Bilans de la saison 2012 (3) : aperçu général de la saison

Publié le 2 novembre 2012

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Montréal s’est bien débrouillé pour sa première saison en Major League Soccer. Certes, l’équipe n’a pas atteint la phase finale de la compétition, mais avec un total de 42 points, elle n’a pas à rougir. Quand on la compare aux autres qui ont effectué leur entrée dans la compétition ces dernières saisons, c’est mieux que Toronto, Vancouver et Philadelphie, identique à Portland, et uniquement moins bien que Seattle, cet ovni de notre championnat.

À l’aube de la saison, les éléments qui faisaient partie de l’équipe à l’étage inférieur avaient presque tous plié bagage. Seuls Camara, Bush, Sutton, Ubiparipovic, Montaño et Sebrango avaient été conservés, et en dehors du premier nommé, aucun d’entre eux n’a eu de rôle important. Les nouveaux venus étaient donc pléthore, et ils arrivaient d’horizons bien différents. On avait les joueurs expérimentés de MLS comme Ricketts, Mapp ou Arnaud, pas mal de jeunes qui voulaient éclore à Montréal à l’image de Braun, Nyassi ou Valentin, d’autres qui y avaient peu ou prou d’expérience, tel Wenger ou Arguez, ainsi que des renforts venus de niveaux très différents en Europe, à savoir Rivas, Bernier et Felipe. La priorité avait été accordée à l’axe du jeu, Nick De Santis souhaitant construire l’équipe autour d’une colonne vertébrale solide.

Malgré une préparation satisfaisante, on a rapidement remarqué qu’il fallait encore améliorer le groupe. Le début de saison fut cahin-caha, avec quelques hauts (dont la victoire à Kansas City) mais surtout de nombreux bas, à l’image de l’élimination très peu glorieuse face à Toronto en demi-finale de la Coupe du Canada. On attendait aussi toujours le fameux joueur désigné qui devait aussi être le buteur de l’équipe. Ainsi, tout au long de la saison, des renforts ont été acquis, et avec Ferrari, Corradi, Di Vaio et Nesta, l’Italie a été le marché préféré de la direction, qui a amené quelques noms ronflants. Dans le même temps, les éléments qui ne donnaient pas satisfaction ont été envoyés ailleurs. Dans l’ensemble, les transferts réalisés en cours de saison ont amélioré l’équipe, l’exemple le plus édifiant étant l’échange Ricketts - Perkins.

Ces nombreux changements se sont aussi remarqués sur le terrain avec un onze de base qui a beaucoup bougé en cours de saison, d’autant que la défense et l’attaque ont souffert de plusieurs longues indisponibilités. Le jeu et les résultats s’en sont ressentis, avec un début de saison durant lesquels il y avait une dissonance majeure entre le style prôné par l’entraîneur (qui souhaitait une équipe conquérante) et les sources de son succès (la contre-attaque).

Le tournant de la saison fut le match à Colorado où, pour la première fois, Warner, Bernier et Felipe furent alignés de concert après que toutes les combinaisons à deux eurent été essayées sans succès. L’axe de l’entrejeu a dès lors porté l’équipe au sein de laquelle, au fil des semaines, les nouveaux renforts s’intégraient. Parallèlement à cela, le stade Saputo rénové a ouvert ses portes et tout le monde y a directement trouvé ses marques. S’en est suivi un été lors duquel toutes les pièces de l’engrenage se sont emboîtées avec pour point d’orgue cinq victoires consécutives.

L’équipe a logiquement ralenti le rythme par la suite mais s’est accrochée à l’espoir d’une place en phase finale jusqu’à ce qu’elle en soit mathématiquement éliminée. Le ressort a semblé cassé et plusieurs absences ont poussé Jesse Marsch à abandonner son 4-2-3-1 tout en évitant de trop changer son onze de base : cela a occasionné une fin de saison pour le moins pénible, sans le moindre succès au cours des six dernières rencontres. Une fin en queue de poisson qui ne doit toutefois pas assombrir un premier exercice satisfaisant dans son ensemble.


Les tournants

9 mai
Comptant 11 points après 10 rencontres de championnat, l’Impact se fait éliminer en Coupe du Canada après une sortie lamentable à Toronto. La troupe de Jesse Marsch veut faire le jeu mais est difficilement capable de marquer autrement qu’en contre-attaque. On frise la schizophrénie entre les intentions et la réalité. Pourtant, le talent est là et l’équipe a déjà montré de belles choses face à certains ténors.

26 mai
Montréal perd 3-2 à Colorado, qui punit chacune de ses erreurs. Après avoir à peine changé son équipe en début de compétition, Jesse Marsch est en période d’essais et, malgré le résultat du jour, trouve dans cette rencontre la clef de la réussite pour la suite de la saison : associer Warner, Bernier et Felipe dans un 4-2-3-1, et donc délaisser le 4-4-2.

16 juin
Pour l’ouverture du stade Saputo “2.0”, Montréal accueille Seattle, un des favoris de la compétition et s’impose 4-1 à l’issue d’une de ses prestations les plus convaincantes de l’année. Difficile de rêver mieux : le public est conquis, les joueurs ont trouvé leurs marques dans leur vrai domicile. Le stade Saputo deviendra the place to be à Montréal durant tout l’été.

28 juillet
En quelques semaines, l’équipe a beaucoup changé et alterné les hauts et les bas. On attend notamment le premier but de Marco Di Vaio, qui tombera lors de ce beau samedi soir. Jesse Marsch a trouvé son onze de base et les automatismes commencent à se faire ressentir. Ce succès sera le prélude à une série de cinq victoires consécutives, et à des rêves de phase finale.

22 septembre
Même si l’élimination est évidente pour tout le monde, Jesse Marsch veut jouer le coup à fond jusqu’à ce qu’elle soit mathématique. Mais personne n’est dupe et ce nul contre Kansas City rend le tout officiel. Malgré tout, l’entraîneur aligne presque toujours les mêmes joueurs en fin de saison : on sent que le ressort est cassé et l’Impact ne gagne aucune de ses 6 dernières rencontres.


Les joueurs

Le noyau : Au début de la saison, très peu de membres de l’effectif avaient joué ensemble, et de nombreux joueurs se sont ajoutés en cours d’exercice. Ajoutez-y la quête d’un style par l’entraîneur et des blessures tant en défense qu’en attaque, et vous comprendrez qu’il a été très difficile de créer des automatismes. À partir du mois d’août, on a pu se rendre compte des forces réelles de l’équipe, et confirmer ses manquements. La colonne vertébrale chère à Nick De Santis a tenu bon mais il y a des carences majeures sur les flancs, les phases arrêtées et dans les airs. En outre, le fait que Jesse Marsch laisse volontairement de côté certains joueurs en fin de saison une fois l’élimination actée laisse entendre que certains d’entre eux peuvent déjà songer à une nouvelle destination.

Top : Patrice Bernier. Revenu au bercail après une dizaine de saisons en Scandinavie et en Allemagne, l’international canadien a montré l’étendue de ses qualités. Il faut cependant un axe médian à trois joueurs pour qu’il s’exprime à son plein potentiel. Mais quand c’est le cas, ses passes décisives et sa capacité tant à accélérer qu’à temporiser font de lui un leader incontournable, capable aussi de marquer autrement que sur penalty.

Flop : Justin Braun. Ça fait mal au cœur de tirer sur l’ambulance, et j’espère qu’il rebondira dans son nouveau club, mais son passage à Montréal est un échec. Celui qui devait faire trembler les filets (il avait marqué 9 buts pour Chivas USA l’an dernier) n’y est jamais parvenu et a manqué de la confiance que le club lui a accordée tout en laissant clairement entendre qu’il lui cherchait un remplaçant.


Le coach

Jesse Marsch : Lui aussi en était à sa première saison, comme entraîneur principal et en club. Il y a des hauts et des bas, entre des moments d’entêtement tant en début qu’en fin de saison et certaines remises en question aussi inattendues que suivies de succès. La bonne volonté est présente sans le moindre doute, et il a su mettre en place des principes défensifs qui ont posé des problèmes aux ténors. Quand il n’avait pas le onze de base qui a fait des étincelles en août, il a pris certaines décisions paradoxales.


Tendances

Spectateurs (+) : Hormis l’événementiel, le début de saison a été raté et il faut en retenir les leçons. Mais la révision de la politique tarifaire, les résultats et le spectacle au stade Saputo ont ensuite rapidement permis de remplir les travées du stade où les supporters se sentent chez eux.

Ambiance (+) : Certains ont parlé de dissensions entre les joueurs issus du système américain et ceux venus d’Europe mais ça ne s’est guère remarqué sur le terrain. Dans les tribunes, le passage en MLS nous a fait entrer, avec bonheur, dans une nouvelle ère.

Spectacle (+) : Beaucoup de buts marqués et beaucoup de buts encaissés : les filets ont tremblé quand l’Impact était sur le terrain ! Certaines prestations ternes en déplacement et la fin de saison ratée apportent un bémol à cette constatation.

Finances (-) : Joey Saputo l’a reconnu, le club n’a pas été rentable cette saison. Surprises imprévues au budget, moins d’abonnements vendus que prévu, prix des billets revus à la baisse : là aussi, ce fut une année d’apprentissage. Mais cela pourrait engendrer des bénéfices à long terme.

Adaptation (=) : Avec 28 nouveaux venus, il est évident qu’il y a eu des réussites et des échecs, que l’on peut répartir équitablement sur un spectre. À un extrême Felipe et Wenger, à l’autre Wahl et Fucito, à vous de placer tout le monde…


Les bilans de la saison sur impactsoccer.com
1. Le bilan de l'émission Coup Franc
2. Le bilan du club
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