Bons choix, bonne exécution et trois bons points

Impact Montréal - FC Dallas 2-1 – Match de championnat (phase classique) joué le 23/05/2015

 Impact de Montréal / Rogerio Barbosa
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MONTRÉAL : Bush, Miller (36e Toia), Soumare, Ciman, Oyongo, Mallace, Donadel (68e Alexander), Romero (84e Bernier), Piatti, Duka, McInerney

DALLAS : Kennedy, Watson, Zimmerman, Hedges, Hernandez (80e Harris), Michel (53e Akindele), Ulloa, Hollingshead (73e Bekker), Diaz, Castillo, Perez

ARBITRE : M. Penso

AVERTISSEMENTS : Soumare, Donadel, Romero, Hedges, Mallace, Ciman, McInerney

LES BUTS : 25e Piatti (pen., 1-0), 51e McInerney (2-0), 77e Hedges (2-1)


Montréal a battu Dallas 2-1 en profitant parfaitement des faiblesses de son adversaire et en ne lui laissant presque aucune possibilité d’exprimer ses forces. Piatti et McInerney lui ont donné deux buts d’avance et malgré la réduction du score en fin de match, il a bien résisté à un gros pressing pour prendre trois points bien mérités.

S’il avait pu, Frank Klopas n’aurait probablement pas apporté de changement à l’équipe qui a battu Salt Lake la semaine dernière. Il y a été forcé, en raison de la blessure d’Oduro, mais aussi parce que Reo-Coker était malade. Du coup, Miller passait à droite, Oyongo était titularisé pour la première fois et McInerney retrouvait la pointe de l’attaque. Pour le reste, l’équipe était inchangée.

Le début de match a été assez décousu, et si Piatti a régalé la galerie en rentrant dans le jeu avant de faire un petit point à Zimmerman et d’envoyer un tir trop croisé, cela n’était en rien annonciateur de la suite des évènements. Non pas que celui qui avait le brassard de capitaine pour la soirée a mal joué, mais bien parce que Dallas a rapidement voulu justifier sa place en tête du classement en prenant l’initiative. Dans un premier temps, l’Impact s’est un peu cherché.

On avait droit à du hourra-football, avec pas mal de pertes de balle des deux côtés. Sur l’une d’entre elles, Diaz a pris Mallace et Donadel de vitesse avant de lancer Castillo sur la gauche. Le tir croisé de ce dernier a été dévié par Bush, mais le ballon n’est pas sorti et le danger n’était pas écarté. Il a fallu que Ciman mette le pied devant Hollingshead au cœur du rectangle pour donner de l’air à sa défense.

Dallas a poussé très fort pendant le premier quart d’heure. On en eut un bel exemple quand, suite à un dégagement de Soumare, Romero a complètement raté son geste pour relancer l’adversaire, provoquant une panique à l’entrée du rectangle, qui s’est terminée par un corner. Pendant près de deux minutes, l’Impact n’est pas parvenu à sortir de son camp, a concédé deux autres corners, et a dû souffrir des situations très chaudes dans son rectangle. Mais finalement, il n’y eut pas de mal, ni même d’occasion pour Dallas.

Entre une (légère) baisse de rythme des visiteurs et la défense montréalaise qui avait trouvé ses marques, les minutes suivantes ont donné le ton réel de ce match. Une équipe texane certes installée dans le camp adverse, mais privée d’espaces, avec ses deux vedettes Diaz et Castillo mieux muselées qu’en début de rencontre. Les Montréalais, eux, se montraient patients, attendant le bon moment pour contrer. Et quand ils avaient des espaces, ils profitaient des largesses de leur adversaire.

Ainsi, sur un contre, Romero a fait un grand pont à Hedges avant d’aller jusqu’à la ligne de fond où il s’est fait rejoindre par Hernandez, revenu à grandes enjambées mais tellement vite qu’il ne put contenir son élan et bouscula son adversaire. Le penalty était indiscutable. Piatti s’est avancé et a pris Kennedy à contre-pied : 1-0.

Ce but a davantage conforté le scenario des minutes précédentes. Montréal défendait de manière encore plus serrée, Dallas trouvait encore moins d’espaces mais en laissait de plus en plus. S’ils s’étaient contentés d’offrir des possibilités de contre en les bloquant rapidement, ils auraient pu gérer leur jeu offensif et se concentrer dessus. Mais ils les défendaient tellement mal qu’ils ont accumulé les frayeurs et les soucis les distrayant de leur obligation d’égaliser.

Bel exemple à la demi-heure quand McInerney, seul devant, était tellement mal tenu que lorsque l’Impact a récupéré le ballon, Piatti a pu le lancer en contre avec une latitude déconcertante. Des défenseurs sont revenus, mais l’attaquant a quand même pu envoyer un tir, trop croisé. Autre bel exemple cinq minutes plus tard, quand Dallas a encore hyper mal défendu suite à une perte de balle, permettant à McInerney de partir seul face à Kennedy. Il a cependant poussé son ballon un tout petit peu trop loin, permettant au gardien américain de lui sortir dans les pieds.

Ce qui paraissait incroyable, c’était le mauvais jugement des joueurs défensifs de Dallas lors de leurs reconversions défensives. Un Montréalais envoyait un long ballon, et même si le joueur visiteur semblait en meilleure position pour s’en emparer, son estimation de sa vitesse et de celle de son adversaire était tellement mauvaise que c’était toujours le gars en bleu qui touchait la balle en premier. Il faut bien évidemment souligner que si les joueurs locaux bénéficiaient de largesses, ils devaient évidemment bien jouer le coup pour en profiter, et ils ne s’en sont pas privés !

Dallas a aussi la mauvaise habitude de laisser tirer à distance. On ne l’y a pas souvent pris ce samedi, d’autant que ce n’est pas dans les habitudes de l’Impact. Romero a quand même pu avancer une fois balle au pied sans que personne ne l’attaque mais Kennedy n’a pas eu trop de mal à s’emparer de son envoi de loin.

Ne vous méprenez pas : durant les 20 dernières minutes de la première mi-temps, Dallas avait le plus souvent le ballon, et on était dans le camp montréalais. Les visiteurs parvenaient même à tirer, mais difficile de dire si ces envois étaient dangereux : ils étaient bloqués immédiatement ! Encore un point qui confirmait qu’ils avaient peu d’espaces dans leur zone de confort. Seule exception, juste avant la pause, quand Diaz a trouvé Castillo un peu seul sur la gauche : Bush s’y est pris de manière peu académique pour dévier en corner son tir d’un angle fermé.

Malgré tout, ces chiffres ne doivent pas être interprétés en disant que Montréal était la moins bonne équipe sur le terrain. En réalité, il obligeait son adversaire à jouer d’une manière dont il ne raffole pas. Il « suffisait » (ce qui est plus facile à dire qu’à faire) de museler Diaz et Castillo, et d’éviter de donner des coups francs bien placés, alors que si le match avait été plus ouvert, les sources de danger auraient été plus nombreuses. C’était en fait l’inverse de ce qu’on a vu à Houston, et c’était exactement ce qu’il fallait faire contre ces Texans en visite au stade Saputo.

La mission de Dallas après le repos était de pousser tant et plus pour égaliser dès que possible, et profiter des débuts de deuxième mi-temps difficiles de l’Impact. Il a échoué, n’arrivant lui-même pas à se remettre dans le rythme. Et défensivement, il a même montré son autre mauvais visage, et ses difficultés à maîtriser les combinaisons de passes adverses dans l’axe.

Cinq minutes après la reprise, Montréal a dessiné un de ces mouvements, de très belle manière. Il s’est terminé par un une-deux entre McInerney et Piatti, sur lequel l’Américain a demandé à son coéquipier de placer le ballon à un endroit très précis. L’Argentin s’est exécuté d’une petite passe en retrait, permettant à son partenaire d’envoyer une reprise en un temps qui est allée se loger à l’intérieur du poteau opposé (2-0).

Dallas était sonné, Montréal survolté. Romero a enchaîné les dribbles sur le droite du rectangle et si, en fin de compte, il n’est pas arrivé à faire l’utilisation qu’il souhaitait du ballon, Piatti avait bien suivi et ponctua l’action d’un tir… bien trop haut. Deux minutes plus tard, on eut droit à une nouvelle combinaison de belle facture, encore une fois au sol et dans l’axe, qui s’est terminée dans le rectangle où Hedges a dû mettre le pied pour dévier en corner un tir de Piatti qui semblait prendre la bonne direction.

Les visiteurs ont commencé à se réveiller à l’heure de jeu. Mais, dans un premier temps, ont péché par imprécision. Comme quand Perez s’est retrouvé seul face au but suite à un coup franc parfaitement placé sur son front, qu’il a repris droit devant lui… et droit sur Bush. Où comme quand Diaz a enchaîné les dribbles avant de tenter sa chance de loin, lamentablement à côté alors que plusieurs de ses coéquipiers étaient en place pour poursuivre l’action.

Vu que c’était timide, Montréal n’a pas hésité à mettre le nez à la fenêtre – sans toutefois prendre de risques inconsidérés. Ainsi, Piatti, seul sur la gauche du rectangle, a reçu un centre de Duka qui ne semblait pas lui être destiné mais que personne n’était arrivé à maîtriser. Il n’a cependant pas cadré sa reprise. On a aussi vu une belle course croisée de McInerney permettant à Duka d’envoyer le ballon droit devant lui pour le lancer, mais cela s’est terminé par un tir trop croisé du deuxième buteur de la soirée.

Après avoir appuyé sur le bouton Snooze dans un premier temps, Dallas a vraiment entendu son réveil à un quart d’heure de la fin. On aurait dit que leurs joueurs avaient soudainement fait le plein d’énergie, et en quelques instants, l’Impact s’est retrouvé acculé devant son but.

Cette pression n’a pas tardé à payer. Alors que la défense de l’Impact n’avait pas réussi à se dégager sur un corner de Diaz, le ballon est revenu à Akindele dans le rectangle. Son tir a été repoussé par Bush, mais Hedges était à l’affût et le deuxième ballon lui est arrivé droit dans les pieds. Seul, il ne s’est pas fait prier pour l’envoyer dans le plafond (2-1).

Le match était relancé, la pression de plus en plus intense, on allait assister à quelques bombardements en règle. Un coup franc de Dallas envoyé au deuxième poteau a été remis au cœur du rectangle où Perez a tenté une reprise acrobatique, hors-cadre. Akindele a ensuite tiré de loin, dans les nuages. Au premier poteau, Zimmerman a repris un corner de la tête, sur Bush, bien placé.

Le gardien de Montréal a réussi l’arrêt du match à deux minutes de la fin du temps réglementaire quand une longue transversale de Bekker est arrivée au deuxième poteau à Perez dont la reprise croisée était extrêmement bien placée. C’était sans compter sur la superbe envolée de Bush, qui empêchait l’égalisation ! Ça chauffait vraiment dans le rectangle montréalais, car on y passait de plus en plus de temps, et les locaux contraient les tirs et se dégageaient tant bien que mal.

Dans les arrêts de jeu, c’était carrément la panique. Les tirs s’enchaînaient. Des frappes presque à bout portant de Perez et Harris, puissante et bien dirigées, ont été contrées tout à tour. Perez, l’homme de pointe des visiteurs, a eu le 2-2 au bout du pied : seul au petit rectangle suite à un corner, il a incompréhensiblement trop croisé son tir.

Il était temps que ça s’arrête et quand l’arbitre a mis fin au match, ont retenti, de concert, des cris de joie et un grand ouf de soulagement. En ne commençant à imposer un rythme trop soutenu pour son adversaire qu’à un quart d’heure de la fin, Dallas peut difficilement revendiquer le moindre point. D’autant qu’il a une fois de plus étalé ses faiblesses défensives habituelles. Alors que l’on reproche souvent à l’Impact de mal connaître ses adversaires, il semblait cette fois l’avoir parfaitement étudié et s’est rapidement mis dans les dispositions idéales pour mettre tout ça en pratique. Tant la tactique choisie que l’exécution ont été des réussites totales, et Dallas s’est montré bien plus coriace que Salt Lake la semaine dernière. Il faut donc dire qu’on a assisté ce soir à la victoire la plus convaincante de Montréal depuis belle lurette. On en redemande !

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