MONTRÉAL : Bush, Cabrera, Camacho, Diallo, Kinumbe (67e Novillo), Azira, Taïder, Krolicki, Shome, Browne (85e Jackson-Hamel), Urruti
SEATTLE : Frei, Leerdam, Abdul-Salaam, Campbell, Nouhou, Delem, A. Roldan (82e Leyva), Bwana (54e Jones), Rodriguez (85e Wingo), Shipp, Bruin
ARBITRE : M. Saghafi
AVERTISSEMENTS : Camacho, Nouhou, Delem
LES BUTS : 65e Rodriguez (pen., 0-1), 74e Taïder (pen., 1-1), 78e Taïder (2-1)
Après une heure pauvre en occasions mais malgré tout intéressante compte tenu du onze expérimental, Montréal a bien réagi à l’ouverture du score de Seattle sur penalty et a repris le dessus grâce aux qualités offensives de Taïder, décidément son… meilleur attaquant, qui lui a permis de s’imposer 2-1.
Si la composition de l’équipe, en raison des tonnes d’absents, était la principale interrogation du jour, même après la sortie du onze, les points d’interrogation restaient nombreux quant à sa disposition sur le terrain. On eut finalement droit à un 3-4-3 intéressant, avec Cabrera, Diallo et Camacho dans l’axe de la défense, Shome sur le flanc droit, Kinumbe sur le flanc gauche, Azira et Krolicki côte à côte dans l’axe de l’entrejeu, alors que devant, Urruti évoluait en pointe avec le soutien de Browne, décalé sur la droite, et Taïder, décalé sur la gauche.
Pour la petite histoire, seuls quatre joueurs de champ étaient sur le banc aux côtés de Diop : Yao, Ricci, Novillo et Jackson-Hamel. Notons que dans le camp d’en face, les absents étaient très nombreux aussi.
Malgré le onze quelque peu expérimental, ce que montrait Montréal n’était, dans l’ensemble, pas si mal. La circulation et l’animation étaient intéressantes… mais il manquait les appels de balle permettant de donner une passe de finition et, du coup, les occasions restaient lettre morte, contrairement aux passes en retrait avant d’arriver dans la zone dangereuse. Par moments aussi, un joueur en possession de balle manquait de soutien, et sa tâche compliquée provoquait l’interruption de l’action.
Si Seattle n’avait pas ce problème de disponibilité, c’est dans la vitesse d’exécution que les visiteurs péchaient : il y avait régulièrement un contrôle de trop ou un ralentissement le temps de lever la tête pour voir où était le partenaire le mieux placé. Ce qui laissait la latitude au bloc montréalais de consolider sa mise en place, le rendant d’autant plus difficile à percer qu’il était bien protégé par un trio attentif en défense centrale.
Tant et si bien que l’arbitre siffla la mi-temps sans qu’aucune des deux équipes ne se soit créé la moindre occasion. Ce qu’on vit de plus dangereux au cours des 45 premières minutes, jouées en majorité dans le camp de Seattle, fut un contrôle approximatif de Browne alors qu’il était en bonne position après avoir reçu une passe en retrait de Shome, et un centre de Bwana un peu trop devant la tête de Bruin qui s’était bien démarqué au deuxième poteau.
Il faudra finalement attendre l’heure de jeu pour assister à la première possibilité de but. Notons le rôle important de Cabrera, dans un bon jour, monté très haut à la base de l’action qui s’est terminée par un centre au cordeau de Browne au petit rectangle, repris par Urruti, pour une fois à la bonne place, mais repoussé par Frei.
Mais bon, il suffisait qu’on se dise que Cabrera était dans de très bonnes dispositions pour qu’il nous sorte une floche dont il a le secret. Alors que Shipp était dans le rectangle, dos au but et pas menaçant le moins du monde, l’Argentin l’a retenu et envoyé au sol : l’arbitre n’a pas hésité à siffler penalty, Rodriguez l’a bien tiré dans le plafond, ne laissant pas la moindre chance à Bush (0-1).
L’égalité n’a pas tardé à être rétablie… de la même manière. Bien lancé sur la gauche du rectangle, Taïder a accéléré entre deux adversaires dont Leerdam qui l’a empêché de passer, fautivement. Là encore, aucun doute dans le chef de M. Saghafi. L’Algérien s’est fait justice calmement (1-1).
Une égalisation qui a donné un élan aux montréalais, et celui-ci s’est rapidement concrétisé. En position de tir à l’entrée du rectangle, Browne a, selon toute vraisemblance, tenté sa chance… et, apparemment, raté son coup, envoyant le ballon dans un trajectoire loin du cadre, mais droit sur Taïder, oublié par les défenseurs alors qu’il n’était pas du tout hors-jeu, et dont la reprise en un temps a fait mouche : 2-1 !
Montréal a ensuite bien contrôlé la fin de la rencontre, face à un adversaire bien intentionné mais insuffisamment armé pour surprendre la défense montréalaise. Les meilleures occasions furent même un envoi à distance, un rien trop haut, de Novillo et une contre-attaque ponctuée par un tir trop croisé d’Urruti.
Le match ne restera pas gravé dans l’histoire mais, malgré une heure pauvre en occasions, l’Impact n’a pas à rougir de sa prestation vu les circonstances. Et il peut se féliciter de sa réaction après l’ouverture du score… et du flair offensif de Taïder, qui est décidément bel et bien le meilleur attaquant de l’équipe ! Celle-ci peut désormais reprendre des forces, après une première partie de saison pour le moins occupée, puisqu’elle est au repos jusqu’au 26 juin, jour de la visite de Portland au stade Saputo.
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