MONTRÉAL : Perkins, Miller, Camara, Ferrari, Brovsky (69e Pearce), Bernardello (78e S. Gonzalez), Bernier (69e Smith), Mapp, Felipe, Warner, Wenger
SEATTLE : Frei, Yedlin, Marshall, Traore, Remick, Alonso, Rose, Pineda, Cooper (66e Azira), Neagle (73e L. Gonzalez), Martins (86e Weaver)
ARBITRE : M. Villarreal
AVERTISSEMENTS : Camara
LES BUTS : 8e Perkins (csc, 0-1), 58e Martins (0-2)
Inefficacité tant défensive qu’offensive, but concédé sur phase arrêtée et un peu de malchance qui s’en mêle : le scénario se répète pour Montréal qui s’est cette fois incliné 0-2 contre Seattle à l’occasion de son premier match à domicile de la saison, qu’il commence avec un zéro sur neuf.
Les semaines se suivent et se ressemblent pour l’Impact : après une déviation malencontreuse à Houston la semaine dernière, c’est cette fois un but contre son camp empreint de malchance qui lui a compliqué la vie. On était encore en tout début de match quand un coup franc de Pineda était repris de la tête par Neagle : prenant une trajectoire en cloche, le ballon est allé heurter le poteau, avant de rebondir sur Perkins et d’ainsi faire demi-tour, direction le fond des filets (0-1). Cela dit, ce cinquième but encaissé par l’équipe cette saison était le quatrième sur phase arrêtée et, malchance ou non, c’est très inquiétant.
Le scénario de la suite de la première mi-temps a été pour le moins répétitif, voire stéréotypé. Montréal avait clairement ciblé le côté du jeune Remick. Mapp ayant repris sa place sur le flanc droit, il s’en est souvent donné à cœur-joie, notamment en le prenant de vitesse à quelques reprises, et pouvait régulièrement compter sur Miller pour lui donner un coup de main. Cela débouchait régulièrement sur des centres, mais la conclusion de ceux-ci était souvent aléatoire. Il n’y avait en fait généralement personne pour les reprendre, et quand il y avait quelqu’un, c’était rarement précis. En témoignent une tentative que Felipe a envoyée dans les nuages (façon de parler, évidemment) ou un ballon chaud passé devant tout le monde, y compris une défense visiteuse qui, sur ce coup, semblait complètement battue.
Fort de son avance, Seattle ne se posait pas de question : il attendait son adversaire et misait sur le contre, tablant sur les espaces que la défense montréalaise lui offrirait inévitablement. Martins a été le premier à en profiter, se retrouvant complètement seul sur un centre de Neagle. Le ballon était un peu loin de lui, mais il s’est jeté pour le reprendre de belle manière, et il a fallu un très solide arrêt de Perkins pour sauver la mise.
À la demi-heure, sur un corner que Seattle peinait à dégager, un ballon qui traînait est arrivé à Miller : dans le petit rectangle mais pas en face du but, il a vu sa tentative contrée par Frei. La réponse visiteuse ne tarda pas : Martins trouva Neagle dans l’intervalle, et l’ancienne ombre de Justin Mapp envoya une belle frappe du gauche, repoussée par le poteau. Cette fois, la chance avait changé de camp.
Hormis une demi-volée que Warner envoya au-dessus suite à un long ballon mal dégagé par les visiteurs, il n’y eut plus de danger à signaler avant la pause. Le début de la seconde mi-temps ne fut pas plus riche en occasions, même si l’Impact tentait davantage de varier son jeu et occupait clairement le camp d’un adversaire qui avait résolument choisi de se recroqueviller devant Frei. Celui-ci a eu très chaud quand un corner de Bernardello prolongé par Miller était puissamment repris par Camara qui avait surgit tel Zorro, mais la reprise de la tête du Français passa peu au-dessus de la cible.
Dès le coup de pied de but, Seattle a commencé à construire l’action qui allait mettre un terme au suspense. Elle a commencé à droite, puis, sans être inquiétés le moins du monde, les visiteurs ont envoyé le ballon vers Neagle, à gauche, qui s’est débarrassé sans problème de Miller avant d’envoyer en centre dévié par Camara. On pensait que le ballon allait sortir en corner, mais Cooper ne misait pas là-dessus : il s’est précipité pour s’en emparer et centrer vers Martins au deuxième poteau, dont la reprise ne laissait aucune chance à Perkins (0-2).
Il restait une demi-heure pour remonter deux buts et redresser une situation pour le moins compromise, d’autant que les occasions se faisaient rares. Se disant que si les autres n’y arrivaient pas, il y parviendrait peut-être, Brovsky a tenté le coup tout seul : d’un beau geste, il s’est isolé à 25 mètres du but, mais sa frappe a abouti dans les mains de Frei.
Cela a peut-être incité ses coéquipiers à se montrer plus dangereux, au moins l’espace de quelques minutes. En quelques courtes passes, le ballon a transité de Mapp à Felipe en passant par Warner. En bonne position, le Brésilien a tenté un tir croisé sur lequel Frei s’est couché pour s’en emparer sans problème. Autre grosse occasion qui n’a finalement pas trop poussé l’ancien gardien de Toronto dans ses derniers retranchements, un coup franc mal dégagé qui, d’une balle en cloche, est repassé au-dessus de la défense pour arriver à Wenger. L’attaquant s’est jeté sur le ballon et l’a prolongé du bout du pied, sur Frei.
On eut ensuite quelques occasions de 0-3. Une qui est passée quasiment inaperçue, quand Neagle s’est amusé avec deux adversaires, se permettant même de se relever après être tombé entre eux, et de finalement être contré : le ballon est arrivé à Rose, qui a tiré au-dessus. L’autre bien plus spectaculaire, un corner qui est arrivé à Traore, dont la reprise acrobatique parfaitement exécutée a été arrêtée par Perkins, à la bonne place.
Lors des dernières minutes, Montréal a tenté un baroud d’honneur. Avec plus d’occasions à la clef que dans les mêmes circonstances lors des deux premières rencontres. La défense de Seattle, qui reculait de plus en plus, a dégagé trop de ballons droit sur ses adversaires. Ce fut sur un autre d’entre eux que Smith put envoyer une reprise cadrée vers le but où Frei était battu. Mais cette fois, Traore a sauvé à même la ligne. Quelques secondes plus tard, Miller se retrouvait à son tour en bonne position, et son tir fut repoussé par l’angle du but. Décidément, quand ça ne veut pas rentrer…
La messe était dite : l’Impact concédait sa troisième défaite en autant de rencontres cette année. L’inefficacité offensive, la friabilité défensive sur coups de pied arrêtés et un peu de malchance pour aggraver le tout : malgré des points encourageants ça-et-là, ce début de saison est clairement en-deçà des ambitions présentées par le club avant le coup d’envoi de la compétition. Il faut impérativement commencer à prendre des points, à commencer par la semaine prochaine à Philadelphie, autre candidat à une place en phase finale derrière les ténors. Ce sera aussi le retour de Marco Di Vaio, et il y a fort à parier que tous les yeux seront braqués sur lui.
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