MONTRÉAL : Bush, Camara, Cabrera, Lefèvre, Oyongo, Mallace (79e Venegas), Alexander, Salazar, Shipp (64e Mancosu), Oduro (46e Ontivero), Drogba
NEW YORK CITY : Saunders, Brillant, White, Mena, Allen, Iraola (63e Lopez), Pirlo, Lampard, Harrison (88e Mullins), McNamara (76e Bravo), Villa
ARBITRE : M. Villarreal
AVERTISSEMENTS : Camara, Ontivero, Lopez, Cabrera, Saunders
LES BUTS : 35e Villa (0-1), 45e Harrison (0-2), 55e Shipp (1-2), 85e Lampard (1-3)
Montréal n’a pas été en mesure de profiter des défauts de New York City, qui a vécu quelques moments difficiles mais a mis le match à sa main le reste du temps, faisant preuve d’efficacité et de réalisme pour remporter les batailles de la patience et de l’équilibre, s’imposant 1-3 au stade Saputo.
New York City a un gros problème : ses pertes de balle, souvent coûteuses, d’autant qu’elles sont commises dans des situations où elles ne devraient pas se produire, permettant à l’adversaire de repartir rapidement vers le but. Il ne fallut que quelques secondes pour le constater, un premier cadeau étant offert à Shipp, qui a trouvé Drogba au deuxième poteau, en bonne position pour envoyer un tir croisé, mais sa frappe a été détournée en corner par la jambe de Saunders.
Deuxième occasion montréalaise, même source. Cette fois, le ballon perdu a profité Oduro qui, en contre, a tenté d’y aller tout seul. Serré de près par Mena, il est parvenu à tenter sa chance, un tir écrasé qui n’a cependant pas posé le moindre problème à Saunders.
Même si les occasions ne découlaient pas du jeu posé, Montréal était bien plus souvent dans les parages de Saunders, où le potentiel de danger était bien plus grand que devant Bush. Jouant haut, elle ne laissait pas New York City s’installer dans ses quinze derniers mètres, zone où les hommes de Vieira sont généralement plus inspirés. Le pressing provoquait également des pertes de balles supplémentaires d’une équipe où les déchets techniques étaient légion. En outre, les risques de contre étaient moindres, la vitesse de Matarrita manquant cruellement aux visiteurs.
La première occasion de New York City est tombée après plus de 25 minutes. Et elle fut timide. Un tir de loin signé Villa, bondissant et au potentiel vicieux, mais hors-cadre. Jusque-là, défensivement, Montréal avait laissé peu d’espaces à son adversaire, faisant preuve de sérieux et d’application. Cela permettait aussi de fermer la porte avant qu’une situation potentiellement intéressante ne prenne l’allure d’une occasion.
Sauf que depuis que la défense New Yorkaise avait trouvé ses marques, après un gros quart d’heure, Montréal n’arrivait plus à se montrer menaçant et on sentait poindre quelques signes d’impatience, souvent marques d’une bonne volonté mal contrôlée. Les élans offensifs supplémentaires se sont couplés à un certain relâchement défensif. Sans jamais avoir réellement semé le trouble jusque-là, New York City allait en profiter pleinement.
Il restait dix minutes en première période quand McNamara, sur la gauche, a bénéficié de beaucoup trop de latitude pour envoyer le ballon à Villa qui, par son positionnement, a roulé Cabrera dans la farine pour partir face à Bush et ouvrir la marque d’un tir croisé (0-1).
Les fautes de concentration ne manquaient pas non plus dans le camp visiteur. Elles étaient parfois flagrantes. Comme quand presque toute l’équipe s’est arrêtée de jouer alors que Villa, à terre, réclamait une faute, apparemment réelle. Mais l’arbitre n’avait pas sifflé, il fallait donc continuer, ce que Salazar avait bien compris, lui qui a subtilisé le ballon pour se rendre jusqu’à l’entrée du rectangle, où il s’est fait faucher. Un coup franc idéal pour Drogba, qui a placé le ballon en dessous de la transversale, où Saunders l’a détourné au prix d’un superbe plongeon.
Mais cette fin de première mi-temps tournait à l’avantage des visiteurs. Côté gauche, Harrison a offert quelques arabesques pour se jouer d’Oyongo, très mal couvert. De ce fait, l’attaquant a eu tout le temps d’envoyer un tir enroulé du gauche qui n’a laissé aucune chance à Bush (0-2). Aucun de ces deux buts ne découlait d’une contre-attaque, mais l’impatience montréalaise de repartir attaquer alors que l’équipe n’avait pas encore récupéré le ballon lui a joué des tours.
Malgré ces deux buts de retard, tout espoir n’était pas perdu pour Montréal. On se souvient de certaines remontées spectaculaires, et on sait que l’équipe est l’une des plus prolifiques en début de deuxième mi-temps. Et de fait, dès le retour des vestiaires, les hommes de Mauro Biello ont cherché à réduire l’écart.
Si pendant dix minutes, cette pression ne débouchait pas sur des possibilités de but, on sentait plus qu’à n’importe quel moment de la première mi-temps qu’elle gênait New York City. À force d’insister, Montréal a fini par créer le danger une première fois quand un centre de Camara remis de la tête par Salazar est arrivé à la hauteur de l’entrée du petit rectangle à Drogba dont la reprise a été contrée.
Mais c’est sur une action pour le moins insolite que le match a été relancé. Côté gauche, Shipp a cherché Drogba d’un centre a priori anodin que personne n’a touché – certains n’y parvenant pas, d’autres le regardant passer – jusqu’à ce qu’il finisse au fond des filets de Saunders ! 1-2, et un but montréalais de plus dans le quatrième quart d’heure cette saison.
New York City s’était donné la mission de trouver le difficile équilibre entre ne pas laisser son adversaire hausser le rythme tout en se repliant défensivement, sans pour autant bétonner et en ne laissant pas passer une chance d’attaquer. À l’heure de jeu, malgré une tentative de faute d’Ontivero, Allen est parvenu à déborder et à centrer au cordeau en direction de McNamara qui n’est pas parvenu à conclure.
Mais Montréal poussait tant et plus à la recherche de l’égalisation. Les visiteurs peinaient à se dégager, et sur un ballon renvoyé droit dans ses pieds, Oyongo a envoyé une puissante frappe de loin qui a manqué le cadre de peu. Les corners se succédaient, donnant du fil à retordre à une défense menacée par Drogba, Salazar et un Camara qui montait de plus en plus.
New York était réduit à jouer le contre. Pas toujours adroitement, mais les rares fois où ça passait, ça faisait très mal. Il faut dire qu’à côté des déchets techniques, il y avait aussi, chez les visiteurs, quelques gestes de grande classe. Comme cette superbe passe de Villa qui a lancé Harrison vers le coin opposé du terrain. L’auteur du deuxième but a trouvé Lampard, dont le tir a été contré par un retour rapide de Salazar.
Toujours aussi actif, Salazar s’est ensuite illustré offensivement en subtilisant le ballon à White sur la gauche, avant de s’engouffrer dans l’espace et d’envoyer un centre à ras-de-terre qui a obligé Saunders à se jeter à son premier poteau pour plonger sur le ballon avant qu’il n’arrive à Drogba.
Toutefois, la défense de New York City avait retrouvé une partie de ses esprits. Une partie, car elle n’était à nouveau plus menacée par l’Impact quand il tentait de construire. La partie manquante résidait des espaces laissés pour certains contres, alors que l’équipe avait l’avance… et perdait trop souvent le ballon bêtement. Sans conséquence toutefois. Le scénario de la fin de la deuxième mi-temps commençait à ressembler à celui de la fin de la première.
Il restait dix minutes dans le temps réglementaire quand une série de tirs successifs a haussé le niveau de menace dans le rectangle de Bush, jusqu’à ce que la tentative de Lampard arrive dans les pieds de Lopez, idéalement placé côté gauche. Mais le remplaçant, qui avait clairement l’ouverture et l’intention d’imiter Harrison, a lamentablement écrasé sa frappe alors qu’il était seul face à Bush.
Ce n’était que partie remise. Sur un nouveau contre visiteur, Pirlo a lancé Harrison qui avait deux équipiers seuls devant le but. Il les a servis, le ballon est arrivé à Lampard qui a complètement raté son contrôle, permettant à Lefèvre de revenir… mais le contre était favorable à l’Anglais qui a battu Bush d’un lob bien involontaire (1-3).
La messe était dite, ce qui n’a pas empêché chaque équipe d’obtenir une dernière chance de marquer. Un contre lancé par Ontivero, qui semblait avoir accroché Pirlo au passage, est rapidement arrivé à l’entrée du rectangle d’où Venegas a envoyé un tir enroulé qui est passé juste au-dessus. Quelques instants plus tard, il a fallu un retour de Lefèvre pour empêcher Villa d’isoler Mullins face à Bush. L’Espagnol aurait pu tirer mais a décidé de jouer collectif avec son partenaire, mieux placé.
Signe qu’à New York City, les choses vont bien en ce moment. L’équipe est en forme, et prend du plaisir à chacun de ses déplacements loin du Yankee Stadium, qui lui réussit moins bien. À voir la rencontre d’aujourd’hui, néanmoins, on peut difficilement avoir l’impression que les visiteurs étaient largement supérieurs. Certes, ils ont quelques vedettes qui leur rapportent des points, mais ils ont aussi gagné les batailles de la patience et de l’équilibre pour faire pencher le match en leur faveur.
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