Rester sur l’élan de l’an dernier

Publié le 27 février 2019

 Impact de Montréal
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Après une deuxième moitié de saison 2018 aux résultats plus que prometteurs, Montréal a décidé de miser sur la stabilité : les rares renforts ont été choisis avec parcimonie… ce qui n’a pas empêché de nombreux départs afin de répondre au souhait de Rémi Garde de travailler avec un noyau moins abondant. Ainsi, à quelques jours du coup d’envoi de la saison, il ne compte que 22 joueurs.

Gardiens


Le secteur le plus stable de l’effectif, puisqu’un seul changement a été apporté, le prêt de Beaulieu à Ottawa. Les trois portiers devant lui conservent leur place dans la hiérarchie, emmenée par Bush, qui a effectué d’énormes progrès sous Joël Bats. Le nouvel entraîneur des gardiens, Rémy Vercoutre, successeur naturel de l’ancien champion d’Europe, aura aussi sous ses ordres Diop et Pantemis.

Défenseurs


La grosse perte de l’hiver est en défense centrale, avec le départ de Fanni dont le contrat n’a pas été renouvelé, plus que vraisemblablement pour des raisons budgétaires. Son rôle devra être repris par Diallo, à qui il avait été promis l’an passé avant qu’il ne se blesse gravement et manque toute la saison. Successeur et succédé à la fois, en quelque sorte… C’est à ses côtés que la concurrence est la plus forte : repositionné dans l’axe la saison dernière, Raitala y a tellement convaincu qu’il en a fait son poste de prédilection. Cependant, une blessure a perturbé sa préparation et il pourrait manquer le début du championnat. Camacho est, en théorie, le favori pour occuper la place, d’autant que ses petits pépins physiques et sa fatigue de 2018 sont de l’histoire ancienne, mais Cabrera, que bien du monde voyait partant, est non seulement resté mais a en outre beaucoup joué lors des matches amicaux. Le talent seul ne suffira pas : la complémentarité avec Diallo devrait peser pour beaucoup dans le choix de garde.

L’expérience dans la ligne arrière est incarnée par Sagna, ancien finaliste de l’Euro avec la France, titulaire indiscutable sur le flanc droit arrivé l’été dernier. Plus les semaines avançaient et plus il contribuait à la construction du jeu. Son vécu sera très utile à sa doublure, Brault-Guillard, jeune international canadien qui a passé sa petite enfance au Québec et est prêté par Lyon, où il a suivi sa formation. À gauche, la place est promise à Lovitz, qui a parfaitement assimilé les consignes de Garde la saison dernière, effectuant des progrès remarquables qui lui ont valu ses premières sélections en équipe nationale. Il n’a pas de remplaçant attitré, mais Raitala peut toujours y dépanner, à moins que le jeune Legault, à l’essai pendant la préparation, ne reçoive un contrat ou que Kinumbe ne revienne d’Ottawa.

Médians


À la fin de la saison dernière, Rémi Garde avait dit souhaiter recruter un nouveau titulaire dans l’entrejeu pour renforcer l’équipe. Il n’en a rien été, tant et si bien qu’on repartira avec le triangle qui avait fini la saison dernière… qui n’est pas dépourvu de qualités. Devant la défense, Piette est indéboulonnable : sa générosité dans l’effort en fait un des préférés du public, et il a gagné en régularité en cours de saison dernière, ce qui a dû beaucoup plaire à son entraîneur. Lui aussi milieu défensif à Colorado, Azira joue un cran plus haut depuis son arrivée à Montréal l’été dernier. Il a rapidement gagné sa place et retrouvera à quelques reprises son poste de prédilection en cours de saison, lorsque Piette aura besoin de souffler ou partira en équipe nationale.

Autre élément qui a un peu avancé dans le jeu depuis qu’il évolue au Québec, Taïder est une des pièces maîtresses de l’équipe. Non, il n’a rien d’un meneur de jeu dans le pur sens du terme. En revanche, son abattage et son volume de jeu sont impressionnants, et ce dans un style discret. En outre, il a le chic pour être impliqué dans des buts importants à des moments où le match est très serré.

Derrière eux, trois ou quatre jeunes très ambitieux se battront pour glaner du temps de jeu. Le plus expérimenté est Krolicki, qui occupait le poste d’Azira avant l’arrivée de celui-ci et a donc une demi-saison de MLS dans les jambes. Shome a un profil quelque peu similaire, même s’il semble plus polyvalent et avait des responsabilités offensives à Edmonton avant son arrivée à Montréal. Celui dont on attend le plus se nomme Mathieu Choinière : arrivé des équipes de jeunes en cours de saison dernière, il a ébloui par ses qualités techniques lors de la préparation et peut jouer à plusieurs positions offensives dans l’entrejeu. Enfin, Sejdic, sélectionné lors du SuperDraft et toujours dans le giron du groupe, pourrait s’ajouter à la liste s’il obtient un contrat.

Ailiers et attaquants


Comme de coutume depuis plusieurs années, Piatti sera l’attraction offensive de l’équipe. À partir de son flanc gauche de prédilection, il peut créer le danger mais aussi profiter de ses qualités techniques ou des espaces pour se frayer un chemin vers le but et marquer lui-même, ce qu’il fait à profusion depuis 2016. David Choinière, dont c’est la place de prédilection mais dont le contrat n’a pas (encore ?) été renouvelé, mais aussi son frère Mathieu, se tiennent tous deux prêts à prendre le relais en cas d’absence de l’Argentin.

À droite, Novillo a la lourde tâche de succéder à Silva, qui n’était peut-être pas le plus aimé du public mais qui a eu un pied dans de très nombreux buts. Ses espoirs de jeunesse n’ont pas été confirmés avec un parcours chaotique, et il a désormais à cœur de prouver que ses errances sont du passé mais que son talent est intact. Deux jeunes extrêmement motivés viendront lui faire de la concurrence : Okwonkwo, fraîchement arrivé de Bologne, et Bayiha, un autre talent local qui laisse entrevoir une cuvée 2019 prometteuse.

En pointe, Garde a jeté son dévolu sur Urruti, qui jouit déjà d’une longue expérience en MLS à Portland et à Dallas. Alors qu’on pensait voir arriver un profil similaire à celui de Briand, l’Argentin évolue dans un tout autre registre. Ce n’est pas dans les airs et sur phase arrêtée qu’il s’illustre, mais bel et bien au sol et loin du but (tant pour en surgir que grâce à sa frappe à distance). Mais l’entraîneur apprécie particulièrement ses efforts sans compter pour contribuer au travail défensif. Jackson-Hamel sera son suppléant : il doit saisir cette deuxième chance et montrer qu’il peut appliquer toutes les consignes et ne se limite pas à profiter des balles en profondeur et des erreurs de l’adversaire. Okwonkwo pourrait aussi jouer en pointe si nécessaire.

Conclusion


On est loin, très loin même, du vaste chantier d’il y a un an. Après une bonne préparation, les raisons d’être optimiste sont nombreuses. Si les valeurs sûres de la saison dernière confirment, Diallo fait rapidement oublier Fanni, le banc est plus productif, les jeunes éclosent et Urruti marque les buts que Mancosu ne marquait pas la saison dernière, alors l’Impact peut espérer continuer sur le rythme qui lui a permis d’empocher entre 50 et 60% des points en jeu à partir de l’été dernier, d’autant que le collectif est mieux huilé.

Pour y parvenir, il faudra toutefois résoudre certaines équations. Le départ de deux des joueurs les plus importants (Fanni et Silva) sera-t-il réellement compensé ? L’effectif est-il armé pour un calendrier plus chargé ? Sera-t-il épargné par les blessures et les suspensions (rares en 2018 après l’hécatombe de la préparation en défense) ? Marquera-t-il suffisamment de la tête et sur phase arrêtée pour éviter de perdre les points précieux que cela rapporte, ou aura-t-elle un plan pour trouver d’autres solutions ? Et comment son jeu évoluera-t-il une fois que les entraîneurs adverses auront trouvé ses failles ?

Un classement en ordre utile ne dépend pas seulement du poids respectif dans la balance des éléments précités, mais évidemment aussi des autres forces en présence. Si par le passé, quand l’Impact avait misé sur un effectif stable, il avait échoué pour des raisons diverses (mauvais entraîneur, mauvais choix de jeu ou mauvaises évaluations), cette année, Montréal semble avoir conservé suffisamment d’équilibre alors que quasiment aucun de ses concurrents directs (une présentation de la MLS suivra pour donner plus de détails) n’est bardé de certitudes lui garantissant d’être au moins aussi solide qu’en 2018. La lutte s’annonce plus ouverte que jamais, et l’IMFC va sans nul doute s’y mêler !
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