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Impact Montréal - Philadelphia Union 1-4 – Match de championnat (phase classique) joué le 20/09/2020

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MONTRÉAL : Diop, Brault-Guillard, Waterman (53e Yao), Binks, Raitala, Wanyama, Piette, Bojan (60e Lappalainen), Taïder, Quioto, Okwonkwo (75e Corrales)

PHILADELPHIE : Blake, Mbaizo, Glesnes, McKenzie, Real, Creavalle (46e Fontana), Bedoya (87e Turner), Monteiro, Aaronson (87e De Vries), Wooten (64e Ilsinho), Przybylko (72e Santos)

ARBITRE : M. De Oliveira

AVERTISSEMENT : Blake

EXCLUSION : 15e Quioto

LES BUTS : 5e Quioto (1-0), 22e Bedoya (1-1), 45e Przybylko (1-2), 47e Przybylko (1-3), 65e Fontana (1-4)


Après un premier quart d’heure de très bonne facture à l’issue duquel il avait déjà ouvert la marque, l’Impact a encore payé au prix fort un geste d’indiscipline puisque le buteur, Quioto, a été exclu en raison d’un geste d’humeur, changeant complètement la tournure d’une rencontre finalement remportée 1-4 par Philadelphie.

Privé de Camacho et de Maciel suspendus, Thierry Henry ne jouait pas les révolutionnaires et les remplaçait par Waterman et Bojan. Philadelphie, officiellement visiteur pour ce match joué sur terrain neutre dans une Red Bull Arena décorée aux couleurs de l’IMFC, alignait aussi quelques visages que l’on voit plus rarement au coup d’envoi de ses rencontres.

Le début de match montréalais frisait la perfection. Dans le jeu, mais aussi au marquoir puisque les hommes de Thierry Henry ont ouvert la marque après moins de cinq minutes. Après avoir piqué le ballon dans les pieds de son adversaire direct plein axe à une trentaine de mètres du but, Okwonkwo a avancé et s’est fait bousculer par Creavalle. Dans sa chute, il a failli blesser, tout à fait involontairement, McKenzie. Si l’Union a échappé à cette sanction, il a payé le prix fort sur le coup franc, que Quioto a envoyé directement dans le coin du but de Blake (1-0).

C’était le premier but en championnat de Montréal sur coup franc direct depuis celui de Vargas en avril 2018… dans cette même Red Bull Arena ! Quioto est aussi devenu le troisième joueur de l’histoire du club à marquer de la sorte en MLS, puisque auparavant, seul Drogba y était parvenu (l’Ivoirien reste le seul à l’avoir réussi plus qu’une fois).

Cette avance ne changeait rien à la façon d’évoluer montréalaise : décidée, vers l’avant, avec la ferme intention de conserver le ballon et de le récupérer rapidement. Certes, lors des dix minutes suivantes, on ne nota qu’un tir de loin de Taïder, bien brossé mais trop enlevé, cela dit, cette entame de match était à la fois convaincante et réussie. Restait à se montrer plus menaçant dans le cours du jeu, mais…

Mais, donc, un peu avant le quart d’heure, en duel serré avec McKenzie, Quioto a perdu son sang froid et asséné un coup à son adversaire : l’arbitre a eu besoin d’aller voir la vidéo pour mesurer la portée du geste et a exclu le fautif. Pour une troisième rencontre d’affilée, un joueur de l’Impact était exclu. Ajoutez à la liste les nombreux penalties concédés depuis quelques semaines, et on constate un gros problème d’indiscipline.

Cette exclusion posait un problème bien plus grave que le fait d’évoluer en infériorité numérique : elle bousillait complètement le plan de match de l’Impact. Il semblait clair : priver de ballon une équipe de Philadelphie habituée à dominer dans le camp de son adversaire. Ce qui fonctionnait très bien. Tellement que l’Union, bien plus complète cette année que par le passé et apte à contrer les armes qui lui causaient du tort durant les saisons précédentes, n’avait pas encore trouvé la moindre esquisse de solution. Le carton rouge a tout changé, les hommes de Jim Curtin pouvant dès lors profiter d’un homme libre en permanence, développer leur jeu habituel, se retrouver dans leur zone de confort et, enfin, rentrer dans leur match.

Bedoya fut l’un des hommes les plus en vue de son équipe et eut un rôle prépondérant dans la vitesse à laquelle elle profita de son avantage d’un joueur. Il eut un pied dans trois occasions, dont un but, en moins de cinq minutes. Tout d’abord en recevant un long ballon qu’il remit plein axe vers Przybylko qui avait réussi à se démarquer mais a raté le dernier geste. Ensuite, une fois de plus seul sur la droite, en glissant le ballon vers Aaronson, tenu de près et dont la reprise en un temps est partie dans les nuages.

Puisque ses passes de finition n’étaient pas concrétisées, l’ancien Nantais s’est chargé lui-même de la conclusion. En tentant de contrôler un centre de la gauche de Real au deuxième poteau, Wooten n’a pas été juste techniquement et a involontairement offert une passe décisive à Bedoya dont la reprise en un temps a trompé Bush (1-0).

Comme à Vancouver, le temps que l’Impact se remette des émotions consécutives à l’exclusion, et il avait payé les pots cassés. En plus, l’adversaire était d’un tout autre niveau. Malgré tout, le but n’a pas assommé l’équipe, qui a tenté réagir et n’a pas trop mal paru pendant le quart d’heure qui a suivi même si elle était dominée en possession de balle. Elle aurait même pu reprendre l’avance après un ballon chaud envoyé par Brault-Guillard (très bon balle au pied d’un bout à l’autre de la soirée) et mal dégagé, vers Bojan qui a complètement raté sa frappe.

La fin de la première mi-temps fut à l’avantage des Américains, qui ont repris résolument le chemin du but de Diop. À la réception d’un ballon piqué, Aaronson l’a remis en retrait en un temps vers Bedoya dont la reprise a obligé le gardien montréalais à le détourner en corner. Sur celui-ci, on assista à une succession de duels aériens remportés par Philadelphie sans que ça n’aboutisse à une possibilité réelle de but.

Alors que le retour aux vestiaires approchait, Przybylko avait encore bien l’esprit à son objectif de marquer : très mobile dans le rectangle, il cherchait le bon appel et l’a trouvé au deuxième poteau où Real a envoyé le ballon pour l’Allemand qui a fait 1-2 de la tête.

La deuxième mi-temps reprenait sur le même ton. Lancé en profondeur, Aaronson prit Waterman de vitesse. Il y avait deux autres défenseurs entre lui et Przybylko, qui avait parfaitement suivi, mais le placement de l’attaquant de pointe était judicieux, la passe précise, et il eut même le temps de la contrôler avant de faire 1-3.

L’Impact tirait la langue. Égaliser avec un homme de moins face à un tel adversaire était une mission difficile mais pas impossible, remonter deux buts relevait de l’exploit (ou de l’offrande digne de celles de Toronto contre DC United). Philadelphie était tout sauf repus et ne se reposait certainement pas sur ses lauriers.

Aaronson tenta sa chance de l’entrée du rectangle en reprenant un coup franc qui avait été dégagé vers lui, mais envoya le ballon dans les mains de Diop. Le portier eut une tâche bien plus ardue quand il dut dévier en corner une frappe de Fontana qui se dirigeait sous sa transversale, envoi consécutif à une belle combinaison de l’Union lors de laquelle Przybylko fut à la passe de finition.

Malgré leur désir d’alourdir la marque, Aaronson et ses partenaires ont laissé le ballon à l’Impact pendant certains pans de la deuxième mi-temps. Il aurait pu en profiter à l’heure de jeu quand Lappalainen servit Piette à l’entrée du rectangle : il parvint à se retourner et à tirer, mais pas à surprendre Blake, bien placé.

La physionomie des débats était toutefois orientée dans le même sens la plupart du temps. Et Philadelphie arrivait une fois de plus à ses fins quand McKenzie ne parvint ni à reprendre ni à contrôler un ballon aérien de la droite qui lui était destiné, mais pu néanmoins tendre la jambe pour le donner à Fontana, seul plein axe à 20 mètres du but d’où il put envoyer un tir bien placé obligeant Diop à se retourner (1-4).

La défense semblait aux abois. Le gardien montréalais devait intervenir une fois de plus, pour détourner un tir de Przybylko. Une minute plus tard, sur la droite du rectangle, Bedoya eut tout le temps de servir Fontana plein axe : seule une superbe intervention de Diop empêcha le ballon de rentrer dans le but, mais il fila dans les pieds d’Aaronson, qui avait échappé à tout le monde côté gauche et pensait conclure… à l’heure qu’il est, il se demande peut-être contre comment l’international sénégalais, qui venait tout juste de s’interposer, a réussi à réagir aussi rapidement pour mettre la main sur sa tentative.

Les remplaçants ont tenté de se mettre en valeur, les entraîneurs faisant tourner leur effectif. À Montréal, on notera entre autres les débuts à ce niveau de Yao. Mais c’est bel et bien dans les parages de la défense de l’Impact que le danger se retrouvait à nouveau : à la réception d’un centre de la gauche de Santos, Ilsinho a pris le dessus sur Raitala mais n’as pas suffisamment redressé la course du ballon sur sa reprise de la tête.

La dernière occasion montréalaise fut pour Lappalainen : sur la gauche du rectangle avec deux défenseurs devant lui, dont Glesnes qui lui barrait la route vers le but, il a quand même réussi à tirer hors de leur portée, mais pas hors de celle de Blake.

Dans les derniers instants, Philadelphie a encore eu deux possibilités d’alourdir la marque. Surgissant pour reprendre en un temps un centre de la droite, Monteiro a obligé Diop à réaliser un nouvel arrêt impressionnant. Dans les arrêts de jeu, un tir de loin d’Ilsinho dévié par la jambe de Binks a pris une trajectoire vicieuse avant de finir sa course juste à côté.

Si on s’arrête au seul score, on peut penser que l’Impact a subi une véritable correction. Bien entendu, après le carton rouge, Philadelphie a largement pris le dessus. Il faut dire qu’avec un calendrier chargé, on peut comprendre que certains joueurs de l’IMFC avaient les jambes lourdes pour leur deuxième mi-temps consécutive jouée dans son intégralité à dix contre onze… Il ne faut pas non plus occulter le premier quart d’heure, lors duquel Montréal a fortement perturbé une des équipes les plus abouties de la compétition.

Au classement, cette défaite n’a pas de conséquences fâcheuses. Reste qu’enchaîner les mauvais résultats va à la fois se payer à un moment et miner le moral. Il faudra donc se ressaisir dès mercredi à New England, où l’on espère uniquement voir tout ce que l’équipe a montré de prometteur (et ça ne manque pas) depuis la reprise de la compétition. Face à un adversaire direct, déjà affronté deux fois cette saison, et dont le niveau est comparable, l’occasion sera parfaite de renouer avec le succès et de remonter autant le moral des troupes que celui des supporters.

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