La période des transferts s’est ouverte ce mercredi en MLS… et Montréal a immédiatement bougé en allant chercher l’attaquant du Los Angeles FC Kwadwo Opoku.
Opoku, qui fêtera ses 22 ans le 13 juillet, est arrivé en Californie fin 2020, mais c’est lors de la saison dernière qu’il a réellement éclaté, disputant 37 rencontres de championnat dont 20 comme titulaire. Cette année, il tournait au même régime, jouant à peu près lors de chaque match et commençant environ les deux-tiers d’entre eux.
Durant son passage chez les détenteurs de la Coupe MLS, il a inscrit 10 buts et en a offert 7 autres lors des 3373 minutes qu’il a passées sur le terrain en championnat. Grâce à Vision du Jeu, nous avons pu nous faire une idée plus précise de sa contribution sur le terrain. Et son style est pour le moins clair !
Un mot peut être mis de l’avant dans les buts qu’il a inscrits : vitesse. 4 d’entre eux le furent sur des reconversions rapides après une récupération de balle de son équipe, 4 autres lors d’actions où son équipe était certes en possession de balle mais a procédé en verticalité pour accélérer soudainement et casser des lignes. En restent seulement deux en jeu posé – à lire cela, il aurait certainement eu des affinités avec le Mihailovic de 2021 mais ne serait pas forcément entré dans les plans de Wilfried Nancy. Il sera intéressant de voir comment il s’entendra avec Bryce Duke.
Ce qui suit est encore plus caractéristique : neuf de ces buts ont été construits plus bas que le grand rectangle (et l’autre venait carrément du camp adverse), huit le furent dans l’axe du jeu (les deux autres à droite) et neuf d’entre eux sur des combinaisons de passe (l’autre étant… une offrande d’un adversaire). Et à six reprises, il a fini seul face au gardien. Combiner dans l’axe pour aller vite devant, en venant parfois de loin : c’est un peu comme cela que l’on dépeignait le style Losada avant son arrivée, mais ses succès n’ont pas été vraiment bâtis de la sorte jusqu’à présent, à de rares exceptions près. Il sera donc très intéressant de voir comment cette nouvelle dimension influera sur le jeu de l’équipe, les joueurs déjà présents et… les résultats.
C’est d’ailleurs cet aspect que soulignait Olivier Renard, chef de la direction sportive du club, au moment de commenter le transfert : “Il pourra nous apporter quelque chose de différent des autres joueurs que nous avons par sa vitesse et sa capacité un contre un. C’est un profil qui nous manquait dans notre effectif. Je suis persuadé qu’il pourra continuer sa progression avec nous.”
Cela dit, Opoku peut aussi participer au jeu de son équipe, comme en témoignent ses passes décisives. Et là, il a des atouts différents puisqu’il les effectue surtout quand… son équipe pose le jeu. S’il privilégie toujours essentiellement l’axe du terrain, il sait s’exprimer sur toute la largeur de celui-ci (il n’est d’ailleurs pas un mauvais centreur), que ce soit près du but ou un peu plus bas en décrochage.
Formé dans la banlieue d’Accra, sa ville de naissance, à l’Attram De Visser Soccer Academy, partenaire du Los Angeles FC, il a aussi été international ghanéen en équipes d’âge chez les -17 et les -20 ans. Surnommé “Mahala”, il fera dans un premier temps parler de lui en raison du montant déboursé pour s’attacher ses services, Montréal ayant cédé 1,75 millions de son allocation monétaire de base au LAFC ! Puisse-t-il rapidement justifier cette somme et faire parler de lui grâce à sa contribution sur le terrain. Histoire que les supporters aiment Opoku passionnément, à la folie...