Montréal en finale !

LD Alajuelense - Impact Montréal 4-2 – Match de Ligue des champions joué le 07/04/2015

 
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ALAJUELENSE : Lewis, Gutierrez, Acosta, Lopez, Matarrita, A. Rodriguez (69e Guevara), Gabas, Calvo (59e Ortiz), Alonso (81e Sanchez), Venegas, McDonald

MONTRÉAL : Bush, Cabrera, Ciman, Soumare, Toia, Mallace, Reo-Coker, Oduro (82e Tissot), Piatti , Duka (61e Romero), McInerney (70e Bernier)

ARBITRE : M. Aguilar (Slv)

AVERTISSEMENTS : McDonald, Bush, Oduro, McInerney, Gabas

LES BUTS : 42e McInerney (0-1), 47e Gabas (1-1), 60e Gabas (2-1), 72e Romero (2-2), 79e Guevara (3-2), 90e McDonald (4-2)


Quelle soirée de folie totale à Alajuelense ! Malgré une défaite 4-2 dans une ambiance de tous les diables – que McInerney et Romero ont réussi à réduire à néant à deux reprises – Montréal est devenu le premier club canadien à atteindre la finale de la Ligue des champions !

On a lu et entendu partout l’importance de ce match pour Montréal. Mais qu’on ne s’y trompe pas, il était aussi primordial pour Alajuelense. Quand les supporters dans la rue vous montrent des photos de l’équipe championne de la Concacaf il y a 10 ans. Quand 500 personnes en délire se réunissent deux jours avant le match pour une « réunion de motivation », ça en dit déjà long. Des supporters qui commencent à remplir le stade trois heures avant le coup d’envoi, un énorme tifo préparé par le club et un autre par les supporters, une enceinte pleine à craquer (ce qui n’est pas toujours le cas) : même dans le contexte de ce club bientôt centenaire, ce 7 avril était un rendez-vous majeur.

Fort de ses deux buts d’avance, Montréal se concentrait sur ses forces habituelles, et l’équipe alignée par Frank Klopas n’a pas surpris grand-monde, sachant que Donadel n’était finalement pas en état de jouer. En face, il fallait se ruer à l’attaque, non seulement pour se qualifier, mais aussi pour montrer que l’équipe savait être offensive. Dès lors, l’entraîneur avait apporté quelques changements, reléguant notamment Salvatierra et Soto sur le banc, et donnant un rôle défensif sur le papier à Matarrita, habituellement milieu et cette fois chargé de couvrir tout son flanc gauche et de monter aussi souvent que possible.

En début de match, Montréal était tout sauf déclassé. Il y avait ça et là de petites erreurs, notamment quand des joueurs étaient sous pression, mais il y avait toujours un coéquipier en renfort pour rattraper le coup. Le premier tir digne de ce nom est d’ailleurs venu des pieds de Reo-Coker, une frappe à distance sans grand danger pour Lewis. Deux minutes plus tard, bénéficiant d’espace dans l’axe, Venegas a envoyé un tir bondissant des 25 mètres qui a fini au ras du poteau de Bush.

Néanmoins, le plan Matarrita a rapidement fonctionné. Théoriquement arrière gauche ce soir, on le voyait souvent à hauteur des attaquants, il y avait énormément de dédoublement sur son flanc et ses débordements faisaient mal. Pas tant la faute de Cabrera, à qui d’autres tâches étaient aussi assignées, mais aussi aux joueurs plus hait censés défendre. Oduro, particulièrement, était souvent entre deux chaises.

Malgré tout, cela ne débouchait pas réellement sur des occasions franches ni même sur des tirs malgré pas mal de situations confuses dans le rectangle et pas mal de frayeurs. Mais le match devenait de plus en plus pour l’Impact. Alajuelense n’avait pas peu de faire circuler le ballon derrière, et y parvenait sans problème. Alors qu’après 20 minutes, les relances de l’Impact commençaient à être de plus en plus précipitées, avec des ballons envoyés souvent n’importe où.

Le premier tournant du match a eu lieu à la demi-heure. Soumare suivait McDonald de très près, loin du ballon, faisant de l’intimidation grossière qui s’est terminée par un tirage de cheveux aussi énorme qu’une enfant qui tire la floche pour avoir un tour de manège gratuit. Cela méritait l’exclusion mais a échappé au corps arbitral. Alajuelense n’a pas protesté ni arrêté de jouer et le ballon a été rapidement joué vers Alonso. Bush est sorti, a dévié le ballon qui a cependant continué sa course vers le but, tout comme le joueur local. Heureusement, Toia avait suivi et put dégager de justesse.

L’Impact compensait son retard et quelques distractions par des fautes, parfois en zone dangereuse. Cela a notamment permis à Gabas d’envoyer un coup franc du gauche en direction du coin droit du but de Bush : le gardien ne put que repousser le ballon devant lui, mais aucun adversaire n’avait suivi. Quelques minutes plus tard, ce fut au tour d’A. Rodriguez de tenter sa chance, d’un peu plus près et de l’axe. Un tir hors-cadre. Entre temps, Piatti avait hérité d’un rare ballon en zone dangereuse, suite à un long coup de botte, mais il a beaucoup croisé une tentative aux airs désespérés.

Alors qu’on s’inquiétait du manque de connexion entre McInerney (qui gagnait cependant pas mal de ballons de la tête) et ses équipiers ainsi que des difficultés d’Oduro et du fait qu’Alajuelense passait tant et plus sur le flanc de Cabrera que… ces trois joueurs ont fait taire les critiques mais, surtout, tout le stade. Cela a commencé par un ballon relativement mal négocié par Oduro sur la droite mais, non loin de lui, Cabrera a pu le toucher et lancer le ghanéen dont le centre tendu était repris victorieusement en un temps par McInerney qui avait surgi pleine axe au petit rectangle : 0-1, ce stade si bruyant était soudainement réduit au silence !

Ce but a non seulement assommé les supporters mais aussi les joueurs locaux. Jusqu’à la mi-temps, ils ont davantage offert le visage hagard qu’on en a vus à Montréal. Peu avant la pause, Duka a même pu tenter sa chance de loin, une frappe quelque peu écrasée mais néanmoins cadrée. Ce mutisme s’est prolongé pendant la pause mais n’a ensuite pas duré longtemps.

On rejouait depuis à peine plus d’une minute qu’Alajuelense se procurait un nouveau coup franc plein axe, cette fois à même la ligne. Ces fautes dans la zone dangereuse se rapprochaient de plus en plus du but. Et le ballon, lui, a fini dedans. Alors qu’il semblait évident que le gaucher Gabas allait tirer, Bush et son mur se sont positionnés de manière assez étonnante. La sanction a été immédiate (1-1), tout comme le regain de motivation de la foule.

Montréal n’a pas commis l’erreur de se replier immédiatement et de montrer des signes de peur à son adversaire. Au contraire, Duka, côté gauche, est rentré dans le rectangle et, malgré les deux hommes devant lui, a réussi à envoyer un tir, au-dessus. Ce fut ensuite au tour de Piatti, de l’autre côté et d’un peu plus loin, d’enchaîner contrôle orienté du droit et tir du gauche, mais Lewis était à la bonne place.

Cela ne traduisait toutefois pas la physionomie de la rencontre. Il y avait de moins en moins d’espace entre les deux dernières lignes montréalaises. D’habitude, on dit que c’est bon. Mais là, c’était parce que les joueurs de l’entrejeu reculaient de plus en plus. Il y avait une inquiétante passivité défensive. Soumare a dû revenir dare-dare pour empêcher un attaquant local lancé en profondeur de se présenter face à Bush. Ce fut ensuite au tour de Venegas d’envoyer un centre-tir, hors-cadre.

À l’heure de jeu, un coup de coin concédé quelque peu inutilement a été puni à son tour. Le corner a été envoyé vers le petit rectangle où Gabas a repris le ballon qui a frappé la transversale et rebondi derrière la ligne avant de revenir dans les bras de Bush. Les ralentis ne laissent planer aucun doute : l’arbitre a bien fait de valider le 2-1. Tout le stade saute, tout le stade tremble. Aucun doute possible, les supporters locaux ont repris espoir.

Et la pression se fait de plus en plus forte. Les joueurs de l’Impact perdent de plus en plus de duels et commettent de plus en plus de fautes. Suite à un centre de Venegas, McDonald se jette sur le ballon, sans succès. Gabas, décidément en confiance, tente une frappe des 40 mètres, qui échoue sur le tout du but. Dans la même minute, McDonald a réalisé un slalom avant d’envoyer un tir obligeant Bush à intervenir. Il y avait le feu devant le but montréalais.

Mais c’est dans l’autre sens qu’un mélange d’erreurs inadmissibles et de sang-froid salvateur ont éteint une nouvelle fois le volcan rouge et noir. Montréal a profité d’un dégagement complètement raté de l’équipe locale côté gauche pour récupérer le ballon. Déjà en mode offensif dans sa tête, la défense a été complètement inattentive. Oduro a pu céder le ballon à Bernier qui, calmement, a glissé vers Romero. Lopez, lui, était complètement paniqué et a heurté son gardien dans un déplacement totalement incompréhensible. Les deux hommes étaient à terre, l’Argentin avait encore plus de champ libre pour faire 2-2, et ne s’en est pas privé.

Il ne faut pas se le cacher : il restait moins de 20 minutes et Alajuelense devait inscrire 3 buts. Mission très difficile, et à ce moment-là, rares semblaient ceux qui croyaient un retournement de situation possible. La pression des minutes précédentes est retombée comme un mauvais soufflé. Mais il était écrit que l’Impact souffrirait jusqu’au bout. À 10 minutes du terme, McDonald a avancé sans être attaqué et pu donner le ballon sur la gauche où ses coéquipiers ont reçu de la marge de manœuvre. Une déviation et un centre plus tard, cela se terminait par une reprise de Guevara qui faisait 3-2…

Monté peu avant le but égalisateur, ce dernier s’est beaucoup démené et mis en valeur. C’est lui qui a envoyé un centre plus ou moins à hauteur du penalty sur lequel Ortiz s’est jeté, mais il lui manquait une pointure pour toucher le ballon. Les deux mêmes hommes, dans des rôles similaires, ont encore créé le danger dans l’avant-dernière minute du temps réglementaire. Cette fois, c’est une balle en profondeur qui a permis à Ortiz d’envoyer un tir en un temps : il a bien visé entre les jambes de Bush, mais le gardien avait ses mains au bon endroit.

On arrivait à la fin des arrêts de jeu et Alajuelense tentait d’envoyer de nombreux ballons vers l’avant, parfois maladroitement. Cependant, les joueurs de l’Impact devaient avoir la tête partout, parce que ça fusait de tous bords. Deux attaquants partent à toute vitesse, un équipier tente de les lancer, mais la défense montréalaise bloque le ballon. C’est McDonald, à l’affût, qui en hérite et envoie un tir bondissant qui trompe Bush.

4-2 dans les arrêts de jeu. Certaines revoient les fantômes de Santos Laguna. Grand soulagement pour ceux qui regardent le match à la télévision : une fois que le ralenti du but est fini, le ballon est très loin du fond des filets. Et puis, il ne reste presque plus de temps à Alajuelense pour un planter un autre. L’arbitre ne tarde pas à siffler les trois coups libérateurs !

Dans une ambiance joyeuse – les supporters locaux entonnent quelques chants à la gloire des leurs – le bonheur le plus total est évidemment dans le camp montréalais, où les accolades se multiplient. Cette belle aventure en Ligue des champions se poursuit, avec une qualification pour le stade ultime de la compétition, soit contre Herediano (qui joue à 12 km de là), soit contre l’America Mexico et son impressionnant stade Azteca. Encore de grands moments en perspective ! Et en plus, le match retour sera à Montréal.

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