MONTRÉAL : Bush, Oyongo, Cabrera (65e Soumare), Ciman, Toia, Mallace, Donadel, Oduro, Piatti, Duka (80e Reo-Coker), McInerney (70e Miller)
COLUMBUS : Clark, Jimenez (32e Klute), Parkhurst, Pogatetz (76e Schoenfeld), Francis, Tchani, Saeid (46e Trapp), Finlay, Higuain, Meram, Kamara
ARBITRE : M. Petrescu
AVERTISSEMENTS : Duka, Saeid, Meram, Oyongo, Soumare
LES BUTS : 5e Oduro (1-0), 8e Donadel (2-0), 80e Oduro (3-0)
Il n’aura fallu que huit minutes à Montréal pour marquer deux buts et mettre Columbus hors de portée, avant de tenir son adversaire à distance tout le reste du match et de finalement s’imposer 3-0, buts fruits d'un doublé d'Oduro et d'une magnifique frappe à distance de Donadel.
Le match est parti en trombe pour Montréal. Après 5 minutes à peine, Columbus se prenait son premier but de la soirée. Plein axe, Piatti s’est joué de Saeid qui le serrait de très près mais ne parvenait à l’arrêter ni réglementairement ni fautivement, avant de donner droit devant lui où Oduro a contourné Pogatetz, qui s’est complètement laissé berner, avant de tromper Clark (1-0).
À peine le temps de fêter ce but… qu’on pouvait déjà en célébrer un autre. Enfin, pas tout de suite, car il y a d’abord eu un débordement de Duka sur la gauche qui a donné en retrait vers McInerney, seul, dont le tir en un temps a été dévié en corner par Clark. Le coup de coin a été donné très rapidement, et deux passes en retrait plus tard, des 30 mètres et légèrement décalé sur la gauche, Donadel envoyait un missile qui explosait la toile d’araignée dans la lucarne opposée (2-0).
Très faible en déplacement, où il n’a marqué que six buts cette saison, Columbus ne savait pas trop comment s’y prendre et ses joueurs défensifs prenaient déjà des risques inconsidérés pour apporter plus de poids offensif. Duka s’en donnait à cœur-joie dans le dos de Jimenez. Après avoir provoqué le corner préalable au but, il a remis le couvert en envoyant un autre centre, aérien cette fois, vers McInerney dont la remise à Piatti a surpris tous les joueurs visiteurs, mais le tir de l’Argentin était trop croisé.
Au fil des minutes, l’Impact reculait et laissait la direction des opérations à son adversaire. Dès qu’il récupérait le ballon, il tentait d’aller vite vers l’avant… perdant parfois trop vite le cuir. Il y avait aussi certaines hésitations derrière et du gardien, généralement sans conséquences. La sortie en kamikaze de Bush hors de son rectangle face à Finlay, parfaitement lancé en profondeur par Meram, a toutefois suscité quelques frayeurs, mais le dernier rempart a réussi à toucher le ballon et à écarter le danger.
Le score ne rendait pas le match des plus enthousiasmants, il faut le reconnaître, puisqu’on avait d’un côté une formation qui se demandait comment être dangereuse pour remonter deux buts de retard, et de l’autre une équipe avec une nette volonté de défendre, qui gagnait la plupart des duels cruciaux, mais ne semblait pas avoir très envie de conserver le ballon.
Oyongo, très solide défensivement face à Meram et Francis sur son flanc, a provoqué la dernière occasion montréalaise de la mi-temps lorsqu’il a mis le nez à la fenêtre. Monté en ligne, il a servi Duka dans l’intervalle, une passe qui a effacé plusieurs adversaires et mis le médian en bonne position sur la droite du rectangle. Malgré le monde devant lui, il est arrivé à contourner ses adversaires et à tirer, mais hors-cadre.
Juste avant la pause, Kamara, qui nous a offert quelques beaux faits d’armes dans ses duels avec Ciman, généralement vainqueur (comme ses coéquipiers dans des situations similaires), très entouré à l’entrée du rectangle, a réussi à enchaîner un contrôle et une frappe, détournée par un des nombreux joueurs juste devant lui.
C’était bien léger, mais Columbus ne parvenait pas à faire grand-chose de plus. Et puis, la défense de Montréal était solide, repoussant entre autres tous les centres, arme principale des hommes de Gregg Berhalter en déplacement. Voyant que son équipe était impuissante dans la construction, Tchani, placé un peu plus près du but que Donadel sur son but, a tenté un superbe tir brossé qui prenait la direction de la lucarne, mais sur sa ligne, Bush a été impérial et dévié l’envoi en corner.
Cela a inspiré ses équipiers, qui ont commencé à se montrer plus tranchants. Voyant qu’il était difficile d’atteindre Kamara et qu’Higuain était mis sous l’éteignoir, Meram et Finlay ont pris les choses en mains. Le premier s’est d’abord infiltré dans l’axe avant d’envoyer un puissant tir des 20 mètres qui s’est écrasé sur la transversale. Son coéquipier a pris le relais une minute plus tard, effectuant quelques arabesques sur la droite avant de tenter sa chance d’un angle fermé, au-dessus. Ils ont aussi tenté le coup à deux : plein axe, Meram a glissé le ballon derrière la défense, et via Cabrera, juste devant Finlay qui a quand même réussi à tendre le pied et à toucher le ballon, repoussé par Bush venu à sa rencontre.
Si les occasions franches étaient pour Columbus, l’Impact se présentait quand même de temps en temps dans les parages de Clark, où il y eut quelques situations presque aussi chaudes que confuses, sans toutefois que cela ne se transforme en réelles possibilités de but.
Il restait dix minutes à jouer quand le dernier semblant de suspense a disparu. Passé du poste d’arrière droit à celui de milieu gauche, Oyongo a encore étalé son talent dans son coin, avant que le ballon n’arrive de l’autre côté du terrain à Duka, dont la frappe puissante au sol a été mal maîtrisée par Clark. À l’affût, Oduro a surgi et inscrit son deuxième but de la soirée (3-0).
Columbus n’abdiquait pas, et tentait de sauver l’honneur : par Kamara, qui a envoyé un tir de loin peu à côté, par Schoenfeld, qui n’a pas arrivé à suffisamment redresser la course du ballon qu’il a repris de la tête après un centre de la droite, ni Higuain, qui a envoyé tour à tour un coup franc et un tir de loin droit sur Bush, n’ont réussi à trouver la faille.
Montréal s’impose donc 3-0 contre Columbus, et se satisfera tant de son bon début de match que des buts marqués qui confirment qu’il peut être solide offensivement, mais aussi voire surtout du fait de ne pas avoir encaissé pour la troisième fois de la saison en championnat. Sans oublier, évidemment, les trois points qui lui permettent de se rapprocher de presque tous ses adversaires directs, qui ont tous (beaucoup) plus joué que lui.
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