patapon a écrit :xdukex a écrit :
Mais dans le groupe D, si la France et l'Angleterre nous donne autant d'émotion qu'en 2004 ça va être épique!
je m'en souviens encore de ce match...ou tout du moins c'est mon dos qui s'en souvient...sur le but victorieux de zizou j'ai fait un bond de joie de mon sofa et je me suis déplacé plusieurs vertèbres lombaires

Jolie anecdote.
La mienne a lieu au fan park à Lisbonne.
Déjà la journée avait commencé en se levant à midi (pour cause de party débile dans toute la ville la veille qui s'était fini à 4 h du mat) et en déjeunant avec un gros steak frites. C'était parti pour être une journée bizarre.
Bref, on est au Fan Park, où on avait vu, je crois, un match de la Croatie avant le clash attendu... le tout sous un soleil de plomb.
Situation rêvée : Derrière moi et mes potes Portugais, 2000 Anglais saouls. Devant moi et mes potes, UN Français qui nargue les Anglais avec une écharpe Tribune Boulogne accompagné de quelques jeunes portugais inconscients. C'était déjà chaud, parce que le Français arrêtait pas de se payer la gueule des Anglais jusqu'au 1-0.
Zizou égalise. Le Français revient soudainement à la vie. J'avise alors mes amis Portugais, saouls, qu'on ferait peut-être mieux de dégager l'angle d'attaque Angleterre-France, parce que ça allait inévitablement péter. J'ai à peine terminé ma phrase que la France obtient un penalty. Là, tout s'enchaîne à un rythme effarant.
Un groupe de 5-6 fonce vers le Français, qui détale en compagnie de ses "amis" du jour et disparaît dans les méandres du fan park. J'en profite pour diriger mes potes vers la sortie (pour ce faire, faut passer en plein milieu des 2000 Anglais rouges de rage et de coups de soleil). La France marque. Mes Portugais saouls commencent, en se dirigeant vers la sortie, à tenter d'expliquer aux Anglais que leur défaite n'est pas méritée en leur lançant avec un fort accent et la traditionnelle bouche molle du gars saoul : "you deserve it, you deserve it". Moi ->
Finalement, on réussit à sortir de là, mais y a des Anglais dans tous les coins qui veulent en découdre avec n'importe qui. On bouge. Comme de fait, la police est en état d'alerte dans l'ensemble de la ville. Comme on a survécu, on est contents et on va bouffer dans le centre-ville, qui grouille de flics. Comme y a des flics sur les dents dans chaque rue ou presque, mes Portugais saouls ne trouvent de rien de mieux à faire que de s'obstiner à grands coups de gueule sur l'addition au resto, l'un d'eux insulte la tenancière et les deux fils de madame occupés au comptoir sautent par-dessus les tables (et un par-dessus le comptoir, carrément) pour venir venger l'honneur de la famille. Résultat : une solide bagarre portugo-portugaise en plein coeur du quartier du centre le plus fréquenté un soir où la police est partout. Moi et un autre, on réussit à évacuer tout le monde avant que la police arrive de tous les angles (c'est à peine si y avait pas un hélico). Et on se barre incognito, mais avec un gars du groupe (un Vancouvérois de Toronto) qui a une grosse coupure sur le nez et qui aura besoin de plusieurs point de suture...