier s’est présenté seul face à Bush mais a raté le plus facile en croisant trop son tir.

Fallait-il craindre les espaces dans le dos de la défense ? On approchait du milieu de la première mi-temps quand Nahuelpan a été lancé par un ballon au-dessus de l’arrière-garde de l’Impact. Heureusement, Cabrera était juste derrière lui et il a pu tendre la jambe pour dégager en corner.

Cependant, dans sa tâche première de la soirée, l’arrière droit laissait de plus en plus d’espaces à Lozano, qui ne manquait pas de s’y engouffrer. Ainsi, à la demi-heure, après l’avoir pris de vitesse et être dans le rectangle, il y a chuté, en plein duel avec l’Argentin. Première frayeur de la sorte de la soirée, sur laquelle l’arbitre n’a pas bronché. Le ouf de soulagement était tellement énorme qu’il s’est entendu dans le public.

Peu avant la pause, Lozano a une nouvelle fois débordé Cabrera avant de centrer en retrait au sol en direction de Cano : le ballon était un peu trop devant l’attaquant, qui a raté sa reprise. Heureusement, car il était fin seul.

En face, Perez regardait somme toute le match d’assez loin puisque l’Impact peinait à s’approcher de son but en première mi-temps. Il y eut bien quelques escarmouches, notamment via Mapp mais, toujours en surnombre, les Mexicains parvenaient chaque fois à s’en sortir.

Il fallut attendre le tout début de la deuxième période pour voir la première intervention difficile de Perez : un long coup de botte arrivait entre lui et Oduro et au terme d’un sprint de tous les diables de chacun d’entre eux, le portier mexicain (qui avait une distance plus courte à parcourir) est arrivé premier sur le ballon, qui n’était pas encore entré dans son rectangle.

Cela annonçait pour lui une deuxième mi-temps plus animée, même si toujours dominée par des visiteurs qui avaient fait rentrer Damm à la pause et augmentaient la pression. Malgré tout, ils éprouvaient toujours autant de mal à poser le jeu et hormis un puissant coup franc d’Herrera des 35 mètres que Bush a vu passer peu au-dessus de son but, le gardien local n’a pas eu trop de frayeurs jusqu’à l’heure de jeu.

Si le ballon était toujours dans les pieds de la même équipe, les occasions, elles, s’équilibraient. Héritant d’un coup franc bien placé, Donadel a d’abord tiré dans le mur avant d’envoyer sa deuxième chance au-dessus. Ce fut ensuite au tour de Reo-Coker, visiblement fâché d’avoir été averti quelques secondes auparavant, d’effectuer un gros effort pour percer dans l’axe : grâce à un contre favorable, le ballon est arrivé à Piatti sur la gauche qui, après avoir slalomé dans la défense, a vu le premier vrai tir dangereux montréalais de la soirée être repoussé. Mapp était à l’affût mais Mosquera a sauvé juste devant lui.

La réplique n’a pas tardé. Après un débordement sur la droite, Damm a centré au petit rectangle où Cabrera et Cano se livraient un duel acharné. Les deux se sont jetés sur le ballon, l’attaquant s’est retrouvé au sol, mais le défenseur a touché le ballon : malgré les frayeurs causées à ceux qui voyaient l’action de loin, le fait qu’aucun mexicain ne se plaigne montre que l’intervention n’avait rien de fautif et était davantage salvatrice.

Le quart d’heure suivant allait être du même acabit : Pachuca dominait mais éprouvait du mal à construire et à faire le jeu, et les occasions alternaient d’un côté à l’autre. À 20 minutes du terme, Oduro, à la limite du hors-jeu, reçut un long ballon et put alerter Duka sur la gauche dont la puissante frappe cadrée fut déviée en corner par Perez, qui a montré qu’il avait les poings solides.

À peine soixante secondes plus tard, Lozano, qui ne s’était plus mis en évidence depuis un moment, a débordé sur la gauche avant de centrer vers Cano qui n’avait plus qu’à conclure : à son premier poteau, Bush semblait battu mais il a traversé son but à la vitesse de l’éclair pour écarter le ballon sans pour autant l’envoyer sur le tireur qui, lui, a fini dans le but. Un vrai miracle !

Les supporters montréalais passaient encore par toute une série d’émotions. À une énorme frayeur succédait de fortes espérances. Après un une-deux dans l’axe avec Piatti, Mapp se plaçait sur son pied gauche mais l’envoi du divin chauve est passé juste à l’extérieur du montant gauche de Perez. Le gardien visiteur dut ensuite s’employer pour repousser des poings un puissant coup franc de Ciman.

Il restait dix minutes à jouer quand, pire qu’une brèche dans le toit, le ciel est tombé sur la tête des Montréalais. Dans le rectangle, Cano recevait un ballon venu de la droite et devançait Ciman, mal placé. Le duel entre les deux hommes a été serré ; en retard, le défenseur a tenté par divers moyen d’arrêter son adversaire, qui n’en demandait pas tant pour chuter. Assez facilement, certes, mais il n’y a pas de petit penalty… Bush a choisi le bon côté mais Cano s’est fait justice, si l’on peut dire, car dans tout le stade, hormis chez les supporters visiteurs, régnait surtout un profond sentiment d’injustice.

Oui, Pachuca avait beaucoup plus touché au ballon. Oui, sur l’ensemble des deux matches, les Mexicains ont largement dominé et se sont montrés plus dangereux. Mais non, l’Impact ne pouvait pas être éliminé comme ça. Sur presque un coup du sort, une action entre l’homme qui a séduit le plus de monde depuis son arrivée et le joueur adverse qui s’est surtout démarqué par sa maladresse. Néanmoins, les deux ont été impliqués dans les buts qui auraient pu faire la différence…

Et puis, l’espoir a été si fort, si longtemps, la résistance si impressionnante : même pas héroïque, car il n’y avait pas de coups de butoir incessants de Pachuca. Rien à voir avec ce que Santos Laguna avait fait en 2009 : Montréal ne laissait pas son adversaire en montrer autant. Alors, se prendre un but à dix minutes de la fin pouvait faire mal, surtout pour une équipe qui, depuis 170 minutes avait été dans la position la plus favorable.

Toutefois, on ne peut pas dire non plus que les visiteurs avaient volé cette avance. Et en la prenant pour la première fois de ce quart de finale, ils obligeaient Montréal à montrer un autre visage, celui de l’équipe qui devait courir derrière le score. Arriverait-elle à sortir ses tripes dans cette situation nouvelle ?

C’était difficile. On connaît la différence d’ensemble entre les deux équipes. Et Pachuca ne comptait pas se laisser faire. De manière loyale, comme quand Gutierrez a envoyé un tir à distance cadré, obligeant Bush, bien placé, à intervenir. Mais aussi de façon déloyale, en ne perdant pas la moindre occasion de gagner du temps : même si on a déjà vu bien pire ailleurs dans la Concacaf, après le but, les bobos mexicains sont soudainement devenus beaucoup plus douloureux….

Frank Klopas a tenté le tout pour le tout en faisant monter Porter pour Reo-Coker. Deux minutes après son entrée au jeu, le puissant attaquant recevait un bon ballon dans l’intervalle et obligea Perez à lui sortir dans les pieds.

On entrait dans les arrêts de jeu. Quatre minutes. Quatre minutes bien trop courtes pour tout Montréal, et évidemment bien trop longues pour tout Pachuca. Quatre minutes qui commençaient par un coup franc de Mapp, côté droit, botté au deuxième poteau où Toia a émergé mais dont la reprise de la tête était beaucoup trop croisée.

Quatre minutes qui, dans un premier temps et malgré la volonté de l’équipe, ne se passaient pas comme espéré. Les occasions se faisaient trop rares… Jusqu’à ce cafouillage dans le rectangle de Perez : on ne sait pas trop s’il faut réclamer, tout le monde est soit dans un état second, soit submergé par l’adrénaline. Le match est sur le point de se finir. Il reste peut-être une minute.

Et voilà qu’un joueur de Pachuca s’approche du rectangle de Bush… Mais Mallace récupère le ballon, efface un adversaire et, du milieu de son camp, envoie un long ballon vers Porter, décalé sur la gauche. Le jeune néo-professionnel fonce tête baissée, gagne son duel pour le moins physique et s’en va battre Perez !

1-1, justice est faite ! Le stade explose de joie. Aux hurlements de joie succèdent fumigènes, torches et même pétards. Plus personne n’est sur le banc, tous les joueurs et le staff montréalais n’ont pu contenir leur joie : ils sont tous sur le terrain. Les barrières nadar près de supporters sont secouées de toutes parts. Mais ce n’est pas fini. Il faut se reprendre… pour quelques secondes à peine. Quelques secondes tellement courtes que personne n’a le temps de s’inquiéter.

À peine le ballon remis en jeu, l’arbitre siffle trois fois. Cette fois, ça y est, c’est fini : libération ! La liesse, toujours en cours, reprend de plus belle. Montréal est en demi-finale de la Ligue des champions ! Un rendez-vous historique pour le club, qui commencera déjà dans deux semaines, avec match aller au Stade olympique, contre Alajuelense ou DC United. Que la fête continue !

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