Rendez-vous en février

Atlante FC - Impact Montréal 2-1 – Match de Ligue des champions joué le 28/10/2008

 
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ATLANTE : Villar, Espinoza, Venegas (29e Torres), Zamora (63e Herrera), Ovalle, Trujillo, A. Munoz, J. Munoz (46e Carevic), Bermudez, Pereyra, Rey

MONTRÉAL : Weber, Braz, Joqueviel, Pesoli, Gatti, Di Lorenzo, Grande, Donatelli (60e Brillant), Biello (79e Ribeiro), Gjertsen, Byers (70e Brown)

ARBITRE : M. Aguilar (Slv)

AVERTISSEMENTS : Zamora, Grande, Trujillo, Gatti, Villar

LES BUTS : 4e Gjertsen (0-1), 14e Ovalle (1-1), 83e Pereyra (2-1)


Que l’équipe qui compte encore niaiser chez elle en début de match contre Montréal aille se cacher et recopie 100 fois “J’ai tout fait pour encaisser un but dans les premières minutes”. Après avoir fait le coup à Olimpia et à Joe Public, nos joueurs ont remis le couvert à Atlante. Après moins de 4 minutes, c’était déjà 0-1, grâce à Gjertsen, qui avait envoyé le ballon au-dessus de Vilar (qui a la promenade facile) mais en dessous de sa transversale.

Un but tombé, il faut le dire, comme un coup de massue sur la tête des Mexicains qui n’en revenaient tout simplement pas, et se regardaient, interloqués. Privés de leur buteur vedette Maldonado, blessé, ils avaient aligné une équipe plus expérimentée qu’au stade Saputo et comptaient bien montrer à tout le monde leur supériorité dans le groupe C. Soudain, celle-ci était moins sûre et la tâche pour y arriver (une victoire obligatoire) devenait plus ardue.

L’équipe montréalaise avait aussi subi quelques retouches, pour des raisons diverses. Ainsi, Weber suppléait Jordan dans le but alors que Joqueviel, et non Pizzolitto, jouait aux côtés de Pesoli dans l’axe de la défense. Braz et Gatti étaient les arrières latéraux avec, respectivement, Donatelli et Biello devant eux. Comme contre Olimpia, le centre du jeu était occupé par Grande et Di Lorenzo. Devant, Gjertsen, qui a trouvé sa meilleure place en celle de soutien d’attaque, jouait aux côtés de Byers.

Dix minutes après l’ouverture du score, c’était toutefois déjà un but partout. Un long ballon vers la gauche arriva à Braz qui manqua complètement son geste : apparemment, il voulait effectuer une passe en retrait à Weber, mais ce fut au bout du compte un contrôle trop long, sur lequel a surgi Ovalle qui s’empara du ballon et l’envoya au fond du but d’une balle piquée au-dessus du gardien de l’Impact, sorti à sa rencontre (1-1).

Atlante conservait la maîtrise du ballon mais, comme lors du match au parc olympique, se demandait bien quoi en faire une fois à 20-25 m du but. Montréal procédait en contres, et son but d’ouverture avait encore gonflé sa confiance, ce qui fait qu’il ne se montrait nullement impressionné. Deux tirs de Donatelli prirent la direction de Vilar, le premier obligeant le gardien à plonger pour le détourner, le second trop faible et droit dans ses bras.

Curieusement, les Mexicains avaient oublié qu’il y avait des côtés au terrain et qu’on pouvait jouer aussi le long des lignes. Ils tentaient de passer par l’axe mais le mur montréalais y était tellement épais qu’aucun ballon ne s’y infiltrait. Il faut souligner que c’est aussi grâce au fait que les joueurs qui le forment ne paniquent pas et restent calmement à la place où il faut. Atlante alternait ces tentatives avec de longs ballons pour prendre l’arrière-garde visiteuse de vitesse, mais y allaient avec un peu trop de précipitation : soit ils ne trouvaient pas de destinataire, soit celui-ci était hors-jeu.

La solution devait venir du jeu court, et rapide. À cette fin, les joueurs locaux devaient se tenir près les uns des autres et faire preuve de la plus grande disponibilité, tout en veillant évidemment à se soustraire du marquage de leurs adversaires. Facile à dire, moins à exécuter. Pour leur simplifier la tâche, l’un ou l’autre dribble pouvait permettre de faire tomber des briques du mur et d’y créer une brèche. Ça aussi, facile à dire…

Pereyra passa aux actes, plein axe, en effaçant plusieurs montréalais pour arriver à l’entrée du rectangle. Voyant que même le boulevard Crémazie à l’heure de pointe était plus facile pour y circuler, il céda à Herrera qui attendait le ballon, et le remit au dribbleur, lequel avait réussi à se défaire du marquage mais n’en profita pas puisqu’il l’envoya son tir au-dessus.

L’axe, ah l’axe… Mais pourquoi Atlante s’entêtait à passer par là ? Déjà qu’il était dur de percer le rideau défensif, ils voulaient le forcer où il était encore plus renforcé. Alors, les seuls tirs qu’ils pouvaient envoyer ressemblaient à celui de Munoz, à ras de terre en plein milieu du but, où Weber put s’emparer du ballon.

Cependant, il faut reconnaître que plus la fin de la première mi-temps approchait, plus la pression d’Atlante se faisait haute. Les bonnes combinaisons se multipliaient et le ballon revenait régulièrement dans le tiers défensif montréalais. Cependant, la vitesse et la précision faisaient défaut aux Mexicains qui ne purent jamais aller au bout de leurs actions.

Ce fut même Montréal qui se montra menaçant, lors d’une de ses seules incursions dans le camp adverse, par le biais d’un tir de Grande mais Vilar, bien placé, l’empêcha d’être dangereux.

La mi-temps était la bienvenue pour tout le monde. Avec ce partage, malgré les deux buts, la donne était finalement la même qu’avant le coup d’envoi, sauf que les hommes de José Guadalupe Cruz n’avaient plus que 45 minutes pour prouver qu’ils valaient la première place du groupe. Ils sont dès lors revenus sur le terrain en appuyant directement sur le champignon.

On ne rejouait que depuis quelques secondes quand un Mexicain chipa le ballon dans les pieds de Grade et, d’un tir des 25m, obligea Weber à plonger sur sa gauche. Mais la riposte fut immédiate. Un contre mené par Byers, Gjertsen et Biello se termina par un tir, hors-cadre, du capitaine.

S’il n’y eut pas une occasion toutes les minutes, la deuxième mi-temps était lancée : le bombardement, principalement mexicain, était sur orbite. Heureusement, au sens figuré. Car je n’aimerais pas voir les joueurs d’Atlante aux commandes d’avion de guerre chargés de missiles. Ils seraient les champions du monde des dommages collatéraux ! La dernière équipe que j’ai vu tirer aussi souvent à côté ? L’Impact, en début de saison !

Il n’y avait pas que des frappes manquées côté mexicain. Un geste raté et toute la construction s’écroulait tel un château de cartes. Comme quand une balle piquée de Bermudez isola ce diable de Pereyra à, disons, 8m du but. Et plein axe en plus. Le rideau était écarté mais le joueur local rate son contrôle et l’action était à l’eau.

Idem trois minutes plus tard. Cette fois, Pereyra était à la construction, sur la droite. Plusieurs de ses équipiers étaient bien placés. Mais Atlante se lança dans une séance de niaisage et n’arriva pas à faire bon usage du ballon. Biello se replia et ne tergiversa pas, lui : il fit le ménage pour écarter le danger.

Mais quand même, Atlante n’est pas le premier venu et sa volonté de victoire était perceptible. Le danger se précisait. Cela commença quand un corner repoussé fut repris par Bermudez dont le puissant tir fut dévié en corner par Donatelli.

Coup sur coup, ce sont donc les milieux offensifs montréalais qui ont dû aider leur défense. C’est dire le travail qu’ils ont accompli tout au long de la soirée. Cela explique aussi pourquoi on ne les voyait presque plus attaquer. Les occasions montréalaises, on ne les comptait même plus sur les doigts d’une main, un manchot aurait pu s’en charger.

Il faut dire que l’homme de pointe chargé de les créer, Byers en l’occurrence, était tout sauf dans un grand jour. Évidemment, en voyant le match à la télé, il y a beaucoup de choses qu’on ne peut percevoir. Comme le boulot défensif qu’il a accompli. Impossible de dire s’il a été le premier défenseur ou s’il a vraiment erré comme une âme en peine tout le long de sa présence sur le terrain. La seule chose qui était sûre, c’est qu’il avait l’air complètement exténué. Espérons que l’apparence était la réalité et que quelques semaines de vacances lui feront du bien. Car s’il était en bonne forme sur le terrain, cela a de quoi inquiéter.

Du coup, tout le poids offensif reposait principalement sur les épaules du seul Gjertsen. Et, encore une fois, il a effectué un excellent match. Trop seul pour mettre en péril la défense locale, il n’en a pas moins chassé beaucoup de ballons et s’est encore démené comme un beau diable. On ne sait pas où est passé le type qui slalomait pour rien entre les adversaires au début de l’été, mais qu’il y reste. Le Gjertsen de la fin de saison, travailleur et ô combien plus efficace, est le joueur qu’il nous faut.

Bon, arrêtons de parler de nos joueurs offensifs, car c’est de l’autre côté que ça se passe. L’occasion suivante était signée Rey, le Colombien complice habituel de Maldonado, et qui avait l’air de se sentir un peu seul durant la soirée. Au point de penalty, il reprit d’un tir croisé un coup franc que Pereyra avait botté sur le flanc droit. Mais l’envoi était trop croisé.

Après avoir servi le but de l’égalisation, Braz, pas le plus à son affaire au pays des sombreros, dégagea mal un ballon que Torres reprit du gauche, peu à côté. Il n’y en avait plus que pour Atlante et les occasions ne tombaient que d’un côté. Mais la défense tenait, encore et toujours, bon.

Elle dut quand même une fière chandelle à Joqueviel à 20 minutes de la fin. Il repoussa d’abord de la tête un centre du flanc droit mexicain, mais le ballon arriva à un autre joueur d’Atlante. Le danger fut, une fois de plus, écarté par le Français. Il n’en était pas à son coup d’essai de la soirée. Il a fait preuve de beaucoup de présence et de vigilance. S’il n’est pas monté au niveau du Pesoli des grands matches (ce qui place quand même la barre assez haut), il a fait la preuve ce soir qu’il avait, lui aussi, le calibre pour la Ligue des champions. Si les deux équipes étaient encore à égalité à ce moment de la partie, Joqueviel en était, aussi, grandement responsable.

Sauf qu’Atlante pressait tant et plus. Ils la voulaient, cette victoire. La défense de l’Impact pliait… mais elle est très souple et il est bien difficile de la faire rompre. Cette fois, ce sont Braz et Grande qui sont intervenus pour dégager un ballon en retrait venu du fond du rectangle. Le genre de balle qui est mortelle lorsqu’elle est reprise correctement.

Et Weber ? S’il présentait, comme toujours, quelques signes de fébrilité, il a fait son match et on ne peut rien lui reprocher. Il a même sauvé les meubles d’une belle claquette pour dévier au-dessus de son but un ballon flottant (venu d’un corner dévié) qui se dirigeait dangereusement sous sa transversale.

Grande qui revient, Weber qui doit sauver : la défense centrale était grillée. Cela sentait la fin des haricots, il restait sept minutes à tenir. Sept minutes du trop. Un corner prolongé successivement par les têtes de Rey et Pereyra finit au fond des filets de l’Impact. 2-1 et, il faut le reconnaître, c’était mérité, autant pour les Mexicains, que pour le buteur, qui ponctuait de la plus belle des manières sont excellent prestation de la soirée.

Offensivement, Montréal devait se réveiller, mais n’en avait pas, ou plus, les moyens. Seul Brillant, dans les arrêts de jeu, fut en position de marquer au deuxième poteau, mais le centre venu de la droite qui lui était destiné était un peu trop puissant. Sur le contre, Atlante aurait aussi pu creuser l’écart mais tergiversa une nouvelle fois.

2-1 score final donc, Montréal termine deuxième de son groupe et affrontera en quart de finale le premier d’un des trois autres. Le match aller aura lieu à domicile (où… euh…. on ne sait pas encore, mais tout le monde espère les Stade olympique, mis à part peut-être deux ou trois vacanciers de Floride).

Cette défaite est… historique. Quoi, encore ? Eh oui ! Et elle est même la bienvenue (pas que je l’espérais mais après coup, ça m’a permis de faire cette constatation) pour illustrer, à elle toute seule, la nouvelle dimension que le club a pris cette saison. Pensez-y bien : c’est le dernier match de l’année, on a perdu, et ce n’est pas une source de déprime, controverses, etc. C’est unique, une première dans l’histoire du club.

En USL, et dans toutes les compétitions qui suivent le même système, l’issue est simple : parmi les meilleurs, seule une équipe gagne son dernier match de l’année. On en a un seul qui rit, et tous les autres qui pleurent. Si côté motivation générale, c’est très loin d’être l’idéal, cela traduit aussi et surtout (je sens la haine dans les yeux de certains, mais ce que je vais dire n’en est pas moins une réalité) une immense pauvreté sportive.

Avec l’arrivée de la Ligue des champions et, espérons-le, bientôt l’amélioration des autres compétitions, on sort de ce schéma exigu. On se rapproche d’un autre où les clubs peuvent avoir des ambitions différentes, et être plusieurs à les atteindre. Plus de gagnants, c’est très bon pour l’image. On a perdu notre dernier match, on est deuxième, mais rien n’est fini pour autant. Vancouver est content. Porto Rico aussi. En USL, nous sommes trois à pouvoir aller de l’avant, à vivre l’hiver sur les retombées positives du travail accompli en 2007. Plutôt qu’un qui plane et les autres qui râlent.

Cela, c’est une victoire pour le foot tout entier. Bien entendu, ce sont davantage d’occasions à saisir, et il faut savoir en profiter. En devenant champion du Canada, puis en se hissant en quart de finale de la Ligue des champions, l’équipe de Montréal y est parvenue haut la main. Et ce n’est pas une défaite chez un club Mexicain à la recherche de sa gloire passée qui va y changer quelque chose.

Pour ce beau parcours, pour cette belle saison, merci !

 
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