L'exploit était mexicain

Santos Laguna - Impact Montréal 5-2 – Match de Ligue des champions joué le 05/03/2009

 
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SANTOS LAGUNA : Sanchez (34e Becerra), Estrada, Figueroa, Santiago, Mares (34e Quintero), Rodriguez, Arce, Jimenez (90e Quiñonez), Ludueña, Vuoso, Benitez

MONTRÉAL : Jordan, Sakuda, Joqueviel, Pizzolitto, Di Lorenzo, Grande, Testo, Gjertsen (88e Donatelli), de Roux (41e Brillant), Brown (76e Braz), Sebrango

ARBITRE : M. Moreno (Pan)

AVERTISSEMENTS : Jimenez, Ludueña, Joqueviel, Testo

LES BUTS : 16e Benitez (1-0), 24e Brown (1-1), 38e Sebrango (1-2), 54e Vuoso (2-2), 74e Vuoso (3-2), 90e+2 Quintero (4-2), 90e+4 Quintero (5-2)


Deux buts d’avance, un élan d’enthousiasme dû à la victoire 2-0 inattendue au Stade olympique devant près de 56000 spectateurs et la prudence de circonstance qui veut qu’on n’en était qu’à la moitié du parcours et que le plus difficile restait à venir : c’est dans ces dispositions que nos joueurs se sont présentés au stade Corona pour y disputer le quart de finale contre Santos Laguna, dans son antre que l’on dit imprenable.

Tuile par rapport au match aller : Adam Braz devait déclarer forfait. Blessé à l’entraînement, il était bon pour le service mais… pour 15 à 30 minutes maximum. À peine avait-il fait connaissance avec ses nouveaux coéquipiers que Sakuda devait le remplacer au pied levé. Placentino, blessé lors du match à Montréal, cédait pour sa part son poste à de Roux. Les neuf autres joueurs étaient les mêmes que la semaine précédente.

En face, le topo était bien différent. Alors qu’il avait aligné plus de la moitié de remplaçants voire de jeunes lors de sa visite au Québec, Daniel Guzman sortait cette fois la grosse artillerie pour remonter les deux buts de retard. Tellement grosse que, pour la première fois de la saison, il alignait ce qui devait être son onze de base. Un onze qui avait déjà pu accumuler essais et erreurs en championnat du Mexique, et qui retrouvait Cristian Benitez, revenu de blessure, tout comme d’autres absents de moins longue date. Celui qui en faisait les frais était le jeune international colombien Quintero, qui avait pris le relais de Benitez durant son absence.

Mais il ne suffit pas d’aligner ses onze meilleurs joueurs pour que l’équipe ait soudainement son meilleur rendement. Encore faut-il que chacun s’y donne à fond. Et dans les premières minutes du match, si Santos Laguna dominait et tentait des offensives, c’était généralement sur un faux rythme et ne débouchait jamais sur des occasions.

Ce sont même les Montréalais qui se sont montrés les plus dangereux lors de l’entame de la partie : une montée de Sakuda (qui a souvent, peut-être même trop, déserté sa défense) trouvait la tête de Sebrango au premier poteau : une reprise difficile dans un angle fermé, qu’il parvint cependant à cadrer mais que Sanchez capta sans problème.

Si Sakuda était monté, c’est que le ballon se retrouvait souvent de son côté. Malheureusement, pas toujours à son avantage. Ludueña, le métronome de l’équipe mexicaine, était chargé de construire le jeu sur son flanc. De ce qu’on a pu voir en championnat du Mexique, quand il est bon, toute l’équipe tourne bien, et inversement. On a donc tenté de directement le mettre en évidence. Comble de malchance, le garçon, qui n’aime vraiment pas être secoué, n’avait pas Braz en face de lui pour lui remettre les idées en place. Dommage, c’était un duel alléchant d’avance.

Malgré tout, ça ne passait pas facilement. Et dans ces situations, à Santos Laguna, on demande aux arrières latéraux de prêter main forte. Bingo ! Un centre du back gauche Mares trouva Benitez, plein axe, qui, bien qu’encerclé par Pizzolitto et Di Lorenzo, n’eut aucune peine à être le premier à toucher le ballon, d’une reprise de la tête croisée imparable pour Jordan (1-0). On venait de dépasser le quart d’heure.

Mis en confiance par ce but rapide, les Laguneros ont directement haussé le rythme. Il ne leur fallait plus qu’en marquer un deuxième pour revenir à la hauteur de leur adversaire et ils semblaient vouloir le faire au plus vite, comme un écolier veut se débarrasser d’un désagréable devoir quand il rentre à la maison avant de pouvoir jouer avec ses copains ou son ordinateur.

Tout le monde mit dès lors la main à la pâte. Le premier danger eut pour source Vuoso qui, après quelques dribbles sur la droite, envoya le ballon dans le rectangle où, en fin de compte, Benitez dut s’y reprendre à deux fois avant de pouvoir tirer : une frappe dangereuse mais contrée en corner.

Deux minutes plus tard, un centre de l’arrière droit Estrada fut reprit de la tête par Vuoso, plus prompt que tous les défenseurs montréalais. Mais qu’arrivait-il à cette défense centrale, d’ordinaire si sûre, et qui semblait déjà dépassée ? Heureusement, Jordan veillait et dut réaliser un bel arrêt pour éviter que les pendules ne soient déjà remises à l’heure.

Mais à vouloir faire ses devoirs trop vite, il arrive qu’on bâcle des questions. La volonté offensive des joueurs locaux se lisait dans tous les secteurs de jeu et leurs défenseurs, déjà pas les plus sûrs, y allèrent d’une bourde collective : une mauvaise passe de Rodriguez, déjà peu à son affaire à Montréal, en direction de Santiago, dont le jeu au pied n’est pas le point fort, fut interceptée par Brown, très attentif, qui fila seul battre Sanchez. 1-1 ! Complètement inattendu, mais un vrai coup de massue pour les Mexicains qui ne devaient soudainement plus marquer un mais trois buts pour éviter l’élimination.

Soudainement, la précipitation était moindre dans leurs rangs. Mais l’envie de gagner et de remonter à la marque toujours aussi grande. Ainsi, ils continuaient de monopoliser le ballon, tentaient d’attaquer mais avec un brin de folie en moins. Il fallait toutefois que nos défenseurs fassent preuve d’une attention de tous les instants. Juste après la demi-heure, alors que Pizzolitto venait à peine d’empêcher un raid solitaire d’un joueur local, un centre de Rodriguez passa devant Jordan pour être dégagé par un maillot blanc au cœur du petit rectangle.

Cinq minutes plus tard, l’arrière central Figueroa, complètement seul, reprit un corner qui fut dégagé par Grande qui couvrait le premier poteau. Autre corner, cette fois joué vers Santiago, l’autre défenseur central, à l’entrée du rectangle. Il eut le loisir de tirer, une frappe tendue captée par Jordan.

Le contre était désormais la meilleure arme montréalaise. Sur l’un d’entre eux, Brown, souvent disponible, avait demandé un ballon sur la gauche. Il lança Gjertsen de l’autre côté qui, après avoir contrôlé, aurait pu tirer. Il ne le fit pas et les défenseurs purent revenir, en catastrophe. Gjertsen avait toujours le ballon et profita de la panique générale pour servir Sebrango, fin seul devant le but, et pas hors-jeu car Estrada était… revenu trop en arrière. En fin buteur qu’il est, l’ancien international cubain ne rata pas l’occasion de porter le marquoir à 1-2 ! Quatre buts, il fallait désormais que les Mexicains marquent quatre buts pour se qualifier.

Mais même s’ils menaient au score et jouissaient d’une large avance, les Montréalais souffraient. Le ballon à peine remis en jeu, Jordan dut plonger sur sa gauche pour parer un tir de loin de Ludueña. Défensivement, de Roux était à la ramasse et John Limniatis n’attendit même pas la mi-temps pour le remplacer par Brillant. À trois minutes de la pause, plusieurs tentatives de Santos Laguna furent contrées par des Montréalais qui étaient regroupés à neuf dans leur rectangle. Non, l’équipe locale n’avait pas abdiqué.

Le scénario ressemblait à celui du match à Toronto : une défense regroupée, qui mange tous les ballons qu’elle peut. Héroïque dans le match qui a conduit l’équipe en Ligue des champions, pourra-t-elle en faire autant contre un adversaire autrement plus fort ? Non, c’était à peu près sûr. Mais là où Toronto devait marquer une fois, Santos Laguna devait le faire à quatre reprises. Soit davantage en 45 minutes qu’en 135 où Jordan n’avait dû se retourner qu’une fois. Il y avait dès lors de quoi faire preuve de confiance, sans toutefois verser dans l’excès.

Il ne fallait toutefois pas non plus tomber dans l’angélisme. Comme certains (pas des joueurs mais des gens qui réagissaient sur différents blogs) qui se voyaient déjà au Stade olympique pour la demi-finale, voire à Dubaï pour le Mondial des clubs. Le sport nous apprend que la victoire n’est pas acquise tant que la compétition n’est pas terminée. Lapalissade certes, mais trop souvent oubliée.

À dix minutes du repos, une autre tuile était tombée sur Daniel Guzman. Son gardien, Sanchez, avait dû sortir suite au douloureux réveil d’une blessure. Son remplaçant n’avait pas l’air des plus sûrs. Mais ce que la télévision ne nous a pas montré, c’est qu’au même moment, il continuait la charge offensive : il sortait son arrière gauche Mares pour faire monter l’attaquant Quintero. Oui, celui qui avait joué régulièrement depuis le début de la saison mais venait de perdre sa place suite au retour de Benitez. Pas de long discours nécessaire pour motiver le joueur : Guzman n’a certainement même pas eu besoin de lui dire que c’était le moment de lui prouver qu’il était plus utile sur le terrain que sur le banc.

La réorganisation tactique, ce fut pour pendant le repos, dans les vestiaires que les joueurs locaux avaient regagnés sous la bronca de leur public, qui leur avait allègrement jeté des projectiles à la tête sur leur chemin vers les catacombes. Voilà ce qu’on appelle un public exigeant… mais il ne fait pleurnicher personne.

Guzman et son équipe sont portés vers l’offensive et le message a été “En avant toute !” Ils n’avaient plus rien à perdre, encore fallait-il trouver la manière de renverser la vapeur. Hausser encore le rythme d’un cran, ils en étaient capables et cela allait permettre de surpasser l’Impact. Mais c’eût été insuffisant pour marquer quatre buts.

Il fallait créer une brèche dans la défense et tenter tant et plus de s’y infiltrer, avant de provoquer la noyade de l’adversaire. Guzman demanda ainsi à son médian droit, Arce (qui alterne travail offensif et défensif), de jouer de manière plus axiale et de laisser Quintero (un pur attaquant), dans un premier temps jouer le rôle de bélier face à Di Lorenzo. Une fois la brèche ouverte, Jimenez a aidé son compère à porter l’estocade finale. Les chiffres sont éloquents (pour ceux qui veulent des détails, je vous conseille l’édition de mars de Québec Soccer).

Dès la reprise, un centre de la droite trouvait Ludueña seul au deuxième poteau, mais son tir était trop croisé. L’Impact jouait le contre. La mobilité de Sebrango, à ne jamais perdre de vue, et la présence de Brown devant pouvaient faire mal comme ce fut le cas en première période. Une mauvaise sortie de Becerra (le gardien remplaçant) aurait pu mettre fin au suspense : après avoir raté le ballon, il tendit le bras en direction du pied gauche de Brown. L’a-t-il accroché ? C’est très difficile à dire, malgré tous les ralentis (et après ça certains pensent que la vidéo mettra fin aux polémiques d’arbitrage…) Le premier que l’on a vu semble le plus clair et dire qu’il n’y a pas faute. Mais sur tous les autres, le doute est très légitime.

Toujours est-il que Brown n’est pas tombé tout seul : soit il a été accroché et il y avait penalty, soit il a simulé et il devait recevoir un carton jaune. L’arbitre ne prit aucune de ces responsabilités et laissa le jeu se poursuivre.

Et c’était bien la seule chose qui comptait : le jeu continuait. Les Mexicains ne se sont pas posé la moindre question et dès avoir récupéré le ballon, se sont de nouveau rués sur le but de Jordan. Jimenez, seul sur la droite du rectangle, envoya un tir que notre gardien ne put que dévier, plein axe qui plus est. Vuoso fut le premier sur le ballon et inscrivit facilement le 2-2 malgré la tentative de Pizzolitto, replié juste devant sa ligne, de contrer sa frappe.

Très talentueuse, la formation de Santos Laguna marche beaucoup au moral. Comme lors du but d’ouverture, le fait de trouver le chemin des filets augmenta sensiblement sa dose d’énergie et ses joueurs se ruèrent encore davantage en direction de la cage adverse. Quintero envoya un tir surpuissant qui heurta de plein fouet le piquet droit de Jordan, qui était resté cloué sur place. Le ballon revint alors à Benitez, à l’entrée du rectangle, dont le tir fut capté difficilement en deux temps par le portier montréalais.

La dernière occasion de l’Impact est tombée juste avant l’heure de jeu. Testo, que personne n’attaquait, tenta sa chance des 20 mètres : le ballon fut capté par Becerra suite à un plongeon plus spectaculaire que difficile.

C’est après 20 minutes que la brèche souhaitée par Guzman s’était ouverte dans la défense visiteuse. J’ai lu beaucoup de reproches à l’équipe d’avoir trop défendu, d’être restée arc-boutée devant son rectangle, etc. En revoyant le match, pourtant, il faut admettre que ce n’est pas tant le cas que ça. Bien entendu, on ne jouait que dans un seul camp ou presque, mais c’était bien de la volonté des joueurs locaux et non des nôtres. Ils étaient plus forts et dans de bien meilleures dispositions qu’au match aller (il suffit de comparer les rictus de Vuoso au Stade olympique et au stade Corona). Ils jouaient surtout plus vite que nos défenseurs ne pouvaient se replacer. Et plus vite, ça ne veut pas dire courir plus vite. Ça veut dire faire courir le ballon plus vite. Une vitesse que l’Impact n’avait jamais rencontrée de toute l’histoire du club, c’est aussi simple que ça. Dès lors, comment exiger d’eux qu’ils fassent jeu égal avec un tel adversaire ? Ils avaient déjà réussi à le battre quand il ne l’avait pas pris au sérieux et à profiter de ses rares erreurs en première mi-temps. C’est peut-être davantage ça qu’il faut applaudir. Ils avaient réussi un tel parcours qu’ils avaient obtenu le droit d’affronter cette solide équipe et, en outre, l’avaient forcé à aligner son meilleur onze. Ainsi, ils avaient gagné le respect avant le match et cette victoire, si ce n’est évidemment pas celle souhaitée, mérite largement d’être soulignée.

Mais revenons à Torreon où la pression mise par les joueurs de Santos Laguna commence à payer. Pas (encore) d’autre but mais la défense doit reculer tant et plus. Les relances sont difficiles : à peine ont-ils repris possession du ballon que plusieurs Mexicains les entourent pour le récupérer. Qui va oser faire le fanfaron et risquer une perte de balle fatidique ? Comme en tennis, l’objectif est désormais de faire passer la balle de l’autre côté du filet. Mais, avantage par rapport à lui, ce n’est pas le point qui marquera la fin de la souffrance, mais bien le chrono de l’arbitre. Le temps joue en notre faveur car il suffit, si je puis dire, de tenir… Santos Laguna doit quand même encore marquer trois fois.

Vuoso s’y essaye, en reprenant d’une tête piquée un centre de Jimenez. Ça ne passe pas loin mais ce n’est finalement pas très dangereux. Deux minutes plus tard, la frayeur est plus forte quand Jordan doit détourner du bout des doigts un vicieux corner rentrant qui filait droit sous sa transversale.

Les corners, d’ailleurs, se multiplient. Sur l’un deux, Benitez, au deuxième poteau, se retourne et tente un tir croisé, qu’il rate. Quintero, à l’affût, envoie le ballon au fond des filets. Mais la défense avait bien joué le coup : il est hors-jeu. Ouf…

Un soulagement qui sera bref. Il reste un peu plus d’un quart d’heure et Quintero, sur la droite, effectue un très beau travail et se joue de notre défense. Il sert Jimenez profondément dans le rectangle, idéalement placé pour effectuer la fameuse passe en retrait redoutée de toutes les défenses. Vuoso est à la réception, il trompe Jordan à bout portant : 3-2. Deux buts, plus que deux buts. Il faut tenir…

C’est alors que John Limniatis décide de sortir Brown pour faire monter Braz, mais c’est sur l’autre flanc que ça se joue. Jimenez jouit encore de beaucoup de liberté à droite et peut facilement centrer pour la tête d’Arce : lobé, Jordan est battu. Replié à même la ligne, Pizzolitto nous sort un de ses sauvetages miracles dont il a le secret. Tout nous rappelle Toronto. Sauf que le temps semble encore plus long, que l’adversaire est plus fort mais que nous lui avons quand même dressé une pente plus difficile à remonter.

Arce se mue cette fois en passeur. Son centre au deuxième poteau trouve Benitez qui prend le dessus de la tête sur ses adversaires mais dont la reprise file à côté.

Il reste à peine plus d’une minute dans le temps réglementaire. Et un nouveau centre de Jimenez, décidément omniprésent, pour Quintero, qui faut aussi très mal. Jordan sauve mais le ballon va vers Vuoso, extrêmement bien placé. Ça doit être 4-2 mais il tire… dans les fesses de Benitez. Allez, la chance serait-elle de notre côté ? Malgré le peut de temps et les deux buts à remonter, on sent qu’on en aura besoin.

On est entré dans les arrêts de jeu. Cette fois, même les plus prudents commencent à y croire, avec… prudence, toutefois. Ils ont raison : Benitez sur la gauche centre au deuxième poteau pour Jimenez, qui offre une nouvelle fois une passe en retrait meurtrière. Cette fois, c’est Quintero qui est à la finition, d’une volée qui ne laisse aucune chance à Jordan. 4-2. Ça tremble dans les chaumières.

Les Mexicains ne perdent pas une seule seconde. Ils ne l’ont d’ailleurs jamais fait. Et pas seulement les joueurs. Les ramasseurs de balle étaient eux aussi impressionnants : à chaque tir à côté, le ballon avait à peine eu le temps de sortir que Jordan en avait déjà reçu un autre pour relancer le jeu. Ça aussi, cela a contribué à la vitesse du match.

C’est à peine reparti et on est déjà dans le rectangle de Jordan. Jimenez est à l’affût. Qui d’autre ? Que va-t-il encore nous faire ? Rien : Brillant lui grimpe dessus, presque comme il serait monté sur les épaules d’un équipier pour célébrer un but. Sauf que là, ça doit être un penalty. L’arbitre ne dit rien. Ouf. Encore un soulagement. La chance serait-elle…

Pas le temps d’y penser que la furia est de retour. La défense est aux abonnés absents et Vuoso sert Quintero dans l’axe. Di Lorenzo est dessus mais le jeune colombien le passe facilement et trompe Jordan. 5-2. C’est pas possible. Non, non, ça doit être un mauvais rêve. Les quatre minutes d’arrêts de jeu touchent à leur fin mais, surtout, c’est notre parcours en Ligue des champions qui, soudainement, subit le même sort.

Les joueurs de Santos Laguna délirent, le public aussi, et ils prennent tout leur temps pour célébrer ce qui, il faut le dire, mérite de l’être. L’arbitre ne s’en offusque pas mais rajoute en toute logique encore quelques minutes à la rencontre. Elles ne seront pas suffisantes pour renverser la vapeur et inscrire un nouveau but.

Au coup de sifflet final, c’est la consternation totale dans le camp de l’Impact. Elle contraste évidemment avec la joie sans limites des joueurs et supporters locaux. Il y a eu, en cette soirée du 4 mars 2009, un grand exploit sportif au stade Corona. Comme toujours dans ce genre de circonstance, il a engendré un bonheur extraordinaire pour ceux qui l’ont forgé, pour ceux qui l’ont souhaité. Mais dans le camp d’en face, il a été la cause d’une détresse tout aussi forte.

Cependant, pour en arriver là, il a fallu deux valeureux adversaires, qui se sont battus bec et ongles jusqu’à la dernière minute. À quelques secondes prêt, nous aurions parlé de la défense héroïque de Montréal, qui a tenu et, malgré les buts, réussi un exploit. C’eût été juste. Il serait donc totalement déplacé de descendre l’équipe suite à un scénario identique en tous points à l’exception de la dernière ligne, même si c’est évidemment elle qui fait le plus mal.

À tous ceux qui nous ont permis ce beau parcours en Ligue des champions, ces grandes soirées de football depuis le mois d’août, il faut avant tout dire bravo et merci. Il faut leur montrer que malgré le résultat final qui fait mal (et croyez-moi, ils ont beaucoup plus mal que nous), nous avons aimé ce que nous avons vu et nous en redemandons. Cette campagne a été une réussite incontestable et a amené son lot d’émotions nouvelles pour le soccer de club au Canada. Plus qu’en titre en USL, qui peut simplement être renouvelé, la Ligue des champions offre des objectifs toujours plus grands. Des rêves qui sont la meilleure des motivations pour les sportifs comme pour les supporters. Des rêves qui ne demandent qu’à devenir réalité, comme tous ceux qui nous ont menés jusqu’à Torreon.

 
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