Comme lors de la préparation

New England Revolution - Impact Montréal 0-3 – Match de championnat (phase classique) joué le 24/04/2019

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NEW ENGLAND : Cropper, Farrell, Anibaba, Caldwell (71e Penilla), Castillo, Bunbury (59e J. Caicedo), Fagundez (82e Wright), Agudelo, Gil, L. Caicedo, Mancienne

MONTRÉAL : Bush, Brault-Guillard, Cabrera, Diallo, Lovitz, Piette, Azira, Shome (84e Choinière), Okwonkwo (80e Raitala), Bayiha, Urruti (71e Jackson-Hamel)

ARBITRE : M. Saghafi

AVERTISSEMENTS : Caldwell, Piette

LES BUTS : 79e Shome (0-1), 85e Jackson-Hamel (0-2), 90e Jackson-Hamel (0-3)


Un stade tellement vide qu’on entend presque les joueurs se parler, un adversaire qui se pose des questions pendant une grande partie du match, un IMFC qui investit le camp adverse mais peine à entrer dans le rectangle et manque de poids devant, un envoi de loin qui met l’adversaire au sol, des habitués du banc qui font bonne impression et s’illustrent encore davantage en fin de match : ce duel à New England ressemblait à s’y méprendre aux rencontres de préparation, avec, ici aussi, un résultat positif à la clef (0-3).

Match de milieu de semaine, mauvais terrain synthétique, Piatti, Taïder et Novillo blessés : Rémi Garde avait de nombreuses raisons de faire tourner son effectif, ce dont il ne s’est pas privé. Ainsi, Brault-Guillard était titularisé au poste d’arrière droit avec Bayiha devant lui, ce qui nous permettait de découvrir Okwonkwo pour une première fois à gauche. Autres bénéficiaires de la rotation : Cabrera et Shome.

Le début de rencontre ressemblait au début de la deuxième mi-temps à Philadelphie (seul moment positif de samedi dernier) avec une équipe volontaire qui prenait le dessus sur son adversaire. Montréal s’est rapidement créé quelques corners et l’un deux, mal dégagé, a été repris par Shome d’une demi-volée de loin obligeant Cropper à effectuer son premier arrêt de la soirée.

Une entrée en matière qui s’est confirmée tout au long de la première mi-temps, tant dans la domination que dans les occasions. On ne jouait pas depuis dix minutes que le but adversaire était encore pris d’assaut : Brault-Guillard a tenté sa chance de loin, une frappe que Cropper n’a pu que repousser vers Azira, qui avait bien suivi et a repris à bout portant mais a déchanté en voyant le portier local sortir un énorme réflexe.

Si la possession était équilibrée, ça n’en avait vraiment pas l’air, et Montréal ne laissait absolument pas New England amener le ballon dans son camp. Pour ne pas arranger les affaires de l’équipe locale, elle a vite compris qu’il lui valait mieux éviter de prendre des risques et de laisser des espaces. Elle a failli s’en mordre les doigts quand Okwonkwo, sur une belle ouverture de Shome, s’est engouffré dans l’un d’entre eux après avoir été complètement oublié des défenseurs. Légèrement décalé sur la gauche, il a envoyé un beau tir brossé de l’extérieur du rectangle mais Cropper a été sauvé par sa transversale.

La domination montréalaise se poursuivait, l’équipe posait bien son jeu. Et les occasions continuaient de tomber. Une succession de passes latérales permettait de faire circuler le ballon de droite à gauche : proche du coin du rectangle, Okwonkwo a décidé de tenter sa chance, une frappe qui a terminé dans le filet latéral.

Oui, les occasions se multipliaient, et c’était bien. Cependant, elles avaient toutes un point commun : le tir de loin (oui, celle d’Azira était à bout pourtant, mais avant cela il y avait eu une frappe à distance repoussée). Un manque de variété qu’il fallait absolument résoudre. D’autant que la défense de New England est très faible sur les centres, sauf que l’Impact pouvait difficilement en envoyer, faute de cible pour le reprendre…

Si Urruti n’était (une fois de plus) à la conclusion d’aucune occasion dans le cours du jeu, il a quand même failli ouvrir la marque d’un coup franc direct qu’il a bien placé mais sur lequel Cropper nous a une fois de plus gratifiés d’une très bonne intervention.

Les deux équipes ont regagné les vestiaires sur un score vierge, mais le visage volontaire affiché par les visiteurs avait de quoi satisfaire leurs supporters, notamment ceux qui avaient effectué le déplacement. À en croire les images télévisées, ils étaient 9… mais on les entendait souvent plus fort que leurs homologues américains. Il faut dire que le stade était on ne peut plus vide, faisant presque penser aux déplacements à El Paso (250 personnes éparpillées dans un stade de 80,000 places) au début des années 2000…

Au retour des vestiaires, New England a offert un autre visage et a pris la direction des opérations, se créant à son tour son lot d’occasions dangereuses. La première fut quand même cocasse puisque Bunbury a hérité d’un ballon que Fagundez avait envoyé sur les fesses de Cabrera et a tellement raté le premier tir de son équipe qu’il a fini en… rentrée en touche pour l’IMFC !

On a stigmatisé les occasions montréalaises qui avaient toutes la même origine, mais on peut presque en dire autant de celles de l’équipe locale. Car même si elle était bien plus souvent menaçante par la suite, elle le fut presque toujours sur un corner botté au premier poteau. D’abord quand Gil trouva Mancienne qui coupa bien la trajectoire du ballon mais dont la reprise de la tête finit hors-cadre.

Ensuite, de l’autre côté mais selon un schéma similaire, ce fut au tour d’Agudelo d’arriver premier au ballon : cette fois, sa reprise de la tête toucha la transversale. Enfin, puisque les joueurs à l’arrivée du ballon ne parvenaient pas à le pousser au fond, Fagundez tenta le corner direct, toujours à hauteur du premier poteau, mais Bush était attentif et repoussa des poings.

New England faisait mieux circuler le ballon qu’en première mi-temps et, même si ça manquait de variété, de poids et de dynamisme, cela obligeait quand même la défense montréalaise à se montrer attentive et disciplinée, ce qu’elle a une fois de plus bien réussi. L’équipe locale ne l’a surprise qu’une fois dans le cours du jeu, sur une très belle combinaison de passes dans l’axe permettant d’amener le ballon au cœur du rectangle où Castillo a tergiversé au moment du dernier geste et buté sur Diallo.

Il restait une vingtaine de minutes à jouer et l’Impact commençait à être dans ses petits souliers. Sentant la récompense au bout du chemin, l’entraîneur local, Brad Friedel, a voulu forcer la décision en effectuant certains changements. Il doit sûrement s’en mordre les doigts, car c’est un des éléments qui a fait pencher la balance du match… dans l’autre sens. D’autant plus que les remplaçants envoyés sur le terrain par Rémi Garde ont, eux, répondu aux attentes.

Il a quand même fallu attendre une demi-heure pour voir la première menace montréalaise après le repos. Un centre de Brault-Guillard pour Okwonkwo, dont la reprise a fini au fond des filets, mais il était clairement hors-jeu. Le juge de ligne l’avait bien vu et avait levé son drapeau, le but était logiquement annulé. Mais, pour la première fois de la soirée, il y avait enfin quelqu’un à la réception d’un centre ! Une autre menace devenait possible, la balance continuait de pencher…

Il fallut un petit coup de pouce du destin pour la faire pencher définitivement. Un coup franc bien placé pour une faute de main légère (M. Saghafi s’est montré très pointilleux, et en première mi-temps, Piette en avait fait les frais à une position tout aussi dangereuse) a été cadré par Lovitz d’une frappe dont la puissance n’aurait dû poser aucun problème à Cropper. Mais le portier local a complètement raté son intervention et a relâché le ballon. Encore fallait-il suivre, mission accomplie par le seul Shome qui lui a fait payer son erreur au prix fort (0-1). Notez quand même qu’une fois de plus, un tir de loin était à l’origine de l’occasion…

KO, New England ne se relevait pas. Montréal sentait la victoire à sa portée, mettait encore plus d’application dans ses tâches défensives, et son adversaire, lui, avait perdu le peu d’aplomb dont il avait fait preuve durant la demi-heure précédente. Ses remplaçants n’apportaient rien, loin de là (Penilla est-il vraiment monté au jeu ?) alors que dans chacune de ces équipes, c’est en comblant les carences montrées par leurs équipiers avant leur entrée qu’ils pouvaient être le plus utile.

Nul besoin de vous préciser la carence offensive à combler dans les rangs de l’IMFC. Bon, allez, quand même : la présence dans le rectangle et sur les centres. Une tâche dont Jackson-Hamel s’est parfaitement acquitté. Après un débordement de Lovitz sur la gauche (bien lancé par Choinière), le Bombardier de Limoilou a pris le dessus sur les deux défenseurs qui l’entouraient (pas d’assez près) pour arriver premier sur le centre, qu’il a transformé en but (0-2).

Il ne restait que cinq minutes à jouer, et la messe était dite : New England avait baissé les bras, alors que Montréal jumelait gestion et confiance. Celle-ci s’est notamment remarquée dans les arrêts de jeu, quand Jackson-Hamel a récupéré le ballon au milieu du camp adverse et a tenté un effort individuel : après un slalom réussi, il a envoyé un tir qui a obligé Cropper à aller chercher le ballon au fond de ses filets pour la troisième fois de la soirée (0-3).

Les chiffres sont sans appel, et la victoire montréalaise est amplement méritée. Il faudra quand même éviter certains excès d’enthousiasme, en raison de la faiblesse et de la naïveté de l’adversaire, cela va de soi, mais surtout de l’incapacité à se créer des occasions sans tirer de loin qui fut criante pendant une heure et quart. La suite fut cependant encourageante, et doit évidemment être reproduite contre plus forte opposition.

Les retours de Taïder et Piatti, au plus vite on l’espère, feront aussi beaucoup de bien, tout comme, faut-il le souhaiter, les débuts de Browne. Mais une fois de plus, les remplaçants habituels et les jeunes ont montré qu’on pouvait compter sur eux. Sans oublier qu’ils reçoivent suffisamment de temps de jeu pour gagner en expérience et en aisance au fil de la saison. La plus grande satisfaction de la soirée est toutefois la volonté retrouvée de s’installer dans le camp de l’adversaire. Ce dont on sait l’équipe capable, car elle l’avait souvent fait durant la préparation.

Sans même regarder le score, ce match a donc permis de constater de nombreux progrès, dans le jeu ou la volonté, momentanés ou plus soutenus. À confirmer dès le prochain match, dimanche à Montréal contre Chicago.

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