CHICAGO : Johnson, Palmer, Larentowicz, Soumare, Segares, Nyarko (62e Nyassi), Watson, Pause, Alex (17e Shipp), Sinama-Pongolle (79e Fondy), Amarikwa
MONTRÉAL : Bush, Camara, Ferrari, Pearce, Miller, Larrea, Mallace, Mapp (72e Felipe), Duka (90e Nakajima-Farran), Romero, McInerney (66e Di Vaio)
ARBITRE : M. Geiger
AVERTISSEMENTS : Camara, Segares
Chicago et Montréal ont partagé l’enjeu à l’issue d’un match peu emballant largement dominé par l’équipe locale, bien trop efficace dans les 20 derniers mètres, mais plus souvent dangereuse qu’un mièvre Impact qui n’a créé le danger qu’à trois occasions.
Le début de rencontre a donné le ton, avec Chicago qui faisait circuler le ballon et en privait l’Impact. Malgré tout, comme depuis le début de la saison, l’équipe locale parvenait difficilement à se montrer dangereuse. Et c’est dans un de ses aspects les plus probants - et typique de Frank Yallop - qu’elle s’est créé ses premières occasions : le jeu de tête.
Il y a d’abord eu un centre de la droite de Palmer, un peu loin pour Amarikwa qui a quand même réussi à reprendre le ballon derrière lui, lui donnant une trajectoire en cloche obligeant Bush à plonger pour repousser le danger. Sur un corner, Soumare a émergé dans les airs et aurait pu faire très mal, mais il a mal négocié sa reprise, qui a fini loin à côté et seulement causé une frayeur à l’Impact. Quasiment sur la ligne de fond côté droit, Sinama-Pongolle a ensuite centré vers Nyarko qui n’a pas assez redressé la trajectoire du ballon sur sa reprise de la tête piquée.
On approchait de la moitié de la première mi-temps quand Pearce a dégagé plein axe, droit sur Shipp qui a eu le temps et l’espace pour tirer de loin : à cause du terrain (qualifié de terrain de merde par Mike Magee), le ballon était légèrement bondissant et Bush a eu bien du mal à écarter le danger, pourtant très relatif. Peut-être inspiré par cela, Palmer a ensuite tenté sa chance à distance, mais a tiré droit sur le portier montréalais.
Montréal s’est créé sa seule occasion dangereuse de la première mi-temps après 33 minutes, lors de la première présence en nombre de joueurs visiteurs dans les 25 derniers mètres adverses. Mapp, qui avait quatre coéquipiers disponibles pour une passe de construction, a donné droit devant lui à McInerney. Ce dernier a décalé Larrea qui s’était bien infiltré sur la droite et a envoyé un puissant tir repoussé par Johnson.
Dès lors, les visiteurs semblaient un peu mieux dans leur rencontre, ce qui n’a pas empêché l’équipe locale de se créer les dernières occasions de la première période. Il y a d’abord eu un envoi à distance de Shipp, bondissant mais un peu trop croisé. Quelques minutes avant la pause, Nyarko a profité du superbe tackle d’un de ses coéquipiers pour récupérer le ballon dans l’entrejeu et a envoyé un très bon centre au deuxième poteau vers la tête d’Amarikwa. Gêné par Camara, l’attaquant n’a pu que dévier le ballon sur la droite, entre Sinama-Pongolle et Bush tous deux en pleine course. Le Français est arrivé le premier et a envoyé un puissant tir sur le gardien, qui n’était que quelques centimètres devant lui.
Même si le mieux montréalais s’est confirmé au retour des vestiaires, la défense de Chicago et Johnson étaient loin de se retrouver dans leurs derniers retranchements. À vrai dire, cela a fait baisser le match en intensité, dans la mesure où c’était encore possible. Pour vibrer à nouveau, il a fallu attendre un dégagement approximatif de la défense montréalaise vers Nyarko qui a centré pour Amarikwa dont la reprise de la tête a fini sur Bush à la bonne place. Quelques instants plus tard, servi par Shipp, Sinama-Pongolle s’est retourné avant de se retrouver à terre, prétextant que Pearce l’avait touché d’un pied. Dur à dire…
Dix minutes plus tard, héritant d’un coup franc bien placé, Larentowicz a envoyé une puissante frappe tendue, non loin de Bush qui a quand même dû sortir un réflexe pour dévier le ballon en corner. Celui-ci a été repris par la tête de Palmer, juste à côté.
C’était un éclair dans la grisaille. À Chicago, l’inefficacité avait cédé la place au désespoir, poussant Larentowicz à tenter un tir de loin sans conviction et droit sur Bush pour offrir un semblant d’occasion à ses couleurs. Ça restait mieux que l’Impact, qui n’en avait toujours pas eu en deuxième mi-temps. Il y en a quand même eu une première à 10 minutes de la fin. Sur la droite, Duka a centré pour Mallace : dos au but, celui-ci a fait preuve d’une technique qu’on lui prête rarement pour se retourner et envoyer un tir obligeant Johnson à réaliser un bel arrêt.
À la dernière minute, bien lancé sur la gauche, Fondy a fait un petit pont à Ferrari pour se retrouver en position dangereuse mais, entouré par trois adversaires, il n’a pu tirer : Segares a surgi derrière lui pour envoyer un tir dévié qui a fini juste au-dessus. Cela s’enflammait enfin et sur un contre, Nakajima-Farran a envoyé un long ballon vers Di Vaio obligeant Johnson à sortir à 25 mètres de son but pour contrer l’attaquant italien.
C’était évidemment trop peu et trop tard : entre son manque d’inspiration et quelques bonnes interventions de Bush, Chicago a été incapable de concrétiser sa domination et, avec seulement trois occasions en 90 minutes, l’Impact pouvait difficilement revendiquer grand-chose. Ce duel a mis en évidence les manquements des deux équipes et confirmé pourquoi elles se retrouvent toutes deux en fond de classement.
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