Le retour de certains fantômes

New York Red Bulls - Impact Montréal 3-1 – Match de championnat (phase classique) joué le 14/04/2018

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NEW YORK : Robles, Murillo, Long, Parker, Lawrence, Adams, Davis (88e Muyl), Valot, Gamarra (82e Rzatkowki), Royer, Wright-Phillips (78e Etienne)

MONTRÉAL : Bush, Duvall, Cabrera, Fanni (40e Lovitz), Camacho, Raitala, Piette, Silva, Krolicki (57e Béland-Goyette), Vargas (66e Jackson-Hamel), Piatti

ARBITRE : M. Villarreal

LES BUTS : 5e Wright-Phillips (1-0), 33e Vargas (1-1), 57e Gamarra (2-1), 76e Murillo (3-1)


Malgré un superbe but de Vargas sur coup franc, Montréal a été dominé d’un bout à l’autre du match à New York et n’a pu faire illusion que durant une mi-temps avant de devenir fantomatique à plusieurs égards après la pause et de finalement s’incliner 3-1.

Au coup d’envoi, on saluait avec enthousiasme le retour de blessure de Piatti, dans un 5-3-2 où Camacho effectuait sa première apparition, permettant à Raitala de retrouver son flanc gauche ce qui renvoyait Lovitz sur le banc. En l’absence de Taïder suspendu, Silva prenait place dans l’entrejeu, où le rôle de Krolicki changeait quelque peu, et Duvall occupait le flanc droit. Une réorganisation qui a dû être remaniée après la sortie sur blessure de Fanni peu avant le repos.

L’une des questions de début de match était de voir comment la défense allait se relever de la Berezina à New England. Et ça a vraiment très mal commencé. On ne jouait pas depuis cinq minutes qu’une relance lamentable plein axe de Cabrera droit sur Valot permit à celui-ci de lancer Wright-Phillips seul face à Bush : le buteur anglais ne s’est pas privé d’ouvrir la marque (1-0).

Et on n’est pas passé loin du deuxième but deux minutes plus tard quand un centre de Valot dévié par Fanni fut difficilement repoussé par Bush, le ballon arrivant au deuxième poteau à Royer, déjà lancé dans une autre direction mais qui put tant bien que mal mettre le pied pour faire glisser le ballon lentement vers la ligne du but, sur laquelle Duvall dégagea in extremis.

La première moitié de mi-temps de l’Impact fut souvent difficile, surtout défensivement avec énormément de pertes de balle dans sa moitié de terrain et des espaces aussi bien dans la défense que derrière elle. Heureusement pour les Québécois, New York ne parvint pas à en profiter. Comme quand Wright-Phillips reçut une passe en cloche dans le dos des défenseurs, mais mit du temps à contrôler le ballon bondissant, permettant aux arrières visiteurs de venir le contrer.

L’entrejeu montréalais a ensuite pris davantage de volume, et les efforts de Piatti et Vargas permirent à l’équipe de se montrer dangereuse. L’Argentin fut à l’origine de la première occasion avec une percée sur la gauche suivie d’une remise en retrait mal dégagée par Adams vers Krolicki qui avait bien vu Silva en meilleure position : il lui glissa le ballon mais la frappe de l’Uruguayen fut déviée.

À la demi-heure, Duvall fut auteur d’une ouverture lumineuse en direction de Vargas qui avait pris la défense de vitesse et se retrouva fin seul face à Robles. Mais sa frappe fut bien trop molle, permettant au gardien de s’interposer.

En passant davantage de temps dans le camp local, on put aussi se rendre compte que la défense de New York manquait de discipline par moments. Et ceux qui ont vu le match à Orlando ont constaté quelques faiblesses sur phase arrêtée. De quoi en profiter ? On a déjà vu quelques belles promesses de Vargas sur coup franc, qu’il a cette fois concrétisées de sublime manière en en envoyant un droit dans la lucarne de Robles (1-1) ! Le Chilien est du même coup devenu le deuxième joueur du club à marquer sur coup franc direct en MLS, l’autre étant évidemment Drogba.

L’Impact a quelque peu levé le pied après l’égalisation, et même s’il commettait moins d’erreurs qu’en début de rencontre, la physionomie des débats ressemblait à celle des premières minutes, avec une reprise de la domination locale. Et il y avait quand même encore quelques bourdes, comme une passe en retrait misérable venue du flanc gauche montréalais, lançant Wright-Phillips qui avait vu Royer seul plein axe mais la frappe en un temps bien trop puissante de l’Autrichien a heurté la transversale.

Montréal avait quand même encore un certain poids offensif. Et l’adversaire n’était pas non plus à l’abri d’une bévue : croyant avoir pris le dessus sur Piatti, Parker s’est complètement troué et l’Argentin lui a mangé la laine sur le dos avant de centrer en retrait pour Silva dont le tir a été contré. Vargas avait bien suivi, s’est placé pour envoyer une frappe cadrée que Robles a arrêtée.

Au retour des vestiaires, on a eu l’impression que l’Impact voulait neutraliser le match. Si c’était son intention, il a accompli sa mission pendant les dix premières minutes de la deuxième mi-temps, lors desquelles le chronomètre qui tournait était par moments ce qu’il y avait de plus palpitant.

Mais après ce laps de temps, New York a recommencé à se montrer dangereux et certaines faiblesses de l’Impact sont réapparues. La première occasion est venue d’un centre de la droite de Murillo en direction de Royer qui, bien que tenu de près par Cabrera, est arrivé à toucher le ballon mais pas à battre Bush qui s’est interposé.

Une minute plus tard, le gardien a encore été mis à contribution, sortant dans les pieds de Wright-Phillips à la réception d’un long ballon. Il a pu le contrer, mais l’attaquant a pu récupérer le cuir et le glisser en retrait à Gamarra, qu’absolument personne n’avait suivi alors qu’il y avait pourtant eu largement le temps. L’Argentin eut dès lors tout le loisir d’envoyer une frappe bien placée, qui a fini sa course au fond des filets (2-1).

À partir de la fin de la première mi-temps, le flanc gauche de l’Impact s’est transformé en passoire. L’essentiel du jeu s’y est déroulé pendant de très longs moments. Avec à la clef évidemment quelques occasions y prenant leur origine, comme ce centre de Murillo pour la tête de Royer, un peu trop croisée.

On était plus proche d’un accroissement de l’écart que de l’égalisation. Royer, très impliqué mais pas toujours très heureux dans ses derniers gestes, reçut un énième ballon dans le dos de la défense avant de le glisser à Valot qui avait plongé dans le dos de la défense. La passe était un peu trop devant le Français, qui put quand même reprendre le ballon en un temps mais pas forcément le placer comme il l’aurait souhaité, ce qui a permis à Bush de le dévier en corner d’un réflexe dont il est coutumier.

Le couperet est tombé à un quart d’heure du terme. Lawrence a pu déborder sur la gauche sans être gêné le moins du monde, avant de centrer vers le petit rectangle : complètement oublié au deuxième poteau, Murillo a fixé les chiffres à 3-1. L’arrière droit paraguayen n’a jamais été embêté, ni sur ce but ni dans le jeu, durant l’essentiel de la deuxième mi-temps, et le fait que ce soit lui qui marque le but scellant le sort des débats est en fin de compte une belle illustration de ce qu’on a vu après la pause.

Montréal n’a absolument pas été dangereux en deuxième période, avec de rares incursions dans le rectangle adverse. Le score aurait même pu être plus lourd, avec un coup franc tendu de Royer, cadré mais droit dans les mains de Bush, et un tir dans les nuages de Muyl qui avait eu tout le temps d’armer sa frappe ou de choisir de passer le ballon aux équipiers qu’il avait de chaque côté.

Malgré quelques occasions montréalaises en première mi-temps, New York a eu le dessus durant 90 minutes et fut seul sur le terrain après la pause. Parmi ses mérites, ne ressentir aucun contrecoup après une élimination douloureuse en demi-finale de la Ligue des champions.

Cette défaite a encore permis de confirmer quelques manquements de l’Impact, notamment à la construction, de se rendre compte de l’importance et du volume de jeu de Taïder, mais aussi de voir les contours de faiblesses récurrentes plus inquiétantes se dessiner, comme un manque de présence défensive dans le petit rectangle (d’où, avant New York, Vancouver, Columbus et New England avaient marqué), les débuts de match difficiles ou la difficulté de gérer un adversaire qui porte le ballon très haut.

On pourra enfin voir de nos yeux comment Rémi Garde et son équipe y remédient, mais aussi comment ils continuent de bâtir ce qui fonctionne (tout n’est pas à jeter, très loin de là) samedi prochain avec, enfin, le premier match de l’année au stade Saputo, contre un adversaire souvent spectaculaire, le Los Angeles de Laurent Ciman. Un rendez-vous qui promet !

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