MONTRÉAL : Diop, Brault-Guillard, Camacho, Rinks, Raitala, Wanyama, Maciel, Sejdic (69e Shome), Urruti (71e Okwonkwo), Lappalainen, Quioto
TORONTO : Westberg, Auro, Gonzalez, Mavinga, Morrow (81e Ciman), Bradley, Delgado (79e Fraser), Piatti (81e Endoh), Osorio, Pozuelo, Mullins (19e DeLeon)
ARBITRE : M. Gantar
AVERTISSEMENTS : Wanyama, Camacho, Pozuelo
LES BUTS : 50e Pozuelo (pen., 0-1)
Il a fallu un penalty transformé par Pozuelo à Toronto pour s’imposer à Montréal sur le plus petit écart à l’issue d’un match très pauvre, dominé de façon stérile par les visiteurs à qui cinq minutes moins mauvaises ont suffi pour prendre le dessus sur un Impact très pauvre techniquement.
Pour ce Classirop, Thierry Henry devait se passer de Taïder et Piette, tous deux heureux (nouveaux) papas cette semaine. Ce qui permettait à Urruti et Sejdic d’être titularisés aux côtés des autres joueurs qui avaient commencé le match contre Vancouver. Il faut ajouter qu’il y avait pas mal de blessures à déplorer, à un point tel que l’IMFC avait… deux gardiens sur le banc.
Dès le coup d’envoi, Toronto a adopté son style habituel : poser son jeu, s’installer dans le camp de l’adversaire et tenter d’y combiner au sol. Sans grand succès puisqu’il fallut quasiment attendre un quart d’heure avant d’assister à la première menace de la soirée : mal tenu, Pozuelo reçut un ballon venu de la gauche du rectangle, mais ne le contrôla pas correctement et il sortit en coup de pied de but.
Ce fut une des quelques situations confuses dans le rectangle de l’Impact en début de rencontre, mais aucune ne se transforma en occasion. Et pour encore compliquer davantage la domination stérile torontoise, quelques instants plus tard, Mullins dut sortir sur blessure. Sauf que les visiteurs n’avaient aucun attaquant sur le banc… ni sur le terrain.
Dès lors, si le jeu continua de se dérouler dans la même moitié de terrain, dont l’Impact peinait à sortir d’autant qu’il multipliait les déchets techniques, Toronto ne faisait rien de probant du ballon mis à part le conserver et le faire circuler, le plus souvent latéralement. Résultat des courses : on a peut-être assisté à la mi-temps la plus ennuyeuse de l’histoire du stade Saputo. Lors d’un Classirop ! Et certains parleront de farouche rivalité…
Il y a quand même eu une occasion avant le repos. Le ballon a circulé hyper facilement de gauche à droite à 25-30 mètres du but de Diop : Auro a eu tout le temps de centrer, la défense a joué le hors-jeu, permettant à plusieurs adversaires de se retrouver fin seuls. Parmi eux, DeLeon a marqué de la tête et les Torontois y ont cru, d’autant que Quioto semblait traîner, mais le but a été annulé par la VAR.
Au retour des vestiaires, Toronto, sans forcer son talent, est quand même passé à la vitesse supérieure (ce qui n’avait rien d’un TGV, mais fut suffisant pour déstabiliser l’Impact). On ne rejouait pas depuis cinq minutes que, servi par Pozuelo, Piatti s’enfonçait sur la droite du rectangle : sorti à ses devants, Diop le contra, le ballon partit dans les airs où le bras de Maciel était levé et le toucha. L’arbitre siffla penalty (merci aux règlements qui tentent de changer le sport pour l’adapter à la vidéo…), et Pozuelo le transforma calmement (0-1).
Cinq minutes après l’ouverture du score, les deux hommes à l’origine du penalty remirent le couvert, mais cette fois le ballon prit une défense complètement dépassée dans le dos. Décalé, Piatti tenta une pichenette : l’idée était judicieuse, mais sa tentative termina hors-cadre.
Quelques instants plus tard, toujours dans le même secteur, un une-deux-trois permit d’isoler Delgado sur le coin droit du petit rectangle, mais son tir fila au-dessus.
À l’heure de jeu, l’IMFC a, enfin, commencé à essayer d’attaquer. C’était cependant tout sauf concluant. Il a fallu attendre le début du dernier quart d’heure pour voir un centre de Shome passer juste devant Quioto, qui s’était bien jeté et aurait pu reprendre le ballon victorieusement. Quelques instants plus tard, scène identique dans l’autre rectangle, où Osorio s’est retrouvé dans la même position que le Hondurien.
L’Impact revint ensuite à égalité… au nombre de buts annulés. Maciel lança Quioto dans le dos de la défense, qui s’était fait prendre. Le Montréalais trompa ensuite calmement Westberg d’un tir croisé mais le juge de ligne, sans hésiter, avait levé son drapeau. Là encore, c’était serré, mais la décision était juste.
L’occasion de la dernière chance tomba dans les arrêts de jeu où un coup franc de Maciel trouva la tête de Wanyama, qui avait bien pris le dessus sur ses adversaires : sa reprise était contrée mais Westberg put s’en emparer sans grand problème.
À l’issue d’un Classirop d’une incroyable faiblesse et sans une once de rivalité, il aura donc fallu un penalty à Toronto pour s’imposer. Les visiteurs méritent leur victoire : ils n’ont certes pas été bons, mais furent quand même moins mauvais que l’Impact. Les deux équipes se retrouveront à BMO Field mardi : ça pourra difficilement être moins spectaculaire.