Savoir gérer pour savoir gagner

Charlotte FC - CF Montréal 0-2 – Match de championnat (phase classique) joué le 14/05/2022

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CHARLOTTE : Kahlina, Lindsey (76e Afful), Corujo, Makoun, Mora, Bronico, Franco (76e Jozwiak), Ruiz (57e Alcivar), Bender, Shinyashiki (69e Reyna), Swiderski (76e Rios)

MONTRÉAL : Breza, Corbo, Camacho, Miller, Johnston, Wanyama, Choinière (65e Piette), Lappalainen (76e Bassong), Torres (65e Koné), Mihailovic (76e Miljevic), Quioto (45e Kamara)

ARBITRE : M. Petrescu

AVERTISSEMENTS : Torres, Lindsey, Mihailovic, Alcivar, Jozwiak

LES BUTS : 45e Mihailovic (0-1), 67e Johnston (0-2)


La série sans défaite se poursuit pour Montréal, victorieux 0-2 à Charlotte grâce à des buts de Mihailovic et Johnston à l’issue de 90 minutes équilibrées dans le jeu mais dont la gestion émotionnelle fut supérieure dans les rangs visiteurs. Moins bonne nouvelle : la sortie sur blessure de Quioto.

Waterman, suspendu, était remplacé poste pour poste par Corbo, alors que Koné, de retour de suspension - tout comme Wanyama, logiquement titularisé - se retrouvait sur le banc, faisant peut-être les frais de la bonne prestation de Choinière la semaine dernière. Pour le reste, Wilfried Nancy faisait confiance à son onze habituel.

Commençant traditionnellement en force dans son stade, Charlotte n’a pas dérogé à ses habitudes et s’est créé une première occasion après à peine plus de trois minutes : un une-deux sur la droite avec Franco a permis à Swiderski d’obliger Breza à sortir à ses devants pour repousser le danger.

Lors de trois de ses quatre victoires à domicile, l’équipe locale avait marqué dans le premier quart d’heure. Sans tomber dans l’excès de précipitation, elle avait la même intention : dominatrice, elle ne parvenait toutefois pas à se créer d’occasion face à un Montréal bien en place, dont le jeu défensif faisait penser à celui qui avait annihilé les temps forts de Philadelphie et d’Atlanta lors de leurs confrontations plus tôt cette saison.

Après ce début peut-être guère spectaculaire mais qui confirmait les aptitudes collectives défensives de l’équipe montréalaise, les échanges se sont équilibrés et les visiteurs se sont montrés dangereux. Une première fois après vingt minutes quand Johnston sur la droite s’est joué de Mora d’une belle feinte qui lui a permis d’entrer dans le jeu et d’envoyer un tir à ras-de-terre légèrement dévié par le défenseur local qui, même après avoir été mis dans le vent, n’avait rien lâché. Le corner, mal repoussé, est arrivé à Torres dont la tentative de l’entrée du rectangle a abouti dans le filet latéral.

Même si Montréal a pu profiter, sans succès, de quelques espaces côté gauche, son jeu penchait souvent à droite et passait beaucoup par Johston, à la source du danger suivant quand, servi par Torres, il a envoyé un centre obligeant Kahlina à intervenir pour repousser un ballon très chaud.

À une dizaine de minutes du repos, on a repris les mêmes, dans l’ordre opposé. Récupérant un centre trop long de Quioto, Johnston a glissé le ballon à Torres qui a tenté une frappe enroulée des vingt mètres, hors-cadre.

La plus grosse occasion ratée de la première mi-temps fut toutefois locale. Prise de vitesse pour une rare fois, par un coup franc joué rapidement, la défense montréalaise a laissé Shinyashiki envoyer un tir enroulé de la gauche du rectangle : sauvé par sa transversale, Breza fut tout heureux de voir Franco, premier au rebond et bien seul, se précipiter et tirer au-dessus.

On pensait les minutes suivantes tout à l’avantage des nouveaux pensionnaires de MLS, notamment avec un très beau mouvement dans l’axe qui a permis à Swiderski tirer de loin : une frappe très difficilement repoussée par Breza, mais au moment de celle-ci, les deux joueurs de Charlotte en mesure d’être premiers au rebond étaient hors-jeu et n’ont donc pas pu en profiter.

Mais c’est bel et bien Montréal qui a ouvert la marque dans les arrêts de jeu : lancé sur la gauche par une très belle déviation en un temps de Torres, Quioto a servi Mihailovic qui avait parfaitement suivi et n’avait plus qu’à propulser le ballon au fond des filets à bout portant (0-1). Un but à la Pyrrhus cependant, puisque le buteur ne l’a pas célébré, courant vers le Hondurien, resté au sol et remplacé quelques instants plus tard par Kamara.

Au retour des vestiaires, Charlotte a voulu mettre davantage de rythme dans son jeu offensif. Même si ça s’est vu rapidement, on a aussi remarqué que ça pouvait laisser des espaces dont Lappalainen, bien lancé dans le dos des défenseurs, aurait pu profiter en allant seul au but s’il n’avait pas ensuite trop croisé son envoi.

Mais c’est bel et bien l’équipe locale qui a pris la direction des opérations à ce moment de la rencontre, et elle s’est montrée dangereuse à plusieurs reprises. D’abord quand Franco a pris le ballon dans les pieds de Miller avant de l’envoyer au cœur du rectangle où étaient présents deux de ses coéquipiers incapables d’en profiter puisque ça s’est terminé sur un tir mou hors-cadre.

Pour compliquer la tâche des Montréalais, Charlotte a décidé de mettre davantage de joueurs plus haut sur le terrain : dans la circulation de balle, ça ne lui facilitait pas vraiment le travail. Mais ça faisait reculer Montréal et une fois que le ballon arrivait à moins de 30 mètres du but, la menace devenait beaucoup plus sérieuse.

Juste avant l’heure de jeu, Swiderski a envoyé un centre au deuxième poteau qui serait arrivé à Shinyashiki fin seul sans l’intervention de Breza. Deux minutes plus tard, une action d’apparence confuse plein axe s’est conclue par une tentative de l’extérieur du rectangle de Swiderski, avec un bel effet mais pas suffisamment de précision.

Ça se rapprochait puisqu’on eut à peine le temps de souffler qu’un beau mouvement de Charlotte a permis à Bender de recevoir le ballon à hauteur du point de penalty : en excellente position, le joueur recruté lors du SuperDraft a pris trop de temps à tirer et a été contré.

Les intentions offensives de Charlotte étaient claires… mais prenaient toute la place, et l’équipe l’a payé très cher. Un corner dégagé de façon négligente a vu les joueurs locaux se ruer vers l’avant. Sauf que le ballon est arrivé à hauteur de la ligne médiane à Lappalainen qui, alors que ses adversaires avaient encore tous la tête à l’attaque, a envoyé une longue balle prolongée de la tête par Camacho vers Kamara au cœur du rectangle. Alors que Charlotte venait de comprendre que sa reconversion offensive était ratée et qu’il fallait se reconvertir défensivement, c’était trop tard car Montréal était resté parfaitement concentré sur l’action tout au long de celle-ci : le Sierra Leonais glissait le ballon à Johnston dont le tir croisé se logeait dans le coin opposé du but (0-2).

La messe était dite. Charlotte essayait encore, mais son ardeur venait d’être refroidie par un seau d’eau glacée. Montréal, en revanche, gérait parfaitement ces dernières minutes : le bloc ne reculait pas et quand le ballon était aux avant-postes, l’intention était d’aller au but plutôt que de jouer dans la crainte.

Ainsi, un beau mouvement sur la droite a permis d’offrir de l’espace et du temps à Johnston pour envoyer un centre au deuxième poteau à Kamara dont la reprise de la tête est passée un rien à côté. L’attaquant a ensuite montré l’éventail de son jeu en effectuant un très beau travail sur la gauche du rectangle avant de glisser une passe en retrait vers Miljevic, qui a raté son intervention ; mais le ballon est arrivé à droite où Johnston a envoyé une frappe dangereuse légèrement déviée dans le filet latéral.

Charlotte n’y arrivait plus et la sortie de Swiderski n’arrangeait rien, que du contraire. Breza a quand même encore dû intervenir pour dévier en corner une tentative à distance d’Afful. Il a été inquiété une dernière fois juste avant le coup de sifflet final quand le même Afful centrait pour Rios dont la reprise de la tête passait un rien à côté de la cible.

Montréal pouvait ainsi célébrer son huitième match consécutif sans défaite en championnat, sa neuvième toutes compétitions confondues. Pourtant, que ce soit au décompte des occasions ou dans le jeu (et on parle tant de la construction que du jeu défensif moins spectaculaire), les 90 minutes ont été équilibrées.

La gestion des émotions, elle, en revanche, a nettement été en faveur des Montréalais, et c’est elle qui a fait pencher la balance. Par là, on n’entend pas le caricatural contrôle de ses nerfs quand il y a échange de coups bas, mais bien simplement de savoir comment se comporter selon les particularités du moment pendant le match.

Ainsi, en début de rencontre, Montréal a mis de l’avant son jeu défensif, encore une fois solide collectivement, pour transformer les intentions locales en pétard mouillé. Conséquences : la confiance dans un camp, la recherche de solutions dans l’autre.

En fin de première mi-temps, alors que Charlotte avait le dessus depuis quelques minutes, les joueurs ne se sont pas dit qu’il fallait redoubler de prudence en attendant les instructions de l’entraîneur au vestiaire. Et quand ils en ont l’occasion, ils ont ouvert la marque. À un moment que l’on dit psychologiquement important.

Dans l’autre sens, courant derrière l’égalisation, l’équipe locale a complètement oublié qu’elle devait penser à défendre et s’est reconvertie n’importe comment, une désorganisation pendant laquelle Montréal est resté concentré : une différence qui a joué un rôle crucial dans le deuxième but, mettant fin au suspense. Mais même après celui-ci, les hommes de Wilfried Nancy ont parfaitement géré les minutes suivantes, fermant la porte à toute mauvaise surprise.

Si cette fois, on détaille cette très bonne gestion montréalaise, on en a déjà parlé à quelques reprises depuis le début de la saison et ce n’est pas la première fois que ça rapporte des points. Il y a donc là une tendance qu’il faut souligner et dans laquelle l’entraîneur a sa part de mérite, tout comme ses joueurs qui arrivent à répéter cela semaine après semaine et faire pencher de la sorte en leur faveur des matchs serrés.

Il faut dire que le onze a peu bougé ces derniers temps, ce qui aide aussi. Les quelques changements apportés, pour diverses raisons, n’ont cependant en rien affecté l’équipe. Les deux prochaines semaines amèneront certainement un nouveau défi avec la possible blessure de Quioto, la mauvaise nouvelle de la soirée, et un calendrier chargé puisqu’il y a quatre autres rencontres au programme d’ici la visite de Cincinnati le 28 mai, à commencer par le déplacement de mercredi à Nashville.

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