MONTRÉAL : Bush, Camara, Ferrari, Pearce, Krol, Mallace, Felipe (77e Bernier), Mapp (65e Tissot), Duka (72e McInerney), Romero, Di Vaio
NEW ENGLAND : Shuttleworth, Alston, Soares, Gonçalves, Tierney, Jones, Kobayashi (56e Caldwell), Bunbury (61e Fagundez), Nguyen, Rowe, Davies (79e Mullins)
ARBITRE : M. Villarreal
AVERTISSEMENT : Jones
LES BUTS : 12e Di Vaio (1-0), 16e Rowe (1-1), 40e Di Vaio (2-1), 69e Nguyen (2-2)
Montréal et New England ont partagé l’enjeu 2-2 dans un match souvent fermé et pauvre en occasions mais où les deux équipes ont été efficaces, profitant pleinement de leurs forces et des faiblesses de l’adversaire étalées depuis le début de la saison.
Oui, New England respire la forme et Montréal n’a plus grand-chose à gagner cette saison, mais l’équipe a un rôle d’arbitre à jouer et a souvent donné du fil à retordre à cet adversaire. Les deux équipes ont des qualités offensives similaires : le jeu dans la vitesse, les combinaisons de passe et le passage par l’axe. Avec deux ingrédients à ajouter que les deux défenses respectives détestent : les tirs de loin pour celle de l’Impact, les longs ballons pour celle de New England (souvenez-vous du but de Mallace contre eux).
Long ballon, Mallace, c’était justement une partie de la combinaison gagnante de la première action dangereuse du match, après plus de 10 minutes mais immédiatement dans le but. Le milieu de terrain était cette fois à la dernière passe, un long ballon qu’il a envoyé de son camp vers Di Vaio, un des rares joueurs dans la moitié de terrain adverse. La reprise en un temps du pied droit de l’attaquant italien est allée se loger dans le but, hors de portée de Shuttleworth (1-0).
La réaction des visiteurs n’a pas tardé. Alors que la défense de l’Impact éprouvait bien de la peine à se dégager, Rowe et Davies nous ont gratifiés d’un joli une-deux dans un espace réduit plein axe, permettant au premier nommé de se présenter face à Bush et de le tromper calmement (1-1).
Tout était à refaire, et si on avait déjà eu droit à deux buts, les occasions, elles, étaient rares dans ce qui a longtemps eu l’allure d’une partie d’échecs entre deux formations préférant les espaces aux manœuvres dans les 20 derniers mètres. La prudence prenait donc généralement le pas sur la domination, même si de temps à autre un joueur tentait une action individuelle pour débloquer la situation. Ce fut le cas de Romero sur la gauche, dont un effort s’est terminé dans le rectangle où, malgré la glissade d’un défenseur, il a tenté le dribble de trop. Ça n’a pas empêché Di Vaio du surgir pour reprendre le ballon abandonné, mais il a été devancé de peu par Shuttleworth.
À cinq minutes de la pause, New England est retombé dans son travers : n’avoir pas grand-monde dans son camp mais laisser la latitude à l’adversaire (aussi bien à l’expéditeur qu’au destinataire) d’envoyer un long ballon. Cette fois, Romero était au service, et Di Vaio, encore, à la réception, mais entouré de deux défenseurs. Il lui a suffi d’une feinte de corps pour à la fois les mettre hors de portée et se placer en position de tir : une frappe qu’il a envoyée au fond des filets, via le poteau (2-1).
Le seul semblant de menace des visiteurs avant le repos est venu d’un tir à distance de Soares, au-dessus. Bien moins enthousiasmant que l’effort de Camara pour avancer et rentrer dans le jeu, conclu par une belle passe de finition à Duka, qui a contrôlé le ballon avant d’envoyer un tir juste à côté.
Quelques minutes après la reprise, l’Impact a failli creuser l’écart. Et je vous le donne en mille : c’est venu d’un long ballon, une passe que Romero, au milieu de son camp, a envoyée vers Mapp pour le lancer seul en direction de Shuttleworth qui a cependant remporté le face à face. À l’heure de jeu, un centre de Krol mal repoussé à deux reprises par la défense visiteuse a fini à l’entrée du rectangle d’où Felipe a envoyé un tir dans les nuages.
Dix minutes plus tard, Caldwell a pu s’enfoncer sans être attaqué jusqu’à 20 mètres du but, où il a cédé le ballon à Nguyen dont le tir à distance a déjà fait beaucoup de dégâts cette saison. Et l’Impact s’est ajouté à la liste des victimes : la frappe a pris une drôle de trajectoire (donnant l’impression d’être déviée, ce qui n’est cependant pas sûr) qui a lobé Bush. 2-2, et cinquième but inscrit par Nguyen d’un envoi hors du rectangle, chiffre fourni par Vision du Jeu qui nous informe aussi qu’il est le meilleur buteur à distance de MLS à égalité avec Valeri.
Les 20 dernières minutes ont été à l’image de la rencontre : fermées, entre deux équipes qui se neutralisaient. Pauvre en occasions, ce match a cependant été riche en efficacité, grâce aux contres, aux longs ballons, aux combinaisons de passes et aux tirs de loin, des éléments qui ont fait la joie des attaques et/ou le malheur des défenses de ces deux équipes tout au long de la saison.
Montréal a aussi parfaitement rempli son rôle d’arbitre en donnant du fil à retordre à un adversaire en pleine course à la phase finale. Il en aura une autre occasion lors de son prochain match, dans une semaine à Toronto : Patrice Bernier a déjà annoncé publiquement vouloir mettre des bâtons dans les roues du rival honni.
► Rejoignez la ligue ImpactSoccer.com