Première expérience

Impact Montréal - Real Esteli FC 1-0 – Match de Ligue des champions joué le 27/08/2008

 
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MONTRÉAL : Jordan, Gatti, Pizzolitto, Pesoli, Di Lorenzo, Grande (43e Leduc), Brillant (56e Byers), Testo, Gregory, Gjertsen, Brown (81e Jefferson)

ESTELI : Mendieta, Lanuza, Chacon, Norales, Vega (64e Martinez), Wilson, Mejia, Rodriguez, Lopez, Molina, Santos (88e Medina)

ARBITRE : M. Peterkin (Jam)

AVERTISSEMENTS : Gregory, Chacon, Testo, Mejia, Leduc

LE BUT : 42e Gjertsen (1-0)


Ça y est, on l'attendait avec impatience, c'est désormais chose faite : l'entrée de Montréal dans le grand bain du football international est devenue une réalité avec ce match aller du tour préliminaire de la Ligue des champions (Concacaf, mais inutile de le préciser à chaque fois, c'est la nôtre et on le sait).

Il ne faut pas le cacher : c'est un très grand jour dans l'histoire du foot au Canada puisque, hormis une expérience de courte durée (les Serbian White Eagles éliminés au premier tour en 1975 puis le Toronto Italia qui a déclaré forfait au second l'année suivante), aucun club du pays n'avait jamais pris part à un match international officiel. Et ça, c'était moins bien que des puissances du ballon rond que sont la République Dominicaine, les Îles Vierges américaines ou encore les Îles Caïman... Le Nicaragua en était à 102 et Esteli, à lui tout seul, 24 (aucune victoire, 5 nuls et 19 défaites).

Contre un club dont on ne savait pas grand-chose, mais dont le peu qu'on avait vu n'était pas terrible, et à la recherche de sa première victoire sur la scène continentale, il fallait montrer rapidement qui était le plus fort. Sans, toutefois, faire n'importe quoi et risquer une mauvaise surprise. Et puis, Esteli ne savait pas grand-chose de nous non plus, mais les déclarations d'avant-match laissaient entendre qu'ils ne se croyaient pas favoris. Face à une formation dans l'inconnu, ils avaient deux solutions : se ruer à l'attaque pour faire peur à Montréal (avec le gros risque de se ramasser un but rapidement et d'obtenir l'effet inverse de celui escompté) ou faire preuve de prudence, étudier l'adversaire et le priver de confiance. C'est la deuxième option qu'ont privilégiée les Nicaraguayens.

Le début de la rencontre fut donc un long round d'observation entre les deux équipes. Et aussi... de la part du public. Car, il régnait un silence incroyable durant les premières minutes. Bon, le kop chantait, mais en dehors de ça... rien. Vous allez me dire, mais d'habitude, il y a aussi du silence ? Oui... mais pas le même ! D'habitude, c'est un silence gênant, où l'on sent que le monde ne s'intéresse pas à ce qui arrive sur le terrain, avec le fameux brouhaha que j'ai souvent décrié dans les reviews, le bruit d'un cinéma avant le début d'un film. Là, non, les gens regardaient le jeu.

Ce silence était en réalité de bon augure. Puisqu'il n'y avait pas tellement d'actions dangereuses, c'est logique que le public ne se soit guère enthousiasmé pendant les 20 premières minutes. Mais au fil de la partie, vu qu'il n'y avait rien pour perturber le jeu (annonces au micro, bruits factices et artificiels, etc.) c'est le public qui s'est manifesté. Tapage des pieds lors des corners, l'un ou l'autre chant, bien plus de réactions qu'à l'habitude, et même un adversaire pris en grippe hué chaque fois qu'il touchait le ballon. C'est d'une logique des plus évidente (ça fait des années que nous sommes nombreux à le répéter). Bien entendu, c'était encore timide. Mais ça va progresser, de match en match, si on lui en laisse l'occasion. Ce n'est que comme ça que, dans les tribunes, peut naître la culture du soccer, si chère à John Limniatis qui en parle régulièrement.

Et encore, ça aurait pu être bien mieux. Car, bien que tous les billets aient été écoulés, il restait quand même pas mal de sièges vides. Trop pour un tel match, alors que bien du monde aurait voulu y assister mais n'a pas trouvé de sésame. Pour rappel, avec le changement de calendrier, c'étaient les places pour la visite de Portland qui étaient valables. Il n'en restait pas tellement lors de l'annonce et la demande de tickets était supérieure à l'offre. Demande qui émanait cette fois de véritables amateurs de foot qui auraient encore fait monter l'atmosphère d'un ton.

On se serait quand même cru à certains moments lors de la Coupe du monde des -20 ans l'an dernier, avec évidemment moins de monde qu'au stade olympique. Cela a donc un autre point positif : c'est bel et bien la preuve qu'une partie du public de l'Impact, même celui des rencontres ordinaires en USL, aime plus le foot qu'on veut bien le faire croire et que sans artifices et quand on centre l'intérêt sur le terrain, il sait apprécier ce qu'il voit. Un bon signe pour la suite si, bien entendu, on continue dans cette veine, même si j'ai peur que l'élan soit cassé dès le prochain match en USL...

Une longue entrée en matière pour cette review... qui va de pair avec celle du match. Et pourtant, si après 10 minutes il n'y avait eu aucun danger ni d'un côté ni de l'autre, on avait déjà pu cerner cette équipe d'Esteli. Plutôt faible, elle présentait certaines carences techniques (notamment dans le chef de ses défenseurs) et ne semblait pas aimer quand ça allait trop vite. Il fallait donc jouer court, en un temps, varier le jeu au sol et aérien (dans les zones où le gabarit de leurs joueurs jouait en leur défaveur) et, surtout, à un rythme élevé.

Malheureusement, rien de tout ça ne fut fait côté montréalais en 90 minutes. Au contraire, l'adversaire endormait l'Impact, montrant de grosses carences qui devaient finir par se payer à un moment. Encore fallait-il provoquer les erreurs... Le temps jouait en leur faveur et la montre, ils ont des tonnes d'astuces pour la faire tourner sans que le ballon ne bouge trop.

Il fallut attendre la moitié de la première mi-temps pour assister à la première (demi-)occasion, un centre de Di Lorenzo repris à l'entrée du rectangle par la tête de Brown, qui l'envoya au-dessus du but. La machine était débloquée, tout le monde pouvait entrer de plain pied dans le match. 60 secondes plus tard, Gjertsen vola un ballon à Lanuza sur la gauche et, après avoir crocheté, envoie un tir écrasé au premier poteau que Mendieta attrapa, pour une fois, sans peur. C'est que malgré l'absence d'occasions, le gardien visiteur avait donné beaucoup de signes de fébrilité. Il fallait donc le bombarder ! Il est clair aussi qu'en 90 minutes, il n'a pas assez eu de travail.

En face, il n'y avait guère de danger. N'empêche, ces joueurs habitués à marquer des buts à la pelle dans leur compétition voulaient montrer qu'il pouvait aussi le faire contre des Canadiens. Leur première possibilité (sans réel danger) vint de leur élément le plus en verve, Norales, qui reçut un long ballon à l'entrée du rectangle. Heureusement que Grande était là pour le gêner ! Il parvint quand même à tenter une demi-volée, sans problème pour Jordan.

Pas le temps de s'inquiéter qu'on était déjà de l'autre côté, avec un homme bien plus inquiétant pour ses couleurs : Mendieta. Cette fois, Brown avait lancé Gjertsen seul dans l'axe et le gardien visiteur lui sortit bien dans les pieds avant... de relâcher le ballon. Gjertsen n'en profita pas et, de toute façon, l'arbitre jamaïcain avait sifflé une des fautes que lui seul avait vues.

Après ces 5 grosses minutes, les occasions se raréfièrent à nouveau mais la pression montréalaise était plus intense qu'en début de partie. Avec un peu plus d'expérience à ce niveau, les joueurs de John Limniatis auraient pu faire la différence à ce moment. Pour cela, il aurait fallu modifier quelques batteries afin de profiter des faiblesses adverses. Mais c'est comme ça qu'on apprend, et quand c'est une première, on peut comprendre quelques erreurs de jeunesse.

Il en va de même pour le terrain, qui part en morceaux à certains endroits depuis quelques semaines. Depuis le début de la saison, on entend qu'il n'a pas bien prix dans le sol. Depuis que je l'ai foulé, j'ai l'impression qu'il est trop compact (mais j'y connais rien en gazon et je peux raconter une énorme ineptie là). Ce qui ne l'empêche pas d'être très bon là où il tient (les joueurs du Canada ne faisaient pas de la lèche mais étaient bien sincères quand ils en disaient du bien après le match contre Saint-Vincent et Grenadines) et il ne fait aucun doute que le spécialiste qui s'en occupe va nous le refaire avec les corrections qui s'imposent pour la saison prochaine.

Une première, avec un potentiel d'amélioration, ce fut finalement le cas dans bien des domaines dans ce match. En ce qui concerne le terrain, il n'y aura aucun mal du moment que ça n'ait pas de conséquences fâcheuses. Et on a eu très peur quand Sandro Grande s'est pris les pieds dedans, tout seul, en marchant, avant de s'écrouler au sol et de se tordre de douleur. Il est sorti en civière avant de remonter au jeu quelques instants puis de se faire remplacer par Leduc. Cette blessure aura de nombreuses conséquences. Bien plus que le tir non cadré de Vega quelques instants plus tard.

Les plus nombreuses sont liées à Leduc. Il a dû jouer blessé et a aggravé sa blessure, ce qui le mettra sur le carreau pour plusieurs semaines. En outre, il était loin de son meilleur niveau et le contraste avec Grande a été flagrant. C'était loin d'être le Patrick Leduc que l'on connaît !

Mais l'effet le plus surprenant est tombé trois minutes avant la pause. Grande, qui jouait sur une jambe, recevait de nombreux ballons, et commençait à en avoir marre. Après une passe à Di Lorenzo, il fit un geste sans équivoque à l'Argentin qui regardait dans sa direction : “joue vers l'avant, j'en veux plus de ce ballon !” Di Lorenzo obéit et centra. La faible défense visiteuse se dégagea mal, envoyant le ballon dans les pieds de Gjertsen dont la reprise en un temps alla se loger dans le coin droit du but de Mendieta (1-0) !

Ce but semblait avoir libéré les Montréalais qui, soudainement, accélérèrent le rythme des échanges (il était temps). Comme si un déclic s'était produit. Le plus difficile semblait fait et l'optimisme était de rigueur pour la deuxième période. Ça aurait déjà pu être 2-0 avant que la première ne soit terminée après un tir de Testo repoussé par Mendieta dans son style peu académique : Brown tenta de reprendre le ballon mais tira dans le vide et se fit mal. Le repos tombait à point nommé pour lui et on était heureux de le voir remonter sur le terrain après.

On pensait que pour les dernières 45 minutes, l'écart entre les deux équipes allait se concrétiser au marquoir. Que Montréal exploiterait les hésitations d'Esteli derrière, en mettant la pression sur sa défense et son gardien. Qu'il profiterait du fait que l'équipe nicaraguayenne n'avait, visiblement, pas l'habitude d'être dominée et l'enfoncerait jusqu'à marquer les buts assurant quasiment la qualification sans risque au match retour. On dit souvent que juste avant la mi-temps, c'est le meilleur moment pour ouvrir le score. Oui, quand pendant la pause, votre équipe n'oublie pas qu'elle a marqué, et ne laisse pas sa décontraction au vestiaire.

Ce fut, vous l'avez peut-être deviné, très différent des attentes. Alors qu'Esteli était, certes, quelque peu plus adroit que ce qu'on avait vu jusqu'alors mais certainement pas plus rapide et dangereux, on jouait dans un camp. Et pas le bon ! Cela faillit même tourner à la catastrophe quand Jordan, d'ordinaire un des joueurs les plus fiables, se mit au diapason de ses partenaires en ratant sa sortie sur un coup franc venu de sa droite des pieds de Rodriguez. Un joueur rouge et blanc était la pour en profiter mais sa reprise lécha l'extérieur du poteau. Inoui !

Cette énorme frayeur n'allait, en plus, pas être la dernière mais a eu le don de réveiller les Montréalais, tout de blancs vêtus, avec des manches longues (que Di Lorenzo a tôt fait de remonter) pour l'occasion. La physionomie du match reprit son allure habituelle, avec une domination de l'Impact qui ne parvenait pas à menacer son adversaire autant qu'il le souhaitait. Un tir de Gjertsen dans le filet latéral et, surtout, un envoi parfaitement placé de Di Lorenzo qui obligea Mendieta à aller chercher le ballon près de sa lucarne, furent les deux possibilités de but réelles du quart d'heure suivant.

À noter qu'après la déviation du portier d'Esteli, l'arbitre signala un... hors-jeu, alors que le ballon, issu d'un corner de Di Lorenzo, n'avait été passé qu'en retrait avant le tir de l'Argentin. Rien pour changer l'allure de la rencontre, ni même engendrer une série de frustrations comme en ont déjà été capables certains de ses collègues, mais une des nombreuses fois au cours de la partie où pas mal de monde s'est regardé en se demandant “Mais qu'est-ce qu'il a vu ?”

Esteli évoluait constamment avec un seul homme par flanc, tactique à laquelle on est peu habitué en USL, où les défenses à quatre sont légion. Et les Nicaraguayens se repositionnaient très bien en fonction qu'ils étaient en possession ou en perte de balle. Ainsi, on voyait souvent une belle ligne défensive de cinq joueurs rouge et blanc. Et évidemment, en passer cinq derrière, c'est plus difficile qu'en passer quatre...

Les latéraux ont joué un rôle important dans la prestation d'Esteli. Notamment Norales - celui que le public avait pris en grippe - dont la couverture du flanc droit a été d'une excellent facture, aussi bien offensivement que défensivement. Il s'en est souvent donné à cœur joie pour dépasser Di Lorenzo, placé en défense et qui tentait d'appuyer ses milieux. Il faut dire qu'il n'était pas aidé par Gregory, fort peu à son aise ce mercredi soir.

Jamais durant les 90 minutes, Montréal n'a profité de l'infériorité numérique de l'adversaire sur les côtés. Les occasions n'ont pas été légion puisqu'il fallait le faire quand leurs latéraux montaient haut et perdaient le ballon. Dès lors, il fallait procéder très rapidement pour remonter le terrain mais pour ça, il aurait fallu aligner sur nos côtés deux paires de joueurs qui se connaissent bien. Ce qui n'était pas le cas des duos Gatti/Brillant et Di Lorenzo/Byers, pas vraiment habitués à évoluer ensemble. Et voilà encore une faille chez l'adversaire qu'on n'est pas parvenu à exploiter !

Qui dit moins d'hommes sur les flancs, dit plus d'hommes dans l'axe. C'était plus difficile de passer par-là et Montréal a donc tenté plus souvent d'y aller par les côtés. Dans ce cas, un des éléments centraux d'Esteli pouvait se déplacer latéralement pour appuyer l'effort défensif sans jamais laisser ses coéquipiers en infériorité numérique au milieu. Oui, c'est une équipe offensive et habituée à dominer, mais dont les qualités des joueurs de flanc permet d'être hermétique derrière quand ça ne va pas trop vite, et d'attendre l'adversaire en fermant les portes.

Pour les dépasser, il aurait fallu aussi mieux gérer les espaces. Les répartir équitablement pour que les joueurs soient suffisamment proches les uns les autres pour se trouver en passes courtes et faire circuler le ballon rapidement, et assez éloignés pour éviter les embouteillages, forcément favorables à l'équipe qui défend et veut ralentir le jeu. Cependant, les espaces entre les lignes étaient trop grands, et les joueurs répartis sur une petite surface, entourée d'un grand trou, trop nombreux. Esteli pouvait alors bénéficier pleinement de ses avantages numériques puisque chez eux, tout le monde ou presque défendait, alors que du côté de Montréal, les 11 joueurs ne se ruaient évidemment pas à l'attaque.

Si sur le jeu et avec le ballon, on a clairement vu la différence entre les deux formations, largement en faveur des Québécois, les visiteurs du soir avaient tendu des pièges et les refermaient parfaitement face à un adversaire qui y tombait trop facilement. En outre, même si elles sont moins glorieuses, l'adversaire avait ses propres armes : aucune peur de commettre des fautes et de tackler parfois sans retenue (notons quand même qu'Esteli a été la moins sanctionnée des deux équipes) et une propension à la chute plutôt spectaculaire et idéale pour encore casser le rythme du jeu. Si ce n'est pas joli, ça fait partie du match et il faut composer avec sans en devenir victime. Ça, ça s'apprend surtout avec l'expérience contre de tels adversaires.

Nous n'avons encore vu que les armes utilisées en déplacement, ils ont peut-être un arsenal bien plus puissant à domicile. Glorieux (oui, ils ont souvent été maladroits, mais nous aussi alors que ce n'est pas dans nos habitudes... il ne faut pas les juger radicalement sur un seul match, même si je serais très surpris qu'ils nous soient supérieurs footballistiquement), ou moins. Les habitués des Coupes d'Europe savent que certains voyages dans l'Est sont hostiles : hôtels bruyants dans un quartier, disons, animé, nourriture infecte, terrains d'entraînement impraticables, obligation de savoir d'où vient exactement tout ce qu'on boit, et j'en passe. J'ai entendu les mêmes histoires (de sources recommandables) sur l'Amérique centrale et ça ne me surprend pas. J'espère que l'Impact a pris toutes les précautions possibles et imaginables pour son voyage au Honduras... Tout est possible, sur le terrain comme en dehors, et il ne faut jurer de rien.

C'est bien pour cela qu’il aurait été plus rassurant d'assurer sa qualification dès le match aller, en se mettant à l'abri d'une mauvaise surprise. Mais ce n'a pas été le cas, et les mauvaises surprises ont même failli survenir au stade Saputo ! Jordan, qui était dans une soirée Weberienne, boxa un ballon qui lui arrivait droit dans les bras, directement dans les pieds de Mejia, qui tira heureusement droit sur le portier au crâne dégarni. Mais il ne peut que repousser le ballon dans les pieds de Wilson et il fallut que Di Lorenzo se jette pour dévier le ballon en corner.

Il y eut ensuite une explication musclée entre l'Argentin et l'Américain qui, visiblement, ne s'étaient pas compris. Une erreur de communication qui aurait pu coûter très cher. Sur le corner, un joueur nicaraguayen bénéficia de la latitude suffisante pour s'infiltrer dans le rectangle avant d'envoyer un nouveau tir qui, dévié, n’est pas passé pas loin de la cible.

Pas le temps de respirer que le ballon était déjà revenu par la droite. Wilson était seul au petit rectangle et avait un coéquipier derrière lui bénéficiant d'encore plus de liberté. Le centre était un peu puissant et le joueur d'Esteli ne put le contrôler que de la main. Une fois de plus, heureusement ! Mais que se passait-il donc ?

Après avoir patiemment attendu et ne concédant qu'un but de retard, Esteli était parfaitement parvenu à gruger la confiance montréalaise. Après avoir vu qu'il y avait quelques poussières dans l'engrenage, ils ont cherché à en profiter et n'ont pas hésité, eux, à chercher l'erreur. Ce qui faillit être payant puisqu'ils ont provoqué beaucoup de maladresses dans l'arrière-garde montréalaise. On avait eu une heure et quart pour en faire autant... et ça n'aurait pas été si difficile.

Alors que leur entraîneur s'agitait de plus en plus sur le bord de la touche (ses bras sont solidement attachés à ses épaules), les joueurs d'Esteli savaient bien qu'il restait un match retour et ne se sont pas rués à l'attaque au risque de concéder un deuxième but. Montréal a pu reprendre la direction des opérations et revenir dans les parages de Mendieta. D'abord timidement, avec un envoi de Gjertsen droit dans les mains du gardien. Ensuite rapidement, quand un tir dévié de Testo obligea le keeper visiteur à s'envoler. Enfin joliment, via un mouvement bien dessiné sur la gauche par Di Lorenzo et Byers, qui aboutit à Jefferson bien placé, mais Mendieta était bien sorti à sa rencontre. Souvent hésitant, oui, le gardien visiteur a aussi été souvent déterminant.

Ne sachant trop que faire et comment gérer la fin de match, l'Impact est passé à deux doigts de la catastrophe dans les dernières minutes. Leduc, fort peu à son affaire, se jeta les deux pieds en avant sur Martinez : la faute était bel et bien dans le rectangle, mais l'arbitre donna un coup franc à même la ligne ! De loin, ce n'était pas évident, mais sur les images télé, c'était on ne peut plus clair. Ouf ! Comme quoi, dans un match, tout peut arriver.

Une dernière preuve dans les arrêts de jeu, où le pourtant expérimenté Pizzolitto y alla d'une grosse erreur défensive plein axe. Medina en profita pour s'emparer du ballon mais dû se décaler sur la gauche avant de centrer pour Wilson. Jordan mit les mains au-dessus de la tête de celui-ci pour s'emparer du dernier ballon chaud du match.

C'était la première expérience de Montréal à ce niveau, et cela s'est vu dans de nombreux compartiments. Le bon côté de la chose est qu'on a pu constater par la même occasion que le potentiel était intéressant et que l'amélioration va venir sans aucun doute... si le parcours en Ligue des champions continue. Les sourires n'étaient pas de rigueur après la rencontre pour la manière, mais on soulignait aussi que le score, 1-0, était loin d'être mauvais (lisez quelques réactions ici). Un but là-bas, et Esteli devra marquer trois fois. C'est vrai, mais au vu de la rencontre, la qualification aurait déjà dû être acquise à la fin de ce match aller.

 
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