Entre amertume, logique et espoir

Santos Laguna - CF Montréal 1-0 – Match de Ligue des champions joué le 15/02/2022

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SANTOS LAGUNA : Acevedo, Doria, F. Torres, Games (71e Carillo), Govea (79e Orrantia), Cervantes, Campos, Lozano (61e Suarez), Gorriaran, Aguirre (79e Ocejo), H. Preciado

MONTRÉAL : Breza, Waterman, Corbo, Miller, Choinière (83e Brault-Guillard), Wanyama, Zouhir (83e Miljevic), Lappalainen (64e Bassong), J. Torres, Mihailovic, Quioto

ARBITRE : M. Nation (Jam)

AVERTISSEMENTS : Lozano, Quioto, Bassong

LE BUT : 87e Ocejo (1-0)


Déplorant un but sévèrement annulé en début de match, Montréal a fini par s’incliner 1-0 à Santos Laguna en huitième de finale aller de la Ligue des champions. Ne déméritant pas, les visiteurs ont certes subi par moments une forte domination de l’équipe locale manquant cruellement de buteur et ils ont dû courber l’échine en fin de match alors que leur adversaire semblait à court d’idées. Mais les espoirs de qualification demeurent intacts avant le match retour mardi prochain au Stade olympique.

Privé de Johnston, Camacho, Piette, Hamdi et Toye, pour diverses raisons, Wilfried Nancy a quand même pris certaines décisions fortes dans son onze, titularisant Choinière à droite et Lappalainen à gauche, préférant Breza à Pantemis et laissant Brault-Guillard sur le banc. On notait aussi les débuts de Corbo sous le maillot du club et ceux de Zouhir à ce niveau.

On a rapidement cru que Montréal en était revenu à ses bonnes habitudes de sa première apparition en Ligue des champions puisque Quioto trouvait le fond des filets après à peine plus de 5 minutes. Lancé par Mihailovic, il avait dû se débrouiller seul sur la gauche du rectangle mais a mystifié F. Torres avant de parfaitement placer le ballon dans le coin opposé du but. Tout avait commencé par ce qui, sur nos écrans, ressemblait à une sublime récupération de Lappalainen. Mais sur ceux de la VAR, ce fut jugé comme une faute et le but fut, très sévèrement, annulé après coup.

Les débats étaient toutefois dominés par l’équipe locale mais, dans un premier temps, on n’était pas loin de l’équilibre. Il fallut attendre un quart d’heure pour voir les Mexicains se créer leur première occasion. Une belle construction sur la droite a abouti haut dans le rectangle où Cervantes a glissé le ballon au premier poteau à Aguirre qui a tenté une déviation subtile obligeant Breza à concéder le corner.

Si on commençait à passer davantage de temps dans le camp montréalais, Santos Laguna peinait à s’approcher du but et, cherchant quand même à tenter sa chance, envoyait des tirs à distance. D’abord via Lozano, qui a une bonne frappe de loin, ensuite via Cervantes. Les deux tirs ont terminé peu à droite du but de Breza, à la seule différence près que le second avait été légèrement dévié par un adversaire. Cela occasionnait déjà un énième corner qui, comme les précédents, ne donna rien.

Juste avant la demi-heure, Waterman est passé à deux doigts d’offrir le premier but aux locaux. Sa glissade a profité à H. Preciado, qui lui a subtilisé le ballon et l’a pris de vitesse avant de filer au but. Son tir était toutefois trop sur Breza, qui a sorti le bon réflexe. Mais le ballon est revenu à l’envoyeur et sur ce coup, on ne peut que souligner la vitesse à laquelle le gardien montréalais s’est relevé et replacé pour repousser cette deuxième chance.

Malgré ces tentatives, le jeu offensif collectif de Santos Laguna, quand même bien huilé même si l’équipe peine en championnat, ne parvenait pas à trouver la bonne combinaison pour construire des actions apportant le danger. Il y avait toujours un visiteur pour intervenir avant même la passe de finition.

Quelques minutes plus tard, un des nombreux corners locaux (9 rien qu’en première mi-temps !) a failli faire mouche. Comme de coutume, de nombreux joueurs locaux faisaient des appels au petit rectangle. Parmi eux, Aguirre au premier poteau : vainqueur de son duel aérien, il a vu sa très belle reprise de la tête heurter le montant.

La domination locale se poursuivait et malgré la quantité de terrain énorme abattue par Miller et Wanyama, Santos Laguna passait de plus en plus de temps à moins de 35 mètres du but de Breza. Ce dernier dut à nouveau intervenir, sans grande difficulté il faut dire, sur un tir de loin de Govea.

Une minute plus tard, l’occasion était bien plus nette. Tout commença par Lappalainen qui, sur le coin gauche de son rectangle, nous rappela les difficultés de Di Lorenzo à Torréon il y a 13 ans en oubliant de relancer proprement, se faisant manger la laine sur le dos par Lozano qui récupéra le ballon avant d’envoyer un très beau tir, hors-cadre.

À la pause, le marquoir affichait toujours un score vierge. Si les Montréalais pouvaient déplorer l’annulation de leur but, ils pouvaient aussi s’estimer heureux qu’aucun des 14 tirs de leurs adversaires n’ait fini sa course au fond des filets.

La rencontre semblait reprendre sur les mêmes bases, en témoignait un centre-tir de Lozano qui avait pris le meilleur sur Miller, mais Breza était attentif au premier poteau. Les apparences étaient toutefois trompeuses. Sans générer d’occasion dangereuse dans son jeu de construction, Montréal commençait à mieux faire circuler le ballon dans le camp adverse.

Il y était aussi un peu plus souvent, et pouvait tenter sa chance. D’abord dix minutes après la reprise quand Quioto envoyait un tir enroulé de loin : sans gros problème pour Acevedo, il constituait toutefois le premier danger auquel faisait face le gardien local depuis le but annulé. À l’heure de jeu, si la frappe à distance de Torres n’était pas cadrée, elle n’était toutefois pas bien loin de la cible et s’avérait nettement plus dangereuse. L’Argentin tenta de remettre le couvert cinq minutes plus tard, sans succès.

Les minutes passaient et le match s’ouvrait. Bien monté à la place d’un Lozano pourtant souvent menaçant, Suarez nous gratifiait d’un beau une-deux sur la droite avec Cervantes avant d’envoyer un tir du gauche sur lequel Breza était encore à la bonne place.

Deux minutes plus tard, légèrement décalé sur la gauche à 20 mètres du but, Quioto reçut un long ballon qu’il transforma en beau tir tendu, repoussé par Acevedo. Malgré cela, Santos Laguna semblait reprendre du poil de la bête mais la plupart de ses tentatives étaient soit contrées soit sans réel danger, même si parfois esthétiques.

Il ne restait déjà qu’à peine un quart d’heure quand un corner était repris de la tête par F. Torres, bien mais sans suffisamment redresser la course du ballon. L’absence d’un buteur fiable se faisait cruellement ressentir dans les rangs locaux et pour aider ses joueurs à trouver la faille, l’entraîneur multipliait les changements qui ne semblaient guère efficaces.

Son équipe semblait désorientée et ne plus savoir comment s’y prendre. Pour ne rien arranger, on a pu constater que ses fins de match sont difficiles. En témoigne le fait que dans le dernier quart d’heure, elle a été incapable de nettement prendre le dessus sur un adversaire qui en était pourtant à son premier match officiel de l’année.

Ce que proposait Santos Laguna commençait davantage à ressembler à du hourra football et des attaques par à-coups. Il n’y avait plus guère de fluidité dans le jeu local. Mais les efforts montréalais pour repousser les nombreux coups de boutoir depuis le coup d’envoi ont fini par se payer au prix fort. Miller, qui avait beaucoup donné, a été effacé par Gorriaran, auteur d’un bel effort sur la droite puis d’un centre au premier poteau voyant Ocejo devancer la sortir de Breza et reprendre victorieusement le ballon de la tête (1-0).

Un but qui n’était pas volé, admettons-le, mais qui à ce moment-là du match était dur à avaler, d’autant que c’était loin d’être le passage le plus déséquilibré de la rencontre. Il semblait tomber du ciel pour une équipe locale qui ne parvint d’ailleurs pas à poursuivre sur son élan, ne se montrant pas la suite dangereuse que sur un tir de loin de Suarez, au-dessus.

Santos Laguna remporte donc une courte victoire. Sur l’ensemble des 90 minutes, elle est méritée, il ne faut pas se le cacher. Mais, compte tenu des circonstances, qu’il s’agisse des absences ou du fait de ne pas en être au même stade de la saison, Montréal n’a pas démérité, loin de là, et conserve toutes ses chances de qualification. Il faudra toutefois afficher un visage nettement plus conquérant dans une semaine au Stade olympique pour l’arracher.

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