Un bon début

Deportivo Saprissa - Impact Montréal 2-2 – Match de Ligue des champions joué le 19/02/2020

 Impact de Montréal
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SAPRISSA : Cruz, Salinas (46e Barrantes), David, Miller, Blanco, D. Guzman (66e Rodriguez), Torres, Angulo, Bolaños, Venegas, Ugalde (77e Martinez)

MONTRÉAL : Diop, Brault-Guillard, Camacho (17e Waterman), Fanni, Raitala, Corrales, Piette, Sejdic, Bojan, Okwonkwo (28e Urruti), Quioto (71e Ballou)

ARBITRE : M. Ward (SKN)

AVERTISSEMENTS : Torres, Corrales

LES BUTS : 12e Okwonkwo (0-1), 22e Quioto (0-2), 80e Venegas (1-2), 90e Rodriguez (2-2)


Les débuts de l’ère Thierry Henry se sont soldés par un bon partage 2-2 à Saprissa en huitième de finale aller de la Ligue des champions. Okwonkwo et Quioto ont permis à Montréal d’avoir déjà deux buts d’avance en milieu de première mi-temps, mais plusieurs pépins physiques ont nui à l’équipe qui a fini par craquer dans les dix dernières minutes.

Pour son premier match comme entraîneur, Henry avait réservé quelques surprises, à commencer par un 5-2-3 plutôt intéressant, la titularisation de Sejdic (Taïder, blessé, était sur le banc) et le brassard de capitaine confié à Raitala. Si les titularisations de Bojan et Quioto ne faisaient aucun doute aux avant-postes, Okwonkwo a reçu la préférence sur la droite.

Même si Saprissa rentrait bien dans le match, comme on pouvait s’y attendre, Montréal montrait qu’il n’était pas intimidé et, dans le camp adverse, n’hésitait pas à presser haut. C’est même lui qui s’est créé la première occasion, un tir de loin de Bojan, au-dessus. La réplique fut immédiate avec un centre-tir de Blanco qui a fini hors-cadre.

Si les Montréalais avaient de quoi être confiants après leurs premières minutes, l’élément qui allait finir de gonfler leur moral n’allait pas tarder à survenir. Œuvre de Guzman, auteur d’une énorme bourde plein axe envoyant le ballon droit sur Quioto. Le Hondurien l’a donné à Bojan isolé aux 20 mètres : le tir du Catalan a été repoussé mais le ballon est arrivé à Okwonkwo qui n’a pas laissé passer l’occasion de faire 0-1.

Un coup sur la tête des Costariciens, qui ne l’ont pourtant pas montré dans un premier temps. On l’a vu quelques instants après l’ouverture du score quand un beau mouvement côté gauche fut ponctué d’une courte passe en retrait pour Ugalde dans le rectangle : Fanni s’est jeté, l’attaquant est tombé, mais l’arbitre n’a pas bronché. M. Ward a d’ailleurs été cohérent avec ses décisions tout au long de la rencontre, lui qui a toujours beaucoup laissé jouer.

Ce n’était toutefois pas sans conséquence pour Montréal, puisque Camacho s’était aussi impliqué physiquement sur cette action et a dû sortir sur blessure. Un triste sort que subira Okwonkwo dix minutes plus tard. Et comble de malheur, Quioto fut à son tour remplacé pour un pépin physique, des crampes visiblement, en milieu de deuxième mi-temps.

Ensuite, oui, on a beaucoup vu Saprissa dans le camp de l’Impact. Sans toutefois être réellement menaçant avant le repos. Le côté gauche semblait plus précis dans ses attaques, le droit (emmené par Salinas, peu apprécié des supporters qui l’ont même hué après un geste raté) semblait davantage improviser, se limitant à obtenir des corners.

On arrivait au milieu de la première mi-temps quand un superbe échange de passes autour de la ligne médiane permit à Montréal de sortir d’un moment de domination adverse et de lancer une reconversion rapide. La défense de Saprissa n’était donc pas en place, et Bojan en profita pour envoyer une belle transversale vers Quioto, qui contrôla du gauche avant de conduire le ballon du droit, de fixer son défenseur et de tirer dans l’espace entre ce dernier, Cruz et le cadre de son but (0-2).

Cette fois, les locaux étaient sonnés. Leur domination restait réelle, mais voulue par des Montréalais en contrôle, et elle n’était pas suivie de danger dans le cours du jeu. Il fallut deux corners pour menacer Diop avant la mi-temps. Le premier, tenté direct, fut repoussé par le portier français, mais repris de la tête par Miller et sauvé à même la ligne par Raitala. Le second fut prolongé vers Venegas sur la gauche du rectangle : l’ancien joueur de l’IMFC a tenté un tir au premier poteau, sans problème pour Diop.

Entre la sortie du très décrié Salinas et le discours de son entraîneur à la mi-temps, Saprissa est remonté sur le terrain dans de tout autres dispositions, imposant une grosse pression d’entrée. Après cinq minutes à résister, Montréal a commencé à concéder de nombreuses occasions. La première consécutive à un centre de Bolaños remis de la tête par Venegas, et difficilement négocié par Diop, bien aidé par Fanni premier au rebond.

Deux minutes plus tard, un corner très rapidement joué côté gauche est arrivé devant le rectangle à Torres dont le centre travaillé et appuyé a trouvé la tête de Bolaños, premier sur le ballon mais toutefois incapable de cadrer sa reprise. Offensivement, Saprissa aime bien le jeu aérien même s’il n’est pas forcément efficace dessus. On put encore le constater quand Miller reprit de la tête un corner, au-dessus.

Même s’il cherchait de temps à autre un nouveau souffle, Saprissa attaquait par vagues dès qu’il le retrouvait. Par moments, l’Impact était débordé. Comme quand Piette fut auteur d’une mauvaise relance, dont Torres profita plein axe avant d’ouvrir côté droit vers Angulo dont le tir tendu fut repoussé par Diop auteur d’un plongeon spectaculaire.

On en était à peine à l’heure de jeu. Angulo allait une fois de plus s’illustrer, cette fois en tirant au sol de manière très vicieuse un coup franc plein axe des 25 mètres. Le mur ne put que le dévier légèrement et malencontreusement, mais assez pour compliquer la tâche de Diop, rendue difficile mais qui parvint tant bien que mal à s’en sortir.

Le gardien était passablement occupé. Il dut encore intervenir sur un tir de loin de Venegas, l’écartant bien : on voyait sur chacune de ses interventions du genre qu’il veillait dans la mesure du possible à ne jamais repousser le ballon plein axe, histoire de ne pas laisser les attaquants locaux profiter d’une deuxième chance, une des forces de Saprissa.

Ces vingt minutes de folie se terminèrent quand un ballon de la gauche fut bien esquivé par Bolaños qui le laissa passer entre ses jambes pour Ugalde, en duel avec Diop. Le jeune attaquant est parvenu à prolonger le cuir en direction du but, mais pas au fond des filets puisque Brault-Guillard a sauvé les meubles à même la ligne.

Le quart d’heure suivant se joua toujours dans le même camp, mais Saprissa n’arrivait plus à faire plier un IMFC dont l’organisation semblait enfin mieux adaptée au jeu développé par son adversaire en deuxième mi-temps. Ça lui permit de garder la tête hors de l’eau… jusqu’au moment où il succomba à la fatigue. Les trois changements avaient aussi pesé lourd, tant parce que les joueurs remplacés manquaient à l’équipe qu’en raison des options que l’entraîneur n’avait forcément plus.

Et l’enfer reprit durant les dix dernières minutes. Celles-ci commencèrent de la pire des manières. Un centre de Rodriguez sur la droite arriva au deuxième poteau à Venegas, davantage en mouvement que les défenseurs, un élan qui lui permit d’avoir un meilleur timing, de sauter plus haut et d’émerger de la tête pour envoyer une reprise sur laquelle Diop devait pour une fois s'avouer vaincu (1-2).

Une minute plus tard, sur la gauche du rectangle cette fois, Rodriguez réussit une feinte avant d’envoyer un tir qui ne surprit pas Diop.

Saprissa poussait, Montréal pliait mais arrivait à repousser les assauts. Il aurait même pu couper les jambes de son adversaire quand Piette sortit une très belle intervention avant de parfaitement lancer Bojan à la limite du hors-jeu. L’ancien Barcelonais ne put toutefois pas prendre le dessus sur Cruz, auteur d’une excellente sortie.

Cette action était l’éclaircie avant l’asphyxie. On ne jouait même plus dans un seul camp, mais sur une portion de terrain d’une trentaine de mètres maximum. À peine repoussé, le ballon revenait immédiatement. Et les occasions étaient de plus en plus dangereuses.

Venegas, serré de près par Fanni au point de penalty, arriva à se retourner et à tirer, mais Diop était une fois de plus à la bonne place. Quelques instants plus tard, Blanco déborda trop facilement sur son flanc gauche avant d’avoir la latitude de centrer sur la tête de Bolaños, dont la reprise légèrement croisée et bondissante trouva sur son chemin la main de Diop, qui commençait à ne plus savoir où donner de la tête tellement il avait de travail.

Le temps réglementaire arrivait doucement à son terme, et la fatigue était clairement palpable dans les rangs montréalais. Ça se remarquait entre autres par un marquage moins serré. D’abord sur Bolaños, qui a reçu une ouverture côté droit et a pu rentrer dans le jeu avant de centrer vers Rodriguez, mal tenu, qui a repris le ballon en un temps. Ça allait trop vite, et cette fois Diop n’y pouvait rien (2-2).

Un scénario à la Santos Laguna était-il dans les livres ? On l’a craint dans les arrêts de jeu lors d’un duel serré entre Rodriguez et Piette : s’il le gagnait, le joueur local pouvait filer seul face à Diop. Heureusement, c’est le médian de l’IMFC qui a mis son pied au bon endroit, au bon moment, écartant ainsi le dernier danger d’une soirée que tant lui que ses équipiers et tous leurs supporters étaient heureux de voir arriver à son terme.

Au coup de sifflet final, on imaginait les regrets dans les deux camps. À Montréal, en raison des deux buts d’avance très tôt dans le match, et des pépins physiques qui ont pesé lourd, notamment parce que les deux équipes n’en sont pas du tout au même stade de leur saison. Les supporters de Saprissa se disent, eux, que leur équipe ne fut à son niveau qu’en deuxième mi-temps et que tout eut été bien différent sans la titularisation de l’indigent Salinas.

Toujours est-il qu’il y a de quoi avoir le sourire après les débuts d’Henry au poste d’entraîneur. Ses choix de début de rencontre ont été payants, et tout le monde aurait signé pour un tel résultat avant le coup d’envoi. N’oublions pas que quand celui du match retour sera donné, Montréal sera en position de qualifié. Puisse-t-il toujours y être au moment du coup de sifflet final.

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