Personne n’a trouvé le fond des filets lors du match amical entre Montréal et Tampa Bay, aux deux mi-temps contrastées. La première a été marquée par les nombreuses occasions obtenues par Jackson-Hamel, alors que les gardiens ont été peu occupés par la suite. On retiendra aussi la sortie de Krolicki, qui a quitté le stade en ambulance.
On se doutait que Rémi Garde ferait tourner son effectif, et ça s’est vu dans le onze de base, composé de Bush, Brault-Guillard, Camacho, Diallo, Lovitz, Azira, Krolicki, Shome, Bayiha, David Choinière et Jackson-Hamel.
Rapidement, Tampa Bay a investi le camp de l’Impact balle au pied et il y est resté longtemps même si, paradoxalement, les seules occasions étaient montréalaises, toutes pour Jackson-Hamel qui, à trois reprises, a manqué le cadre durant le premier quart d’heure.
L’Impact semblait éprouver du mal à récupérer le ballon et, encore plus, à le garder. Ça se voyait surtout dans le camp adverse. Mis à contribution, Azira et ses équipiers derrière lui défendaient bien et empêchaient les Floridiens de créer le danger, du bon travail collectif, ce qui se remarquait d’autant plus que les tackles les plus spectaculaires étaient effectués… par les défenseurs adverses lors des rares incursions de l’Impact dans leurs parages.
Ce sont encore les joueurs montréalais à vocation défensive qui ont changé la dynamique des échanges, en faisant circuler le ballon entre eux, guère loin de leur but, permettant à l’équipe de rester en possession. Une possession qui, au fil des minutes, s’est développée de plus en plus haut sur le terrain et a débouché sur des occasions.
Peu avant la demi-heure, Diakite a complètement raté son intervention, permettant à Jackson-Hamel de se retrouver seul face à McCarthy. Mais l’attaquant a fait preuve de mollesse et son tir put être contré par Diakite, qui avait eu le temps de se replier.
On eut aussi droit à un beau coup franc de Lovitz, qui a profité d’un mur mal placé pour envoyer une frappe appuyée et brossée peu à côté.
La première mi-temps se termina comme elle avait commencé, par une nouvelle occasion pour Jackson-Hamel, bien lancé en profondeur : on ne peut cette fois pas lui reprocher d’avoir tiré hors-cadre, mais bien féliciter McCarthy pour sa sortie dans les pieds de l’attaquant.
Dès la reprise, le portier local est sorti aux devants de D. Choinière, très remuant au cours des 45 premières minutes. Mais le fait saillant du début de la deuxième période fut la très mauvaise chute de Krolicki, lourdement retombé sur le bras et soigné durant de longues minutes avant d’être remplacé par Mathieu Choinière puis d’être évacué en ambulance.
Le nouveau venu a été à l’origine de la menace suivante, envoyant un tir de loin sur McCarthy. Mais, notamment en raison des nombreux changements, cette deuxième mi-temps a été très décousue, ce qui n’empêchait pas un certain engagement et quelques moments de qualité technique de part et d’autre. Pour ce qui était d’arriver à s’approcher du but adverse, c’était en revanche une autre histoire…
Il fallut attendre les arrêts de jeu pour voir une nouvelle occasion, un bon long ballon vers Novillo entre deux défenseurs, repris un en temps par le Français d’un tir croisé repoussé par le deuxième gardien local, qui venait de remplacer McCarthy, lui aussi sorti sur blessure. Quelques instants plus tard, Poku, une vieille connaissance en MLS, a envoyé un tir à distance trop croisé, la meilleure occasion de Tampa Bay.
Si la deuxième période fut au mieux divertissante par moments et jamais enthousiasmante pour le (télé)spectateur, ça ne veut pas pour autant dire qu’elle n’a servi à rien : Rémi Garde a donné ses consignes individuelles et collectives, et le jeu fut suffisamment animé de part et d’autre pour lui permettre de voir qui les avait appliquées, ou non, comme prescrit.
On fera certainement un peu davantage la fine bouche lors du dernier match amical, ce samedi contre DC United, puisqu’il s’agira de la répétition générale avant le coup d’envoi de la saison, avec sur le terrain un onze le plus proche possible de l’équipe-type, face à un adversaire qui figure parmi les prétendants sérieux à une place en phase finale en octobre.