NEW YORK : Coronel, Edwards (67e Clark), Nealis, Reyes, Duncan, Yearwood (87e Diarra), Davis, Gutman, Casseres (83e Amaya), Carmona (46e Fabio), Klimala
MONTRÉAL: Breza, Waterman (90e Johnsen), Camacho, Miller, Brault-Guillard (81e Bassong), Piette, Maciel (90e Hamdi), Choinière, Torres, Mihailovic, Ibrahim (72e Lappalainen)
ARBITRE : M. Penso
AVERTISSEMENT : Reyes
LE BUT : 90e Fabio (1-0)
Pour ce match très important sur le terrain d’un concurrent direct en embuscade, Wilfried Nancy était toujours privé de Quioto et Wanyama et faisait à nouveau confiance au onze qui avait commencé le match à Toronto… à une exception près, pour le moins étonnante : Pantemis, qui avait sauvé de nombreux points depuis son retour de quarantaine, était remplacé par Breza, héros du match de coupe.
Celui-ci s’est mis en évidence après une minute à peine : un échange de passes entre lui et Piette a mal tourné quand le médian a offert le ballon à Carmona, qui a avancé dans l’espace lui permettant d’entrer dans le rectangle et d’envoyer un tir croisé dévié par le gardien.
Les portiers étaient en évidence en ce début de rencontre, puisque peu après, Coronel a réalisé un arrêt de classe en remportant un face-à-face avec Ibrahim qui, pour se retrouver dans cette bonne position, avait effacé plusieurs adversaires de différentes manières : pivot, dribble, course.
Fort de la confiance renouvelée de son entraîneur, l’attaquant a justifié sa titularisation lors d’une première mi-temps de fort belle facture. Mobile avec et sans ballon, auteur de meilleurs choix qu’à son habitude, collectif aux moments opportuns, il a montré le niveau qu’on sera en droit d’attendre de lui bientôt, quand il aura franchi un cap. Espérons que ce soit déjà pour la saison prochaine.
Derrière lui, en revanche, ce n’était guère convaincant. La décision d’inverser les positions de Mihailovic et Torres avait certainement une explication cohérente (c’est généralement le cas pour les choix de Nancy, quoique celui de laisser Pantemis sur le banc aujourd’hui est peut-être le signe d’un jour où il laisse son instinct prendre le dessus) mais ce ne fut malheureusement pas payant.
On ne blâmera pas seulement les deux intéressés, car c’est tout le jeu en construction qui était déficient : au mieux, il y avait une trop grande recherche de perfection, mais souvent, la créativité faisait défaut et les solutions manquaient, Ibrahim se retrouvant souvent bien seul à cibler.
La défense n’était pas toujours bien protégée non plus (vite, Victor, reviens !) comme en témoigne ce contrôle approximatif dans l’entrejeu qui a permis à Duncan de s’emparer du ballon et de transiter par Casseres pour lancer Klimala dont le tir a dû être dévié en corner par Breza.
Si Montréal semblait garder la tête hors de l’eau en première mi-temps, la seconde période fut bien plus difficile… même si l’équipe tint le coup jusque dans les arrêts de jeu. La montée de Fabio changea cependant l’allure du match, qui allait être bien plus largement dominé par New York.
On rejouait depuis 10 minutes qu’un centre aérien de Casseres passa un rien au-dessus du nouveau venu pour arriver dans les pieds de Maciel qui rata complètement son contrôle, ce qui faillit profiter à Gutman : lancé en pleine course, il envoya une reprise en un temps repoussé par Breza à la bonne place.
Est ensuite arrivé Clark. Deuxième remplaçant qui a encore fait pencher la balance du match en faveur de ses couleurs. À peine monté au jeu, il a subtilisé un ballon à Maciel dans le rond central et avant que quiconque puisse réagir, il avait déjà lancé Casseres dont le tir a heurté le poteau droit du but montréalais. Cette fois, Breza était bien battu.
New York poussait mais ne semblait pas trouver la solution pour marquer le but salvateur : un partage était une bien mauvaise affaire, tant en raison de la position de l’équipe au classement que de sa fin de calendrier difficile. Il fallait donc absolument qu’elle s’impose, et elle n’a pas relâché la pression.
Il fallut attendre les tout derniers instants pour voir le but tomber. Après avoir remporté un duel à l’entrée du rectangle, Klimala se décala sur la droite et envoya un centre aérien que Clark remit sur la tête de Fabio, dont la reprise fut hors de portée pour Breza (1-0).
Comme souvent lors de cette deuxième moitié de saison, New York a fait preuve d’une efficacité redoutable (cette équipe a pris un nombre incroyable de points lors de rencontres où elle n’a marqué qu’un but). Aujourd’hui, Montréal en a fait les frais à l’issue d’un match qui confirme les difficultés rencontrées depuis que Quioto et Wanyama sont indisponibles.
Leur retour est imminent, dit-on. Espérons-le ! Car malgré la très mauvaise opération effectuée au classement ce week-end (alors que la toute bonne est pour l’adversaire du jour), une qualification est loin d’être impossible en cas de 6/6 lors des deux dernières journées. Un carton plein tout sauf inenvisageable, puisque Montréal les jouera toutes deux à domicile, d’abord contre Houston, auteur d’une très mauvaise saison, puis contre Orlando, dont la fin de championnat est pour le moins poussive.