Quioto, Pantemis... et tout ce qu'on n'a pas vu

DC United - CF Montréal 1-2 – Match de championnat (phase classique) joué le 23/07/2022

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DC UNITED : Romo, Samake (63e Najar), Birnbaum, Pines, Skundrich (46e Odoi-Atsem), Ku-Dipietro (63e Rodriguez), Djeffal, Durkin, Hopkins (72e Smith), Fountas, Berry (77e O. Kamara)

MONTRÉAL : Pantemis, Waterman, Camacho, Corbo, Johnston, Wanyama, Koné (90e Thorkelsson), Lappalainen (63e Choinière), Mihailovic (63e Miljevic), Quioto (74e Torres), Toye (63e K. Kamara)

ARBITRE : M. Vazquez

AVERTISSEMENTS : Corbo, Hopkins, Odoi-Atsem, Johnston, Birnbaum

LES BUTS : 1re Quioto (0-1), 35e Quioto (0-2), 56e Birnbaum (1-2)


Deux buts de Quioto et des arrêts salvateurs de Pantemis ont permis à Montréal de s’imposer 1-2 à DC United, un score plus étriqué que l’écart entre les deux équipes. La victoire a surtout été construite en première mi-temps quand les visiteurs ont complètement étouffé les rares forces de son adversaire, qui a alors très mal paru avant de se ressaisir trop tard pour combler l’écart.

Miller suspendu, Piette malade, Mihailovic apte à être titulaire, cela entraînait la disparition de Miljevic du onze sur le terrain au coup d’envoi, où l’on voyait Corbo et Koné. Notons aussi que Pantemis était confirmé dans le but alors que devant, on retrouvait Toye et Quioto.

Le match commençait de façon pour le moins catastrophique pour l’équipe locale puisque le ballon à peine en jeu, Pines ratait complètement un contrôle, permettant à Quioto de partir seul au but… Si un retour défensif a obligé le Hondurien à se déporter un peu, ça n’a fait qu’ajouter quelques secondes au chronomètre du marquoir avant que ce dernier n’affiche, déjà, 0-1.

Le début cauchemardesque de DC United était en voie de se poursuivre même si les nouveaux protégés de Wayne Rooney (pas encore sur le banc car il attend son visa de travail) n’en ont plus payé de conséquences fâcheuses. On notera principalement un centre de la droite au premier poteau où il a manqué une pointure à Toye pour doubler l’écart, avant que le défenseur entre lui et Quioto ne sauve en catastrophe.

Cela dit, au quart d’heure, on remarquait d’énormes hésitations dans le chef de la défense américaine, une grosse incapacité à se relancer (et donc à construire). Celle-ci s’en était tirée à plusieurs reprises lors de passes de finition montréalaises qui ne trouvaient pas leur destinataire pour une question de centimètres, puis après un but de Johnston annulé pour un hors-jeu de Quioto au départ de l’action. Ce qui confirmait que Montréal prenait à son compte un affrontement à sens unique.

La bataille de l’entrejeu semblait néanmoins cruciale. Car quand DC United pouvait poser son jeu et dominer, il offrait un tout autre visage… Il fallut quand même attendre plus de 25 minutes avant de le voir pour la première fois. Fountas a servi Berry entre plusieurs défenseurs au milieu du rectangle : on ne saura jamais si Pantemis, qui a tenté de réduire son angle, aurait arrêté son tir, dévié en corner par un solide retour de Camacho. Le coup de coin fut un peu confus et arriva côté gauche à Fountas dont la reprise arriva sur Pantemis qui fermait son premier poteau.

Un avertissement très bien compris par les hommes de Wilfried Nancy qui ont rapidement repris l’objectif de ne pas laisser leur adversaire construire. Avant d’enfoncer le clou. Alors que quelques irréductibles (rassurez-vous, ils ne sont plus très nombreux) s’arrachaient peut-être les cheveux de voir Montréal bâtir de derrière, Waterman envoyait une superbe longue passe en direction de Quioto, qui faisait une nouvelle fois joujou avec la défense avant de porter les chiffres à 0-2.

Et ils auraient pu être plus lourds à la mi-temps. Pas seulement en raison de ce qu’on avait vu jusque-là, car il y a encore eu quelques grosses occasions montréalaises. Tout d’abord, une magnifique passe “typique” de Mihailovic pour Lappalainen qui avait pris les défenseurs de vitesse sur la gauche du rectangle avant de voir son tir repoussé par Romo. Quelques instants plus tard, Quioto reçut une passe adverse droit dans les pieds et sa tentative de lob échoua sur le toit du but.

Il convient quand même de souligner que DC United a des qualités offensives… Montréal les limitait tout simplement à leur plus simple expression. Et tant mieux, car quand il les exprimait, il mettait les défenseurs et le gardien à contribution. Ce qui leur permettait aussi de s’illustrer de belle manière… Comme quand après un corner repoussé, Fountas a envoyé une belle frappe de loin détournée par un tout aussi beau plongeon de Pantemis.

Si dès la reprise, DC United a encore eu une grosse frayeur, que l’on ne détaillera pas car il y avait hors-jeu, il parvenait aussi à donner quelques couleurs à son jeu offensif. Première illustration, une accélération sur la droite de Fountas qui, après avoir pris Camacho de vitesse, a centré vers Berry, plus rapide et mieux placé que Corbo, ce qui lui a permis d’envoyer un tir tendu au premier poteau, détourné par un nouveau bel arrêt de Pantemis.

Ça allait finir par payer. Un coup franc côté gauche, assez éloigné et proche de la ligne de touche, était envoyé par Hopkins vers Birnbaum, qui est arrivé premier sur le ballon et dont la reprise de la tête piquée a trompé Pantemis et relancé le match (1-2).

Difficile de savoir si c’était volontaire ou non, mais Montréal reculait et, surtout, laissait son adversaire poser son jeu et construire des actions dans son camp. Qui, quand ça se produisait, pouvaient être très dangereuses. Et nous permettaient de constater les qualités individuelles de plusieurs joueurs offensifs de DC United.

Berry nous gratifia ainsi d’un bel effort personnel légèrement décalé sur la gauche à une vingtaine de mètres du but : il s’est joué de deux adversaires avant d’envoyer un tir sur lequel Pantemis a encore sauvé les meubles. Dans le rectangle cette fois, mais toujours à gauche, Fountas a lui aussi étalé ses qualités techniques, d’abord en conduite de balle, ensuite sur un centre-tir puissant qui a heurté l’angle du but.

Les deux défenseurs centraux autour de Camacho étaient pas mal mis à contribution depuis un moment et n’en menaient pas toujours large. Corbo semblait par moments ciblés par ses adversaires comme maillon faible à exploiter. Waterman a sans doute poussé un énorme ouf de soulagement quand l’arbitre a jugé que son duel très litigieux dans le rectangle avec Smith n’était pas fautif. C’était loin d’être évident… ce dont témoigne peut-être que plusieurs Montréalais ont alors été attentistes, alors que la victime a continué de jouer et a pu envoyer un tir, légèrement dévié, à coté.

La suite s’est quasiment jouée dans un seul camp, même si Montréal tentait de bien gérer le temps et le ballon. C’est surtout son adversaire qu’il parvenait à contrôler… Il faut dire que les visiteurs semblaient bien plus frais, ou en tout cas davantage au point physiquement que les joueurs de la capitale américaine, dont la bonne volonté et les qualités individuelles des meilleurs joueurs étaient insuffisantes pour se créer de nouvelles possibilités de but et mettre en péril un résultat somme toute logique.

Certains diront que DC United a été nul. C’est en bonne partie vrai, surtout derrière où il y a eu de nombreuses largesses défensives. Mais si l’équipe locale avait été aussi catastrophique, Pantemis n’aurait pas dû effectuer autant d’arrêts salvateurs. Quel que soit le niveau de l’adversaire, Montréal devait faire son match et l’a fait. Surtout en première mi-temps, lors de laquelle il a construit sa victoire. Et pas seulement en prenant deux buts d’avance, mais aussi, et c’est très important, en ne laissant pas DC United pouvoir montrer ses points forts - et on a pu voir par la suite qu’il en avait.

Des buts, des arrêts… mais aussi ce qu’on n’a longtemps pas vu… car il valait mieux ne pas le voir. Même quand cette victoire semblait facile en raison de la faiblesse de l’adversaire, les Montréalais avaient une bonne part de mérite qu’il faut souligner. Un mérite qui lui a permis, aussi, de prendre ses distances et de ne pas rentrer à la maison avec une mauvaise surprise dans les bagages quand son adversaire a sorti la tête de l’eau.

Le prochain adversaire sera certainement d’un autre niveau, puisque New York City se présentera la semaine prochaine au stade Saputo… mais sans son buteur Castellanos, dont le départ du club a été annoncé, et avec encore quelques autres repères à trouver après le changement d’entraîneur effectué il y a quelques semaines. Ce qui n’empêche pas les joueurs du Bronx d’être solides ces derniers temps. Un beau défi en perspective !

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