MONTRÉAL : Pantemis, Waterman, Camacho, Miller, Brault-Guillard, Piette, Maciel (78e Johnsen), Choinière (84e Kizza), Torres, Mihailovic, Miljevic (59e Ibrahim)
PHILADELPHIE : Freese, Mbaizo, Glesnes, Elliott, Wagner, Flach, Beodya, Monteiro (75e Bueno), Aaronson (88e Harriel), Sullivan (57e Gazdag), Przybylko
ARBITRE : M. Lauzière
AVERTISSEMENTS : Mihailovic, Waterman
LES BUTS : 33e Miljevic (1-0), 63e Pantemis (csc, 1-1), 77e Wagner (1-2), 90e Ibrahim (2-2)
Un but de Sunusi Ibrahim dans les tout derniers instants a permis à Montréal d’arracher un point contre Philadelphie à l’issue d’une rencontre qu’il a pourtant largement dominée mais qui s’est soldée sur le score de 2-2.
Privé de Toye et Quioto, Wilfried Nancy a décidé de jouer sans véritable homme en pointe, mais avec Torres, Mihailovic et Miljevic de concert. Montréal était également privé de Wanyama alors que dans le camp d’en face, un autre pion essentiel manquait à l’appel, le gardien Blake.
Après la victoire bien gérée face à Atlanta, les plus-vraiment-bleu-et-noir ont fait mieux que poursuivre sur leur élan face à un adversaire qui leur réussit généralement bien : le jeu de possession était bien huilé, tout le monde très impliqué, et on avait droit au style que l’entraîneur veut développer… à un détail près.
L’absence de véritable homme en pointe faisait que les trois joueurs les plus offensifs avaient une forte tendance à succomber à leurs envies naturelles. Ce qui a permis de créer très souvent le surnombre aux alentours du rectangle adverse, de faire courir l’adversaire derrière le cuir dans cette zone… sauf qu’il n’y avait personne en position de marquer à qui le céder et, quand il y avait un bon coup à jouer, il y eut trop d’excès de politesse.
Dès lors, cette domination, notamment en première mi-temps, ne s’est pas traduite par tellement d’occasions, très loin de là. Regarder les faits saillants de la rencontre ne la traduit vraiment pas.
Sur un corner, où la présence était forcément plus nombreuse dans le rectangle adverse, Mihailovic a toutefois trouvé Miljevic aux abords du rectangle : isolé, le renfort arrivé au mercato a vu l’ouverture et trouvé le fond des filets (1-0).
À l’heure de jeu, on se disait que l’avance était bien mince et qu’un coup du sort pouvait vite arriver… La montée au jeu d’Ibrahim avait pour but de rajouter du poids devant, mais c’est bel et bien l’égalisation contre le cours du jeu qui est tombée la première.
Un coup franc de Monteiro a destination de Glesnes a été mal jugé par tout le monde, ce qui a peut-être surpris Pantemis. Toujours est-il que le ballon a heurté le poteau avant de repartir dans l’autre sens, de toucher le dos du gardien et de finir au fond des filets (1-1) !
Montréal allait cependant enfin menacer plus sérieusement Freese, qui a toutefois fermé la porte grâce à deux beaux réflexes. Tout d’abord sur un centre de Brault-Guillard qu’Elliott a dévié en direction de son propre but, ensuite en se détendant sur une frappe à distance de Torres.
Mais à un quart d’heure du terme, bis repetita : un coup franc, côté droit cette fois, était tiré par Wagner en direction du filet latéral opposé. Comme lors du précédent, aucun joueur ne put toucher le ballon, et Pantemis dut se retourner pour la deuxième fois de ce début d’après-midi (1-2).
Alors qu’on avait bien entamé la cinquième minute des arrêts de jeu, un centre de Kizza fut repris victorieusement par Ibrahim, qui avait sauté plus haut que tous les joueurs sur le terrain, mais certainement moins que certains supporters qui ont bondi de joie après cet égalisation (2-2) on ne peut plus méritée face à un adversaire qui peut toujours s’assimiler à un concurrent direct.
C’est d’ailleurs le statut qu’a aussi Orlando, où Montréal se rendra dans quelques jours : après deux bonnes sorties, il se devra de confirmer en Floride, face à une équipe en baisse de régime, mais si Quioto est toujours indisponible, l’entraîneur devra peut-être trouver une solution plus efficace pour éviter la domination stérile et la perte coûteuse de points précieux.