Meram brime Blerim

Impact Montréal - Columbus Crew SC 2-3 – Match de championnat (phase classique) joué le 13/05/2017

 Impact de Montréal
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MONTRÉAL : Bush, Duvall, Ciman, Fisher, Oyongo, Arregui (46e Bernier), Bernardello (74e Jackson-Hamel), Tabla (85e Choinière), Dzemaili, Piatti, Oduro

COLUMBUS : Steffen, Jimenez, Mensah, Naess, Raitala, Trapp, Artur, Manneh (63e Hansen), Hiuguain (74e Crognale), Meram, Jahn (89e Kamara)

ARBITRE : M. Petrescu

AVERTISSEMENTS : Jahn, Steffen, Tabla, Higuain, Duvall

LES BUTS : 14e Meram (0-1), 28e Meram (0-2), 52e Piatti (1-2), 77e Jackson-Hamel (2-2), 90e Meram (2-3)


Emmené par un Meram impressionnant, Columbus s’est imposé 2-3 à Montréal : dominé tactiquement avant la pause, l’Impact s’est donné un coup de pied au cul après pour remonter deux buts de retard, mais est retombé dans ses travers au moment où il a voulu conquérir la victoire.

Il y avait de fortes attentes ce samedi après-midi au stade Saputo : en confiance après sa victoire à DC United et avec l’arrivée de Dzemaili, Montréal voulait démontrer que sa saison était bel et bien lancée face à une équipe de Columbus certes solide, mais qui avait joué, et perdu chez elle, mercredi contre Toronto, et n’avait jusque-là marqué que trois buts en déplacement, dont deux sur penalty.

Comme annoncé en semaine, Biello continuait de faire confiance à son 4-2-3-1. Il y intégrait Dzemaili dès le coup d’envoi, soutenu par Arregui et Bernardello. Bernier commençait donc sur le banc, alors que Donadel, toujours blessé, n’était pas dans les 18. Autres confirmations : la titularisation de Tabla à droite, celle d’Oduro en pointe, et le fait que Ciman soit passé côté droit de la défense centrale aux côtés de Fisher.

En face, Berhalter a fait tourner son équipe vu le programme chargé de la semaine. Après avoir laissé plusieurs défenseurs au repos mercredi, cette fois, c’était au tour de Kamara et Finlay de ne pas être sur le terrain au coup d’envoi. Cela permettait à Manneh d’être titularisé pour la première fois depuis son arrivée de Vancouver.

L’effectif de Columbus est très riche, et les absences n’ont guère paru… à moins que ce n’eût été pire pour l’Impact en présence du buteur visiteur. On ne jouait pas depuis cinq minutes qu’Higuain tentait un puissant tir de loin obligeant Bush à se détendre pour le repousser. Manneh avait très bien suivi et n’avait quasiment plus qu’à pousser le ballon au fond des filets. Il a toutefois manqué d’application et a envoyé sa reprise de la tête à un rare endroit permettant au gardien d’empêcher l’ouverture du score. Ce qu’il a fait en bondissant comme s’il était monté sur ressorts.

À certains égards, le début de match avait l’allure de celui disputé mercredi par Columbus contre Toronto : même si le ballon se retrouvait un peu partout sur le terrain, on sentait que le potentiel de danger était bien plus grand lorsque Columbus attaquait que lorsqu’il était dans son camp.

Et puis, il y avait Meram. Un des meilleurs joueurs du championnat depuis le début de la saison. Il l’a encore prouvé avant le quart d’heure quand, récupérant un ballon dos au but, il lui a suffi d’un contrôle de l’extérieur du pied pour effacer Bernardello et se remettre dans le sens de la marche. Après s’être engouffré dans l’espace qu’il avait ouvert, il a tenté de lancer Jahn : sa passe a été repoussée par Fisher… dans les pieds du joueur qui était à la base de l’action, et en fut à la conclusion (0-1).

Les choses ne s’arrangeaient pas pour l’Impact. Trois minutes après le but, un ballon contré par Ciman arrivait à Higuain qui se retrouvait seul face à Bush. Au lieu de conclure avec calme, il a fait preuve d’un égo démesuré et tenté un coup du foulard, envoyant le ballon à côté.

Dans le camp d’en face, il n’y avait pas grand-chose à voir. Heureusement, la vivacité de certains poussait des joueurs adverses à commettre des fautes inutiles à des endroits offrant des coups francs intéressants. Dzemaili a tenté sa chance directement à deux reprises, chaque fois à côté. La meilleure action construite montréalaise a longtemps été un centre de Duvall (extrêmement actif tout au long des 90 minutes) pour Tabla dont la reprise a été contrée.

Reste que la balance continuait de pencher du même côté et que ça allait de nouveau avoir des conséquences au marquoir. Alors qu’on n’avait pas atteint la demi-heure, Mensah a récupéré un ballon à hauteur de la ligne médiane et a pu avancer sans peine : à sa droite, Jimenez demandait le ballon avec un grand espace devant lui, il a fait mine de lui céder mais a glissé de l’autre côté, en direction de Manneh. Le ballon est passé derrière l’ancien joueur de Vancouver pour arriver entre Meram et Bernardello : les deux se sont jetés, le joueur visiteur a mieux mis le pied pour obtenir le contre favorable avant de filer faire 0-2.

Ce but a au moins eu le don de quelque peu réveiller Montréal… ou d’assoupir son adversaire. Toujours est-il qu’en fin de première mi-temps, la possession de l’Impact était un peu moins stérile, alors qu’il n’y eut plus de possibilité de voir encore grandir l’écart. Un coup franc de Dzemaili a été repris de la tête par Oduro : légèrement dévié, le ballon a fini à côté. Un coup franc mal tiré par Higuain a aussi été à la source d’un contre montréalais ponctué par un tir à distance de Bernardello, hors cadre lui aussi.

L’avance à la pause de Columbus n’était pas volée, et aurait pu même être plus large sans deux excès de facilité (enfin, c’est facile à dire, peut-être aussi que la suite ne serait pas arrivée si les visiteurs avaient eu deux buts d’avance plus tôt…) Plus que la physionomie du match, pas aussi déséquilibrée que le score ou les moments-clefs, la première mi-temps a été marquée par quelques aspects tactiques prouvant que Berhalter avait parfaitement étudié l’Impact et préparé ce match malgré celui de mercredi contre Toronto. Certaines choses ont été quasi-systématiques pendant 90 minutes : tenter des tirs de loin, privilégier le flanc droit (Jimenez et Manneh, bien soutenu par Higuain, ont mangé tout cru le côté gauche de la défense des bleu-blanc-noir) ou commettre des fautes dès que l’Impact pouvait accélérer dans l’axe. Tout cela réuni pouvait difficilement relever du hasard.

À cet ascendant, Montréal allait répondre comme il peut souvent le faire : à la motivation. Et quoi de mieux pour la rendre endiablée que de faire monter Bernier ? C’est ce que Biello a décidé à la pause, et les discours dans le vestiaire ont sans nul doute eux aussi réveillé les troupes. Dans un premier temps, cette arme a été redoutable. On s’en est rendu compte dès la reprise.

On rejouait depuis à peine plus d’une minute qu’un centre de Duvall trouvait la tête d’Oduro, dont la reprise passait au-dessus. Quelques instants plus tard, Bernier envoyait un ballon piqué qu’Oyongo a tenté de remettre devant le but où du monde était en embuscade, avant de voir Jimenez éteindre le feu en déviant en corner. Il ne fallut pas attendre deux minutes pour qu’un coup franc rapidement joué par Bernier au-dessus de la défense parvienne à Oduro, dont le tir a été repoussé par le poteau.

La pression était intense, Columbus pris à froid. Ça allait finir par payer. Sur la gauche du rectangle, Dzemaili a centré vers Oduro en duel avec Naess : ce dernier a empêché son adversaire d’avoir le ballon, qui était toutefois toujours libre jusqu’à ce que Piatti ne surgisse et s’en empare pour l’envoyer au fond des filets et relancer le match (1-2).

Motivation vous dites ? Sans le moindre doute ! Et donc, plutôt que de se relâcher après avoir parcouru rapidement la moitié du chemin, Montréal a remis l’ouvrage sur le métier dès la remise en jeu. Sur un centre bondissant de Piatti, il n’a pas manqué grand-chose à Tabla et à Duvall pour réussir leur reprise de la tête. On sentait la fébrilité dans la défense de Columbus, comme quand Steffen dut se jeter avec témérité dans les pieds de deux adversaires pour concéder un corner : il a réussi à ne pas commettre de faute, mais n’était pas loin de la limite…

Après dix minutes de folie, les occasions se sont quelque peu raréfiées, sans pour autant, dans un premier temps, que Montréal ne lève le pied. Car il y avait encore de nombreuses situations chaudes au milieu d’une forêt de jambes dans le rectangle de Columbus. Cette envie fut entre autres illustrée par une action amorcée après une récupération de balle de Ciman, qui a cédé le ballon à Dzemaili : le nouveau venu a très bien vu Piatti seul à l’entrée du rectangle. L’Argentin a tenté de se placer en position de tir mais les défenseurs, surpris dans en premier temps, l’en ont empêché. Pas gave, Oduro avait accompagné le mouvement et a envoyé un missile, contré par Mensah qui a été sonné.

Malgré cette action, on commençait à se rendre compte que l’Impact était à la recherche de son second souffle. C’était quelque peu compréhensible, après la débauche d’efforts depuis la reprise. On eut alors un petit temps mort, bien géré par les Montréalais qui n’ont pas pour autant laissé leur adversaire les replacer en fâcheuse position. Après une dizaine de minutes, on sentait que le moteur se remettait en route. Un centre de Ciman était repoussé par Mensah en direction de Piatti, dont le tir a trouvé Steffen. Sur un contre, Oduro a fixé son défenseur avant de céder à Tabla qui arrivait à toute vitesse mais a canonné au-dessus.

C’est alors que les deux entraîneurs ont effectué un changement simultané : alors que Jackson-Hamel remplaçait Bernardello pour Montréal, en face, Crognale, un défenseur, relayait Higuain. La domination montréalaise pouvait reprendre. Pris dans cet élan, Dzemaili surpassait la fatigue d’une semaine chargée. Il envoyait d’abord un tir de loin que Steffen ne put que repousser, avant que ses défenseurs ne doivent s’y prendre à deux afin d’empêcher Jackson-Hamel d’exploiter le rebond.

Il restait un peu moins d’un quart d’heure au temps réglementaire quand Dzemaili envoya un coup franc travaillé très mal négocié dans les airs par les défenseurs visiteurs : le ballon arriva au deuxième poteau où Jackson-Hamel fut bien plus inspiré, surgissant pour le reprendre d’une tête croisée qui obligea Steffen à se retourner (2-2).

Et pourquoi pas la victoire ? Pourquoi pas une nouvelle remontée spectaculaire d’un Impact malmené ? C’est quand même une ligne directrice cette saison… Cependant, les forces mentales étaient épuisées, et l’envie ne pouvait plus permettre d’acculer physiquement un adversaire qui pouvait enfin reprendre ses esprits. Ainsi, même si les dix dernières minutes ont été dominées par l’Impact, les occasions furent visiteuses, à l’exception d’un tir de loin de Piatti qui avait obligé Steffen à se coucher.

On vit d’abord un centre de Raitala arriver à Hansen, seul, qui pris le temps de contrôler avant d’envoyer un tir qu’Oyongo a réussi à contrer. Il y eut aussi un centre de Meram qui a clairement touché la main de Ciman dans le rectangle. Était-ce volontaire ou non ? Le bras n’était pas le long du corps et il ne tentait pas non plus de le mettre dans son dos, mais il n’allait pas au ballon. Certains arbitres auraient sifflé, il faut le reconnaître. Néanmoins, à cette vitesse-là, le défenseur n’a pas vraiment eu le temps de réagir et il ne pouvait pas faire disparaître son bras en une fraction de seconde : une interprétation partagée par M. Petrescu, qui n’a rien dit, ce qui a provoqué la colère de Meram.

L’international irakien a eu l’occasion de se reprendre. Alors que l’Impact poussait, stérilement, dans les arrêts de jeu, Columbus a pu partir en contre, à trois joueurs contre deux défenseurs (mais comment est-ce possible ?) Meram et Hansen ont bien combiné pour prendre le dessus et placer le premier nommé en position de battre Bush, ce dont il ne s’est pas privé pour porter les chiffres à 2-3 et réaliser un triplé.

Montréal a évidemment cherché l’égalisation dans les tout derniers instants, mais on est seulement passé près du 2-4, alors que Ciman d’abord et Fisher ensuite durent s’interposer face à Kamara lors de deux contres qui lui auraient permis de se retrouver face à Bush.

À 2-2, la conclusion de ce match aurait été facile : une mi-temps par équipe, un point partout. Là, elle est tout autre. Il faut reconnaître que Meram, le grand bonhomme de ce match, a fait pencher la balance en faveur des visiteurs. Mais ça ne doit pas faire oublier que Columbus a gagné après un match éreintant mercredi, a dominé tactiquement en première mi-temps et que l’Impact a commis des erreurs qu’on voit à répétition depuis le début de la saison.

Si être bien dans sa tête est indispensable, le mental comme principal moteur est insuffisant pour réaliser une grande saison, il ne peut faire la différence qu’une fois de temps en temps. Ces remontées à force de volonté sont l’arbre cachant une forêt de problèmes, et ne peuvent pas marcher à tous les coups. Surtout quand l’adversaire à bien préparé son match et appliqué son plan à merveille lors des temps de faiblesse de l’Impact.

L’autre point important du jour, ce sont évidemment les débuts de Dzemaili. Du bon et du moins bon, mais ce n’est pas surprenant. Il n’arrive pas à un endroit où sa place est prête au chaud et où il n’a qu’à reproduire son jeu habituel pour briller rapidement. Il faut lui laisser le temps. Pour le mettre en valeur, Mauro Biello aussi en a besoin, afin de déterminer quel est le système et quels sont les coéquipiers qui doivent l’entourer pour assurer le meilleur équilibre de l’équipe tout en lui permettant d’être la plus dangereuse possible.

Ce sera évidemment un des intérêts des semaines à venir. On observera cela de près, ça ne peut aller qu’en s’améliorant, et on a hâte de voir l’international suisse à son meilleur. Parallèlement à cela, il faudra toutefois corriger bien d’autres lacunes et à mettre au point des automatismes qui font que les seuls moments où l’équipe est dangereuse ne sont pas ceux où elle se donne un coup de pied au cul.

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