Un nul sans gloire ni honte

Impact Montréal - Red Bull New York 1-1 – Match de championnat (phase classique) joué le 05/08/2015

Oduro, Bernier et Venegas n'ont pas été les seuls à ne pas comprendre le deuxième carton jaune donné à Ciman contre New York

Impact de Montréal

MONTRÉAL : Bush, Oyongo, Cabrera, Ciman, Toia, Mallace (77^e Bernier), Alexander (57^e Reo-Coker), Romero (62^e Venegas), Piatti, Duka, Oduro

NEW YORK : Robles, Lawrence, Ouimette, Miazga, Lade (46^e Zizzo), McCarty, Felipe, Kljestan, Grella (67^e S. Wright-Phillips), Sam (88^e Abang), B. Wright-Phillips

ARBITRE : M. Unkel

AVERTISSEMENTS : Grella, Alexander, S. Wright-Phillips, Venegas

EXCLUSION : 79^e Ciman (2j.)

LES BUTS : 42^e Oduro (1-0), 52^e Sam (1-1)

Moins à son aise que d’habitude à domicile, Montréal a concédé un nul 1-1 contre New York après avoir ouvert la marque par Oduro et dû jouer à dix suite à l’exclusion sévère de Ciman.

La composition d’équipe confirmait le fait que Frank Klopas a bel et bien trouvé son onze de base… provisoire, puisque depuis plus d’un mois, les titulaires sont presque toujours les mêmes. Cette semaine, c’était encore une fois son onze-type, à une exception près : Donadel, suspendu, était remplacé par Alexander. Bernier était donc à nouveau sur le banc, ce qui a fait de nombreux mécontents.

Habitué des bons débuts de rencontre, New York a été fidèle à ses habitudes, prenant l’initiative dès le coup d’envoi. Et il a failli prendre l’avance après deux minutes à peine, quand Wright-Phillips a profité d’une erreur monumentale de Cabrera pour récupérer le ballon et lancer Grella qui, des 20 mètres, a tenté un envoi subtilement placé, mais le ballon a échoué hors-cadre. C’était toutefois la seule occasion réelle d’une domination plutôt stérile de New York, où quelques mauvaises décisions ont également fait avorter des actions potentiellement dangereuses.

Il a fallu attendre un quart d’heure pour voir Montréal se montrer menaçant pour la première fois. Après avoir essayé de dribbler tout le monde, y compris lui-même, Duka s’est fait contrer : le ballon s’est toutefois retrouvé à l’abandon et Romero, à l’affût, a envoyé une frappe à distance qui n’a pas terminé loin du but, sans toutefois mettre Robles en danger. Dès cet instant, New York s’est montré un peu plus méfiant et Montréal a commencé à gagner en confiance au fil des minutes.

La première période a été divisée en trois parts à peu près égales, avec une balance penchant d’abord côté visiteur avant de trouver l’équilibre puis de voir davantage de poids en faveur de l’Impact. La première pierre a été posée à la demi-heure, quand Romero a fixé ses adversaires avant de décaler Oduro sur la droite : malgré l’angle fermé, le Ghanéen a envoyé une bonne frappe qui a obligé Robles à repousser le ballon droit devant lui, où un de ses coéquipiers a pu faire le ménage.

Le portier local a été encore plus heureux trois minutes plus tard après avoir vu Romero complètement manquer son contrôle alors qu’il aurait pu se présenter seul face à lui, suite à un superbe ballon de Toia très mal jugé par Lawrence. Très mobiles, Romero, Piatti et Duka donnaient parfois le tournis à la défense adversaire mais versaient plus souvent dans l’excès d’individualisme que dans l’efficacité sobre.

Comme tous leurs partenaires, ils contribuaient toutefois à la prise d’ascendant montréalaise. Restait, ensuite, à faire preuve de la lucidité nécessaire pour trouver le fond des filets. Se délectant du moindre espace, Oduro a été très bien lancé sur un contre, a dépassé Ouimette qui avait pourtant bien tacklé et touché le ballon, et vu Duka qui avait suivi. Mais ce dernier, au lieu de rester isolé en retrait, a avancé vers le but, permettant à Lawrence de se retrouver sur la trajectoire de la passe de son coéquipier et d’écarter le danger.

Le même duo allait se retrouver dans le bon coup deux minutes plus tard, mais dans des rôles différents. En fait, Oduro allait être à la fois à la base et à la conclusion. Plein axe, il a donné un bon ballon à Duka qui a, une nouvelle fois, tenté la succession de dribbles, oubliant au passage l’objet le plus important. Mais l’attaquant le plus coloré de MLS avait parfaitement suivi et a frappé en un temps en pleine course, envoyant le ballon dans le but. 1-0 juste avant la pause, c’était aussi idéal pour le moral.

Au retour des vestiaires, toutefois, on ne voyait pas vraiment cet ascendant, et New York s’est immédiatement mis à la recherche de l’égalisation. Cela ressemblait au début de la rencontre, mais avec davantage de danger. Tout l’Impact semblait endormi, et le réveil a été brutal quand un centre de Grella côté gauche, trop long pour Wright-Phillips, a quasiment rebondi sur Sam qui avait bien suivi et devancé Toia, prolongeant le ballon au fond du but de Bush qui, comme plusieurs de ses partenaires, avait eu un rôle de spectateur sur cette action (1-1).

Si le réveil avait sonné, l’Impact continuait de se prélasser. Et les visiteurs ne comptaient pas s’arrêter en si bon chemin. Ils ont failli profiter d’un coup franc sur la gauche mal négocié par la défense, qui a laissé traîner le ballon et permis à Wright-Phillips de le reprendre en force, au-dessus. Le ballon circulait facilement entre les joueurs de Jesse Marsch et il y avait souvent un joueur isolé. La défense tentait de fermer les angles, mais ce n’était pas toujours possible. Felipe a ainsi eu une belle chance de tirer de loin, mais a envoyé sa frappe à côté.

Le véritable réveil fut en fait la montée au jeu de Venegas, moment à partir duquel tant le stade que les joueurs locaux sont revenus dans leur match. Les échanges étaient plus équilibrés, mais cela n’empêchait pas New York de continuer à chercher la victoire. Il se montrait toutefois moins souvent menaçant. Ce fut quand même très chaud lorsque, servi sur la gauche par Sam, B. Wright-Phillips a placé un bon tir d’un angle fermé, obligeant Bush à se détendre pour repousser le danger.

La tâche de l’Impact s’est encore compliquée à un peu plus de dix minutes du terme quand M. Unkel a sévèrement donné un deuxième carton jaune à Ciman suite à une faute sur Zizzo. New York a évidemment poussé encore plus, mais les deux équipes sont quand même passées chacune à un cheveu de la victoire. Une passe en retrait complètement ridicule est arrivée dans les pieds d’Oduro, à hauteur du rond central, et même si toute la défense visiteuse était devant lui, il a réussi à la prendre de vitesse et à tirer en bout de course, au-dessus. À la dernière seconde, Felipe a envoyé un beau coup franc droit sur le montant gauche du but de Bush.

Même s’il a ouvert la marque, a eu certaines circonstances défavorables et a par moments bien géré son adversaire, l’Impact peut au bout du compte s’estimer heureux de repartir avec un point. Néanmoins, New York a montré de belles qualités depuis le début de la saison et ce n’est pas l’adversaire contre lequel il y a le plus à rougir d’avoir été tenu en échec.

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	J	Pts
1. Miami	10	18
2. LA Galaxy	9	18
3. Vancouver	8	16
4. New York	9	16
5. Salt Lake	9	15
6. Colorado	9	15
7. Cincinnati	9	15
8. Minnesota	8	14
9. Columbus	9	14
10. Houston	8	13
11. Toronto	9	13
12. Philadelphie	7	13
13. Los Angeles FC	9	12
14. Austin	9	12
15. Saint-Louis	9	12
16. Atlanta	8	11
17. MONTRÉAL	8	11
18. New York City	9	11
19. Charlotte	9	11
20. Kansas City	9	11
21. Portland	9	10
22. DC United	9	10
23. Chicago	9	9
24. Orlando	8	9
25. Nashville	8	7
26. Seattle	8	6
27. Dallas	8	5
28. New England	8	4
29. San José	9	3

Coccaro	3
Martinez	2
Lassiter	2
Vilsaint	1
Alvarez	1
Ibrahim	1
Yankov	1
Toye	1

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