MONTRÉAL : Sirois, Jabang (46
e Alvarez), Campbell, Corbo, Brault-Guillard (66
e Lassiter), Piette, Saliba, Lappalainen (46
e Vilsaint), Choinière, Duke (66
e Miljevic), Opoku (76
e Offor)
COLUMBUS : Schulte, Moreira (77
e Zawadzki), Camacho, Amundsen, Gressel (85
e Farsi), Nagbe, Morris, Yeboah (77
e Cheberko), Ramirez (77
e Matan), Rossi (85
e Molino), Cucho
ARBITRE : M. Dujic
AVERTISSEMENTS : Jabang, Yeboah, Amundsen, Schulte, Miljevic
LES BUTS : 14
e Corbo (csc, 0-1), 22
e Cucho (0-2), 43
e Cucho (0-3), 52
e Opoku (1-3), 66
e Cucho (pen., 1-4), 68
e Vilsaint (2-4)
Dans un match lors duquel les défenses ont illustré leur propension à laisser des espaces béants en perte de balle, Columbus a tiré les marrons du feu grâce à des joueurs plus expérimentés et efficaces des deux côtés du terrain en s’imposant 2-4 pour le retour de Wilfried Nancy à Montréal.
LE JEU
- On s’est souvent senti dans une cour de récréation avec deux équipes qui jouaient sans trop se préoccuper de défendre en perte de balle… Sauf que d’un côté, des défenseurs de métier s’en sortaient contre des joueurs offensifs peu inspirés, et que de l’autre, des arrières manquant de planches étaient dépassés par une attaque solide et efficace.
LE MOMENT CHARNIÈRE
- Bon, c’est pour être optimiste et gentil en se disant qu’à ce moment, il y avait encore de l’espoir, mais après un bon début de deuxième mi-temps, à 1-3, Campbell se jette vers Cucho qui tente d’attraper le ballon qui sort du rectangle et arrive en retard. Faute il y a, et dans la surface de réparation, décide l’arbitre après consultation de la vidéo. La victime se fait justice du point de penalty, c’est 1-4 et les trois buts seront impossibles à remonter.
LE JOUEUR CLEF
- Cucho a fait joujou avec la défense de Montréal, qui lui a cependant souvent lancé le bâton directement dans la gueule. Auteur de trois buts, il fut un des nombreux bénéficiaires, direct et souvent indirect, des espaces laissés par l’arrière-garde locale.
L’HISTOIRE
- Pour ses retrouvailles avec le stade Saputo, Wilfried Nancy a eu la jubilation modeste. Le résultat et le déroulement du match lui permettaient de se réjouir de l’intérieur, cela dit, et au coup de sifflet final, on l’a rapidement vu aller serrer la main de plusieurs de ses anciens joueurs. Camacho a aussi été cordialement salué pour son retour à Montréal quelques semaines à peine après son départ.
TROIS AUTRES POINTS À RETENIR
- Waterman blessé, il a fallu faire appel à des jeunes en défense centrale. Titularisés pour la première fois, Jabang et Alvarez ne s’en sont pas trop mal sortis mais, mal entourés, surtout le jeune du club avant le repos, ils ont aussi eu quelques moments très difficiles. Cela dit, difficile de les en tenir principaux responsables.
- Les flancs ont beaucoup souffert, les trois premiers buts venant de là, et très peu apporté. Quand il est rentré plus souvent dans l’axe après le repos, Choinière a davantage pesé sur le match. Mais pas assez par rapport à ses meilleurs soirs dans l’axe.
- Malgré ses deux défaites de suite, Montréal ne recule pas au classement de la Conférence Est. Ses plus proches poursuivants s’affrontaient et DC United a écrasé Chicago 4-0. D’ailleurs, le prochain match au stade Saputo marquera un autre retour, celui de Frank Klopas, qu’il serait bien de souligner d’un résultat similaire à celui réussi par Benteke et compagnie ce soir.
RÉCIT
Juste avant le quart d’heure de jeu, Campbell a donné le ton de son match en dégageant droit sur Nagbe qui a servi Ramirez dont le tir est passé à côté. Ce n’était que partie remise : une minute plus tard, en tentant d’empêcher deux visiteurs seuls face à Sirois de reprendre un centre de Gressel, Corbo s’est jeté et l’a… prolongé dans son but (0-1).
L’autre flanc a péché quelques minutes plus tard quand Rossi, fin seul sur la gauche, a reçu un long ballon qu’il a eu tout le loisir d’envoyer vers Cucho qui, pas inquiété, faisait 0-2 d’une tête plongeante.
Malgré une reprise de la fesse de Jabang sur un corner, sauvée conjointement par Schulte et sa transversale, les espaces dans la défense de Montréal lui jouaient encore des tours car sur le contre, Sirois a dû gagner son face-à-face avec Yeboah pour empêcher un autre but.
Après la demi-heure, Cambpell s’est jeté n’importe comment sur un centre de la droite, offrant le ballon à Ramirez qui a buté sur Sirois.
Malgré son petit nombre d’occasions, Montréal était souvent en zone dangereuse, mais n’y créait pas de possibilités de but… ou les ratait comme Lappalainen qui a oublié de toucher le ballon sur un centre d’Opoku.
Le danger était bien plus tangible en face. Après un tir trop croisé de Gressel qui avait, encore, bénéficié de bien trop d’espace, Cucho a fait 0-3 sur un centre de Yeboah qui, aux côtés de Morris, a pris le dessus sur le pauvre Jabang, complètement abandonné par ses partenaires.
Le début de deuxième mi-temps fut montréalais : après un tir de loin à côté et une reprise de la tête dans les bras de Schulte, tous deux signés Choinière, une tergiversation de Camacho contré par Vilsaint a permis à Opoku de réduire l’écart à 1-3.
Les locaux poursuivaient sur leur élan, avec une autre perte de balle que Vilsaint aurait mieux exploitée en servant Opoku bien placé qu’en envoyant un tir trop croisé, puis une intervention in extremis de Moreira devant Choinière qui s’apprêtait à reprendre un tir de la droite.
La lueur d’espoir s’est toutefois éteinte après le penalty converti par Cucho, victime d’une faute de Campbell (1-4).
D’autant plus dommage que la machine a buts montréalaise a retrouvé de la vigueur quand Vilsaint reprenait un centre de Miljevic au deuxième poteau pour faire 2-4.
Deux minutes plus tard, l’attaquant monté à la mi-temps a envoyé hors-cadre une passe de de Choinière plus difficile à reprendre qu’il n’y paraissait.
Malgré tout, l’élan avait été coupé par le quatrième visiteur, et si ce n’était une intervention de Sirois pour se jeter sur un centre de Cucho vers Ramirez qui arrivait seul, il y en aurait un eu cinquième. Il restait alors un quart d’heure à jouer. Ce dernier n’a servi à rien malgré une dernière intervention de Schulte sur une situation chaude dans son petit rectangle à l’ultime seconde des arrêts de jeu.