PHILADELPHIE : Sylvestre, Gaddis, Edu, Marquez, Fabinho, Nogueira, Carroll (72e Fred), Ayuk, Maidana (81e Williams), Pfeffer (57e Wenger), Sapong
MONTRÉAL : Bush, Oyongo, Cabrera, Ciman, Toia, Mallace, Bernier, Romero (86e Reo-Coker), Piatti, Duka (68e Donadel), Oduro (60e McInerney)
ARBITRE : M. Stoica
AVERTISSEMENTS : Romero, Edu, Toia
EXCLUSIONS : 67e Bernier (2j.), 77e Ayuk (2j.)
LES BUTS : 8e Ayuk (1-0), 28e Piatti (1-1), 70e McInerney (1-2), 75e Edu (2-2)
Après une première mi-temps jouée sous le déluge, le match entre Montréal et Philadelphie s’est emballé, et s’est terminé sur une double égalité : deux buts et une exclusion partout.
Le match s’est joué sous des trombes d’eau, devant une maigre foule de courageux, et dans des conditions guère propices aux possibilités de but. De fait, il y en eut peu durant les 45 premières minutes, même s’il ne faut pas pour autant en déduire que les joueurs ont été avares d’efforts.
Les premières minutes ont été largement dominées par l’équipe locale, qui n’a pas tardé à être récompensée. Décalé sur la droite, Maidana a envoyé une balle en cloche au-dessus de deux défenseurs vers Sapong, dos au but mais surtout devant Cabrera, ce qui lui a permis de céder facilement en retrait vers Ayuk, fin seul et dont la puissante reprise en un temps a fait mouche (1-0).
Les minutes qui ont suivi le but ont ressemblé à celles qui l’ont précédé, mais au fur et à mesure qu’elles passaient, la domination de Philadelphie devenait moins étouffante. Montréal se présentait de temps à autre en zone dangereuse, et peu avant la demi-heure, plein axe, Piatti a décidé d’y aller seul : très entouré, il a dribblé plusieurs adversaires avant d’envoyer un tir que Sylvestre n’a pas pu empêcher de finir au fond de ses filets (1-1).
Soudainement, pour les Montréalais qui avaient eu beaucoup de mal à s’y adapter, la pluie semblait moins forte. Philadelphie avait perdu de son assurance, et en a mené beaucoup moins large pendant le dernier quart d’heure de la première mi-temps, lors duquel les hommes en blanc dictaient le rythme des échanges. S’il voyait davantage le ballon dans ses parages, Sylvestre n’était toutefois pas menacé et les deux équipes sont rentrées aux vestiaires à égalité.
Lorsque les joueurs sont remontés sur la pelouse, la pluie avait quasiment, mais surtout temporairement, cessé de tomber, et la qualité des échanges s’est améliorée. Côté Montréalais, la circulation de balle n’avait pas été aussi bonne depuis le coup d’envoi. Cependant, hormis une frappe de Duka à distance arrêtée en deux temps par Sylvestre, la défense de l’Union ne fut longtemps pas mise en péril.
Si Bush voyait moins souvent le ballon, c’est pourtant Philadelphie qui se créait les meilleures occasions. Maidana est rentré dans le jeu avant d’envoyer un centre rentrant vers le deuxième poteau où Pfeffer était passé dans le dos d’Oyongo pour bien arriver au ballon, mais a assez lamentablement envoyé sa reprise hors-cadre. Ce fut ensuite au tour de Nogueira d’envoyer une frappe de loin, bien placée mais sur laquelle Bush s’est bien couché.
On arrivait au milieu de la deuxième mi-temps, et les choses se compliquaient encore un peu plus pour l’Impact. Bernier a tacklé Nogueira avec beaucoup d’entrain… et de retard. M. Stoica n’a pas hésité à lui donner un carton jaune, le deuxième de la soirée pour la capitaine, qui pouvait filer sous la douche pendant que la pluie reprenait tambour battant.
Mais la réaction montréalaise a été immédiate et exemplaire. Romero a profité d’une perte de balle ridicule du milieu de terrain de l’Union pour servir immédiatement McInerney. L’attaquant monté au jeu un peu plus tôt a effacé Marquez d’un crochet de l’extérieur du droit avant de tromper Sylvestre (1-2).
Une avance qui n’a tenu que cinq minutes. Un corner a été repoussé plein axe et, alors que certains joueurs locaux tentaient en vain d’influencer l’arbitre pour qu’il leur donne généreusement un penalty, Fabinho a envoyé une frappe hyper puissante que Bush n’a pu que repousser juste devant lui. Edu y était complètement seul, et a égalisé facilement (2-2).
Égalité au marquoir… et dans le nombre de joueurs sur le terrain. En train de tackler, Ayuk a été surpris par le contrôle de balle de Piatti mais n’a pu contenir son geste, commettant une faute lui valant son deuxième carton jaune de la soirée. Les équipes étaient à dix contre dix.
Le match tanguait dans tous les sens. Et on a pensé qu’il basculait en faveur de Montréal quand Romero, sur la droite, a envoyé un centre qui est passé à travers une grappe de joueurs avant d’arriver à Piatti complètement seul au deuxième poteau. L’Argentin a contrôlé le ballon et, alors qu’on croyait qu’il ne lui restait plus que le plus facile à faire, a glissé et galvaudé cette occasion en or.
La fin de match a été tout à l’avantage de Philadelphie. Sa meilleure occasion est arrivée quand Maidana a envoyé en centre prolongé par Sapong, sur lequel Edu s’est jeté au petit rectangle : personne ne le tenait, mais il est arrivé une milliseconde trop tard pour prolonger le ballon. L’équipe locale a également eu un but justement annulé pour hors-jeu, et vu quelques ballons traîner dans le rectangle sans que personne ne parvienne à y toucher.
Rien n’y fera : les deux équipes se sont quittées à égalité, et chacune peut regretter de ne pas avoir pris le dessus quand elle était mieux dans le match. Dans une Conférence Est on ne peut plus serrée derrière DC United, Philadelphie peut davantage regretter ces deux points perdus ; si on regarde l’état actuel du classement, ce partage à l’extérieur n’est, dans l’absolu, pas si mauvais pour Montréal… dans la mesure où l’équipe négocie bien les rencontres de retard qu’elle a sur ses adversaires.