Une belle victoire pour le sacre final

Impact Montréal - Vancouver Whitecaps 3-1 – Match de championnat (phase finale) joué le 17/10/2009

 
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VANCOUVER : Nolly, Knight, Bellisomo (46e Khalfan), Pejic, Hirano, Versailles, Moose (57e Burgess), Pozniak, Touré (82e Trafford), Haber (69e Gbeke), James (57e Edwini-Bonsu)

MONTRÉAL : Jordan, Braz, Joqueviel, Pizzolitto, de Roux, Testo (72e Pesoli), Donatelli (72e Placentino), Gjertsen (55e Leduc), Di Lorenzo, Brown (80e Biello), Byers (69e Sebrango)

ARBITRE : M. Gantar

AVERTISSEMENTS : Bellisomo, Moose

EXCLUSION : 28e Pejic

LES BUTS : 30e Donatelli (pen., 1-0), 40e Gjertsen (2-0), 42e Brown (3-0), 44e Touré (3-1)


Il faut le dire, toutes les conditions étaient réunies pour une nouvelle grande fête au stade Saputo : victoire au match aller, stade plein, kop déchaîné et onze de base au complet pour Marc Dos Santos. En face, Nash suspendu, Martin blessé, une défense centrale qui doutait après la rencontre de la semaine dernière, et un but à rattraper. Oui, la balance penchait largement en faveur de Montréal, pour soulever pour la troisième fois la coupe de la D1 des USL devant son public après 1994 et 2004.

Mais bien entendu, il ne fallait rien prendre pour acquis, Vancouver a parfois montré des ressources insoupçonnées. Lors de sa victoire contre Toronto par exemple… sans Nash. Ou lors de la demi-finale face à Portland. Ou en deuxième mi-temps la semaine dernière, à 10 contre 11.

Ne pas vendre la peau de l’ours mais fêter quand même. Le stade avait ouvert ses portes assez tôt et le public a répondu présent : pas de sièges vides qui se remplissent en cours de première mi-temps. Et pour occuper le monde, entre autres, Jacques Thériault à l’entrée animait son émission Parlons Soccer en direct du stade. Sans oublier le magnifique tifo, signé par les Ultras Montréal, et prenant trois des cinq blocs derrière le but, avec un damier bleu et blanc au centre duquel figurait le mot du jour : victoire.

Les joueurs, eux, étaient dans leur match, déjà. À la sortie du car, la concentration était palpable. Le chemin qui devait les mener aux vestiaires avait presque un petit goût de celui menant à la coupe : on sait où on doit aller et, en avant les enfants ! Ce qu’il y a sur le chemin ne compte pas.

Cependant, Vancouver ne comptait pas se laisser marcher sur les pieds. Sa mission en début de match était simple : avec un but à rattraper, il lui fallait se présenter en patron, et faire que l’Impact, qui démarre fort depuis un mois, passe en mode “on a un but d’avance à protéger” plutôt que “droit au but”.

Alors, oui, après un peu plus de 10 minutes, Di Lorenzo, à la retombée d’un ballon a envoyé le premier tir digne de ce nom d’une demi-volée du gauche, à côté, mais Nolly ne voyait guère le ballon sans placer ses jumelles. Montréal laissait venir. Trop. Ça pouvait être voulu, tant les joueurs semblaient concentrés, mais ça ne l’était pas : la nervosité était palpable.

Attentistes, parfois trop passifs, ils étaient même inquiétants. Et puis, Vancouver était bon, ne le nions pas. Le double rideau était difficile à franchir, mais un but, un seul petit but… un malheur est vite arrivé. Heureusement, Testo se battait pour tous, gênant et retardant beaucoup le jeu des visiteurs. D’autres, comme Di Lorenzo, étaient infranchissables mais se bornaient à bloquer l’adversaire.

C’était efficace, oui, mais ça faisait peu. Il a quand même fallu attendre qu’on passe la moitié de la première mi-temps pour que Vancouver se montre dangereux : une longue touche de Knight, au pire endroit pour Jordan (assez proche pour qu’il songe à sortir, mais assez loin pour vouer sa sortie à l’échec). Le ballon était repris de la tête par Versailles mais sans beaucoup de force et droit sur Jordan, posté juste devant sa ligne.

Et puis arriva le tournant du match. Di Lorenzo, qui commençait à étaler sa technique au fil des minutes, profita d’un mauvais contrôle de Bellisomo pour récupérer le ballon, avant d’envoyer le ballon entre deux défenseurs (et sous le pied de l’autre arrière central, Pejic). Sur la trajectoire, tant Brown que Donatelli. Le premier a vite compris que le ballon était trop difficile pour lui et savait que son partenaire était derrière. Il a donc décidé de courir vers le but et de lui laisser le ballon. Donatelli, toujours aussi lucide, a foncé dans l’espace ouvert dans le rectangle balle au pied. Nolly s’est jeté sur lui et l’a mis à terre. Brown avait suivi et s’empara du ballon. Ce fut cette fois au tour de Pejic de se jeter, prenant le ballon d’un pied et entravant la route du Panaméen de l’autre. Personne ne savait quelle faute il avait vue, mais il y en avait bien une qui le justifiait : l’arbitre désigna le point de penalty.

S’ensuivit une discussion plutôt calme, en apparence, entre M. Gantar (arbitre discret que l’on a beaucoup vu cette année à Montréal et certainement une valeur montante de l’arbitrage canadien) et Pejic. Et soudainement, il sortit la carte rouge ! Vu le temps écoulé entre la faute et l’exclusion, beaucoup de monde a pensé que même si les esprits ne se sont pas échauffés, le Gallois, avec un flegme tout British, avait sorti une insulte de derrière les fagots à l’arbitre. Il a pu aussi lui montrer le bristol rouge simplement parce qu’il empêchait un but quasiment tout fait. Je me suis fait dire après le match par quelqu’un placé plus près de l’action et qui a tout regardé de la conversation, l’arbitre semblait désolé envers le joueur, l’air de dire qu’il ne pouvait pas faire autrement. Bon, évidemment, tout cela est sujet à beaucoup d’interprétation. Et à l’éternel débat sur la double peine, penalty + exclusion…

Toujours est-il qu’une chose ne laissait planer aucun doute : il y avait penalty pour Montréal et Donatelli, premier homme mis au sol et seul à avoir marqué un penalty pour nous cette saison (lors d’un match de funeste mémoire), s’avança pour faire justice et obliger Vancouver à avoir deux buts à rattraper. Le contre-pied était parfait pour Nolly, qui avait plongé sur la gauche, et put aller chercher le ballon au fond de ses filets (1-0).

Le match, on ne peut plus indécis, venait de basculer. À 10 contre 11 pendant une heure, Vancouver devait rattraper deux buts. La pente était trop importante à remonter. Il n’y avait pas une différence telle entre les deux équipes qu’un scénario à la mexicaine pouvait se représenter. Et, équipe capable du meilleur comme du pire, Vancouver a montré son moins beau visage et s’est complètement effondré par la suite. Enfin… le mot est grand pour sa défense centrale qui ne pouvait plus vraiment s’effondrer tant elle a été presque en ruines 180 minutes durant.

Premier à en profiter presque : Byers, lancé par une balle en cloche de Donatelli, se retrouva en bonne position après que Bellisomo et Nolly se soient rentrés dedans. Faute dit l’arbitre, et il est vrai que l’Antiguais les a un peu aidés à se télescoper mais même sans lui, les deux semblaient en bien mauvaise posture.

En face, Haber se démenait mais était bien seul, James ne rééditait pas sa prestation de la deuxième mi-temps du match aller et finalement l’unique joueur à nous faire mal était Touré, certainement un des meilleurs techniciens de la D1 des USL, dont un très beau travail se termina par un tir contré.

Pour les visiteurs, c’était un éclair dans la grisaille. Très loin d’être suffisant tant, pour eux, il fallait que les joueurs offensifs monopolisent le ballon puisque dès que la défense était à l’œuvre, elle était à la ramasse. Nouvelle preuve deux minutes après le raid de Touré, avec une arrière-garde visiteuse qui ne savait plus où donner de la tête sur une action entamée par une belle montée de Joqueviel et bouclée par un tir de Byers capté par Nolly, avec entre les deux beaucoup de confusion de la part des hommes en blanc qui semblaient avoir du ciment sous les pieds.

À peine 60 secondes s’écoulèrent avant que Byers, sur la droite du rectangle, ne montre une fois de plus son abnégation (il faut vraiment montrer ça aux jeunes, ah et aussi aux incultes qui disent que les joueurs de foot sont des jeannettes qui tombent au moindre coup de vent, à lui tout seul il les fait mentir). Donc, l’Antiguais, après avoir conservé le ballon malgré Hirano, le céda encore plus à droite pour Braz dont le centre du gauche trouva la tête de Brown. Sa reprise croisée obligea Nolly à effectuer un beau plongeon pour repousser le ballon.

Il n’y avait plus qu’une équipe sur le terrain et le deuxième but n’était qu’une question de secondes. Et il y a des jours comme ça où tout va bien : une des déceptions du onze de base, Joey Gjertsen, a aussi eu droit à son moment de gloire, étant à la base et à la conclusion du 2-0. D’abord en ouvrant vers Brown sur la gauche, ensuite en continuant sa course. Servi par une passe très fine du Panaméen, un ballon sortant de l’extérieur du pied au point de penalty, Gjertsen a logé d’un geste subtil le ballon dans le plafond du but de Nolly.

Encore une fois, et je sais que je deviens gâteux et me répète, cette fameuse deuxième ligne dont la production était déficiente pendant de longues semaines, venait prêter main forte à l’attaque. Et ajouter à son bilan de la phase finale un but à ceux très importants de Testo et Donatelli marqués aux tours précédents.

Les visiteurs n’avaient pas encore touché le fond. Deux minutes plus tard, leur défense allait être réduite au rôle de spectatrice, et on allait assister à “La balade des gens heureux” en son sein. Donatelli ouvrait à gauche pour Di Lorenzo et le ballon a transité par quatre hommes avant de se retrouver dans le but, et chacun y est allé d’un bel exercice. L’Argentin, la passe tranchante, Gjertsen, le dribble, Byers, la protection du ballon dos au but, et Brown la conclusion : 3-0, c’était une belle démonstration ! Et aussi une belle récompense pour Brown, un des joueurs les plus sous-estimés de l’équipe, auteur d’un match de toute beauté et impliqué dans les trois buts.

Ça devenait trop facile et il y eut une décompression punie immédiatement : James s’est enfoncé sur la gauche du rectangle et a centré pour Touré qui avait déserté son poste pour se jeter au deuxième poteau et reprendre le ballon d’une tête imparable pour Jordan (3-1).

Il va sans dire que le verdict de cette finale était déjà acquis à la mi-temps. Bien entendu, un match n’est jamais terminé avant le coup de sifflet finale mais, bon, là, pour Vancouver une victoire ne tenait même plus du miracle, et seule une intoxication alimentaire simultanée de tous les joueurs de l’Impact les faisant tous vomir sur le terrain plutôt que courir après le ballon pouvait permettre aux visiteurs de remonter.

Si on a parlé des quelques joueurs de Vancouver qui sortaient la tête de l’eau et des autres qui coulaient en pleine bouillie, il faut évidemment faire le tour d’horizon des nôtres qui ont chacun à leur manière apporté leur pierre à l’édifice de ce succès ultime.

Jordan n’a pas été tellement sollicité mais a accompli correctement chacune des tâches lui incombant même si, à l’image de plusieurs de ses partenaires, on le sentait nerveux en début de partie. Le gardien est totalement à l’image de la saison de l’équipe : solide au stade olympique, il s’est complètement écroulé par la suite, multipliant les boulettes, au point d’être relégué sur le banc. On pensait alors rayer 2009 et bâtir l’avenir. Et puis, Dos Santos a redonné une chance aux vieux briscards. Qu’ils ont saisie comme la Coupe en cette fin d’après-midi du 17 octobre.

Pizzolitto a bien tenu la baraque durant ces moments initiaux pas toujours évidents. On l’a vu pas mal parler aussi, à ses équipiers ou à l’arbitre (pas pour protester, au contraire). En fait, il a agi une fois de plus en vrai capitaine. De ce côté, Mauro Biello ne doit vraiment pas s’en faire pour sa succession. Dans certains esprits, celle-ci est déjà d’ailleurs opérée, pour preuve en fin de match Gabriel Gervais disant à Radio-Canada avoir hâte que Nevio brandisse la coupe…

À ses côtés, Joqueviel a enfin fait oublier sa fin de compétition, disons, un peu plus boiteuse. Il a retrouvé un bon niveau, et a d’ailleurs été un des meilleurs joueurs cette saison. Si ce n’avait été sa longue indisponibilité, il serait d’ailleurs sans doute un des candidats les plus sérieux au titre d’homme de la saison. On ne peut pas être bon tout le temps, et parfois, c’est malheureux, un mois de méforme peut faire oublier tout le reste. Demandez à Portland ce qu’ils en pensent… Donc Joqueviel ne doit certainement pas être descendu pour ça et Marc Dos Santos a eu raison de lui réitérer sa confiance, il l’en a remercié en disputant un bon match.

Braz à l’arrière droit a été égal à lui-même (et il devait se farcir Touré, ce qui n’augure jamais d’une soirée reposante). On n’a jamais retrouvé le Braz qui nous faisait ouvrir grand les yeux en équipe nationale mais cette saison, il a été d’une extrême régularité. Est-ce la maturité ou le nouvel entraîneur ? Toujours est-il que cette constance à un bon niveau en fait une des valeurs les plus sûres de l’équipe. Son caractère fait du bien, sa solidité derrière était connue, désormais il sait monter à bon escient, assez souvent, et comme ses centres sont précis, il fait mal. Un Braz en forme est un plus incontestable (par contre quand il ne l’est pas, il est encore capable d’étourderies).

En défense, le poste qui est le plus déficient reste celui d’arrière gauche. Vincello n’a toujours pas été remplacé. Zanzan a connu une bonne période mais est revenu en moins bon état d’un séjour avec son équipe nationale. C’est finalement de Roux qui occupe la place, et s’il reste à mes yeux trop court pour un niveau supérieur, il faut quand même louer sa métamorphose en quelques mois. Calamiteux derrière à son arrivée, il a incroyablement progressé défensivement, notamment en matière de placement, et de replacement. En USL, il tient bien la route. Pour cette finale retour, il convient de dire qu’il n’a pas été le joueur qui s’est fait le plus remarquer.

Devant ce quatuor, Testo est indéboulonnable. Dos Santos l’aime beaucoup. Je ne sais pas si c’est à cause de son style de jeu à proprement parler, ou tout simplement parce que les qualités de Testo sont celles qui conviennent à son système de jeu pour ce poste. Lui aussi a été métamorphosé en milieu de saison (et je ne parle pas de sa blondeur qui a soudainement pris un aspect plus flashant, même si, coïncidence ou non, le changement sportif est arrivé au même moment) et une fois qu’il a aligné les bons matches, il a continué sur sa lancée.

On peut dire exactement la même chose de Donatelli. Doté d’une grande intelligence de jeu, il la manifestait trop rarement sur le terrain. Et soudain, le déclic est arrivé. Oui, l’an dernier, en Ligue des champions, il a marqué des buts importants. Mais était parfois invisible tout le reste du match. Je croyais parfois parler d’un attaquant de pointe à l’ancienne mais non, c’était bel et bien un médian. Désormais, son apport est plus important, et surtout il se sent plus à l’aise quand il ne joue pas sur le côté mais bien plus à l’intérieur du jeu, où il montre des qualités d’infiltreur. Notons quand même que contre Vancouver, à cause de leurs latéraux doublement dangereux, on a joué un 4-4-2 plus traditionnel, avec un losange au milieu où les latéraux étaient vraiment sur le côté.

Gjertsen est un peu la déception de tout cet ensemble. Pas vraiment un régisseur, ce sont surtout ses qualités défensives qui parlent. Son seul talent lui a suffi pour conquérir une place de titulaire. Et peut-être aussi l’absence de concurrence. Il était plus à l’aise l’an dernier en tant que deuxième attaquant derrière Brown en Ligue des champions. Mais la façon de jouer n’était pas la même. Quand il élève son niveau, il peut être très déstabilisant. On a pu le voir lors de ce match retour, et c’est tant mieux pour lui, il a même été récompensé par un but.

Di Lorenzo est le pendant à gauche de Donatelli, mais dans un tout autre style. On sait qu’il a une bonne technique mais il n’en abuse pas juste pour le plaisir d’épater la galerie. Dribbler pour dribbler, il laisse sûrement ça aux Brésiliens… Il en a fait étalage ce samedi, et ce fut toujours ou presque efficace. Il reste à mes yeux le meilleur joueur de l’équipe, et même quand tout tournait mal, il faisait partie des moins mauvais. Il a été dans le haut du panier tout au long de la saison, et fait partie des meubles. Si on le croit plus discret, c’est qu’il y a aussi dans l’équipes d’autres joueurs de très bon niveau et il ressort moins du lot que lors de ses premières saisons.

Parmi eux, Brown. Lui, il n’est vraiment pas apprécié à sa juste valeur. Souvent, les gens se contentent des stats pour juger un attaquant. Souvenez-vous quand à son arrivée il jouait en alternance avec Gbeke. Quand il était sur le terrain, notre nombre d’occasions augmentait drastiquement. Pendant les trois-quarts de la saison, il a porté tout le poids offensif de l’équipe sur ses seules épaules. Sans oublier tout le travail fourni pour aller chercher des ballons. Les médians qui ne produisaient pas (ou alors contre Austin ou Cleveland), Sebrango en méforme, seul le passage au 4-3-3 lui a donné un peu de répit grâce à Mayard à gauche. Alors, oui, chapeau à Brown pour sa saison, car il a beaucoup donné. Et pour ce match, il était impliqué dans les trois buts. Une autre preuve qu’il ne se contente pas de marquer.

Finalement, Byers est certainement un des symboles de l’année. Invisible au début, d’une inefficacité maladive au milieu, on pensait qu’il avait brûlé ses dernières cartouches. Et puis, une bonne fée est venue lui rendre le sens du but, ainsi que le moral et la confiance qui vont avec. S’il n’a pas marqué cet après-midi, cette coupe, on la lui doit beaucoup. Il est d’ailleurs le joueur le plus efficace de l’équipe, avec un but toutes les 181 minutes.

Onze joueurs qui se sont largement détachés en fin d’exercice : Dos Santos avait son onze de base. Le plus déçu (et celui qui a le moins sa place sur le banc, même si les deux sur le terrain peuvent difficilement être mis de côté) est certainement Pesoli, qui a payé au prix fort sa suspension contre Charleston. Les apports en fin de match de la vivacité de Placentino, de l’expérience de Sebrango et de la rage de Biello (changements habituels qui montrent les desseins offensifs) ont aussi fait beaucoup de bien. Comme le retour de Leduc, qui va devoirs e battre pour réintégrer le onze de base (mais bon, on l’a tellement souvent mis douzième homme en début de saison par le passé avant de le voir gagner une place de titulaire qu’on se dit qu’il est capable de recommencer).

Un mot aussi évidemment pour le coach Marc Dos Santos. Après quelques errements au début, et avec des joueurs qui ne correspondent pas forcément à sa vision du foot, il a réussi à faire une équipe qui a gagné ses 6 matches en phase finale, dont quatre contre un adversaire que l’Impact n’avait jamais battu en saison régulière. De formation dont la force est la défense, il en a fait une qui mise sur la possession de balle et surtout sa circulation (souvenez-vous du but à Charleston). Après, il faut le réalisme pour la mettre dedans. Il a trouvé la bonne combinaison en fonction des hommes à sa disposition et la forme (notamment physique) retrouvée a aidé à faire la différence.

Vaut mieux parler des joueurs que du match car après la pause, il n’y en a plus vraiment eu. Vancouver a essayé, il faut le lui accorder, pendant un bon quart d’heure. Mais s’est heurté à un Impact de nouveau très compact, même si de nouveau nerveux. On ne voyait pas la différence d’un homme, Montréal ne gardait pas assez le ballon alors qu’il “suffisait”, si je puis me permettre, de trouver l’homme libre.

Toutefois, la menace était très minime. Après l’heure de jeu, suite à un centre de la gauche, Versailles surgit pour frapper à côté (le ballon avait été contré par Pizzolitto). En dehors de ça, rien à signaler.

De Roux, l’opposé parfait de Di Lorenzo dans l’étalage de technique, a dribblé une demi-équipe quelques minutes plus tard avant de rater la passe en retrait qui aurait pu donner un quatrième but. À un quart d’heure du terme, ce fut au tour de Khalfan de tenter sa chance d’une frappe croisée et bondissante, mais elle finit à côté.

Vancouver n’y croyait plus et jouait avec l’énergie du désespoir… sans l’énergie. Thordarsson multipliait les changements mais sans succès. Chacun aura au moins pu tenter de renverser une situation intangible.

Braz, d’une belle montée, aurait aussi pu marquer son but mais, après un joli une-deux avec Sebrango, il n’osa pas tirer. Et c’est Jordan qui saisit le dernier ballon visiteur un tant soit peu dangereux de cette partie, cueillant facilement un centre qui volait proche de sa ligne de but.

Son vis-à-vis Nolly devra faire preuve de bien plus de vigilance à deux minutes de la fin quand Di Lorenzo, sur le flanc droit, rentra dans le jeu comme dans du beurre et envoya un beau tir dans le coin opposé du but, que le portier dévia en corner du bout des doigts.

Il ne servait à rien de retarder la fête, le verdict était sans appel : l’arbitre siffla la fin de la partie et les joueurs purent célébrer pour la deuxième année consécutive (oui, oui, ils ont gagné un championnat l’an dernier, et en plus il a permis un match devant 55000 personnes, ce n’est pas rien !) mais gagner un trophée pour la première fois au stade Saputo.

 
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