MONTRÉAL : Perkins, Miller, Lefèvre, Pearce, Gagon-Laparé, Mallace, Felipe, Romero (69e Nakajima-Farran), Piatti (57e Di Vaio), Duka, McInerney (90e Larrea)
SAN JOSÉ : Busch, Pintos (83e Thompson), Bernardez, Hernandez (46e Harden), Stewart, Cato, Cronin, Koval, Salinas (78e Perez Garcia), Wondolowski, Harris
ARBITRE : M. Fitzgerlad
LES BUTS : 81e McInerney (1-0), 88e Duka (2-0)
Montréal a battu San José grâce à deux buts marqués dans les dernières minutes d’une rencontre dont la première mi-temps a été plus animée, mais où le verdict est tombé lors d’une deuxième période d’autant plus pauvre que Piatti a dû quitter le terrain.
La première chose que l’on a remarqué pendant le match, c’était la grosse averse qui avait copieusement arrosé le terrain avant le coup d’envoi. Illustration, parmi d’autres, après deux minutes : Koval veut tirer de loin mais rate le ballon, Montréal part en contre et profite d’une glissade d’Hernandez mais la passe vers Romero fuse et est trop longue pour l’envoyer au but. Il peut quand même centrer au deuxième poteau vers Piatti qui a suivi, mais le tir de ce dernier a été dévié en corner par Bush qui avait bien réduit l’angle.
Cependant, le leitmotiv des montréalais ce samedi soir allait être le tir à distance. Vous retrouverez les plus dangereux dans ce compte-rendu, mais ils sont très peu nombreux par rapport à l’ensemble des frappes de loin tentées tout au long des 90 minutes. La première était le fruit d’une belle combinaison de passes à l’entrée du rectangle, ponctuée par un envoi de Piatti qui a fini au-dessus. Même destination finale pour un tir de Duka peu avant le quart d’heure.
Ceux qui suivent la MLS de loin associent certainement le nom de San José à Wondolowski et à une attaque percutante. Mais ce n’est absolument pas le cas cette saison. Pour ne pas simplifier la vie de l’international américain, il était associé à Harris qui, en début de rencontre, s’est surtout fait remarquer pour sa tendance à tomber facilement sans que l’arbitre ne dise quoi que ce soit. Sur une de ces chutes, Montréal a pu partir en contre et le tir de Romero, directement de la ligne de l’entrée du rectangle, a obligé Busch à se coucher.
Il a fallu attendre 20 minutes pour voir une première menace des visiteurs – qui ont eu quelques bons moments en possession de balle, notamment grâce à Salinas sur la gauche, mais manquaient cruellement de solutions devant. Sur un dégagement de Perkins, Koval a nettement pris le dessus sur Piatti, renvoyant le ballon de la tête vers Cato qui, après une accélération, a cédé en retrait à Harris dont le tir était trop croisé.
Comme de coutume depuis son arrivée, Duka nous a gratifiés de quelques séances de dribble. Sur l’une d’entre elles, il a traversé un demi-terrain en largeur avant de donner à Mallace qui, en un temps, a cédé le ballon à Felipe qui avait plongé dans l’espace, mais le tir du Brésilien n’était pas cadré. Même joueur, même conclusion après un corner mal dégagé par l’arrière-garde visiteuse suite auquel Piatti, du milieu du camp adverse, a lancé Felipe.
À vrai dire, la différence entre les deux équipes n’était pas énorme. Mais d’un côté, il y avait Piatti qui faisait la pluie et le beau temps, alors qu’en face, il manquait cette étincelle. Le joueur désigné argentin était quasiment dans tous les bons coups. Comme lors d’une reconversion rapide suite à une perte de balle de San José qui a vu McInerney lui glisser le ballon, mais le tir du numéro 10 a terminé dans le filet latéral.
Il a encore davantage régalé le public sur un autre contre. D’abord quand, tenu de près, il a sorti un geste aussi subtil qu’efficace pour donner le ballon à Romero avant d’accélérer. Son compatriote a parfaitement compris la manœuvre et attendu le bon moment pour le lancer dans l’espace. Tout cela s’est terminé par un centre-tir de Piatti qui allait finir droit sous la transversale sans la claquette salvatrice de Busch.
Mais cette première période ne pouvait se terminer autrement que sur ce que l’Impact avait multiplié : un tir de loin. Ce fut donc cette fois au tour de Romero, complètement décalé sur la gauche, de tenter sa chance à distance : c’était bondissant, c’était dangereux, mais c’était aussi à côté.
Plus que les occasions, semblant parfois tomber de nulle part, on remarquait les nombreuses permutations entre les membres du trio Duka - Romero - Piatti, une mobilité que l’on n’avait pas encore vu jusque-là cette saison derrière l’homme de pointe. Titularisé pour la première fois au poste d’arrière gauche, Gagnon-Laparé n’hésitait pas à se montrer offensif. Devant la défense, Mallace confirmait ses progrès des dernières semaines.
Il a fallu attendre très longtemps avant de voir la deuxième mi-temps s’animer. La sortie de Piatti sur blessure peu avant l’heure de jeu n’a rien arrangé. Une équipe avait perdu sa bougie d’allumage, l’autre n’a jamais trouvé la sienne même si pendant la demi-heure qui a suivi le retour des vestiaires, les quelques rares occasions étaient pour San José. Sur un contre, Cato a lancé Wondolowski sur la gauche mais cela s’est terminé par un tir trop croisé. Les visiteurs ont eu leur possibilité la plus sérieuse quand après avoir débordé sur la gauche, Salinas a déposé un centre sur la tête d’Harris dont la reprise a frôlé le montant. Cela passait de plus en plus par la gauche, puisque 60 secondes plus tard, Harris remettait à Cronin un autre ballon venu de ce côté, mais le tir à distance du médian a fini hors-cadre. Et puis, pour une raison mystérieuse, Mark Watson a sorti Salinas et coupé la source amenant le danger pour son équipe.
Il venait de retirer le poids de son équipe dans la balance du danger, qui a penché dans le dernier quart d’heure en faveur des Montréalais, dont le réveil s’est amorcé par un autre tir de loin, que Nakajima-Farran a envoyé dans les bras de Busch. Il restait 10 minutes à jouer quand Di Vaio a décidé que lui aussi pouvait tenter sa chance à distance : le portier visiteur était encore à la parade, mais le ballon a rebondi sur McInerney, qui traînait dans le coin, avant de finir dans le but. Un vrai but à la…. Wondolowski (1-0) !
Perkins, qui n’a pas eu la soirée la plus occupée de sa carrière, a quand même dû aller chercher un coup franc que Perez Garcia destinait au coin de son but, évitant ainsi l’égalisation.
Mais cette crainte de se faire rejoindre allait disparaître rapidement. Servi par Di Vaio, Duka, sur la gauche du rectangle, nous a ressorti ses habituels dribbles, pour éliminer un homme et s’ouvrir un espace de tir avant de placer un ballon brossé hors de portée de Busch (2-0).
Un centre-tir de Perez Garcia qui a manqué d’aussi peu le cadre que la tête de Wondolowski, et un effort personnel de Nakajima-Farran dans l’axe ponctué d’un tir à côté n’y changeront rien : Montréal a remporté sa sixième victoire de la saison et quitté la dernière place du classement, qu’il occupait depuis de longues semaines. Mais les autres résultats officialisent mathématiquement ce que tout le monde savait déjà : l’équipe ne disputera pas la phase finale de la Coupe MLS.
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