C’est le grand jour !

Publié le 24 février 2015

Pendant son stage au Mexique, Montréal s'est entraîné sur les installations de Cruz Azul

Impact de Montréal

Ça y est, enfin, après 5434351364 jours d’attente, ou presque - c’est en tout cas de ça que ça avait l’air - Montréal va jouer son premier match officiel depuis la fin de la désastreuse saison 2014. Un duel de la plus haute importance, puisque ce sera sur la scène internationale, à Pachuca, en quart de finale de la Ligue des champions. Pour ceux qui ne le savent pas encore, le match retour aura lieu à Montréal mardi prochain.

Les conditions ne sont pas les plus faciles pour l’équipe. Il y a tout d’abord la préparation qui a été plutôt courte : à peine un mois, alors que d’ordinaire il faut six semaines – ce n’est pas la faute du club mais bien d’un règlement (la convention collective ?) qui empêche de faire autrement. À l’inverse, Pachuca est en pleine saison. Le rythme de match ne s’acquiert que dans des rencontres qui comptent et, en raison de cela, l’Impact part avec un lourd handicap face à son adversaire.

Certes, il a disputé quelques duels amicaux (une défaite et une victoire 1-0 contre une équipe de Cruz Azul composée de réservistes de l’équipe première et de jeunes, ainsi qu’un plantureux succès 6-0 contre Cuautla, modeste pensionnaire de D3 mexicaine) et même s’ils ont donné entière satisfaction, ils n’ont pas offert l’opposition idéale pour se préparer à affronter un ténor.

Parmi les autres éléments à affronter, il y a l’altitude et la pollution. L’air est rare, parfois irrespirable, et il ne semble pas le seul élément affectant la santé des gens venus de l’extérieur. Plusieurs joueurs ont été malades, et ils ne sont pas les seuls. Pour s’acclimater à tout cela, et laisser le temps à chacun d’envoyer les microbes au rebut, de développer les bons anticorps et d’avoir le sang bien oxygéné, l’équipe a passé deux semaines de stage de préparation au Mexique. Quand on observe le tout avec du recul, s’il y a beaucoup de conditions défavorables, le club a fait au mieux afin de les minimiser.

Hormis les bien sympathiques vidéos postées au quotidien sur la chaîne youtube officielle de l’équipe, on n’a pas eu énormément de nouvelles au cours des deux dernières semaines. Une discrétion qui s’explique par le fait que l’équipe a beaucoup changé, que l’adversaire ne la connaît pas et que Frank Klopas ne veut pas lui donner le moindre indice.

Parmi les rares certitudes qu’ont les Mexicains (ici, on en a quand même davantage), la présence de Bush dans le but, d’autant que Kronberg n’est pas qualifié pour le reste du tournoi, vu qu’il y a déjà participé cette saison sous le maillot d’un autre club (Alexander et Oyongo sont dans la même situation). Devant lui, personne ne se surprendra de voir le duo Ciman - Soumare, deux nouveaux qui ont beaucoup développé leur complicité sur le terrain, mais également en dehors, aidés en outre par le fait d’être dans la même chambre durant le stage.

Titulaire théorique au poste d’arrière droit, Camara ne devrait pas être au poste. Blessé par une intervention de Ouimette lors d’un entraînement au Stade olympique, il a mis du temps à redevenir opérationnel, ce qui l’a privé d’une partie de la préparation, et il est donc encore moins en forme de match que les autres. Miller pourrait le relayer mais aux dernières nouvelles, c’est l’Argentin Cabrera qui occupera le poste, car il est meilleur défensivement dans les duels. À gauche, si on se fie à la préparation, Toia devrait être titulaire.

Devant la défense, on a longtemps vu le duo Donadel - Reo-Coker, jusqu’à l’absence de l’Italien lors du deuxième match amical contre Cruz Azul. Il a fait partie des joueurs malades mais, une semaine plus tard, il semble avoir suffisamment récupéré pour être opérationnel au coup d’envoi. Mallace et Bernier devront donc se satisfaire du banc, et il y a des chances que le brassard de capitaine soit porté par le transfuge de feu Chivas USA.

Le 4-2-3-1 qui a réussi au club depuis son arrivée en MLS en 2012 sera reconduit. En pointe, tant McInerney qu’Oduro sont des options intéressantes pour profiter des lacunes de la défense de Pachuca. À première vue, toutefois, les atouts de l’ancien joueur de Philadelphie sont plus utiles pour une équipe qui place davantage de monde dans le camp de l’adversaire que ce que Montréal devrait faire ce soir. Ce n’est pas le cas du Speedy Gonzales ghanéen, qui devrait donc être sur le terrain au coup d’envoi.

Cela fait un concurrent de moins pour les milieux offensifs, parmi lesquels ne figurera pas Romero puisqu’il s’est blessé pendant le stage et est rentré prématurément à Montréal. Cela ouvre donc grand les portes du flanc droit à Mapp, ce qui n’est pas une mauvaise chose car sa propension à rentrer dans le jeu et à tirer de loin pourra causer du tort à l’adversaire. Piatti est incontournable, et Duka sera probablement lui aussi titulaire. Reste à voir qui évoluera dans l’axe et qui jouera à gauche : les deux options sont possibles, avec toutes deux leurs avantages et leurs inconvénients compte tenu des points forts et des points faibles de Pachuca.

L’état d’esprit des Mexicains en vue de ce match est énigmatique pour bien du monde. Ils ont quand même participé à la Coupe du monde des clubs à plusieurs reprises dans les années 2000, et après quelques saisons plus difficiles, ils ne cachent pas qu’ils aspirent à retrouver leur lustre de naguère. Avec un calendrier assez chargé en ce moment, leur objectif devrait être de faire la différence dès le match aller, afin de n’avoir qu’à assurer le minimum la semaine prochaine à Montréal.

En se fiant aux déclarations des joueurs mexicains dans les médias, ils se méfient particulièrement de l’aspect physique du jeu de l’Impact, qu’ils disent bon en circulation de balle et doté de certaines individualités de talent. L’entraîneur Diego Alonso a annoncé qu’il ferait jouer la meilleure équipe possible… en tenant compte des besoins de récupération et des blessures.

Le début d’année de Pachuca n’a pas été des plus simples : entre des difficultés à trouver le onze de base, de l’inefficacité offensive et des errements défensifs, la Clausura (deuxième moitié de championnat) a commencé de manière chaotique. Mais l’équipe reste sur un 7/9, avec une composition qui ne bouge presque plus et une confiance repartie à la hausse. Cependant, elle a encaissé au moins un but chaque fois qu’elle a joué en 2015.

L’équipe est composée de nombreux jeunes, la forme physique est donc un moins grand problème pour eux. C’est principalement le cas parmi les milieux de terrain, secteur où il y a eu beaucoup de départs cet hiver, dont pas mal de remplaçants qui ont dû se contenter de… matchs du premier tour de la Ligue des champions. Sans eux, il est difficile d’imaginer Alonso faire confiance a des joueurs encore moins expérimentés pour un tel match. Blessé en fin de rencontre samedi, Hernandez devrait être laissé de côté et céder sa place à De Buen, qui a tout d’un titulaire en puissance. Habituellement, l’axe de l’entrejeu est complété par Sornosa et Gutierrez, qui savent garder le ballon mais pêchent par précipitation lorsqu’ils s’infiltrent dans le rectangle.

En pointe de l’attaque, la donne est différente. Arrivé il y a peu, Cano est aussi décevant que maladroit. Il n’est pas le premier choix, mais Nahuelpan a été blessé et Cvitanich, arrivé de Nice pour faire trembler les filets, s’est rapidement retrouvé sur le carreau lui aussi. Cependant, Nahuelpan est monté au jeu en fin de match au cours des deux dernières rencontres. Est-il rétabli suffisamment pour commencer ce soir ? Le plan C, voire D, se nomme Almeida. Ainsi, dans l’axe, l’équipe manque de garanties pour marquer des buts. En espérant pour l’Impact ne pas assister à un réveil ce soir.

L’âge, c’est surtout derrière qu’il se fait ressentir, avec le gardien Perez (42 ans), Ayovi (bientôt 36) et Mosquera (presque 34). Si la tentation de les reposer est grande, celle de les faire jouer dans un autre contexte avec la mission de ne pas encaisser l’est tout autant : garder le 0 sera non seulement bon en vue du match retour (les buts à l’extérieur comptent, rappel) mais aussi pour la confiance de toute l’équipe. Pizarro est l’arrière droit titulaire, mais Salinas a occupé ce poste assez souvent fin 2014. L’autre arrière central habituel est Herrara, régulier mais pas toujours fiable. Olvera pourrait relayer Ayovi à gauche, et un autre Perez jouer dans l’axe.

Si Pachuca évolue avec son onze de base, il faudra se méfier particulièrement de Jürgen Damm (mexicain au père Allemand, d’où son nom), véritable poison sur le flanc droit, rapide comme l’éclair, qui contrôle bien un ballon qu’il est difficile de lui subtiliser. Son pendant à gauche Lozano (19 ans !) est très rapide aussi, mais un peu moins bon et il a tendance à perdre de la lucidité en fin de match quand il est mis sous pression. Ayovi, malgré son âge, monte beaucoup sur son flanc gauche, donne les coups de pieds arrêtés et est très précis sur les centres.

La défense, particulièrement dans l’axe, a tendance à paniquer dès qu’il y a des situations un peu confuses, mais concède néanmoins peu d’occasions. La plupart d’entre elles viennent de tirs de loin. Cela n’empêche pas des étourderies régulières qui donnent à l’adversaire la possibilité de marquer un but qui semble sorti de nulle part.

Peu importe la manière, si l’Impact parvient à trouver le fond des filets, nul doute que cela enchantera bien du monde ce soir dans le camp montréalais et parmi les supporters. Il faudra aussi tenir le coup derrière, ce qui ne s’annonce pas simple mais pas impossible non plus. Tout Montréal souhaite évidemment une belle victoire, mais la satisfaction sera générale si les chances de qualification sont encore réelles avant le match retour.

Commenter

	J	Pts
1. Miami	10	18
2. LA Galaxy	9	18
3. Vancouver	8	16
4. New York	9	16
5. Salt Lake	9	15
6. Colorado	9	15
7. Cincinnati	9	15
8. Minnesota	8	14
9. Columbus	9	14
10. Houston	8	13
11. Toronto	9	13
12. Philadelphie	7	13
13. Los Angeles FC	9	12
14. Austin	9	12
15. Saint-Louis	9	12
16. Atlanta	8	11
17. MONTRÉAL	8	11
18. New York City	9	11
19. Charlotte	9	11
20. Kansas City	9	11
21. Portland	9	10
22. DC United	9	10
23. Chicago	9	9
24. Orlando	8	9
25. Nashville	8	7
26. Seattle	8	6
27. Dallas	8	5
28. New England	8	4
29. San José	9	3

Coccaro	3
Martinez	2
Lassiter	2
Vilsaint	1
Alvarez	1
Ibrahim	1
Yankov	1
Toye	1

Calendrier

Classement MLS

En direct du forum

Sur Twitter

Recherche

Écoutez Coup Franc

Buteurs

L'homme de la saison

Quiz

Jouez avec nous