Oublier le résultat, retenir les enseignements

New York Red Bulls - Impact Montréal 3-1 – Match de championnat (phase classique) joué le 13/08/2016

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NEW YORK : Robles, Duvall, Zubar, Collin (60e Zizzo), Lawrence, Davis, Felipe, Muyl, Kljestan (78e Damari), Grella, B. Wright-Phillips (70e Veron)

MONTRÉAL : Bush, Camara, Cabrera, Ciman, Oyongo, Donadel (52e Toia), Bernardello, Mallace, Piatti, Drogba (86e Salazar), Mancosu (78e Ontivero)

ARBITRE : M. Penso

AVERTISSEMENTS : Collin, Donadel, Muyl

EXCLUSION : 48e Oyongo

LES BUTS : 21e Piatti (0-1) , 22e Wright-Phillips (1-1) , 41e Wright-Phillips (2-1), 46e Davis (3-1)


Dominateur d’un bout à l’autre, New York s’est fait peur après l’ouverture du score de Piatti (grâce, encore à Mancosu) avant de prendre le dessus sur l’Impact victime d’un effondrement en deux temps, juste avant et juste après la pause.

Une fois de plus, Mauro Biello avait des changements à effectuer dans son onze de base : pour de bonnes raisons – le retour de suspension de Drogba – mais aussi de mauvaises – les blessures de Bernier et Shipp. Après l’arrivée de Bernardello qui l’a poussé à revoir son système, l’entraîneur a montré son souhait d’aligner Mancosu et Drogba de concert. Les deux hommes se sont retrouvés devant, soutenus par Piatti, avec derrière eux un trio de médians défensifs, à savoir Donadel, Bernardello et Mallace.

Du côté de New York, on déplorait une longue liste de blessés. Mais l’équipe locale se réjouissait de ne pas y voir Bradley Wright-Phillips, longtemps incertain. Il fallait donc compter sur le duo Zubar - Collin en défense centrale et le jeune Davis qui relayait McCarty juste devant eux. Il faut ajouter Muyl, qui a pris la place de Sam sur l’aile droite depuis son départ, en attendant peut-être les débuts de Royer (qui n’était pas dans les 18 ce samedi), alors que Duvall était préféré à Zizzo. L’autre nouveau, Damari, commençait sur le banc.

Dès le coup d’envoi, New York a montré son amour du ballon, tentant de le monopoliser et s’installant dans sa zone de prédilection, entre le rond central et l’entrée du grand rectangle adverse. Malgré cela, hormis l’un ou l’autre corner et quelques ballons qu’il aurait aimé voir plus loin de lui, Bush n’a longtemps pas dû intervenir. Parfois, l’équipe locale reculait pour mieux reconstruire, mais ses arrières latéraux n’étaient pas toujours à l’aise et l’une ou l’autre perte de balle ouvrait des possibilités de contre-attaque à Montréal. Sans danger non plus, dans un premier temps.

Il fallut attendre plus d’un quart d’heure avant de voir la première possibilité de but. Avec, à la base, le chef d’orchestre local, Kljestan, qui a ouvert sur la gauche vers Grella. Celui-ci a rapidement centré en direction de Wright-Phillips, qui a enchaîné le contrôle et la frappe mais vu son tir détourné en corner par Bush qui avait bien réduit l’angle.

Trois minutes plus tard, les faiblesses défensives de Lawrence (déjà flagrantes lors de la victoire 3-0 de Montréal en début de saison) sont réapparues au grand jour, permettant à Donadel d’envoyer un long ballon vers Mancosu, légèrement décalé sur la droite. Après s’être joué de Zubar, l’Italien n’a aucunement été perturbé par le défenseur, qui aurait pu revenir le gêner, ni par Robles, mais a fait preuve d’énormément de lucidité pour servir Piatti sur un plateau et lui offrir une des conclusions les plus faciles de sa carrière (0-1)

La joie fut néanmoins de courte durée. À peine soixante secondes plus tard, une action construite plein axe a fait mouche. Initiée par Davis, transitant par Kljestan, en deux passes, elle a fini dans les pieds de Wright-Phillips, lancé entre Ciman et Cabrera. Dans un mouchoir de poche avec l’Argentin, l’attaquant a devancé tout le monde, y compris Bush qui a pu aller chercher le ballon au fond de ses filets (1-1).

Tout était à refaire, et aucune des deux équipes n’a eu trop le temps de se poser des questions. Retour à égalité, et retour au scénario précédant l’ouverture du score. Peu après l’égalisation, Wright-Phillips et Kljestan se sont échangé le ballon dans le rectangle, avant que le buteur n’envoie un tir enroulé. Loin du cadre, certes, mais la défense de l’Impact n’en menait pas large. Mais qui dit scénario de début de rencontre dit également camp montréalais occupé sans pour autant concéder de grosses occasions de but. C’est ce que l’on a longtemps vu.

Jusqu’à la première action litigieuse de la soirée. Après avoir fait une sorte de grand pont aérien à Cabrera avant d’arriver dans le rectangle, Wright-Phillips, en duel avec l’Argentin, a chuté. Penalty ? Sur le ralenti, on voit clairement un geste du bras qui gêne son adversaire. Sauf que seule la force de celui-ci permettait de déterminer s’il était fautif. Aucune image ne pouvait donc parler : pour juger, il fallait être près de l’action, au moment même. On fait donc confiance à l’arbitre.

Si New York peinait à se créer des occasions, dès qu’il y parvenait, c’était plus que dangereux. On s’approchait du repos quand l’équipe locale posait son jeu, calmement, côté droit, sans être inquiétée. Jusqu’à ce que Davis centre vers Wright-Phillips au point de penalty. Le dernier nommé a inscrit son deuxième but de la soirée après avoir devancé Cabrera et redressé la course du ballon pour le prolonger au fond des filets (2-1).

Comme après l’ouverture du score, la joie des buteurs faillit être brève. Ce fut le moment de la deuxième action litigieuse de la soirée. Sur la droite du rectangle, avec Collin à sa gauche, Drogba a attendu que le défenseur tente de mettre le pied sur le ballon avant d’écarter celui-ci vers l’extérieur. À la fin du geste, bien entendu, le ballon n’était plus là et c’est bel et bien le pied de Drogba qui a été touché. S’en est suivie une chute spectaculaire de l’attaquant qui avait cherché la faute : apparemment, l’ensemble était grossier aux yeux de l’arbitre, qui n’a pas sifflé.

La première période a failli se terminer de façon calamiteuse pour l’Impact : après avoir débordé sur la gauche, Lawrence a envoyé un centre bondissant repris par Muyl, en très bonne position après avoir devancé Oyongo. Mais cette demi-volée n’était pas facile… et finalement pas cadrée.

La catastrophe se produisit finalement juste après le repos. Après avoir récupéré un ballon mal dégagé à l’entrée du rectangle, Grella est passé entre plusieurs défenseurs, grâce aussi à l’un ou l’autre contre favorable, avant de contourner Cabrera et de centrer en retrait vers Wright-Phillips. Pas de troisième but pour ce dernier, passé à côté d’un ballon qui a prolongé sa course en direction de l’entrée du rectangle, où Davis était bien seul à le convoiter. Son tir, cadré, a trompé Bush après avoir été touché par Donadel qui avait tenté de l’écarter du but dans lequel il a fini sa course. 3-1, on rejouait depuis 20 secondes…

Le calvaire n’était pas fini. Trois minutes plus tard, après un contrôle un peu long qui a permis au ballon d’arriver à Davis, Oyongo s’est jeté pour tenter de se reprendre. A priori, il n’y avait rien de méchant dans son geste, mais il a bloqué la jambe de son adversaire, ce qui aurait pu, sans en avoir la moindre intention, être très dangereux. À un point tel que l’arbitre a jugé que cela méritait un carton rouge…

Une équipe désespérée en infériorité numérique contre un adversaire à l’aise, parfois trop, avec deux buts d’avance : la deuxième mi-temps a été pour le moins décousue, avec de rares occasions tombées de nulle part pour chacune des deux équipes. À commencer par Montréal, et Drogba qui, au point de penalty, a reçu un centre de la droite passé devant Mancosu, avant de prendre le dessus sur Zubar derrière lui, de contrôler et de tirer. Mais Robles était à la bonne place.

Il ne fallut guère patienter avant de voir Grella recevoir énormément de latitude pour entrer dans le rectangle, passer Camara grâce à un contre favorable et ponctuer le tout d’un tir, dévié en corner par Bush. Il fallait creuser loin pour trouver des actions menaçantes, aussi profondément qu’à cette intervention de Mallace devant Davis lancé à toute vitesse dans le rectangle et qui s’apprêtait à exploiter une passe judicieuse de Zizzo.

L’Impact a obtenu sa dernière occasion construite en milieu de deuxième mi-temps. Sur la gauche, Toia a glissé le ballon vers Drogba qui l’a prolongé en direction de Mancosu. L’Italien a tenté un tir croisé, qui semblait prendre la bonne direction, mais il ne put aller bien loin puisque deux défenseurs se sont jetés devant le ballon pour l’empêcher de passer. De la main, réclamaient certains joueurs visiteurs, mais c’était très loin d’être le cas.

Il fallut ensuite attendre les tout derniers instants pour vibrer un peu. Visiblement épuisés, certains joueurs de l’Impact laissaient énormément de latitude à leurs adversaires. Comme quand ils ont permis à Davis de traverser presque un demi-terrain sans être gêné puis servir Muyl, contré à plusieurs reprises dont sur son tir qui a fini en corner. Camara a dû intervenir devant Damari, à l’affût au petit rectangle après un centre de la droite de Grella. En bonne position dans le grand rectangle, Muyl a complètement raté une frappe. Et Veron a multiplié les excès d’égoïsme, notamment quand il a traversé tout le camp de l’Impact en dribblant adversaires et même partenaires dont il ne tenait pas compte avant de buter sur Bush.

Malgré cet effondrement montréalais en fin de match, la marque n’a pas été alourdie. Et Piatti nous a encore sorti un geste de derrière les fagots en tentant de lober Robles de la ligne médiane, obligeant le portier local à détourner le ballon juste en dessous de sa transversale !

New York mérite sans conteste sa victoire, à l’issue d’un match qu’il a dominé de bout en bout. Il en a perdu le contrôler brièvement à l’ouverture du score montréalais avant de le reprendre en égalisant quelques instants plus tard. La victoire contre Houston avait apporté trois points précieux et donné un peu de latitude au-dessus de la ligne rouge permettant d’effectuer quelques essais. Un bon adversaire et un déplacement très difficile sans réelle obligation de prendre des points étaient le bon moment de tester le duo Drogba - Mancosu et le trio devant la défense. Seront-ils reconduits ? Nous en saurons plus lors des deux prochaines rencontres, à domicile face à Chicago puis DC United, lors desquels prendre des points reviendra en tête des priorités.

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