NASHVILLE : Willis, Bauer, Zimmerman, Maher, Lowitz, Tagseth, Muyl, Brugman (90
e Meyer), Mukhtar (86
e Bunbury), Perez (80
e Gaines), Surridge
MONTRÉAL : Sirois, Alvarez (74
e Craig), Campbell, Petrasso, Guboglo, Loturi (74
e Piette), Saliba, Sealy, Duke (74
e Opoku), Clark (62
e Ibrahim), Owusu
ARBITRE : M. Hernandez
AVERTISSEMENTS : Loturi
LES BUTS : 56
e Muyl (1-0), 62
e Bauer (2-0), 67
e Perez (3-0)
Après une première mi-temps obscure, dans de nombreux sens du terme, Nashville a pris le dessus sur Montréal dont il a disposé en marquant trois buts en dix grosses minutes pour s’imposer 3-0 face aux hommes de Laurent Courtois qui encaissent de plus en plus, et dont les faiblesses sont en fait de plus en plus criantes dans de nombreux aspects du jeu.
LE JEU
- Un milieu de terrain dévoré par son adversaire, une défense centrale aux abois, une créativité aux abonnés absents, un entraîneur privé de plusieurs joueurs clefs mais qui a beau changer les animations, ne parvient pas à modifier ce que montre son équipe : il paraît loin le début de rencontre encourageant à DC United… aux apparences d’exception qui confirme la règle.
LE JOUEUR CLEF
- Allez, comme quand on était à la petite école, aujourd’hui, on ne pointera personne en particulier, mais on décernera une punition collective tant la prestation d’ensemble fut désastreuse à de nombreux égards. On épargnera toutefois de la sentence Guboglo et Sealy, pas forcément moins pires que les autres, mais qui (au contraire de Loturi) ont paru moins loin du fond de la piscine au vu de leur inexpérience à ce niveau. Ah, et dans le camp adverse, mention pour Tagseth, dont on ne cite le nom nulle part ailleurs mais dont l’abattage a été impressionnant.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- Le match a à peine commencé et, mis sous pression par Owusu, Willis tricote et envoie le ballon vers son but. Maher lui sauve la mise. On aurait été curieux de voir comment Montréal jouerait en ayant l’avantage ce qui, en 450 minutes cette saison, n’est pas encore arrivé la moindre fois… Cela dit, rien ne garantit que le verdict final eut été différent.
L’HISTOIRE
- Le stade était visiblement sur courant alternatif (à moins que le Tennessee ne soit candidat à appliquer au sens propre la grande noirceur gagnant les États-Unis depuis le début de l’année) puisque l’électricité a été brièvement coupée à plusieurs reprises en cours de jeu, au grand mécontentement des joueurs, ce qui a même poussé l’arbitre à interrompre le match pendant quelques instants… ce qui n’a pas permis de résoudre le problème.
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Les beaux discours de la fin de la préparation vantaient les progrès défensifs, notamment sur phases arrêtées, par rapport à la saison dernière… la réalité montre qu’on est très loin du compte. Idem pour le fait que selon l'entraîneur, il a davantage de joueurs à sa disposition qui conviennent au style de jeu qui lui convient. Et pourtant, on a droit à des animations différentes... Et sans buteur aussi régulier que Martinez, l’attaque est famélique. L’accumulation de matches à l’extérieur à bon dos, car tant les prestations que les résultats sont pour le moins inquiétants.
- En plus de leurs nombreux absents pour blessures, les deux équipes étaient privées de pions importants appelés en équipe nationale : Waterman pour Montréal, Shaffelburg et Najar pour Nashville. Casse-tête supplémentaire pour les deux entraîneurs… qui seront heureux de voir leur équipe ne pas jouer lors des prochaines trêves internationales.
- Allô, Josef, il y a de la place pour moi à San José ? Rien ne va plus pour Clark, remplacé après le 2-0 et furibard, à tel point qu’il a fait éclater une gourde en la jetant violemment au sol. Lui qui se plaignait d’être mal utilisé à Minnesota, que pense-t-il de son rôle cette saison à Montréal ?
RÉCIT
Il y eut davantage de coupures d’électricité que d’occasions lors d’une première mi-temps dont on retiendra le sauvetage à même la ligne de Maher après une bourde de Willis mis sous pression par Owusu, une reprise de la tête de Mukhtar sans trop de problèmes pour Sirois, davantage mis à contribution en déviant du bout des doigts un coup franc du même Mukhtar se dirigeant sous sa transversale.
Si le début de la deuxième mi-temps ne fut pas marqué par une accélération du rythme, au moins il y eut des possibilités de but : un tir croisé de Surridge qui a terminé en dehors du cadre, et une tentative à distance de Saliba déviée en corner par Willis.
L’axe de l’entrejeu montréalais, guère exempt de reproches défensivement depuis le début du match, a été à la source de l’ouverture du score, coupable d’une distraction permettant à un espace béant de s’ouvrir et à Brugmann de récupérer pour générer une action en un temps qui a transité par Surridge avant d’être ponctuée victorieusement par Muyl (1-0).
Si Surridge a encore pesté après un tir croisé encore un rien trop cadré, son équipe prenait le dessus et doublait son avance au marquoir après un corner prolongé par Zimmerman et envoyé au fond des filets de la tête par Bauer (2-0).
Ça allait de mal en pis pour Montréal, avec une action fluide de Nashville passant trop facilement à travers les joueurs visiteurs pour arriver à Perez qui, d’un tir croisé, a fait 3-0, avant de mettre une nouvelle fois Sirois à contribution d’un tir de loin quelques minutes plus tard. Dans les arrêts de jeu, Sirois a sauvé son équipe de l’humiliation d’un bel arrêt sur corner avant que la reprise de Zimmerman, premier au rebond, ne passe pas loin du but.