TORONTO : Romero, Servania (83
e Vazquez), O'Neill, Petretta, Mabika, Ibarra (46
e Franklin), Bradley (46
e Coello), Osorio, Bernardeschi, Marshall-Rutty (60
e Insigne), Owusu (60
e Sapong)
MONTRÉAL : Sirois, Campbell, Waterman, Corbo, Herrera, Piette, Saliba, Choinière, Duke (74
e Lappalainen), Opoku, Vilsaint (38
e Offor)
ARBITRE : M. Dickerson
AVERTISSEMENT : Servania, Campbell
EXCLUSION : 78
e Petretta
LES BUTS : 18
e Choinière (0-1), 25
e Mabika (csc, 0-2), 66
e Bernardeschi (1-2), 79
e Choinière (pen., 1-3), 90
e Bernardeschi (2-3)
Menant 0-2 sur le terrain d’un Toronto apathique grâce à un Vilsaint en confiance, Montréal s’est fait peur en début de deuxième mi-temps avant de prendre l’air grâce à un penalty et une exclusion locale, remportant finalement une victoire 2-3 méritée chez son rival ontarien.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- Il reste un peu plus de dix minutes à jouer, et Montréal, qui n’a plus qu’un but d’avance, n’en mène pas large. Mais sur un contre, Opoku sert judicieusement Lappalainen que Petretta bouscule inutilement dans le rectangle. Carton rouge pour le fautif, penalty pour Montréal converti par Choinière qui permet à son équipe de respirer plus confortablement./li>
LE JOUEUR CLEF
- Il n’a fallu qu’une grosse demi-heure à Jules-Anthony Vilsaint, titularisé pour la premire fois en MLS, pour marquer ce match de son empreinte. En se créant la première occasion montréalaise, puis en provoquant le premier but en osant plus que la plupart des autres joueurs sur le terrain, avant d’être à l’origine du 2-0. Après sa sortie sur blessure, Montréal a perdu l’essentiel de son mordant.
LE JEU
- Malgré les cinq buts, ce fut très loin d’être un Classirop parmi les plus palpitants de l’histoire. Toronto a longtemps été apathique, et Montréal prudent. L’exception Vilsaint (pas la seule, Choinière a aussi été plus remuant que les autres) a fait la différence en première mi-temps, le penalty a permis d’assurer la victoire. Le duo italien de Toronto a amené de l’animation durant une dizaine de minutes.
L’HISTOIRE
- Le “tir” d’Owusu en début de deuxième mi-temps, qui ressemblait à une passe à Sirois, était le premier envoi cadré de Toronto face aux hommes d’Hernan Losada cette saison. Montréal reste sur cinq victoires consécutives face à son rival. Qui peut se sentir humilié.
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Malgré l’apathie torontoise, deux éléments du match ont de quoi alerter pour les duels face à plus forte opposition : les deux buts de Bernardeschi sur des tirs de loin, et les difficultés en début de deuxième mi-temps alors que l’équipe avait deux buts d’avance mais semblait dans ses petits souliers par moments.
- Pour le premier match sans Camacho, Waterman a pris, sans surprise quand on se souvient de ses prestations dans les mêmes circonstances par le passé, le poste dans l’axe de la défense à trois. Dans les moments chauds, l’expérience du Français a toutefois manqué, tout comme sa présence sur les phases arrêtées offensives. Sans compter que le banc serait léger en cas d’absence d’un des trois titulaires. Cela dit, malgré les deux buts encaissés, les trois arrières centraux sont loin d’avoir démérité.
- Choinière a commencé le match sur la gauche jusqu’à la montée de Lappalainen. Il y a eu une influence positive, sans oublier ses deux buts, et ne fut pas mauvais à un poste où il a moins souvent joué cette saison. Cela dit, il a quand même manqué dans l’axe où il aurait pesé sur l’adversaire dans les moments plus difficiles, même si, encore une fois, les joueurs alignés dans cette zone n’ont pas démérité. Mais Choinière y apporte une énorme plus-value.
RÉCIT
Si Toronto avait envie de se réconcilier avec son public et a un peu compliqué la vie des Montréalais en tout début de rencontre, les premières minutes ont surtout ressemblé à un très long round d’observation. Jusqu’à cette touche rapidement jouée par Choinière vers Opoku qui a centré au premier poteau où la reprise de Vilsaint a fini hors-cadre.
La confiance de ce dernier a débloqué la situation : sur la gauche, il est rentré dans le jeu et a tenté sa chance. Entre sa belle action, bien ponctuée, et la passivité tant de la défense que du gardien torontois, le ballon a fini sur le poteau. Premier au rebond, Choinière a fait 0-1.
Ces minutes étaient à sens unique, avec Romero devançant de peu Vilsaint qui tentait de couper un centre d’Herrera puis une belle volée de loin, sans danger certes, de Corbo consécutive à un corner précis de Choinière.
Une minute plus tard, un coup de pied de but lamentable de Romero est arrivé droit sur Duke plein axe. Il a servi Vilsaint dont le tir a été repoussé, mais le gardien était battu : si Mabika a devancé Opoku au rebond, sous pression, il n’a pu que prolonger le ballon au fond de ses propres filets (0-2).
Sonné, Toronto a disputé une fin de première mi-temps indigne et aurait pu encaisser un autre but si la reprise de la tête de Duke sur un centre de Choinière n’avait pas été repoussée par la transversale.
L’équipe locale est revenue des vestiaires avec de meilleures dispositions. Sans tir dangereux pendant un quart d’heure toutefois, mais une frappe cadrée d’Owusu qui ressemblait à une passe à Sirois et une bonne intervention de la tête d’Herrera devant Marshsll-Rutty seul au deuxième poteau illustraient la nouvelle allure du match.
Ça s’est compliqué après l’heure de jeu et la montée d’Insigne. D’abord quand Corbo a dévié de la tête un tir de loin dudit Insigne qui semblait prendre la bonne direction. Ensuite quand l’Italien a percé bien trop facilement l’axe de l’entrejeu avant de servir Bernardeschi qui a réduit l’écart d’une superbe frappe (1-2). Enfin quand Insigne, encore, aurait pu profiter d’une confusion en défense pour égaliser mais a repris le ballon au-dessus.
On sentait que Montréal n’en menait pas large. À ce moment du match, chacune des mi-temps avait vu une des équipes ne pas se créer la moindre occasion. Mais Montréal a su être efficace pour s’adjuger les trois points, sur le penalty concédé par Petretta et converti par Choinière.
Toronto a dès lors baissé les bras et il a fallu attendre la toute fin de match pour assister à une occasion franche quand Opoku, parti seul après avoir été servi par Lappalainen, a tiré hors-cadre. Mais dans les arrêts de jeu, Bernardeschi a fixé les chiffres à 2-3 sur un autre tir de loin, causant quelques sueurs froides pour quelques secondes à des Montréalais qui ramènent finalement trois points mérités de l’autre côté de la frontière linguistique.