CHICAGO : Brady, Arigoni, Salquist (46
e Teran), Czichos, Gasper (76
e Barlow), Acosta, Herbers, Haile-Selassie, Shaqiri (69
e Koutsias), Gutierrez, Cuypers (90
e Pineda)
MONTRÉAL : Sirois, Corbo, Waterman, Alvarez, Ruan (65
e Edwards), Piette, Choinière, Lassiter, Duke (65
e Yankov, 88
e Jabang), Ibrahim (46
e Saliba), Coccaro (46
e Martinez)
ARBITRE : M. Beard
AVERTISSEMENTS : Salquist, Coccaro, Gasper, Herbers, Choinière
EXCLUSION : 82
e Edwards
LES BUTS : 8
e Coccaro (pen., 0-1), 12
e Coccaro (pen., 0-2), 45
e Haile-Selassie (1-2), 70
e Yankov (1-3), 84
e Gutierrez (pen., 2-3), 90
e Cuypers (3-3), 90
e Acosta (4-3)
Alors que Coccaro avait marqué deux fois sur penalty pour faire 0-2 en tout début de match, et que le réalisme Montréalais lui avait permis de mener 1-3 à moins de 10 minutes de la fin du temps réglementaire, un geste stupide d’Edwards dans son rectangle a complètement relancé Chicago qui s’est finalement imposé 4-3.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- On joue depuis un peu plus de 80 minutes et Montréal mène 1-3. Plus rien ne semble pouvoir lui arriver. Mais sur une action anodine, Edwards donne un coup de coude à Koutsias dans le rectangle. Exclu pour son geste, il offre un penalty à Chicago, qui recolle au score mais est aussi en supériorité numérique et en profite pour complètement retourner la situation et s’imposer 4-3.
LE JOUEUR CLEF
- Edwards est hors catégorie, bien entendu. Hormis lui, auteur de deux buts sur penalty, qu’il a provoqués lui-même, Matias Coccaro avait, croyait-on, mis Montréal sur le velours après à peine 12 minutes de jeu. Son abattage a aussi apporté beaucoup, tant défensivement qu’en récupération de balle. On a vu la différence après son remplacement à la mi-temps. Cela a aussi pesé sur le changement de tournure du match.
LE JEU
- Montréal a encore commencé fort et pris deux buts d’avance peut-être un peu trop vite. Il s’est reposé sur ses principes défensifs par la suite, et ça semblait payer malgré la réduction du score juste avant la pause, puisque Yankov avait fait 1-3 par la suite. Mais le repos sur le bloc défensif collectif est devenu du repos sur des lauriers et Chicago, qui manquait cruellement de créativité, a pu prendre confiance, et en a fait le plein à partir de l’exclusion d’Edwards.
L’HISTOIRE
- Ça arrive de temps à autre, et chaque fois c’est un rappel : si marquer sur penalty est théoriquement facile, c’est une autre histoire quand il y a du vent… Et Coccaro a même dû replacer le ballon avant de tirer, ce qui ne l’a pas empêché de faire mouche à deux reprises ; idem pour Gutierrez plus tard dans la rencontre. Et il n’y a pas que dans ces circonstances que le vent a influencé le jeu… on pense évidemment au but de la victoire inscrit par Acosta.
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Chicago dans ses 15 derniers mètres, c’est difficile, très difficile. Évidemment, c’est dans cette zone que l’équipe a commis les deux fautes lui ayant coûté un penalty en début de match, mais c’est aussi là qu’elle a regardé, après une rentrée de touche, Martinez et Yankov s’échanger le ballon pour finalement rendre deux buts d’avance à Montréal. Ah oui, et ça fait trois buts de plus sur phase arrêtée pour les hommes de Laurent Courtois. Malheureusement, ça n’a pas suffi.
- Les changements ont beaucoup pesé sur la rencontre, puisque, en plus de l’exclusion d’Edwards, ce sont les remplaçants Martinez et Yankov qui ont offert une avance 1-3 à Montréal. Ce qui aurait dû sceller la victoire. Dans l’autre camp, n’oublions pas l’implication de Koutsias et Teran dans le renversement de situation.
- Avant le carton rouge, incompréhension tactique, déchets techniques et manque de créativité étaient principalement au rendez-vous chez les hommes de Frank Klopas, très décevants. Montréal leur a offert la victoire… mais c’est un match duquel il y aura beaucoup de leçons à tirer.
RÉCIT
Comme à son habitude en ce début de saison, Montréal a commencé sur les chapeaux de roue. On jouait depuis une minute à peine quand, convoitant un centre de Lassiter, Coccaro était contré in extremis par un défenseur. Il s’est relevé immédiatement pour aller entre le ballon et Gasper qui pensait le dégager mais a malencontreusement touché l’Uruguayen, provoquant le premier penalty de la journée, transformé par la victime de la faute (0-1).
Le début de rencontre difficile de Chicago se confirmait. Tout d’abord quand Brady fut tout heureux d’arriver premier au ballon après une longue passe vers Duke. Ensuite quand, servi par Alvarez, Coccaro a dépassé Salquist et, sentant que le défenseur lui fonçait dessus, l’a laissé le renverser au lieu de sprinter vers le ballon, provoquant un deuxième penalty, qu’il a converti lui-même à nouveau (0-2).
Il a fallu attendre près de 20 minutes pour voir une première action dangereuse de Chicago, un bel effort personnel de Gutierrez ponctué d’un tir trop croisé. Mais le match semblait presque déjà plié tant il ne se passait plus rien (tout au plus, sans menacer vraiment, une tête de Cuypers sur le toit du but et un tir loin à côté d’Ibrahim seul à l’entrée du rectangle).
À dix minutes du repos, Chicago a failli être enfoncé pour de bon quand sa défense a été surmontée par un ballon pour Coccaro : Brady a dû sortir hors de son rectangle pour dégager et est passé tout près de la faute de main…
Les joueurs locaux ont cela dit confirmé leurs bonnes fins de première mi-temps cette saison. Shaqiri est passé à deux doigts de réduire l’écart sur un corner direct. Ce n’était que partie remise quand, après avoir reçu un long ballon sur son flanc droit, Haile-Selassie l’a glissé entre Sirois et son premier poteau (1-2).
Mais au retour des vestiaires, Chicago retombait dans ses travers de domination stérile : mal servi, la pauvre Cuypers a dû se contenter d’une demi-volée déviée en corner et d’un tir de loin écrasé.
L’efficacité était dans le camp adverse. À 20 minutes de la fin du temps réglementaire, Montréal mettait à profit une rentrée de touche et la passivité adverse dans le rectangle où, sur une rare incursion de leur équipe, Yankov et Martinez se sont échangé le ballon, le Bulgare portant le marquoir à 1-3.
Chicago n’abdiquait pas : Sirois repoussait une belle frappe d’Arigoni, Piette sauvait à même la ligne une reprise de la tête de Cuypers sur corner, Herbers envoyait à côté une belle frappe de loin.
Et le match a basculé quand Edwards a donné un coup de coude à Koutsias dans rectangle alors que le ballon n’était pas dans les parages : la sanction fut double, avec un carton rouge pour le fautif et un penalty converti par Gutierrez (2-3).
Enfoncée, la défense montréalaise semblait tenir. Mais à force de plier, elle a rompu : un centre d’Acosta était remis par Teran vers Cuypers dont la frappe dans le plafond faisait 3-3.
Après une sortie importante dans les pieds de Koutsias, Sirois a fini de bien triste manière cette rencontre ô combien rocambolesque, jugeant mal sa sortie sur une trop longue passe (de son camp) d’Acosta, sans doute aussi portée par le vent, à qui il faut attribuer une part du 4-3 qui en a résulté.