Équipe du top en contrôle

CF Montréal - Chicago Fire FC 3-2 – Match de championnat (phase classique) joué le 13/09/2022

 CF Montréal
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MONTRÉAL : Breza, Corbo, Camacho, Waterman, Brault-Guillard, Piette (62e Wanyama), Koné, Kwizera (72e Choinière), Mihailovic (46e Miljevic), Toye (72e Torres), Kamara (62e Quioto)

CHICAGO : Slonina, Sekulic (88e Bezerra), Teran, Czichos, F. Navarro, Bornstein (80e Casas), Pineda, Gutierrez, Shaqiri, Reynolds (80e Espinoza), Duran

ARBITRE : M. Unkel

AVERTISSEMENTS : Reynolds, Waterman, Camacho, Wanyama, Teran, Czichos, Sekulic

LES BUTS : 21e Kamara (1-0), 29e Kamara (2-0), 40e Shaqiri (pen., 2-1), 45e Brault-Guillard (3-1), 57e Shaqiri (pen., 3-2)


Montréal s’est imposé 3-2 contre Chicago à l’issue d’un match lors duquel il a été réellement inquiété pendant… 5 minutes. Kamara, auteur de deux buts et d’une passe décisive, fut l’individualité la plus en vue d’une soirée qui a encore davantage montré un collectif au point, même avec des remplaçants habituels sur le terrain, digne d’une équipe de haut de classement qui ne doit rien craindre d’adversaires de deuxième moitié de tableau au niveau plus limité.

Après le match très intense de vendredi et pour ce rendez-vous annoncé sous une pluie battante, Wilfried Nancy faisait tourner son effectif : Pantemis, Miller, Johnston, Wanyama, Choinière et Quioto prenaient place sur le banc, Breza, Corbo, Brault-Guillard, Koné, Kwizera et Toye commençant le match. Dans le camp d’en face, où on ne respire pas la forme mais on restait sur deux nuls blancs en déplacement et une victoire contre Miami, il n’y avait que deux changements par rapport au duel face aux Floridiens. Notons aussi que Toye, Czichos et Shaqiri, tous trois sortis très mal en point lors de la confrontation entre les deux équipes fin août, étaient titulaires.

Jour, heure, météo, ce n’était pas la foule des grands soirs au stade Saputo… mais les supporters présents étaient bien dans leur match. Les joueurs, eux, sans être à côté de leur sujet, ne mettaient pas un rythme d’enfer, tant et si bien qu’il a fallu attendre une vingtaine de minutes avant de vibrer un peu… Il faut dire que l’état du terrain ne les aidait pas, même si on doit insister sur le fait que quand on voit les trombes d’eau tombées avant le match, on ne s’imaginait pas le voir en aussi bonne condition ! Comme quoi, certaines choses sont relatives…

C’était donc aussi l’état de l’ennui qui pouvait guetter certains spectateurs, qui pensaient se consoler maigrement avec un très bon centre de Waterman, prolongé en corner. Un geste qui eut des conséquences bien plus réjouissantes car le coup de coin, mal dégagé, est arrivé à Koné qui a tenté sa chance de loin : le ballon a, on ne sait trop comment, traversé un paquet de joueurs au bout duquel Kamara, dos au but, a eu l’inspiration de tenter une déviation aussi subtile qu’opportune, puisqu’elle a surpris Slonina (1-0).

Moins de dix minutes plus tard, on a pris les mêmes et on a recommencé. Dans des circonstances très différentes. Voyant un duel qui tardait à trouver un vainqueur, Koné a surgi pour pousser le ballon vers Kamara, qui a pu tenter sa chance de loin et doubler l’avance de ses couleurs (2-0).

Il a fallu attendre une demi-heure pour assister à la première occasion de Chicago : Duran a pu partir seul face à Breza, mais a tiré au-dessus. Toutefois, on avait l’impression que c’était simplement un match sans problème pour une équipe supérieure, qui n’avait pas à forcer son talent pour s’imposer. Impression confirmée quand un coup franc de la droite était repris de la tête par Camacho qui avait surgi au premier poteau, même s’il n’a pas suffisamment redressé la course du ballon.

Et puis, un cheveu est tombé dans la soupe. Lancé dans des circonstances similaires à celles ayant mené à son occasion précédente, légèrement décalé sur la droite, Duran s’est présenté face à Breza qui a complètement raté sa sortie, plongeant à contretemps et envoyant son adversaire au sol. Un penalty que M. Unkel n’a pas hésité à siffler et que Shaqiri a converti même si le portier local avait plongé du bon côté (2-1).

Chicago semblait relancé, et a commencé à bien jouer (il était temps…) Ses espoirs furent cependant brefs. Avant même le retour aux vestiaires, Kamara lança Brault-Guillard qui avait accéléré sur la droite avant de rentrer dans le rectangle. D’un angle pourtant pas des plus faciles, il a fait passer les chiffres à 3-1 d’un tir croisé très bien placé.

La deuxième mi-temps prenait l’allure d’une promenade de santé, à la limite d’une soirée verveine de grand-mère, Montréal se dirigeant vers une victoire facile sans trop d’opposition. Mais il semblait vouloir davantage d’obstances… et s’en est donc mis lui-même en travers de sa route. Alors que l’action se passait bien loin, Waterman a poussé Duran des deux mains dans le rectangle. Après moults atermoiements de la VAR (ce qui laisse songeur quant au côté clair et net autorisant à revenir sur la décision), Chicago a hérité de son deuxième penalty de la soirée. Cette fois, Shaqiri a pris Breza à contre-pied (3-2).

On aurait pu imaginer que cette deuxième réduction du score dans des circonstances inattendues aurait relancé Chicago qui avait développé un jeu prometteur entre le 2-1 et le 3-1. Mais il n’en fut rien. Montréal resta parfaitement en contrôle. Plus encore avec la montée au jeu de Wanyama, il contrôlait l’entrejeu, le match et son rythme. Ça ressemblait à un début de rencontre quand l’équipe locale tente, sans encore prendre de risque, de percer la défense d’un adversaire dominé. Dans des circonstances toutefois différentes.

Les occasions, certes rares, confirmaient cette mainmise. Sur un centre de Brault-Guillard, Toye s’est envolé pour prolonger le ballon – quand même assez loin de lui et difficile à bien négocier – de la tête, hors-cadre. Toujours dans les airs, ce fut ensuite le crâne de Quioto en zone centrale qui reprit un coup de coin, peu à côté. Pour le reste, ce fut calme jusqu’au coup de sifflet final, et Breza ne fut aucunement inquiété par un adversaire pourtant en cruel besoin de points.

Hormis les minutes entre le premier penalty stupidement concédé et le 3-1, Montréal n’a jamais été inquiété (même après le second penalty) et s’est imposé sans forcer. Le match-type entre une équipe de haut de classement et un adversaire de deuxième moitié de tableau. Après l’avoir montré dans des circonstances compliquées, les hommes de Wilfried Nancy ont, encore, confirmé aujourd’hui qu’ils avaient l’étoffe des clubs du top de la MLS cette saison. En fait, plus que les points, c’est la manière dont ils le font semaine après semaine qui est convaincante. Et est une première depuis l’arrivée du club en MLS, malgré certaines périodes de très grande forme au cours de saisons précédentes.

Certains pousseront jusqu’à dire qu’il a suffi de paraître pour gagner. Ce serait arrogant (et pas dans le style des joueurs et du département technique actuel)… même s’il y a un fond de vérité. Il faut toutefois l’approfondir pour saisir la nuance, très importante. Si ça a semblé facile pour Montréal, ce fut en partie en raison du niveau de l’adversaire et, autre ingrédient indispensable, des automatismes. On sentait les gestes répétés, parfois même un conditionnement quasi-pavlovien, dans le collectif. Dès lors, oui, une fois sur le terrain, quand il y a supériorité, elle s’affiche d’autant plus facilement pourvu qu’il y ait la concentration et l’application nécessaires. Le travail effectué durant les entraînements porte ses fruits, et c’est d’autant plus encourageant que sur le terrain, on avait une équipe qu’on peut qualifier de “mixte”.

C’est ainsi qu’on bâtit des équipes performantes sur le long terme. Ce qui explique le bon classement de Montréal cette saison (et il le restera). Si Philadelphie (qui a construit ses succès un peu de la même manière, en commençant quelques saisons plus tôt) et le Los Angeles FC semblent hors d’atteinte, un top 3 à l’issue de la saison régulière est parfaitement envisageable. Réponse le 9 octobre. D’ici-là, il faut continuer sur cette belle lancée, à commencer par le prochain rendez-vous dès samedi à New England.

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