Les potes du parc battent les Schtroumpfs maladroits

Impact Montréal - Chicago Fire 2-1 – Match de championnat (phase classique) joué le 23/09/2015

Après avoir envoyé Larentowicz à terre, Drogba ouvre la marque contre Chicago, contre qui il inscrit là son quatrième but en deux rencontres

Impact de Montréal / Cimon Parent

MONTRÉAL : Bush, Oyongo, Cabrera, Ciman, Toia, Reo-Coker, Bekker (62^e Bernier), Oduro (88^e Camara), Venegas (72^e Romero), Duka, Drogba

CHICAGO : Busch, Palmer, Larentowicz, Harden, Doody, Polster, Cocis, Accam, Nyarko (83^e Shipp), Igboananike (66^e Jones), Gilberto (78^e Magee)

ARBITRE : M. Bazakos

AVERTISSEMENTS : Cocis, Polster, Romero, Doody, Camara, Harden

EXCLUSION : 90^e Ciman (2j.)

LES BUTS : 39^e Drogba (1-0), 50^e Accam (1-1), 76^e Romero (2-1)

Un mauvais match de tous les acteurs sur le terrain s’est terminé par une victoire 2-1 de Montréal contre Chicago, qui a multiplié les ratés et offert trois points à des bleu-blanc-noir qui peuvent s’estimer très heureux de ce nouveau succès.

C’est fou ce que la confiance et l’inconscient collectif peuvent jouer sur l’impression dégagée par un match. On aurait assisté à une rencontre identique sous Frank Klopas, les réseaux sociaux se seraient déchaînés. Mais ce mercredi soir, malgré un faible niveau des deux équipes (et de l’arbitre), le manque d’occasions et les nombreuses possibilités ratées par Chicago, on sentait la sérénité dans le stade, où une bonne ambiance régnait.

Montréal monopolisait le ballon mais, malgré Drogba, éprouvait autant de difficultés que durant les mois précédents à transformer cette domination en possibilités de but. Les joueurs offensifs de Chicago étaient virevoltants, mais s’ils avaient beaucoup de vivacité, ils n’en étaient pas pour autant des plus menaçants.

Il fallut attendre un quart d’heure pour voir un des deux gardiens être mis en péril. Un ballon mal négocié par Ciman, parti d’un dégagement plein axe, a permis à Gilberto de se présenter seul face à Bush, qui est sorti et s’est jeté sur son adversaire. De loin, c’était litigieux. Sur le ralenti de la télévision, il semble bel et bien avoir écarté le ballon de la main sans commettre de faute. Mais tout cela a été tellement vite que l’arbitre aurait pu être dépassé et siffler penalty, dans le doute… L’Impact s’en sortait bien. D’autant que le directeur de jeu a erré lors de nombreuses fautes au cours des 90 minutes.

La première occasion locale est tombée au milieu de la première période. Duka, qui semblait libéré par la confiance, a envoyé un centre de la droite repris d’une tête plongeante de Drogba qui, dans un premier temps, semblait anodine mais est toutefois partie se loger dans le coin gauche du but après un rebond qui n’est quasiment pas monté. Busch, attentif, a bien plongé mais n’a pu que repousser le ballon. Oduro avait parfaitement suivi : serré de très près par Larentowicz, il a cependant envoyé sa reprise au-dessus.

Malgré leur vitesse et leur technique, les avants visiteurs avaient besoin de l’aide de la défense de l’Impact pour s’approcher du but. Un nouveau mauvais jugement a permis à Gilberto de partir dans l’espace. Cette fois, il était légèrement décalé sur la droite et s’en allait de plus loin, mais les défenseurs de l’Impact se retrouvaient en minorité. Le Brésilien en a profité pour envoyer le ballon au deuxième poteau où Accam était seul : certes, il n’était pas face au but, mais le fait qu’il ne cadre pas son tir est encore tout bonnement incompréhensible.

Alors qu’on commençait à attendre avec impatience le retour aux vestiaires où les joueurs avaient vraisemblablement oublié leurs idées, une action patiemment construite par l’Impact s’est terminée par un centre de Reo-Coker, passé à droite, en direction du premier poteau où Drogba, après avoir envoyer Larentowicz valdinguer par terre sans même que l’arbitre ne bronche, s’est retrouvé seul pour prolonger le ballon de la tête au fond des filets (1-0).

La deuxième période a recommencé comme la première : peu de rythme, l’Impact qui avait davantage la possession du ballon sans rien en faire, Chicago faisant preuve de bonne volonté mais encore plus d’impuissance. Et qui comptait donc sur un cadeau adverse pour se montrer menaçant. Une bourde pour permettre à Gilberto de se retrouver seul ?

Eh oui ! Cette fois, c’est un rebond très mal jugé par Cabrera qui a permis au Brésilien de partir seul face à Bush. Il a d’abord tenter de le lober, mais le gardien a touché le ballon et ralenti sa course. L’attaquant avait toutefois bien suivi, et s’est cette fois retrouvé avec Ciman devant lui. Encore une tentative de lob, de la tête cette fois, et réussie, heureusement pour le Belge qui avait dangereusement levé les bras. Le ballon a continué sa course dans la bonne direction jusqu’à ce que Toia, dans un incroyable retour, ne se jette et le dévie sur le poteau. Accam avait suivi et, lui, ne rata pas l’occasion d’égaliser même si Toia, dans le but, a encore réussi à s’étirer pour dégager un ballon qui avait déjà franchi la ligne (1-1).

Montréal voulait reprendre l’avance mais ne savait pas comment et manquait cruellement d’inspiration. S’il arrivait bien à garder le ballon, il ne parvenait toutefois pas à se créer d’occasions. Rare exception, un centre rentrant d’Oyongo monté très haut, en direction de Drogba en duel avec Harden : le ballon a fini juste au-dessus, le joueur de Chicago a été le dernier à le toucher. Sinon ? Rien… Et ça en devenait inquiétant.

D’autant que la défense ne rassurait pas plus qu’il ne fallait. Une incompréhension entre Ciman et Toia a permis à Accam d’échapper au piège du hors-jeu et de filer au but. Les défenseurs revenaient, le Ghanéen les dribblait, il effaçait aussi Bush, mais il y avait toujours au moins un adversaire entre lui et le but. Alors, pour les déjouer, il a tenté une pichenette, et a plus que lamentablement envoyé le ballon au-dessus. La soirée des ratés se poursuivait pour des visiteurs décidément bien maladroits devant le but et qui, avec un peu plus de réalisme, auraient pu assurer la victoire longtemps avant le coup de sifflet final.

Et pourtant, l’Impact y mettait du sien pour leur offrir des occasions. Une nouvelle erreur a offert un contre aux visiteurs. Cette fois, c’était au milieu du terrain, d’où Accam a lancé un sprint côté droit avant de centrer en direction de Gilberto, seul devant le but. Changement de scénario sur ce coup : l’attaquant visiteur n’a pas eu le loisir de rater lamentablement, puisque Ciman s’est jeté au point de penalty pour couper la trajectoire du ballon d’un tackle spectaculaire.

Il restait un quart d’heure à jouer et on commençait à s’inquiéter du sort de l’Impact face au dernier du classement. Mais, profitant d’une hésitation en milieu de terrain de Chicago, Bernier n’a pas tergiversé et a subtilisé le ballon avant d’envoyer une passe en profondeur dont il a le secret à Romero, qui est parti seul au but avant de glisser le ballon juste derrière le piquet droit de Busch (2-1). Une passe décisive pour son retour au jeu sous les vivats du public : Bernier fêtait dignement son anniversaire !

À nouveau mené à la marque, Chicago n’arrivait plus à provoquer d’erreurs défensives de Montréal. Mais l’équipe locale a encore tremblé dans les arrêts de jeu. Sur un long ballon envoyé vers Accam, Ciman, en duel avec son adversaire, a commis une faute évidente. Coup de coude volontaire, selon l’arbitre, qui a décerné son second carton jaune de la soirée au défenseur, plutôt sévère vu de la tribune.

Montréal ne devait tenir que quelques secondes à dix, mais a eu très peur sur le coup franc qui a suivi : la reprise de la tête de Larentowicz à mi-hauteur au premier poteau a obligé Bush à effectuer un superbe sauvetage.

Chicago ne pensait plus qu’à attaquer. Il ne lui restait que quelques secondes pour revenir à la marque. Distraite, sa défense a permis à Drogba de partir seul au but, mais l’Ivoirien a poussé son ballon trop loin et permis à Busch d’intervenir et de conserver le mince espoir d’égalisation qui restait à son équipe. Il fut bref, car le coup de sifflet final y a mis fin quelques instants après seulement.

Elle n’aurait toutefois pas été volée, au vu de la rencontre, et sans la maladresse des attaquants adverses, Montréal ne repartait clairement pas avec les trois points. On aurait même été davantage proche de la première défaite de l’ère Biello. C’est sympa de jouer comme une bande de copains, mais il ne faut pas non plus que ça ait l’air d’un match au parc. Heureusement, ce soir, c’était face à des visiteurs complètement déboussolés. À ne pas reproduire contre plus fort !

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	J	Pts
1. Miami	9	15
2. LA Galaxy	8	15
3. New York	8	15
4. Vancouver	7	13
5. Houston	7	13
6. Philadelphie	7	13
7. Columbus	8	13
8. Colorado	8	12
9. Salt Lake	8	12
10. Cincinnati	8	12
11. Los Angeles FC	8	11
12. Atlanta	7	11
13. Minnesota	7	11
14. Charlotte	8	11
15. Saint-Louis	8	11
16. MONTRÉAL	7	10
17. Toronto	8	10
18. Kansas City	8	10
19. DC United	8	10
20. Portland	8	9
21. Chicago	8	9
22. Austin	8	9
23. Orlando	7	8
24. New York City	8	8
25. Nashville	7	7
26. Seattle	7	6
27. Dallas	7	5
28. New England	7	4
29. San José	8	3

Coccaro	3
Martinez	2
Vilsaint	1
Alvarez	1
Ibrahim	1
Yankov	1
Lassiter	1

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