DC UNITED : Hamid, Franklin, Birnbaum. Boswell, Korb, Kitchen, Rolfe (77e Aguilar), Arnaud, DeLeon, Pontius (66e Doyle), Arrieta (90e Farfan)
MONTRÉAL : Bush, Camara, Soumare, Ciman, Toia, Mallace, Reo-Coker, Mapp (86e Oduro), Piatti (76e Alexander), Duka, McInerney (71e Porter)
ARBITRE : M. Geiger
AVERTISSEMENTS :
LES BUTS : 59e Arrieta (1-0)
Avec trop de joueurs offensifs passant à côté de leur match, Montréal s’est incliné 1-0 à DC United qui a dominé de grands pans du match et a marqué le seul but de la rencontre peu avant l’heure de jeu grâce à Arrieta.
Pour le premier match de championnat de la saison, et le seul séparant le quart de finale retour de la Ligue des champions de la demi-finale aller, Frank Klopas avait apporté trois modifications à son onze de base : Camara récupérait sa place de titulaire au poste d’arrière droit au détriment de Cabrera, Mallace relayait Donadel (même pas sur le banc) au milieu défensif, et McInerney était préféré à Oduro à la pointe de l’attaque.
La rencontre a mis longtemps à trouver un rythme intéressant, et la première occasion fut montréalaise : une perte de balle locale plein axe à 25 mètres du but a profité à Duka qui n’a pas hésité et a tiré immédiatement, dans le petit filet. Le héros du déplacement à Pachuca recevant beaucoup de ballons et c’est encore lui qui a hérité de la possibilité suivante : décalé sur la gauche en position dangereuse, il a envoyé une frappe déviée en corner.
Durant le premier quart d’heure, les deux équipes s’observaient beaucoup et le duel était très équilibré. Quand Montréal était à plus de 30 mètres du but, il recevait pas mal de latitude pour manœuvrer, et ne s’en privait pas. Isolés, Pontius et Arrieta manquaient de mobilité et de poids pour offrir des solutions à leurs coéquipiers. Mais une occasion a tout changé et mis l’équipe locale en confiance.
Reo-Coker a envoyé une passe en retrait pour le moins audacieuse à Ciman. Flairant le bon coup à jouer, Arrieta a exercé un pressing immédiat sur l’international belge, avec succès puisque le ballon est finalement arrivé à Pontius. Serré de près par Soumare, l’attaquant local a néanmoins envoyé un tir trop croisé. Mais dès lors, le lien entre l’attaque et le reste de l’équipe était rétabli à DC United.
Dans un premier temps, toutefois, cela ne s’est pas matérialisé en occasions. Mais cela a refroidi les ardeurs montréalaises. McInerney manquait de soutien et décrochait souvent, sans que personne d’autre n’offre de solution devant. Piatti ne semblait pas en phase avec ses coéquipiers. Duka essayait mais butait souvent sur les défenseurs. Il n’était pas aidé par la pelouse, mais c’est Mapp qui devait se sortir du bourbier où le gazon était dans le pire état. Mais même si le terrain déplorable, il était moins piteux que ce que l’on pouvait craindre.
Les joueurs offensifs montréalais étant tous dans l’ombre, c’est un défenseur qui a créé le danger : en possession de balle à 30 mètres du but, Toia a vu qu’il avait l’espace pour tirer et a envoyé une frappe tendue du gauche, obligeant Hamid à se détendre pour la détourner. Si l’équipe était installée dans le camp adverse depuis un bref moment, cela ne reflétait toutefois pas le cours du jeu.
DC United a repris sa domination, mais encore haussé le rythme d’un cran, ce qui lui a permis d’enfin se montrer menaçant. Un beau mouvement en triangle a permis à Rolfe de rentrer dans l’axe et d’accélérer : après avoir fixé Soumare, l’ancien joueur de Chicago a vu Bush légèrement avancé et a tenté une pichenette, dont l’exécution fut imparfaite ce qui a permis au gardien de s’emparer du ballon sans trop de problèmes.
La dernière occasion avant la pause est arrivée suite à un bon travail de Korb sur la droite : le ballon a transité par Arnaud avant d’arriver à Pontius dont le tir a été contré par Soumare. Il était temps que la mi-temps arrive pour Montréal, qui n’avait presque plus voix au chapitre dans la bataille de l’entrejeu.
Ce fut mieux lors des premières minutes après la pause, et le début de la deuxième mi-temps ressemblait un peu au début de rencontre, avec davantage de rythme mais pas la moindre occasion.
Il a presque fallu attendre l’heure de jeu pour voir du danger avec un bel effort de Mapp sur la droite. Voyant que McInerney ne lui offrait pas de solution valable, il a dû y aller tout seul et a envoyé un tir du droit qui prenait la direction du plafond du but, mais a été repoussé par Hamid qui a eu la main solide.
Sur le contre, Rolfe, servi par Arnaud, a envoyé un long ballon en direction d’Arrieta qui a pris de vitesse un Soumare mal placé pour se retrouver seul face à Bush dont la sortie n’a absolument pas gêné le Costaricien, auteur de l’unique but de l’après-midi (1-0).
Cela a rapidement failli tourner à la bérézina pour l’Impact puisque deux minutes à peine après le but, Arrieta effectuait un bel enchaînement contrôle – balle en cloche pour envoyer le ballon à Pontius qui est passé entre Camara et Soumare avant d’envoyer un tir qui a heurté la transversale puis est retombé juste devant la ligne.
DC United a été plus prudent par la suite, mais trop peu de monde prenait l’initiative du côté de l’Impact. Pourtant, sur le flanc droit, Mapp prenait souvent le dessus sur Korb, mais il ne recevait ensuite pas de solution de ses partenaires. Voyant que cela pouvait passer de ce côté, Camara a été lui prêter main forte de plus en plus souvent. Suite à un dédoublement entre les deux hommes, le Français a envoyé un centre vers Porter, tenu de très près, qui a pourtant réussi à être le premier sur le ballon mais dont la reprise a toutefois filé loin à côté.
Si le jeu de l’Impact manquait d’harmonie, c’est aussi parce que son chef d’orchestre théorique, Piatti, n’était absolument pas au diapason. Alexander l’a remplacé et s’est davantage impliqué. Notamment lors d’un corner vers Ciman, sur lequel l’ancien joueur de New York a tenté sa chance : une frappe croquée qui est toutefois arrivée à Camara, dont la reprise à bout portant a été repoussée par Doyle à même la ligne.
On ne s’étonnera pas de voir le duo Alexander – Mapp créer l’occasion montréalaise la plus dangereuse de la fin du match. Lancé par le premier nommé, le vaillant gaucher est parti seul en direction du but. Plus rapide que lui, Korb est revenu presque à sa hauteur mais le Montréalais a quand même eu le dessus. Il n’a cependant pas pu battre Hamid, qui a justifié sa réputation dans ses sorties. La suite fut bien plus pénible, puisque Mapp est retombé lourdement sur le bras et a dû sortir sur civière. Verdict : luxation du coude. La tête du gardien local en dit long sur la blessure…
Malgré la pression montréalaise dans les dix dernières minutes, il n’y eut plus d’occasion réelle d’égaliser. Tout au plus deux tirs en un temps consécutifs de Reo-Coker – l’un contré, l’autre à côté – suite à un mauvais dégagement, et un centre-tir de Porter vers Oduro mais le ballon d’apparence dangereux est passé entre l’attaquant et le but.
La dernière occasion a même été pour l’équipe locale : quasiment sur la ligne côté droit, Doyle a tenté une frappe puissante, repoussée par Bush collé à son poteau.
Si DC United a, dans l’ensemble, dominé, l’équipe était prenable. Mais offensivement, Montréal a manqué de corps. Trop de joueurs sont passés à côté de leur rencontre, et il en fallait plus pour tromper Hamid, élu meilleur gardien de MLS la saison dernière.
L’enthousiasme de la Ligue des champions est donc soudainement tempéré, mais la ferveur reviendra bien vite puisque Montréal sera au repos en championnat la semaine prochaine : son prochain match sera donc la demi-finale aller contre Alajuelense, le 18 mars au Stade olympique.
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