Vieilles recettes à saveur de victoire

Impact Montréal - Philadelphia Union 1-0 – Match de championnat (phase classique) joué le 26/04/2014

 Rogerio Barbosa / impactmontreal
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MONTRÉAL : Perkins, Camara, Ouimette, Ferrari, Brovsky, Warner (57e Mallace), Bernier, Mapp, Felipe (89e Miller), McInerney, Di Vaio (78e Tissot)

PHILADELPHIE : MacMath, Williams (81e Casey), Wheeler, Okugo, Gaddis, Carroll, Edu, Cruz (66e Maidana), Nogueira, Fabinho (61e Hoppenot), Wenger

ARBITRE : M. Toledo

AVERTISSEMENTS : Edu, Ouimette, Camara, Brovsky, Gaddis

LES BUTS : 15e Felipe (1-0)


L’efficacité en contre et beaucoup de monde dans l’axe de l’entrejeu : cette combinaison gagnante depuis l’entrée de Montréal en MLS lui a permis de remporter sa première victoire de la saison, 1-0 contre Philadelphie sur un but de Felipe.

Deux dictons peuvent résumer cette journée au stade Saputo : peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse et c’est dans les vieilles casseroles qu’on fait les meilleures soupes. Ainsi, le cuisto de la cuvée Impact Montréal 2014, Frank Klopas, avait repris la recette qui avait été la plus savoureuse pour ses prédécesseurs. Et l’équipe ressemblait comme deux gouttes d’eau à celle qui avait apporté les plus grandes satisfactions en 2012 et 2013 : un 4-2-3-1 avec quelques aménagements, évidemment, puisqu’il y a eu quelques transferts en deux saisons. Cette fois, par rapport à l’équipe de base de Marsch, Nesta et Arnaud n’étaient évidemment plus là. Le premier était remplacé par Ouimette. Le second par McInerney, qui prenait place sur la gauche puisque depuis le passage de Marco Schällibaum, Mapp est passé sur la droite. Pour le reste, c’était une copie conforme.

Xavier Dolan ou tout autre cinéaste dans le stade a facilement écrit les premières lignes du dialogue entre les deux équipes. Des joueurs en blanc disaient “Je te laisse le ballon pour mieux te trucider quand tu vas le perdre”, des visiteurs qui répondaient “Moi je veux bien, mais je ne sais pas quoi en faire”. Et l’Impact qui laissait donc l’initiative à son adversaire ce qui, dans ces circonstances, n’était pas une mauvaise idée tant Philadelphie a du mal à poser son jeu. Mais il fallait évidemment faire preuve de beaucoup de discipline, et éviter de concéder des coups de pieds arrêtés. Pas comme quand un corner a fini sur la tête de Wheeler dont la reprise piquée a rebondi sur le sol avant de finir au-dessus.

La première occasion montréalaise a échu à Di Vaio qui a hérité d’un coup franc en bonne position : sa frappe avait de l’effet, a contourné le mur mais a fini à côté. Mais le plan de match montréalais restait clair : profiter d’une perte de balle adverse pour partir en contre. Et Philadelphie le perdait souvent, le ballon ! Parfois vraiment n’importe comment. Comme lors de cette passe molle de Williams sur laquelle s’est jeté Bernier avant de foncer au but et de tenter sa chance. Sa frappe puissante a été très mal négociée par MacMath : alors que la défense visiteuse était endormie, Felipe avait parfaitement suivi et ne laissa pas passer sa chance d’ouvrir la marque (1-0).

Ce but d’avance n’a certainement pas incité les Montréalais à prendre davantage d’initiatives ! On s’est donc retrouvé avec un bloc de plus en plus bas, regardant la plupart du temps son adversaire ne pas trop quoi savoir faire du ballon. Aux alentours de la demi-heure, il en a eu plein les pieds pendant quelques minutes, ce qui a permis aux visiteurs de se créer quelques occasions. Ainsi, Perkins a dû dévier du bout des doigts une tentative de Wenger qui, servi dans l’axe par Cruz, avait réussi à prolonger le ballon in extremis. Quelques instants plus tard, un moment de distraction sur une touche a permis à Wheeler, fortement déporté sur la droite, d’envoyer une petite balle en cloche qui n’avait l’air de rien mais n’est pas passée loin à côté. Perkins a aussi dû sortir deux fois coup sur coup dans les pieds de Cruz.

Ce fut juste un mauvais moment à passer, et le scénario de la journée pouvait reprendre de plus belle. Avec une occasion montréalaise à quelques minutes de la pause : bien lancé en contre par Felipe, Di Vaio pensait pouvoir filer seul au but mais Wheeler, auteur d’un superbe retour, l’a empêché de se présenter face à MacMath.

L’allure du match n’a pas changé d’un iota après la pause et si les supporters montréalais se sont souvent plaints des décisions de Frank Klopas, leurs homologues de Philadelphie n’ont certainement pas apprécié de voir Le Toux rester sur le banc (en fait, à en croire leurs commentaires sur le direct du site de la MLS, ils étaient furieux sur leur entraîneur pour de nombreuses raisons). Si on peut difficilement parler d’animation montréalaise, il faut toutefois noter que devant, McInerney et Di Vaio ont adopté ce système avec un homme en pointe en alternant souvent de position : quand l’un était devant, l’autre passait à gauche. De ce fait, on a pu les voir tous les deux et leurs automatismes sont en progrès. Le dernier renfort en date a aussi montré à quelques reprises qu’il n’était pas du genre à abandonner facilement.

Une des actions les plus abouties (et ça n’avait rien de génialissime) de Philadelphie a été dessinée deux minutes après la reprise : un centre venu de Wenger sur la gauche était remis en retrait par Fabinho en direction de Nogueira dont le tir des 20 mètres est passé au-dessus. Quelques minutes plus tard, McInerney eut le ballon du 2-0 au bout du pied : servi par Mapp, il envoya un beau tir forçant MacMath à se détendre pour le détourner en corner. Perkins a ensuite dû s’interposer sur un tir de Nogueira, servi par Maidana.

Il restait 20 minutes à jouer quand l’arbitrage est entré au centre des débats (il n’a pas changé l’allure du match, rassurez-vous). Tout d’abord suite à un contre amorcé par Bernier (qui a, au passage, disputé son meilleur match depuis longtemps) à l’issue duquel Felipe a servi Di Vaio entre deux défenseurs. Le drapeau s’est levé dès que l’Italien a reçu le ballon mais s’il était hors-jeu, c’était vraiment limite. Ceux qui ont vu les images à la télévision d’un meilleur angle pourront certainement juger correctement. Il ne s’écoula pas 120 secondes qu’Hoppenot et Edu se retrouvèrent fin seuls face à Perkins. Ils pensaient avoir échappé au piège du hors-jeu et d’ailleurs, quand le premier d’entre eux toucha le ballon, le juge de touche n’avait pas bronché. Mais juste avant que le ballon ne franchisse la ligne, il signala le hors-jeu, très tardivement…

C’était cependant bien léger pour que le spectateur neutre s’amuse un peu, et pour que celui de Philadelphie trouve un quelconque espoir. D’autant qu’il y avait eu pas mal de situations confuses dans le rectangle de l’Impact sans que leurs favoris n’aient pu en profiter. Les fans montréalais, eux, étaient aux anges : leur équipe menait au score et même si elle ne touchait presque pas au ballon, elle faisait bloc derrière et repoussait toutes les tentatives d’un adversaire pas vraiment inspiré.

D’ailleurs, malgré la timide pression de visiteurs incapables d’accélérer le rythme des échanges, les occasions les plus dangereuses des 10 dernières minutes furent à l’actif de Montréal. La première pour Mapp qui, sur la droite, est passé entre deux joueurs et a frappé en force : MacMath n’est à nouveau pas parvenu à maîtriser le ballon mais cette fois, sa défense lui a permis de s’en sortir. Quelques instants plus tard, cette dernière a fait preuve d’une tergiversation coupable sur un ballon qui ne semblait pas difficile à dégager. Felipe s’est jeté pour le glisser à Tissot qui a surgi et arriva sur le cuir avant le gardien, mais sa tentative manqua le cadre.

Dans les arrêts de jeu, l’Impact a eu une dernière frayeur quand un centre de Nogueira arriva à Hoppenot, seul. Mais le franco-américain reprit le ballon du sommet du crâne et l’envoya largement au-dessus. Il pouvait se prendre la tête entre les mains…

Le stade Saputo, lui, pouvait fêter : Montréal a remporté sa première victoire de la saison. Et quand on est tellement en manque, l’ivresse des trois points suffit à l’extase, peu importe comment on les obtient. Reprenant une disposition tactique qui a réussi à ses prédécesseurs et la vieille recette d’attendre et contrer, Frank Klopas peut célébrer son premier succès dans son costume de l’Impact.

S’il compte l’appliquer encore au cours des prochaines semaines, on peut s’attendre à de nombreuses rencontres avec une possession de balle de moins de 40%, comme aujourd’hui. Mais tous les adversaires ne seront pas aussi peu créatifs offensivement que Philadelphie. Cependant, il pourrait éviter de commettre la même erreur que ses prédécesseurs, qui ont tenté de faire jouer leur équipe en conquérante plutôt qu’en misant sur sa principale force. Il y a donc un juste milieu à trouver, et des plans B à mettre sur pied. Du travail en perspective, mais avec un bye en championnat la semaine prochaine, il y a justement un peu de temps pour ça.

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