Le navire maintient le cap

New England Revolution - CF Montréal 0-1 – Match de championnat (phase classique) joué le 17/09/2022

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NEW ENGLAND : Petrovic, Bye, Farrell, Kessler, Bell (81e Boateng), Polster, Makoun (81e Kaptoum), McNamara (64e Borrero), Gil, Bou, Rennicks (64e Vrioni)

MONTRÉAL : Breza, Waterman, Camacho, Miller, Johnston, Wanyama, Piette, Choinière (90e Thorkelsson), Mihailovic (77e Koné), Kamara (90e Toye), Quioto

ARBITRE : M. Mendonza

AVERTISSEMENTS : Kamara, Mihailovic

LES BUTS : 72e Johnston (0-1)


Assuré sur son sort pour la phase finale de la saison, Montréal a mené avec brio la première de ses trois épreuves le séparant de la fin de la saison régulière en s’imposant 0-1 à New England sur un but de Johnston à l’issue d’un match peu académique mais qui a démontré une fois de plus la capacité des hommes de Wilfried Nancy à maîtriser un match peu importe son scénario.

Toujours pas de Lappalainen, pas même sur le banc, mais il y avait quand même une surprise dans la compo avec Breza sur le terrain pour la deuxième fois de suite. Pour le reste, on retrouvait le onze attendu, avec donc Choinière sur le flanc gauche. Seule inconnue relativement habituelle, le partenaire de Mihailovic et Quioto dans le triangle offensif… En pleine forme, Kamara a été confirmé dans ce rôle. Hormis son défenseur DeJuan Jones, blessé, Bruce Arena pouvait compter sur les forces vives qu’il utilise le plus régulièrement, dont Rennicks, l’attaquant qui marque peu mais déplace beaucoup d’air.

Dès le coup d’envoi, le match fut très rythmé. Et c’est Montréal qui imposait son jeu dans les premières minutes, passant beaucoup de temps non seulement dans le camp mais aussi dans le rectangle de son adversaire. Et même si ça ne générait pas d’occasion, c’était pour le moins encourageant.

Il a fallu une dizaine de minutes aux joueurs locaux pour rentrer dans leur match… et si leur jeu était tout sauf académique, il leur permettait de se créer des possibilités de but. Le réveil a peut-être été sonné par Breza, dont une mauvaise relance a généré le premier danger, un tir de l’entrée du rectangle de Bye, bourré d’effet et, de ce fait, trop fuyant.

Les quelques minutes suivantes furent difficiles pour les visiteurs, avec deux moments très chauds. D’abord quand, après avoir reçu le ballon à une vingtaine de mètres du but, Polster a échappé à Miller pour s’infiltrer dans le rectangle balle au pied, mais Choinière a pu le gêner ce qui l’a empêché d’envoyer un tir trop compliqué pour Breza à la bonne place. Ensuite lorsque Bou a servi Gil, parti tout seul mais qui a tiré au-dessus après avoir été gêné par un rebond (eh oui, pour ceux qui découvrent la chose, c’est pas parce qu’on joue sur un synthétique, théoriquement sans aspérité, que le ballon roule et rebondit parfaitement… loin de là, même).

L’orage est passé, les échanges se sont équilibrés, mais seul un but était toujours menacé. Breza a d’abord dévié en corner un tir de loin de Bou, certes puissant mais pas hyper bien placé. Quelques instants plus tard, New England a profité de tergiversations dans la défense montréalaise pour combiner dans le rectangle avant que Bou ne tente une nouvelle fois sa chance, mais c’était trop croisé.

Pendant plus d’une demi-heure, les occasions montréalaises étaient inexistantes (et les premières furent très loin d’être menaçantes). Mais l’équipe ne l’était pas. Il y avait de très nombreuses situations chaudes dans le rectangle local, il ne manquait qu’un geste précis pour qu’elles se transforment en réel danger. Ne vous fiez donc pas au décompte des possibilités de but pour juger le match, très loin d’être déséquilibré ni même dominé par New England.

Parmi les Montréalais se mettant en valeur, on notera Piette, auteur de nombreuses récupérations compliquées en milieu de terrain ou de positionnements empêchant les reconversions rapides adverses, aidant ainsi ses couleurs à gagner la bataille de l’entrejeu.

On a aussi pu constater qu’après avoir été humiliée au stade Saputo, la défense de New England avait sérieusement resserré les rangs, tant quand son adversaire posait le jeu qu’aux moments des pertes de balle. Ajoutez aussi à Gil et consorts la motivation d’un match s’assimilant à la dernière chance pour se qualifier pour la phase finale de la saison, saupoudrez du pneu râpé sur le terrain, et vous avez un duel bien moins déséquilibré que celui d’il y a quelques semaines.

Et donc, il a fallu attendre 35 minutes pour voir une demi-occasion montréalaise : sur la droite, Johnston a donné en retrait à Wanyama, bien placé, dont la reprise en un temps a quand même fini loin du cadre. Faute de mieux, on y ajoutera la combinaison axiale toute en verticalité entre Mihailovic, Kamara et, presque, Johnston, qui n’a rien pu faire d’une dernière passe un peu trop longue. Une action plus aboutie que d’autres, mais à leur image : un petit détail a fait la différence entre poison pour la défense et fleur inoffensive.

Le début de la deuxième mi-temps fut très semblable au début de match, au même endroit du terrain… donc à l’avantage de l’autre équipe. De fait, il y eut des situations très chaudes dans le rectangle montréalais et si on aurait pu noter des occasions, on a fait l’impasse car elles étaient entachées de hors-jeux évidents qui, de fait, les réduisaient à néant.

Hors-jeu aussi sur un contre Montréalais ponctué d’un centre de Quioto vers Choinière, qui s’était jeté et a pu prolonger le ballon comme il le voulait, mais le but a été logiquement annulé. Toutefois, ce mouvement est davantage digne de mention que ceux du paragraphe précédent car tout le monde avait joué jusqu’au bout comme si de rien n’était.

Malheureusement, la première occasion réelle n’a cette fois sonné aucun réveil. Que du contraire, les joueurs des deux camps semblaient s’être endormis tels des caniches-piranhas devant le palais du gouverneur…

Pour voir enfin du danger, il a dès lors fallu attendre de passer l’heure de jeu, un corner de Gil au deuxième poteau vers Bye, dont la reprise de la tête était trop croisée.

Après la mauvaise relance de Breza en première mi-temps, c’est peut-être un autre geste passé inaperçu, très réussi cette fois, qui a lancé la seconde période. Balle au pied et sans beaucoup de solutions à une trentaine de mètres du but, Piette a été très patient, attendant notamment que Quioto revienne d’une position de hors-jeu, avant de donner le ballon à côté droit à Johnston dont le centre a été repris par Quioto. Petrovic a réussi un bel arrêt à bout portant, qui aurait toutefois été inutile car il y avait hors-jeu. Encore… mais là encore, la défense était battue (et l’action est d’autant plus digne de mention en raison du geste de Piette).

De fait, dès cet instant, Montréal est devenu davantage menaçant. On notera surtout un tir de Mihailovic dans le filet latéral et si, concrètement, Petrovic n’était pas vraiment menacé, on sentait qu’une nouvelle dynamique avait fait son apparition. Gil tenta bien de l’enrayer, d’un tir de loin, mais il flotta droit vers les mains de Breza.

Ce fut alors le moment de se remémorer une phrase souvent répétée à l’époque où Di Vaio jouait à Montréal : le hors-jeu, il suffit d’une fois… Et le fait que la défense locale avait été battue et sauvée par le drapeau, à raison, laissait espérer que cette fois se produise bientôt… Restait à trouver comment limer la défense au bon moment.

Il restait un peu moins de 20 minutes à jouer et, sur un contre, Quioto s’est appuyé sur Mihailovic avant de déborder sur la gauche et de centrer. Johnston avait parfaitement suivi et, en position d’attaquant, il a parfaitement assumé ce rôle en échappant d’abord au hors-jeu avant de nous gratifier d’une finition ne laissant aucune chance au portier de New England (1-0).

Et puis, fidèle à ses habitudes, Montréal a parfaitement géré sa mince avance en fin de match, empêchant un adversaire de transformer son énorme bonne volonté en espoirs réels d’égalisation. Mieux encore, on passait davantage plus près du 0-2 que du 1-1. Notamment lorsqu’après un bel effort individuel, Quioto a profité du fait que la défense reculait pour tirer de loin : le ballon filait sous la transversale, mais Petrovic l’en a détourné d’un très bel arrêt. Deux minutes plus tard, de plus loin et de plus à gauche, Kamara a tenté une frappe en un temps très osée, à côté mais tellement jolie qu’elle valait néanmoins le détour.

Il y a quand même eu un gros frisson avant le coup de sifflet final lorsque Gil, à l’intersection de la ligne médiane et de la ligne de touche côté gauche, a envoyé un long ballon vers Vrioni, qui a pris la défense de vitesse avant de tirer loin au-dessus, faisant comprendre pourquoi, malgré son statut, il passe l’essentiel de son temps sur le banc.

Mais pour bien confirmer l’allure de cette fin de match, la dernière occasion fut montréalaise. Une perte de balle de New England permit de lancer Quioto sur la gauche du rectangle. Fin seul face à trois défenseurs, il s’en sortit parfaitement et put même envoyer un beau tir, sur lequel Petrovic montra une nouvelle fois pourquoi certains supporters de New England font de lui leur nouvelle idole aux mains nombreuses.

Le sheriff Bruce Arena pouvait laisser tomber le masque et afficher son visage des mauvais jours. Après une saison record en 2021, son équipe, archi-favorite de nombreux observateurs américains, est aux portes de l’élimination (et elle les franchira avant la fin de la saison régulière). Si cette fois, son navire n’a pas coulé à l’abordage des pirates montréalais, les hommes de Wilfried Nancy ont encore montré leur capacité à maîtriser les différentes facettes d’un match. Et si certains supporters de New England, au décompte des occasions de la première mi-temps et après les buts (justement) annulés juste après le repos, diront qu’aujourd’hui, c’était avant tout l’art du vol, on ne peut que s’inscrire en faux.

Montréal a disputé 6 rencontres en 22 jours, prenant 11 points au passage (un bilan comparable à sa moyenne de la saison). Avant cela, il restait sur deux victoires et un bilan à plus longue échéance encore plus impressionnant. Il a démontré qu’il tenait généralement le gouvernail du navire pour le mener à bon port, même s’il a parfois peiné à trouver la recette magique. Et ce, dans des circonstances parfois bien différentes (il n’a peut-être manqué que le combat d’insultes pour voir son sens de la répartie et sa capacité à garder son sang-froid).

Si les internationaux (nombreux au club, et c’est tant mieux) auront encore du pain sur la planche au cours des prochains jours, les autres vont pouvoir reprendre leur souffle, et l’encadrement technique aura davantage de temps pour décrypter la carte qui mène au trésor légendaire tant convoité : la Coupe MLS ! Mais avant d’entamer la phase finale de la saison, il reste encore deux épreuves à passer, la première au stade Saputo, où DC United sera en visite le 1er octobre.

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