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Quels progrès… en trois mois ?

Posted on 16 August 2018

 Impact Media
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Il y a trois mois, en ces colonnes, paraissait un premier bilan du jeu développé par l’équipe sous Rémi Garde. À la veille du dernier quart de la saison régulière et de l’entrée en lice des joueurs recrutés lors du mercato, il nous a paru opportun de revenir dessus pour voir les évolutions accomplies depuis lors.

Pour commencer, je vous invite à reprendre le texte initial. L’intention ici n’est pas de refaire une analyse du jeu, mais bien de voir ce qui a changé, et dans quel sens, par rapport aux constats effectués en mai. Ce qui en dira certainement très long sur le travail de l’entraîneur.

VERS UNE NOUVELLE IDENTITÉ OFFENSIVE


À l’époque, l’Impact n’avait remporté que trois victoires, et à chaque fois, des buts sur reconversion rapide avaient fait la différence. On en est loin, très loin. Depuis lors, Montréal a un bilan de 21 points sur 42, soit 50% du total mis en jeu. Seuls 6 d’entre eux ont été gagnés grâce à la vieille recette de repartir rapidement après la récupération de balle : face à Houston et Colorado. Piatti, impliqué dans tous les buts du genre en début de saison, n’a eu un pied que dans une seule dernière passe lors de ces victoires.

Restent donc 15 points, dont un seul a été pris grâce à une phase arrêtée “indirecte”, le corner inscrit à Salt Lake samedi dernier. Il y a certes aussi eu deux penaltys (contre Orlando et Kansas City), deux duels que Montréal a toutefois remporté en marquant plusieurs buts sans encaisser. Il va sans dire que le jeu offensif sur corner, coup franc et rentrée en touche doit être plus que peaufiné !

Les 14 autres unités ont donc été conquises avec, eh oui, du jeu de possession ! L’identité offensive de l’équipe évolue. Certes, on est encore loin des Los Angeles et Toronto de ce monde, mais pour l’IMFC, ça vaut vraiment la peine d’être souligné. Cela peut être des actions patiemment construites, comme à Orlando par exemple, ou, plus rare (et très dépendant de Piatti dans ce cas) des accélérations soudaines pour parachever une phase de possession.

SEULS TROIS JOUEURS PORTENT PRESQUE TOUT LE JEU OFFENSIF


Le joueur désigné argentin était bien moins impliqué, ou à tout le moins efficace, quand Montréal essayait tant bien que mal de dominer en début de saison. Ça aussi, ça a évolué positivement : d’ailleurs, avec Silva et Taïder, ils monopolisent quasiment tous les gestes décisifs dans ces circonstances. Ce qui souligne évidemment d’autres gros manquements : l’absence de participation des arrières latéraux et, surtout, celle très limitée d’un attaquant de pointe…

Le chemin de prédilection, lui, évolue moins : Montréal aime toujours autant l’axe du jeu (où tant Piatti que Silva ont tendance à rentrer énormément - on peut comprendre Garde d’avoir voulu y faire jouer l’Uruguayen à son arrivée) et procéder par combinaisons de passes.

Il y a une légère amélioration sur les centres et le passage par les flancs, un peu grâce à Silva et beaucoup grâce aux adversaires qui ont fait quelques cadeaux (ballons mal dégagés voire buts contre leur camp). Mais là encore, avec de meilleurs centreurs et quelqu’un qui pèse sur une défense et est bon dans les airs, on ferait certainement d’autres constats. Les deux grosses carences offensives sont d’ailleurs toujours les mêmes : la présence dans le petit rectangle adverse et le jeu aérien.

Cela nous permet aussi d’observer que si, dans l’animation, l’équipe n’est plus coupée en deux comme lors des premiers mois de la saison, la participation des joueurs défensifs au jeu offensif reste très limitée. L’une ou l’autre relance de Piette après une récupération, quelques escarmouches de Lovitz dans ses bons jours et le but de Raitala à Salt Lake font figure d’exception. Là aussi, il y a donc une importante marge de progression.

On va quand même terminer cette partie sur le jeu offensif par une note positive, d’autant que ça reflète la tendance : après un début de saison prometteur puis un vide sidéral, Montréal a recommencé à porter plus souvent le ballon dans les 15 derniers mètres et à y être efficace. Il a peut-être été aidé en ce sens par sa double confrontation face à Orlando, dont la défense exècre dans cette zone. C’est alors que l’équipe a recommencé à essayer de s’y installer. Avec succès. Par la suite, sans y être dominante, elle y a confirmé ses progrès et son regain de productivité. On peut penser au match très abouti face à Kansas City.

DES RÉPUTATIONS QUI N’ONT PLUS LIEU D’ÊTRE


Partons à l’autre bout du terrain, et commençons par le domaine qui vaut une réputation peu flatteuse à l’équipe : les phases arrêtées défensives. Dans notre analyse d’il y a trois mois, nous vous remettions cela en contexte en expliquant que si les chiffres étaient alarmants, il n’y avait en réalité aucune raison de paniquer. La suite nous donne raison, pour le moment en tout cas. En effet, depuis le 5 mai, aussi aidé par une plus grande discipline défensive, Montréal n’a encaissé que quatre buts sur phase arrêtée : deux à Dallas offerts par l’arbitre, le penalty de Salt Lake samedi dernier et la réduction du score de Badji en fin de match début juillet. Certaines des meilleures défenses de MLS ne font pas aussi bien.

À l’époque, on parlait aussi beaucoup des buts encaissés dans le dernier quart d’heure, très nombreux également et source de bien des critiques. Là aussi, dans l’analyse de mai, nous relativisions, parlant de bilan “pas bon, mais pas aussi catastrophique que le laissent entrevoir les apparences”. Depuis lors… Bush ne s’est retourné qu’à deux reprises dans le dernier quart d’heure, deux buts qui n’ont en outre en rien changé le verdict du match.

Autre problème récurrent des premiers mois du championnat (et de la saison précédente), les pertes de balle et surtout les reconversions défensives après celles-ci. On a même entendu Garde pester à ce sujet, à raison. Il ne s’est pas contenté de montrer son mécontentement, il a mis en place des entraînements pour appliquer les correctifs nécessaires, aidé par une défense améliorée tant dans ses individualités que dans son collectif. Le problème a été corrigé, avec bien entendu l’une ou l’autre rare exception (comme le deuxième but de Martinez au stade Saputo) pour confirmer la règle.

MAIS ENCORE QUELQUES GROSSE CARENCES DÉFENSIVES


Ce qui fonctionnait bien en début de saison reste bon. Notamment la mise en place défensive contre un adversaire qui pose le jeu. Deux matches font exception : la débâcle à New York City, maître en la matière et face à qui l’Impact avait fait tourner son équipe, et le partage à Portland, où les buts encaissés sont surtout imputables aux bourdes de Bush ce jour-là. Autre satisfaction défensive : le flanc gauche, et ce malgré l’alternance entre Lovitz et Raitala.

À droite, nous parlions de bérézina en mai. Quelque temps plus tard, Duvall a poussé son coup de gueule et a prêché par l’exemple. On a noté une large amélioration défensive de son côté. Mais il n’a pas pu confirmer ses meilleures performances, se blessant début juillet. Et depuis le retour de Petrasso, le flanc droit est redevenu une passoire. Il fallait agir, et l’entraîneur l’a bien compris en convaincant Sagna de signer. L’axe, où les adversaires s’engouffraient trop facilement, est en nets progrès malgré quelques rechutes en déplacement.

Parlant de flanc droit, fait intéressant : tous les buts encaissés de la tête sont venus de ce côté-là ! Quand on la compare au reste de la MLS, la défense l’IMFC n’est ni dans les bons ni dans les mauvais élèves dans le jeu aérien, ce qui était déjà le cas à la fin du printemps. Si l’arrivée de Sagna pouvait diminuer les centres adverses de son côté, Bush et ses défenseurs centraux seraient soulagés…

Problème récurrent depuis le début de saison, que l’on peut désormais considérer comme la grosse carence défensive de l’équipe : la facilité avec laquelle n’importe quel adversaire peut porter le ballon haut et finir ses actions dans les quinze derniers mètres. Cinq des six dernières équipes qui ont joué contre l’Impact en championnat ont marqué de la sorte, et ça leur a toujours rapporté des points. Seule exception : San José. C’est aussi la seule victoire en MLS des bleus, blancs, noirs durant cette période.

C’est d’autant plus ennuyeux qu’à d’autres égards, de gros efforts sont accomplis pour que chaque joueur sur le terrain soit placé dans les circonstances où il se sent le plus à l’aise. Le meilleur exemple est Bush : depuis le milieu du printemps, il doit effectuer de moins en moins d’interventions dans des domaines où il a moins de facilités, alors qu’il reçoit toujours beaucoup de travail dans ses zones de confort (à commencer par ses arrêts-réflexes). Ajoutez à cela ses progrès sous Joël Bats, et on le voit sauver des points et recevoir des compliments de toutes parts, ce qui contribue à un cercle vertueux de confiance. Par contre, quand la défense est débordée, le gardien n’est plus aussi bien protégé et se retrouve à nouveau face à ses travers, comme ce fut par exemple le cas sur le deuxième but de Portland. Et il faut évidemment éviter que ça se reproduise…

CONCLUSION


En trois mois, le jeu tant offensif que défensif de Montréal a énormément évolué. Il y a, évidemment, le fait que l’équipe montre qu’elle commence à gagner plus de points grâce à des actions où elle passe du temps en contrôle du ballon. Mais il y a aussi de quoi être impressionné par le fait que bien des faiblesses ont disparu depuis lors. Contrairement à certains entraîneurs qui tapent toujours sur le même clou, Garde a trouvé la façon d’à la fois effectuer une transition vers un jeu plus dominant tout en soignant de nombreux maux de divers ordres.

Certes, tout est loin d’être parfait, et il reste encore bien des faiblesses dans tous les secteurs de jeu. Montréal n’est pas au niveau des tout meilleurs en MLS, mais ce n’est pas non plus ce qu’on en attend actuellement, surtout quand on voit l’état des lieux d’il y a trois mois. On veut transformer un garage dans une cour en jardin fleuri. En mai, elle était pleine de débris. En juin, on voyait la terre retournée. Aujourd’hui, on voit que des graines ont germé, que les pousses de la réussite émergent ça et là. S’il y a encore du vide et des mauvaises herbes, que l’on est loin du tapis de fleurs des ténors de la compétition et que rien ne garantit qu’en novembre, les espoirs actuels ne seront pas fanés, il y a cependant surtout des signes précurseurs de belles saisons à venir.
Matthias Van Halst
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