Tel Montréal en ce premier lundi de printemps, Laurent Courtois a enfilé son manteau blanc. Mais plutôt que pour régner sur la ville comme a tenté de le faire la neige, c’est pour la quitter puisque le club l’a démis de ses fonctions après à peine cinq rencontres cette saison. Malgré cette précocité, Gabriel Gervais a expliqué que les dirigeants y pensaient depuis plusieurs semaines. Marco Donadel, adjoint de Courtois cette année et candidat au poste l’an dernier, dirige désormais l’équipe par intérim, mais rien n’exclut qu’il obtienne à terme le poste à titre officiel.
MANQUE DE COHÉSION DEPUIS LE TOUT DÉBUT DE LA SAISON
“Ça faisait 4 semaines qu’on y pensait, suite à certains évènements qui ont eu lieu, mais je ne peux pas vous en dire plus, a détaillé Gabriel Gervais quant aux processus menant à ce congédiement, avant d’en expliquer les raisons. Ce n’est pas forcément dans les résultats, mais dans les performances ; on voyait une équipe en manque de cohésion, que je voyais aussi à l’entraînement, et des joueurs frustrés en quittant le terrain. Je sentais qu’ils n’étaient pas sûr la même longueur d’ondes et qu’un changement était nécessaire.”
Cette frustration était aussi palpable quand il a explicité la genèse de ce licenciement : “On lui a donné les munitions pour réussir : des entraîneurs compétents dans leurs spécialités particulières, et des joueurs pour jouer de la façon dont on veut jouer. On a mis tout ça en place, et on ne voit pas les résultats. On se posait des questions quant à certains choix des entraîneurs, qu’on respectait. On ne voit pas non plus de constance depuis le début de l’année, et c’est un symptôme de l’année passée. En voyant tout ça, on a pris la décision de laisser partir Laurent.”
Il faut dire que la saison avait commencé de la plus mauvaise des manières : un point sur quinze, aucun but lors des quatre dernières rencontres, un style de jeu laissait à désirer, des compositions d’équipe toujours aussi erratiques, et une ambiance pour le moins tendue.
Un changement d’entraîneur de plus, se sont dit plusieurs supporters, observateurs et médias… Ils ont été cohérents en interrogeant Gervais à ce sujet, il le fut tout autant dans sa réponse : “On ne va pas garder quelqu’un juste pour dire qu’on veut de la stabilité. On va prendre des décisions difficiles comme aujourd’hui, mais c’est pour le bien du club. On aurait pu attendre un mois et voir si on n’avait pas de succès à domicile, mais on veut absolument relancer notre saison. On sent que la chaîne a sauté à Minnesota et on ne voit pas de signal qui montre qu’on va dans la bonne direction, on ne constatait pas d’amélioration au fil des semaines.”
Une décision qui a aussi inévitablement (et logiquement) poussé les médias à demander au président de parler plus avant du processus décisionnel du club, ce qu’il a fait de façon on ne peut plus claire : “Luca (Saputo), Simone (Saputo) et moi avons pris la décision, elle a été ensuite entérinée par le par le conseil d’administration puis elle a été annoncée”, a-t-il expliqué, ajoutant que son souhait était qu’elle soit le cadre d’un électrochoc pour aller dans la bonne direction.
UNE ANNÉE 2024 AVEC DEUX SOMMETS ET UN ÉNORME CREUX
Le passage de Laurent Courtois à Montréal aura été, comme ses compositions d’équipe, en montagnes russes. Lors de son embauche, à l’aube de la saison 2024, il venait de connaître deux campagnes réussies à la tête de l’équipe réserve de Columbus. Certes, il n’avait encore jamais entraîné d’équipe première, mais il faut bien commencer quelque part… Et la réflexion était la même lors de la signature de Wilfried Nancy (pour les autres parallèles, nous y reviendrons).
Un entraîneur qui vient de donner grande satisfaction avec des jeunes parachuté à la tête de l’équipe première d’un club qui dit miser sur les jeunes : l’équation était telle et, même si on n’a pas la moindre idée de ce qu’il s’est dit en coulisses, Courtois a réussi à se vendre lors de son entretien d’embauche pour convaincre les décideurs de lui donner le poste au détriment de Marco Donadel, avec qui il était en concurrence (ça aussi, nous y reviendrons).
Aux anges ce jour-là, Gabriel Gervais déclarait : “Laurent coche toutes les cases qu’on recherchait : il veut être à Montréal, faire partie de notre projet, c’est un gagnant, il a démontré à plusieurs reprises qu’il pouvait être performant sous pression que ce soit comme joueur ou comme entraîneur, il a beaucoup d’expérience avec les jeunes, c’est un grand leader, un excellent communicateur. On est convaincu qu’il va apporter cette cohésion entre nos vétérans et nos jeunes. Sans oublier qu’il parle français.” À vous de juger, après coup, combien de cases il cochait réellement, et lesquelles parmi celles-ci sont réellement importantes à son poste.
Quant au principal intéressé, il avait pas mal insisté sur les échecs et les erreurs : “Ce que je veux est que les gens qui nous observent voient qu’on a un but commun : tout arracher. Je veux que dans leur attitude, les joueurs aient confiance de faire des erreurs car c’est par là qu’on arrive à progresser (…) J’aime bien les situations d’échec : pour moi, c’est comment tu te relèves.” À force de les accumuler, il ne se sera pas relevé, ce qu’on ne peut que déplorer pour lui.
Mais nous n’en sommes pas encore là. Au début de son mandat, Courtois est nanti : contrairement à son prédécesseur Hernan Losada, il reçoit des renforts intéressants pendant l’hiver. Et après la lune de miel lors de sa présentation, les ébats se poursuivent en début de saison avec un 7/9 à Orlando, Dallas et Miami, loin d’êtres les premiers venus. La confiance règne, l’équipe ose, ne laisse pas ses adversaires respirer, alors qu’ils s’attendaient à la voir faire preuve d’une prudence à la hauteur de son inexpérience.
Mais ils comprennent rapidement… et Montréal ne semble pas y avoir de plan B. En un coup de vent, tout fout le camp ! Les résultats sont désastreux voire humiliants par moments, avec quelques claques en championnat et une élimination en coupe face au Forge FC, jouant dans une division inférieure. Le printemps et l’été sont catastrophiques, l’équipe ne parvenant pas à gagner deux rencontres de suite durant plus de six mois.
Cela dit, la résurgence de Josef Martinez et l’arrivée de Caden Clark, qui marquent à eux deux tous les buts de la fin de saison, permettent à Montréal d’émerger du “peloton de la médiocrité”, qualificatif dont Andrew Wiebe, journaliste d’expérience sur MLSsoccer.com, avait affublé certaines équipes, avec même le droit de disputer le tour préliminaire de la phase finale de la saison contre Atlanta, qui s’imposera finalement aux tirs au but.
CONFUSIONS QUANT AU STYLE DE JEU
Et sur le terrain, ça ressemblait à quoi ? En raison de son passé, de nombreux observateurs avaient affublé Courtois de l’étiquette de nouveau Wilfried Nancy – nous prendrons sa défense en disant qu’il ne l’a jamais revendiqué lui-même. Cependant, depuis l’arrivée de Thierry Henry, Montréal avait un modèle de jeu clair : s’installer dans le camp adverse et y construire ses actions déterminantes. Les premiers mots de Courtois incitaient, déjà, au doute : “Je suis vraiment dans la verticalité, mais parfois les gens utilisent ce mot bizarrement alors je ne veux pas l’utiliser, avait-il déclaré lors de sa présentation. Je veux que les joueurs soient toujours obnubilés par le désir de jouer vers l’avant, sans s’exposer à des pertes de balles qui pourraient s’avérer dangereuses. Défendre aussi de manière dominante et quand on récupère le ballon, la priorité n’est pas de temporiser mais de créer.” Droit devant, quoi. Et vite !
Tout le monde était donc prévenu, mais Gabriel Gervais semblait quand même tomber des nues quand il a parlé de la prestation de l’équipe samedi dernier : “On a pris la décision (de démettre Courtois de ses fonctions) après le match à Nashville. On avait de la difficulté à enchaîner 3-4 passes alors qu’on est une équipe de possession. On a eu toute la préparation pour travailler dessus, et là, on avait de la difficulté à garder le ballon ! On peine à se créer des occasions concrètes.” Ce dernier point, peu importe que l’on base son jeu sur la possession ou la verticalité, était effectivement très problématique.
Et de fait, si ceux qui ne suivent la MLS – ou la tactique – que d’un œil prétendaient que sous Losada, c’était toujours courir à fond de l’arrière vers l’avant et inversement, les chiffres démontrent le contraire : la saison sous l’Argentin était bien davantage dans la continuité des précédentes que celle sous Courtois.
D’ailleurs, l’identité de jeu de l’ancien pensionnaire de Chivas USA est, au vu des chiffres à notre disposition, indéfinissable : rien ou presque ne sort du lot ! Si on n’a pas écrit de bilan sur le jeu déployé en 2024, c’est en partie à cause de ça. Offensivement, en fait, la seule chose qu’on aurait pu dire, c’est que l’équipe ne posait pas assez son jeu (oui, oui, vous avez bien lu, le style prôné par le club depuis qu’il avait enfin trouvé la stabilité sportive) mais travaillait relativement bien les phases arrêtées. Défensivement, les carences étaient bien plus nombreuses : quand l’adversaire était en possession de balle, la défense était bien en place s’il faisait preuve de patience mais explosait dès qu’il accélérait, elle le laissait trop combiner au sol, lui offrait trop d’espaces dans son dos, était mauvaise au cordeau et protégeait mal son petit rectangle. Ça, c’était le pire, car si tout le reste était dans des proportions habituelles, la quantité de buts encaissés rendait en fait l’ensemble très médiocre.
Sous Losada, le style offensif était bien plus clair et plus près des normes de ses prédécesseurs. L’équipe, pâtissant de la blessure de Quioto et de qualité à l’attaque, marquait cependant beaucoup trop peu. Mais au moins, c’était définissable. On avait aussi reproché à l’Argentin son bilan à l’extérieur : 8 points sur 51, un bulletin effectivement bien trop insuffisant. Les 14 de son successeur n’étaient finalement pas tellement mieux, surtout quand on pense que 7 d’entre eux avaient déjà été récoltés après ses trois déplacements.
Courtois n’était évidemment pas aidé par ses modifications de compos à tire-larigot. Son onze changeait tellement régulièrement qu’il semblait jouer au petit chimiste et, pour ne rien vous cacher, dans leurs conversations, les représentants des médias se demandaient tout autant quels changements il allait y apporter que l’identité du joueur exclu de la feuille de match pour s’être brouillé avec le staff pendant la semaine… Une ambiance délétère sur laquelle le jet de gourde de Caden Clark à l’issue de son remplacement à Nashville samedi dernier a explicitement remis les projecteurs, alors qu’on pouvait espérer qu’elle avait disparu cette saison.
En effet, pendant tout l’hiver, le désormais ex-entraîneur avait martelé que désormais, il avait le profil de joueurs qu’il souhaitait, notamment pour développer le style de jeu qu’il préconisait, ainsi que le staff qu’il voulait (propos que Gervais a d’ailleurs consolidés aujourd’hui). Quant au club, il s’était gaussé de son changement de méthodes de recrutement. Ce congédiement aussi expéditif montre que, jusqu’à présent, c’est un échec sur toute la ligne. Tant dans les faits que dans les paroles qui n’ont certainement pas été très appréciées d’Olivier Renard et de Vassili Cremanzidis…
“TOTALE CONFIANCE” EN CEUX QUI RESTENT
Malgré tout, Gervais estime que l’effectif est plus riche cette saison et que les absences ne suffisent pas à expliquer les carences de l’équipe lors de ses cinq premières rencontres. Il a d’ailleurs insisté sur les présences quand il s’est fait parler des absences : “Oui, on a certains blessés, mais on a assez de qualité dans l’effectif pour offrir des performances plus convaincantes. Le noyau de leaders est sur le terrain, et on a dédoublé toutes les positions, donc on s’attend à plus.” Voilà qui a le mérite d’être clair.
Se disant toujours très à l’aise avec la façon de fonctionner du club, notamment en termes de dépenses, ajoutant que “nous faisons totalement confiance à notre effectif et aux capacités de nos joueurs”, il a même illustré les changements sportifs par des exemples pour montrer que selon lui, l’effectif actuel collait mieux au style de jeu désiré. Le plus clair d’entre eux : “Sans rien enlever aux capacités de Martinez de mettre le ballon dans le but, le profil d’Owusu correspond davantage à la façon dont le club, tout comme le coach, veut jouer ; il l’a démontré à Atlanta et à DC.”
Malgré cela, donc, la sauce ne prenait pas. Pire encore, on craignait pour l’évolution des jeunes, qui doivent faire le pain et le beurre du club : “Si tôt dans la saison, c’est trop tôt pour dire que certains joueurs ont régressé. Mais mettre des jeunes sur le terrain et espérer les voir se développer, c’est insuffisant. C’est d’ailleurs afin de mettre un processus plus complet pour leur développement qu’on a été chercher certains entraîneurs cet hiver.”
Et comme de coutume dans ces circonstances, on ne limoge pas un effectif presque au complet, surtout quand on vient de le renouveler en grande partie, et c’est l’entraîneur qui écope. En d’autres mots : peu importent les matelots, pour empêcher le navire de sombrer, on en change le capitaine : “Est-ce qu’on peut tout mettre ça sur (le dos de) Laurent Courtois ? Il y a des joueurs aussi (qui n’ont pas donné satisfaction). Mais avant tout, on sent un manque de confiance, et c’est le rôle de l’entraîneur de mettre les joueurs dans la meilleure position possible”, a déclaré Gervais, ajoutant plus tard : “L’échec ce n’est pas juste l’entraîneur en chef, c’est un collectif. Par exemple, on n’a pas réglé le problème des buts encaissés sur les coup francs arrêtés
(sic). On veut voir plus de combativité sur le terrain, tous les jours, et ça n’incombe pas juste à l’entraîneur principal, mais c’est lui ton leader, ton chef d’orchestre.”
Ainsi, selon ses dires, si l’équipe d’entraîneurs ne parvenait pas à régler certains problèmes, c’était bien à cause de l’homme à la tête de celle-ci. Preuve ultime : son adjoint, Marco Donadel, lui succède et garde à ses côtés le même encadrement technique. “Les adjoints actuels sont un choix de club avant tout. Oui, il y avait un lien avec Laurent, je ne vais pas mentir, mais ce sont des choix qu’on a faits pour le club. Laurent a eu son mot à dire, tout comme dans le choix de certains joueurs. On sait que ces adjoints sont compétents et qu’ils peuvent beaucoup aider Marco.” Certains tiqueront aussi sur le mot “certains” joueurs plutôt que “tous”, mais il y a déjà suffisamment de débats comme ça pour aujourd’hui…
DONADEL, INTÉRIMAIRE “À QUI ON VA DONNER TOUTES LES CHANCES DE RÉUSSIR”
Ô surprise… Celui qui avait été en concurrence avec Courtois il y a un an puis embauché il y a quelques mois pour devenir son adjoint occupe donc désormais son siège ! Sans tomber dans le complot du “c’était décidé d’avance” ou, pire, “Donadel a coupé l’herbe sous le pied de Courtois… et les pieds avec”, il est évident qu’en cas de désir de congédiement, le club n’avait pas à se casser la tête pour trouver un nouvel entraîneur, vu qu’il l’avait sous la main. Chronique d’une succession annoncée…
Une succession officiellement avec le statut d’intérimaire, mais tant le principal intéressé que ses patrons semblent désirer qu’il fasse ses preuves pour occuper le poste de façon plus officielle. “Pour l’instant c’est un intérim, mais on va donner toutes les chances de réussir à Marco et on va l’appuyer, a répété Gervais à plusieurs reprises, sous-entendant clairement qu’il n’était actuellement pas question d’éplucher les CV des candidats au poste. Il va avoir du temps et la latitude d’apporter sa saveur : il a vu des choses. On croit fermement qu’il a plus de bagage et plus d’expérience pour prendre le poste en mains. Laurent a reçu ses chances jusqu’à la toute fin, on a passé l’an dernier certaines phases difficiles durant lesquelles certains médias voulaient le voir partir. On lui a encore donné sa chance en début de saison. On veut faire la même chose avec Marco.”
Maintenant, l’Italien va devoir faire ses preuves, sur le terrain comme en dehors. Bien entendu, les résultats et l’ambiance au sein du groupe feront office de premiers critères aux yeux des décideurs. Mais il ne faut pas oublier la manière. Les critères de succès seront de “voir les performances sur le terrain, la combativité, une amélioration de la cohésion. Ça se verra aussi rapidement aux entraînements, dont on verra la dynamique. Ce n’est pas qu’une question de gagner ou de perdre”, a expliqué Gervais.
Avec, possiblement, des changements sur la façon de procéder, mais pas de là où on veut arriver : “Les ambitions du club restent les mêmes ; quant à la tactique, Marco a toute la latitude : si c’est logique et qu’on peut l’expliquer, on va aller de l’avant. Il a peut-être d’autres idées, c’est à lui de déterminer ça.”
Parallèlement à cela, la communication sera surveillée de près. Après celle, de plus en plus floue, de Courtois, dont l’apothéose fut sans nul doute le très sec “pas là” lancé à Jean-François Téotonio au sujet de l’absence de Tom Pearce à DC United, les menuisiers qui bâtissent le club ne doivent pas négliger celle de l’ancien médian autrefois baptisé Jaunadel – affectueusement, il faut le reconnaître. Car il a quand même l’art de se retrouver à l’endroit qui l’arrange au bon moment…. Après s’être entraîné avec le club pendant des “vacances” passées, comme par hasard, à Montréal, avant d’y signer un contrat de joueur, le voilà au poste d’entraîneur, qu’il convoitait il y a un an mais auquel il déclarait ne plus être intéressé il y a quelques semaines, après que Frédéric Lord n’affirme à son sujet que “le loup est dans la bergerie”… Il y a quand même de curieux hasards qui alimentent les doutes… “Il est venu pour aider Laurent en tant qu’adjoint. J’ai dit l’an dernier que nous avions besoin de quelqu’un avec une bonne expérience à cette fin”, se défend le président.
Ce dernier ne s’est pas limité à cela pour détailler les mérites de son nouveau T1, qu’il décrit en ces termes : “Il peut apporter beaucoup de rigueur, c’est un bon communicateur, on le voit très actif sur le terrain avec les joueurs. Tout sera clair, on le souhaite du moins, dans sa philosophie de jeu et dans l’intensité avec laquelle on souhaite jouer. En plus de la clarté, il a beaucoup d’expérience, a travaillé sous pression en Italie et en Russie. Il peut en prendre beaucoup sur les épaules, est habitué, et veut ce défi : c’est ça qui nous encourage.”
Ancien joueur du club où il est arrivé en 2015 et a pris sa retraite au cours de l'année 2018 après avoir été écarté d'un effectif dans lequel on ne semblait plus compter sur lui, Donadel a fait ses classes d’entraîneur chez les jeunes et comme adjoint à la Fiorentina puis au Spartak Moscou avant d’exercer brièvement au poste d’entraîneur principal à Ancône.
Pour le moment, donc, pas question de supputer sur l’arrivée d’un nouvel entraîneur, qu’il s’agisse d’un des noms régulièrement cités – Sartini, Savarese, Curtin ou Luccin – ou d’une énorme surprise à la Thierry Henry (ou des indénombrables options entre les deux). L’ère Donadel a commencé, officiellement par intérim, mais on sent que la direction du club aimerait biffer cette mention dès que possible. Ce qui signifierait que l’Italien donne satisfaction, et réjouirait donc certainement aussi les supporters. On aura un premier aperçu de ses idées samedi à Chicago et, le calendrier faisant finalement bien les choses, il aura le temps de les mettre en place pour en offrir une vision plus claire lors du premier match à domicile du club, le 12 avril contre Charlotte.