L’Impact a perdu plus qu’un match

Red Bull New York - Impact Montréal 2-1 – Match de championnat (phase classique) joué le 07/10/2015

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NEW YORK : Robles, Zizzo, Zubar, Perrinelle, Lade, McCarty, Felipe (46e Davis), Sam (84e Veron), Kljestan, Grella (63e S. Wright-Phillips), B. Wright-Phillips

MONTRÉAL : Bush, Oyongo, Ciman, Cabrera, Toia, Donadel (65e Bernier), Oduro, Alexander (55e Mallace), Reo-Coker (46e Camara), Duka, Drogba

ARBITRE : M. Unkel

AVERTISSEMENTS : Toia, Donadel, Zubar, Bernier, Lade, Zizzo

EXCLUSION : 15e Oyongo

LES BUTS : 16e Kljestan (pen., 1-0), 39e Sam (2-0), 68e Drogba (pen., 2-1)


Réduit à dix après un quart d’heure, Montréal a non seulement perdu le match à New York 2-1, mais également perdu plusieurs joueurs et une importante dose d’énergie dont il aura pourtant bien besoin samedi à Colorado.

Dès le coup d’envoi, New York a mis une grosse pression. Et cela a donné un début de rencontre très animé, largement dominé par l’équipe locale… même si Montréal est quand même parvenu à se créer quelques occasions. On jouait depuis une minute à peine que Lade rentrait dans le jeu et tentait sa chance de loin : un tir dangereux qui a fini hors-cadre.

On a rapidement pu constater que l’option contre-attaque avec Drogba sur le terrain pouvait aussi apporter du danger. Surtout face à un adversaire très offensif laissant des espaces. Le premier qui s’est ouvert a permis à Alexander de bien lancer son buteur, légèrement décalé sur la droite. L’Ivoirien est entré dans le rectangle et a tenté sa chance, mais Robles a repoussé son tir juste devant lui, où Perrinelle eut tout le loisir de dégager.

L’essentiel du jeu se passait néanmoins dans l’autre camp. Suite à un centre de Sam, Bush a sauvé les meubles d’une sortie tout sauf académique qui lui a permis de dévier un ballon bondissant au nez et à la barbe de Wright-Phillips à l’affût. Le gardien s’est illustré une nouvelle fois en levant les bras au bon moment face Grella qui tentait de le lober après avoir reçu un long ballon bondissant qui l’avait isolé dans le rectangle.

Robles était également sollicité. Le gardien local a eu toutes les peines du monde à envoyer sur le toit de son but un centre d’Oyongo tellement flottant qu’il prenait la direction de la lucarne. Malgré cela, on sentait que l’équipe locale finirait bientôt par trouver le but d’ouverture qu’elle cherchait avec insistance depuis le coup d’envoi.

La défense montréalaise avait déjà été dépassée à de nombreuses reprises. Dans le dos, par des efforts individuels, dans son organisation collective, tactiquement, techniquement… C’était difficile. Ce le fut encore plus par la suite. Une action résume parfaitement d’autres mouvements ayant eu lieu durant le reste de la rencontre. Elle a commencé par un solo de Kljestan qui est entré dans le rectangle et a cédé en retrait à Wright-Phillips dont le tir dévié a permis à Bush de dévier le ballon du bras à deux reprises. Ça n’a pas empêché le cuir de prendre la direction du but : Oyongo, contre le poteau, a tenté de repousser le ballon comme il pouvait… et il y est arrivé… du bras.

Au premier coup d’œil, ce n’était pas très évident. Hasard ou geste bien dissimulé ? Toujours est-il que l’arbitre l’a bien vu, et y a été de la seule sanction possible : carton rouge et penalty. Ce dernier a été tiré en plein milieu du but et très mollement par Kljestan, mais Bush avait choisi un côté, plongé et dut aller ramasser le ballon au fond de ses filets (1-0).

Fort de cette avance au marquoir et de cet avantage numérique, l’équipe locale a dès lors pris le contrôle total de la rencontre. En pratique, ça ne changeait pas énormément la physionomie des débats. La seule différence (quand même importante), c’est que le ballon ne s’approchait plus des parages de Robles. La défense de Montréal arrivait cependant à repousser les assauts tant bien que mal.

Mais l’occasion suivante a une fois de plus failli être fatale. Lade a servi Grella, qui a donné le ballon en retrait vers Wright-Phillips en très bonne position pour tirer. Il a fallu que Ciman intervienne in extremis pour écarter le danger. L’Impact ne s’était pas dégagé pour autant. Le ballon est revenu à Sam dans le rectangle : l’ailier s’est fait accrocher par Toia, provoquant un deuxième penalty indiscutable. Bush a encore choisi un côté, l’autre (par rapport au premier coup de réparation), mais, surtout, celui où Kljestan avait tiré.

Le soulagement n’était que temporaire. Il restait un peu plus de cinq minutes en première période quand Sam a lancé Wright-Phillips face à Bush qui est sorti de son rectangle mais n’est pas arrivé à contrer l’attaquant local. Il a fallu un bon retour de Toia pour repousser le ballon… qui a été jusqu’à Sam que personne ne surveillait ! Ce dernier a eu tout le loisir d’envoyer un lob au fond des filets et de doubler méritoirement l’avance des siens (2-0).

Par moments, c’était trop facile pour New York, à qui un excès d’assurance aurait pu coûter cher. Après avoir fait circuler le ballon de longues secondes sans être inquiétée, l’équipe locale l’a un peu bêtement perdu, permettant à Duka de lancer Drogba seul au but. Son tir a toutefois été dévié par Robles qui avait bien réduit l’angle. La mi-temps s’est terminée par une frappe à distance de Sam, hors-cadre mais pas si loin que cela du but.

À la reprise, New York a dans un premier temps appuyé sur l’accélérateur. Sur un corner de Kljestan, Zubar s’est élevé plus haut que tout le monde mais n’a pas suffisamment redressé la course du ballon sur sa reprise de la tête. Un effort individuel de Wright-Phillips s’est ensuite terminé par un tir trop enlevé. Il s’agissait de Bradley, qui allait recevoir la compagnie de son frère Shaun quelques minutes plus tard.

La rencontre commençait à prendre des allures d’entraînement gratuit pour New York, et devenait humiliante pour l’Impact qui, par moments, ne touchait pas au ballon pendant plusieurs minutes. Les statistiques du site de la MLS rapportent une période de 10 minutes avec 90% de possession de balle pour les joueurs locaux… Mais ceux-ci n’en ont pas profité. Ils ont levé le pied et sombré dans un excès de confiance qui a relancé leur adversaire.

Première alerte sur un centre de la droite remis par Duka en direction de Drogba dont le tir croisé a longé la ligne de but. Seconde sur un coup franc aérien au deuxième poteau où avait surgit Toia, poursuivi par Sam qui s’est jeté et a tout ramassé sur son passage. L’arbitre n’a pas hésité avant de désigner le point de penalty. D’une puissante frappe parfaitement placée, Drogba a réduit l’écart (2-1).

Montréal pouvait à nouveau y croire… et tentait de jeter toutes ses forces dans la bagarre. Un cadeau empoisonné qui coûterait beaucoup d’énergie, ou un superbe baroud d’honneur qui rapporterait un point inespéré ? Il ne faut pas se le cacher : malgré tous ces efforts, les occasions ont été très rares. Au contraire, New York bénéficiait de davantage d’espaces et a eu plusieurs possibilités de reprendre deux buts d’avance.

La première a échu à Shaun Wright-Phillips qui, après avoir effacé Bernier, a envoyé un puissant tir brossé sur lequel Bush était battu mais fut sauvé par son poteau gauche. Quelques instants plus tard, un coup franc de Kljestan a touché le dos de Camara, dans le mur, prenant à contre-pied son gardien qui n’y pouvait pas grand-chose, mais cette fois le ballon est passé à côté.

Cela revenait de plus belle quand Shaun Wright-Phillips, après avoir résisté à plusieurs adversaires dont Drogba qui avait tenté de commettre une faute, a lancé son frère seul face à Bush. Bradley Wright-Phillips a joliment placé le ballon hors de portée du portier, mais cette fois, Bush a été sauvé par son poteau droit. Battu à trois reprises, il était tout heureux de ne pas avoir été chercher une seule fois le ballon au fond de ses filets.

À côté de tout cela, le tir droit sur Bush de Davis, servi par Lade, et une occasion pour Duka annihilée par un très beau retour de Zizzo sont quasiment anecdotiques. Toujours est-il qu’il n’y avait qu’un but d’écart et que même largement dominé, Montréal jouait le tout pour le tout. À un point tel que durant les dernières minutes, Camara est passé en pointe. L’intensité était au rendez-vous, et a permis aux supporters d’espérer. Et a peut-être fait douter certaines personnes dans le stade. Mais concrètement, il n’y eut qu’une occasion réelle, pour Oduro, lancé sur la gauche du rectangle. Sa vitesse lui a permis d’avancer, mais deux défenseurs l’ont empêché de rentrer dans le jeu : il a donc tenté de tirer, à côté.

L’addition a encore failli s’alourdir à deux reprises durant les arrêts de jeu. D’abord quand un coup franc a été prolongé de la tête par Kljestan en direction de Bradley Wright-Phillips, qui a vu Bush, juste devant lui, repousser sa reprise. Ensuite lorsque le même Bradley a été lancé par seul vers le but par son frère : il a tenté de contourner Bush, ce qui a permis un superbe retour conjoint de Ciman et Toia.

C’était la dernière occasion d’un match qui s’est conclu par la victoire d’une très belle équipe de New York, qui a toutefois péché par facilité, et eu un peu de malchance, ce qui aurait pu lui valoir une mauvaise surprise. Cela a permis aux supporters d’assister à un sursaut d’orgueil montréalais, insuffisant, en fin de rencontre.

Si l’énergie du désespoir n’a pas rapporté le moindre point, elle a cependant coûté des forces précieuses dont Montréal aura pourtant bien besoin dès samedi, dans l’altitude de Commerce City, pénible nom de la ville dans laquelle joue Colorado. En plus de la rencontre et de l’énergie, l’équipe a également perdu plusieurs joueurs. Oyongo n’aurait de toute façon pas été au rendez-vous, puisqu’il sera avec son équipe nationale, mais il sera suspendu à New England. Donadel a pris un bristol jaune qui le privera de match dans les Rocheuses.

C’est donc une équipe décimée qui prendra la direction de la montagne. Déjà que ce samedi, il avait fallu rappeler Tissot dare-dare pour avoir 18 joueurs disponibles. Ce dernier retournera en équipe nationale. Enlevons les trois suspendus, et on se retrouve à 14. Heureusement, Piatti pourrait être de retour. Mapp ? C’est peu probable. Quant à Miller et Bekker, s’ils sont considérés inaptes au service pour leur équipe nationale, ils ne peuvent évidemment pas jouer avec leur club. Mauro Biello aura donc des options limitées, avec une équipe affaiblie pour entamer un match qu’il est interdit de perdre.

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