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Bilans de saison 2021 (1) : le bilan du club

Posted on 23 November 2021

 CF Montréal
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Ça y est, la saison 2021 du CF Montréal est terminée. Vient donc l’heure des traditionnels bilans. Comme de coutume ici, nous vous en proposerons plusieurs, très variés, aussi bien généraux que spécifiques, au cours des semaines à venir. Pour commencer, voici celui du club, dont plusieurs membres se sont exprimés ce mardi.

BILAN GLOBAL DE LA SAISON


Alors, réussie ou non cette saison 2021 ? Qu’est-ce qui pèse le plus dans la balance : le classement en MLS en dessous de la ligne rouge ou la victoire en coupe du Canada ? L’avis de Samuel Piette est certainement celui qui fera acquiescer le plus de monde : “Gagner un trophée ne fait pas de la saison un succès automatiquement. Bien entendu, ça la termine bien vu que c’était le dernier match de l’année à la maison. Mais c’est un demi-succès car on n’a pas participé aux séries.”

Cela dit, ajouter un trophée à son palmarès en a réjoui plus d’un, à commencer par Djordje Mihailovic : “Gagner un premier trophée, c’est un sentiment génial et ça montre qu’on a eu une bonne année. C’est pour ça que je joue, gagner des trophées. On n’a pas atteint la phase finale de la saison de MLS, mais on peut mettre ça derrière nous car on a remporté un trophée. Après la déception d’Orlando, contre Toronto, on était là dès la première seconde. C’est un grand honneur après l’année qu’on a eue. Tous les matches qu’on a joués, peu importe l’adversaire, on a eu notre chance. C’est à mes yeux un de nos plus grands succès.”

Il faut dire que cette saison n’a pas commencé dans les circonstances les plus faciles, avec l’obligation de s’exiler en Floride jusqu’au début de l’été. “Quand on regarde en arrière, commencer sans pouvoir jouer chez nous, c’était difficile, se souvient Victor Wanyama. Considérant tout ce qu’on a traversé, on peut dire qu’on a eu une bonne saison.” “Il y avait beaucoup de nouveaux joueurs arrivés en début d’année ou en fin de saison précédente qui avaient besoin de s’intégrer. On a tous travaillé dur pour apprendre à se connaître durant la préparation et durant notre période à Miami”, a ajouté Kamal Miller.

Et c’est vrai qu’en fin de préparation, bien des observateurs ne donnaient pas cher de la peau de Montréal, placé à la dernière place de nombreux pronostiqueurs au sein des médias… Si autour du club, ça a offusqué du monde au Québec, les principaux intéressés n’en ont pas été particulièrement vexés. “Ils avaient raison car ils ne connaissaient pas l’équipe, mais je n’étais pas d’accord avec eux, souligne Olivier Renard, avant de dresser son propre bilan de 2021. Je suis très content du staff et de Wilfried qui a fait progresser l’équipe, mais je suis déçu qu’on n’a pas fait les séries. Je pense qu’on mérite davantage de se qualifier que de gagner la coupe du Canada. Et ne pas s’être qualifié, c’est uniquement de notre faute. À ce sujet, je vais retenir du positif car je préfère qu’on ne se qualifie pas à cause de nous-mêmes plutôt qu’être inférieur aux autres équipes et devoir changer la moitié de l’effectif, ce qui ne sera pas le cas du tout.”

Même sentiment chez les joueurs. “Quand on a vu qu’on les prédictions pour la première fois, je ne dirais pas qu’on a ri, mais on s’est dit que les gens ne nous connaissaient pas, reprend Piette. Ça ne nous a cependant pas servi de motivation particulière, on savait ce dont on était capable. Notre motivation n’était pas de faire taire tout le monde. Par contre, après avoir prouvé cette année qu’on était une équipe sérieuse et intéressante, être mis dernier la saison prochaine serait moins bien vu…”

Progresser constamment d’une année à l’autre : voilà un des leitmotivs des patrons sportifs du club. Dès lors, 2021 peut aussi être évalué à l’aune de 2020, ce qu’a fait Wanyama : “L’an dernier était difficile en raison de la Covid. Beaucoup de joueurs ont traversé pas mal d’émotions, il fallait aussi gérer la situation familiale, et évidemment la Covid, véritable inconnue pour tout le monde. Cette année, on a davantage pu développer les connexions et notre style de jeu, qui est devenu clair.”

Avec le recul, on constate que le handicap apparent de devoir s’exiler longtemps en Floride a été utilisé à très bon escient, ce que confirme Piette : “Le gros du travail a été fait dans le vestiaire, entre joueurs et avec le staff. On est un ensemble de joueurs qui fait passer le groupe en premier, avant l’individu, et on a une très bonne relation avec l’encadrement technique. Ça rend plus plaisant le fait de venir au travail. Se voir tous les jours en Floride, à l’entraînement et à l’hôtel, manger ensemble etc., ça a créé beaucoup de liens. Notre classement peut décevoir, mais on a de bonnes fondations pour la suite. C’est ce qu’on espérait avec un nouvel entraîneur et beaucoup de nouveaux joueurs.”

Faire passer le groupe avant l’individu, ça peut avoir pour vertu… de rendre celui-ci meilleur que dans le cas inverse. Mihailovic l’a d’ailleurs souligné au sujet de sa situation personnelle : “Bien entendu, je pourrais encore en faire un peu plus. Mais j’ai vraiment aimé ma façon de jouer. Cette équipe est basée sur le collectif plus que sur l’individuel, et c’est comme ça que j’oriente mon jeu. La philosophie de l’entraîneur m’a aidé à atteindre le niveau que j’ai atteint cette année, c’est une base pour l’année prochaine.”

LA PHILOSOPHIE DE NANCY


S’il avait pour mission de s’inscrire dans la continuité de Thierry Henry, ce qu’il a fait avec brio, Wilfried Nancy en était à ses débuts comme entraîneur principal à ce niveau et a rapidement dû convaincre ses joueurs que ce rôle lui convenait. Mission accomplie. “Ce dont je suis le plus fier, c’est que les joueurs s’approprient ce que je mets en place avec le staff, raconte l’intéressé. Le contenu, le comment faire et pourquoi on le fait, c’est très important. C’est pour ça qu’on a eu une saison intéressante et encourageante.”

Et pour l’illustrer, il a développé plusieurs arguments de sa philosophie et argumenté ses satisfactions par certains chiffres. Morceaux choisis. Quelques stats : “Ça a été notre meilleure défense avec la saison 2015, avec 44 buts encaissés. Surtout connaissant notre moyenne d’âge.” “On a aussi été très intéressants dans le nombre de ballons touchés dans un match dans la surface adverse : de toutes les années depuis 2015, c’est notre meilleure, avec 17.” “Dans la transition défensive, on est la meilleure équipe de la ligue, ce qui est très important dans le football moderne, c’est là que les équipes marquent le plus de buts.”

Sur l’importance d’avoir la possession de balle : “Pourquoi je veux construire le jeu pour avoir des occasions de marquer ? Je pars du principe que plus on aspire les joueurs, plus on a de la facilité à marquer des buts. La possession ne fait pas gagner des matches, elle est un outil qui permet d’attaquer, de récupérer et de défendre. Avec 52% de possession, on est sixièmes, c’est quelque chose qui m’intéresse.”

Sur la construction depuis l’arrière : “On s’est beaucoup fait demander pourquoi prendre des risques de derrière. Mais plus on arrive à sortir de derrière par des passes courtes depuis le gardien, plus on aspire les joueurs et on arrive à prendre de la vitesse. Ça ne veut pas dire qu’on va gagner des matches, mais ça veut dire que, par rapport à notre projet, avec la distance et les passes du gardien, on a fait marquer de très beaux buts. Et on a eu des phases très intéressantes depuis la sortie de derrière sur lesquelles on aurait pu marquer même si on ne l’a pas fait.”

Construire et accélérer : “On veut préparer de derrière pour prendre de la vitesse pour ensuite déséquilibrer la dernière ligne adverse. Les passes et les dribbles, la façon dont on arrive dans le dernier tiers, on est huitièmes. Ça renforce le projet qu’on a de manipuler l’opposition pour prendre de la vitesse, le déséquilibrer, par des passes courtes ou longues ça dépend, pour attaquer la boîte. Et là-dedans, on a été très bons.”

Sur les carences devant le but adverse : “Par contre (depuis 2015), on a notre moins bonne moyenne de buts marqués par match. On a eu des défaillances à la finition, tout le monde le sait. Mais nos deux attaquants ont été blessés alors que ce sont eux qui ont marqué la plupart des buts. Les joueurs à leur place ont fait de bonnes choses mais c’est comme si je demandais à Samuel Piette ou Victor Wanyama de jouer défenseur central : ils sont capables de le faire mais n’ont pas les spécificités du défenseur central.”

Bien entendu, nous reviendrons sur plusieurs de ces éléments (faits et chiffres à l’appui) dans notre bilan approfondi sur le jeu. Mais aujourd’hui, laissons la parole aux membres du club.

Ce n’est pas tout d’avoir des (bonnes) idées, encore faut-il assigner les tâches adéquates aux joueurs sur le terrain. Et c’est un des compliments adressés par Renard à son entraîneur : “Wilfried, qui connaissait bien la maison et la plupart des joueurs, notamment les jeunes, illustre la volonté de donner la chance à de jeunes de se montrer. Après la victoire contre Toronto, Kamal et Djordje sont venus me remercier et remercier l’entraîneur de leur avoir fait confiance dans des positions qui leur conviennent.”

Les bons mots pour Nancy n’ont pas manqué. Ajoutons ceux de Samuel Piette, qui les a mis en parallèle avec la philosophie de l’entraîneur. “Wilfried, je le connais depuis très longtemps, je l’ai eu comme entraîneur chez les jeunes, j’ai même gagné le championnat canadien -16 ans avec lui. C’est quelqu’un de très respecté dans le vestiaire. Quand il arrive avec ses principes de jeu, quand il est respecté pour sa personnalité, c’est plus facile de les vendre. Il était davantage concentré sur la manière dont on joue que sur les résultats… parce que c’est ça qui fait venir les résultats, sinon on se perd. Quand on regarde, de notre premier match contre Toronto au dernier, on a souvent joué de la même façon, une équipe qui tente de provoquer les choses plutôt que de s’asseoir derrière à attendre qu’elles se passent.”

ÉVALUATIONS INDIVIDUELLES


Si le collectif a souvent été au centre des discours du jour, il y a aussi eu quelques évaluations individuelles. Des personnes présentes, à leur sujet, puisqu’elles se sont évidemment fait poser la question. Mais elles ont aussi parlé des autres. Ainsi, Victor Wanyama a lui aussi dit ce que son nouvel entraîneur lui avait apporté : “Wilfried Nancy a ajouté un trophée à mon palmarès. J’ai aussi beaucoup appris de lui dans la vie, c’est une bonne figure paternelle hors-soccer quand il nous parle de ses expériences humaines, de la façon dont il voit les choses.”

Sans surprise, Nancy a été soumis à l’exercice de l’auto-évaluation, auquel il s’est prêté volontiers. D’abord en expliquant ce que cette première saison à la barre lui avait appris : “Dans la vie, en tant qu’être humain, on est toujours en train d’essayer de tout contrôler. Dans mon métier, j’ai appris qu’on devait essayer de contrôler ce qu’on pouvait contrôler. Il est dynamique, fait de hauts et de bas. Il ne faut pas s’enflammer dans les hauts, pas céder à la panique dans les bas. Il faut essayer d’avoir de l’empathie avec les gens tout en restant froid dans ses décisions : on peut tout expliquer mais on n’est pas obligé de tout accepter. Ce métier est fabuleux mais pas facile.”

Ensuite, sur les attentes qu’il avait au début de la saison… et celles qu’il a envers lui-même pour la suite : “Je ne m’attendais à rien à part au fait que les joueurs adhèrent au projet. Je suis fier de cette année. Je suis privilégié d’exercer un métier où il y a de la pression, j’adore ça. Il y a beaucoup de choses sur lesquelles je peux m’améliorer : les relations, le projet de jeu que je veux mettre en place, convaincre les joueurs de sortir de leur zone de confort, mes relations avec mon staff et avec le club. Mais plus je vieillis, plus je m’améliore. J’ai voulu mettre un projet en place, il a été respecté.”

L’entraîneur ne s’est pas trop mouillé quand on lui a demandé d’évaluer ses joueurs. Cela dit, il a parlé d’Olivier Renard… afin d’esquiver une question sur le genre de joueur qu’il mettrait sur sa liste de Noël. “Olivier connaît très bien les besoins du club et sait ce qu’on veut faire, a-t-il déclaré au sujet du directeur sportif. Ce qui m’importe, c’est qu’on garde la même relation : il a été là tant dans les succès que dans les moments difficiles.”

Parmi les rares absents qui ont eu droit à un bulletin détaillé : Bjorn Johnsen. Rien de surprenant au vu de l’écart entre les attentes envers lui et la saison qu’il a livrée. “Bjorn, c’est facile de le tuer maintenant, a tempéré Renard. Il est le premier à savoir qu’il n’a pas disputé une grande saison. Il a commencé celle-ci sans avoir joué la moindre minute durant la préparation. Il a montré ce dont il était capable dans ses autres clubs et en y marquant des buts. On sait que dans le football, tu peux avoir une mauvaise saison. Il est toujours sous contrat pour la saison prochaine, mais on ne sait pas encore ce qu’il va arriver avec lui. J’ai encore confiance en lui, ses coéquipiers aussi.”

Mihailovic s’est aussi fait évaluer par son directeur sportif, pas forcément pour parler spécifiquement du joueur mais surtout pour illustrer une façon de recruter : “Quand on a décidé d’amener Djordje il y a un an, beaucoup de gens ont émis des doutes sur l’argent qu’on dépensait sur lui. Le staff et moi étions sûrs que ce serait le nouveau joueur important de l’équipe, sans être un grand nom ou le genre de joueur désigné que les gens imaginaient. Et le club lui a remis son trophée de Joueur de l’année ce matin.” (Par la même occasion, nous vous rappelons que le nom de votre joueur de l’année sera annoncé d’ici une semaine, une fois que les votes du match contre Toronto seront comptabilisés – vous pouvez encore vous exprimer à ce sujet sur le forum.)

Le médian créatif a bien entendu lui aussi dressé un bilan de sa saison : “Le changement d’équipe m’a réellement motivé. À prouver que je valais l’investissement qu’ils ont mis moi. À atteindre de nouveaux niveaux, de nouveaux buts. Et, plus important, il y a eu l’entraîneur, mes équipiers, la manière dont ils m’ont aidé sur le terrain, la liberté qu’ils m’ont donnée. J’étais prêt pour un nouveau défi, avec l’état d’esprit de me concentrer sur mon jeu dans un nouveau club.”

Il n’était pas le seul. Kamal Miller a d’ailleurs établi un parallèle entre leurs deux cas à leur arrivée à Montréal en début d’année. “Djordje et moi étions dans une situation similaire dans notre club précédent : tout n’allait pas pour le mieux, on avait besoin de minutes, d’expérience et de davantage de responsabilités tant sur le terrain qu’en dehors. À Montréal, on est devenus des leaders de l’équipe, c’est exactement ce dont on avait besoin à ce moment de notre carrière.”

La confiance envers le défenseur s’est aussi rapidement illustrée quand, avant l’entame de la compétition, l’entraîneur a fait de lui un de ses trois ‘co-capitaines’. “Ça m’a beaucoup aidé. C’était un grand honneur. Arriver dans une nouvelle équipe et recevoir cette responsabilité m’a permis de prendre plus de place, de parler davantage, de prendre plus de responsabilités. Sur le terrain, j’ai dès lors pu communiquer plus librement : avoir les autres joueurs à l’écoute m’a aidé à les positionner et m’a permis de défendre plus facilement.”

Sans surprise non plus, Piette s’est fait demander son opinion sur sa propre campagne. Il ne s’est pas défilé et s’est aussi exprimé sur la réduction de son temps de jeu. “Ce fut une saison assez chargée et assez différente des autres car j’ai peut-être moins joué que les précédentes. Mais avec notre effectif et notre système de jeu, c’était justifié et je le comprenais parfaitement. J’ai beaucoup appris sur moi : ne pas jouer toutes les minutes, apprendre à gérer ces moments-là, apprendre comment influencer un match quand je rentre au cours de celui-ci. Bien entendu, comme joueur, tu veux jouer toutes les minutes, mais avec notre effectif et notre calendrier, la rotation a aussi permis de rester compétitif jusqu’à la fin et de ne pas nous écrouler. Je sais sur quoi je dois travailler : apporter plus offensivement, mieux soutenir l’attaque. Là, c’est le temps de prendre un peu de repos car une grosse année, avec le club et la sélection, arrive en 2022.”

LA LIGUE DES CHAMPIONS


2022… : le futur a aussi été abordé sous de nombreux angles. À commencer par la Ligue des champions dont le match aller des huitièmes de finale aura lieu à la mi-février. Elle chargera un calendrier déjà plus serré en raison de la saison raccourcie pour se terminer avant le début de la Coupe du monde au Qatar. Mais Wilfried Nancy l’attend avec enthousiasme. “J’ai toujours dit à mes joueurs que ce qui est intéressant dans notre métier, c’est de se confronter à des styles différents, ce qui est possible grâce à cette compétition. Je l’aime bien car on rencontre des équipes avec des cultures différentes, des attitudes différentes. Ce ne sera pas facile à gérer en début d’année comme ça. Mais on a prévu quelque chose pour que les joueurs se tiennent en forme pendant l’intersaison. L’avantage est qu’ils savent comment on joue. Et ils savent que le premier jour d’entraînement ne sera pas une reprise graduelle, ils doivent garder en tête que ce sera comme si on avait un match 11 contre 11.”

Pas question en revanche de faire des folies pour briller sur la scène continentale : “Ce n’est pas la Ligue des champions qui va nous faire changer de stratégie de recrutement, a insisté Renard. Je suis content de ce qu’on a fait… Si mes boss ne le sont pas, ils vont me le dire et je vais les écouter. Après, peut-être qu’une opportunité va arriver et qu’on va aller chercher un joueur important.”

UNE DÉFENSE REMANIÉE


Avant les arrivées, on va parler de départs. Les noms des joueurs dont l’option n’est pas levée seront annoncés le 30 novembre. Mais aujourd’hui, il a déjà été beaucoup question de Rudy Camacho. “On a communiqué avec son agent depuis 3 ou 4 mois pour le garder. Il a fait une très bonne saison. Ce matin dans le bureau, je l’ai remercié pour s’être donné à 100% jusqu’au dernier match de coupe, alors que la saison dernière, certains n’avaient pas voulu disputer la Ligue des champions. Notre proposition a été refusée, je lui souhaite de trouver le contrat qu’il souhaite trouver…”

Un départ, donc, et un partenaire qui va assurément manquer à Kamal Miller. “J’aimerais beaucoup continuer de jouer avec Rudy, a déclaré le défenseur. Il a été important sur le terrain et en dehors pour contrôler que le bloc ne soit ni trop haut ni trop bas. Pour rester performant, il faut garder cette constance qu’il m’a préconisée tout au long de l’année. C’est un plaisir de jouer avec lui. J’espère qu’il va rester, que notre partenariat va continuer de s’améliorer. S’il revient, nous serons plus forts l’année prochaine.”

Déçu de voir partir un de ses meilleurs éléments, l’entraîneur a pour sa part réagi en disant que ce n’était pas de son ressort mais qu’il allait composer avec ce départ : “Ce n’est pas l’équipe de Wilfried Nancy, c’est un projet du club. Il y a des choses qui sortent de mon contrôle. En tant que technicien, oui, je confirme que Rudy fait partie des joueurs ayant eu une très bonne saison, il a pris du plaisir et a adhéré au projet. C’est à moi de trouver des solutions : je ne suis pas manager général, je suis entraîneur de foot et c’est ce que je veux être. Je vais trouver des solutions, je n’ai pas de souci avec ça.”

Cette défense sera aussi vraisemblablement privée d’Aljaz Struna, même si le directeur sportif n’a rien voulu officialiser : “Vous avez sûrement tous compris ce qu’il se passe autour de Kiki. Il est apte à jouer depuis un certain nombre de semaines ; après, le staff technique fait des choix. Pour l’année prochaine, il a une option, il saura le 30 ce que nous allons faire, comme les autres joueurs.”

L’arrière-garde sera donc remaniée. Elle pourra compter sur Robert Thorkelsson, transféré en cours de saison, alors que Renard a officialisé l’annonce prochaine de l’arrivée de Gabriele Corbo, annonçant que d’autres renforts arriveraient également. Corbo est un ancien international italien en équipe d’âges, il fêtera ses 22 ans en janvier. Depuis 2019, il appartient à Bologne qui l’avait prêté à Ascoli durant la saison 20/21.

LES TRANSFERTS À VENIR, OU NON


Le partenariat Bologne - Montréal se poursuit donc, comme en témoigne l’arrivée de quelques Italiens dans au sein du personnel technique (“C’est voulu par moi et par le coach car on veut davantage d’encadrement pour les joueurs”, a expliqué Renard). Autre illustration concrète : Mihailovic, Ismaël Kone et Rida Zouhir iront prochainement s’entraîner quelques semaines en Émilie-Romagne.

De quoi, bien entendu, alimenter les rumeurs sur un possible départ du meilleur donneur de passes décisives de l’équipe. L’intéressé a cependant montré qu’il avait la tête à Montréal, donnant souvent des rendez-vous pour la saison à venir. “Je n’ai jamais été gêné de dire que mon but était de jouer en Europe. Quand ce sera le bon moment pour moi et pour le club, on va y penser. Pour le moment, je suis un joueur de Montréal et je me concentre sur la Ligue des champions l’an prochain.”

Pour en terminer avec les départs, Renard a été on ne peut plus clair quand il s’est fait demander si des demandes précises lui avaient été formulées pour effectuer des économies : “Je n’ai pas eu de mandat clair pour vendre, ni de chiffres avec obligation de baisser la masse salariale maintenant – ou par le passé. Bien entendu, il faut regarder comment sont dépensés les dollars, comme dans toute activité.”

Quant aux arrivées, hormis en défense, on n’en saura guère plus. Même si “quiconque peut venir améliorer l’équipe, je l’accueille les bras ouverts”, a dit Wanyama – qui compte marquer au moins cinq buts la saison prochaine – lorsqu’on lui a demandé ce qu’il penserait de l’arrivée d’un coéquipier ayant la même expérience du haut niveau que lui.

Hormis pour la défense, Renard a esquivé les questions précises sur les renforts à venir, préférant mettre de l’avant les objectifs du recrutement, exemple à l’appui, répondant du même coup à une question sur des départs éventuels : “Miller et Mihailovic, quand ils sont arrivés, ils avaient un certain niveau et ils ont encore progressé, ce qui est un des objectifs du staff. Et ils vont encore effectuer des pas en avant. S’ils devaient partir, on a des solutions de rechange en interne ou dans des joueurs qu’on a visionnés et qui pourraient avoir le même impact. Ça fait partie du sport et c’est à nous d’être prêts.”

Piette aussi s’est fait demander si un buteur patenté serait le bienvenu, mais il ne le pense pas. “Avec Quioto et Toye en bonne santé tout au long de l’année, est-ce qu’on est à la même place au classement ? Peut-être pas. Sunusi a très bien fait quand il a été appelé aussi. On n’a pas besoin d’un attaquant à 10 millions pour marquer tous les buts qu’on aurait dû mettre… et il y en a.”

OPTIMISME POUR LA SAISON PROCHAINE


Tout ce qu’on saura, c’est que le directeur sportif pense que sans rien changer à l’effectif en 2022, les résultats seraient meilleurs… tout en sous-entendant que du renfort arrivera. “Je pense que même en restant avec la même équipe, ce qui n’arrivera pas, elle aura un an d’expérience de plus et on ne peut que s’améliorer avec le temps. On gardera la même philosophie, celle dont on a parlé il y a deux ans. J’en suis fier. Et on a reçu pas mal de compliments à ce sujet de la part d’équipes américaines. Mais les compliments ne sont pas des résultats, et à l’avenir, on voudra les coupler à des résultats…”

Nancy est plus modéré : si pour lui, il y a des bonnes bases que la cohérence ne peut que servir, il y ajoute un signal de prudence. “Olivier a construit un groupe et savait ce qu’il faisait avec des profils très précis. C’est une vision cohérente. Il ne faudra pas tout recommencer l’an prochain. Mais je suis toujours prudent avec le futur. Oui, c’était positif cette année. Mais 2022, c’est quelque chose de différent : nouvelle compétition, attentes plus élevées. Content que le groupe adhère au projet, l’an prochain on va pouvoir élever le niveau.”

Jouer un cran au-dessus, les joueurs y comptent bien. Eux aussi évoquent les fondations posées cette année comme argument principal. Wanyama y a ajouté quelques détails : “On a montré beaucoup de bonnes choses cette saison, maintenant il faut passer au niveau supérieur, c’est-à-dire marquer davantage et mettre le match hors de portée de l’adversaire plus rapidement pour diminuer les risques des buts encaissés en fin de match. On a appris de ces situations et on pourra s’améliorer. Il faut aussi mieux défendre en équipe, rester compact dans les dernières minutes quand on mène et accomplir les tâches collectives.”

Mihailovic, lui, lance carrément un avertissement aux adversaires : “On joue un style remarquable. Il y a beaucoup de choses dont on peut être fier. On est nombreux à être arrivé dans un nouvel environnement. On a les bases pour faire une bonne saison prochaine. Surtout si tous les joueurs sont en bonne santé, ce sera effrayant pour les autres équipes !”

Concluons avec Samuel Piette qui a (encore) trouvé la meilleure formule pour combiner le bilan de la saison écoulée et son optimisme pour celle à venir : “On nous plaçait, peut-être avec raison, 27e/27 en début d’année. On a été capable de prouver que les gens ne nous voyaient pas de la bonne manière. Il y avait beaucoup de nouveaux joueurs, beaucoup seront toujours là l’année prochaine. Et avec Wilfried, il y aura aussi de la continuité sur ce quoi on a travaillé cette année. En plus, il y aura l’expérience de la Ligue des champions.”

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