La A-League se conforme encore un peu plus aux règlements internationaux et va, dès cette saison, avoir des périodes de transferts officielles. Quelle est la portée de cette nouvelle donne ? Peut-être pas si importante que ça. Mais, étant donné que des équipes de deux pays différents prennent part à la compétition, elle va peut-être jouer un rôle. Explications.
Alors, pour commencer, voici les périodes de transferts annoncées par les USL. Il y en a deux. Une l'hiver et une l'été (pour simplifier). Mais... les dates sont différents aux Etats-Unis et au Canada. Ici, celle d'hiver va du 1e février au 30 avril alors que celle d'été commence le 1e juin pour se terminer le 31 juillet. Chez nos voisins du sud, elles durent respectivement du 1e janvier au 31 mars et du 5 juin au 5 août.
Voilà, en gros, l'information qu'on nous avait donnée à la base. Evidemment, de nombreuses questions restent en suspens et nous les avons posées à Tim Holt, responsable des compétitions de la A-League. “Gardez à l'esprit qu'en 2004, ces règles seront appliquées pour la première fois en Amérique du Nord, précise-t-il d'entrée. Il y aura donc de nombreuses zones d'ombre pour commencer. Mais nous allons faire de notre mieux pour satisfaire à ces exigences.”
Ces dates sont bien belles. Mais qui concernent-elles en fait ? Tous les joueurs ? Non, pas vraiment ! Seuls les professionnels sont concernés. Mais il faut encore préciser si le statut du joueur qui compte est celui qu'il a dans son ancien club ou celui qu'il aura dans l'équipe qui veut l'acquérir. “Les joueurs amateurs ne sont pas sujets à ces règles, car ils n'ont pas de contrat et, donc, n'appartiennent à aucune équipe. Ils sont donc considérés comme libres. Mais, par exemple, un joueur qui a un contrat professionnel dans une équipe qui a le statut amateur devra se soumettre à ces périodes de transfert.” C'est donc le contrat qui lie le joueur à l'équipe qu'il compte quitter qui détermine son statut.
Autre précision qui peut être intéressante est celle des changements de division : un joueur peut-il sans problème, selon les règlements, passer dans une équipe qui joue une division plus haut, ou plus bas, à certaines périodes de l'année ? “Oui. Les règles de la Fifa en matière de transferts ne font aucune distinction entre les différents échelons des championnats professionnels.”
Une fois ces détails mis au point, passons à la partie où ça se corse. Ces périodes de transferts sont-elles valable pour tout le championnat ou seulement pour les transferts internationaux (d'un club vers un club étranger, la nationalité du joueur n'a rien à voir là-dedans) ? Nous avons là à une réponse empreinte de bien moins de certitudes... “Selon l'interprétation que les fédérations américaine et canadienne en font en ce moment, ces règles ne concernent que les transferts internationaux. Les transactions à l'échelon nationale devraient être permises en dehors de ces périodes.” Et si l'interprétation est mauvaise, les fédérations se feront taper sur les doigts par la Fifa.
Quand on a un championnat national, faire la distinction entre un transfert international et un transfert intérieur, c'est très facile. Mais la A-League est composée d'équipes américaines et d'équipes canadiennes. Et, ça c'est officiellement confirmé, le transfert d'un joueur de, par exemple, Montréal à Rochester est considéré comme un transfert international. “Nous ne pouvons contrevenir aux règles, même si les équipes sont impliquées dans la même compétition”, ajoute Tim Holt.
Donc, les périodes de transferts internationaux ne seront pas exactement les mêmes pour toutes les équipes de la A-League. Mais au fait, la période vaut-elle pour l'équipe qui vend ou celle qui achète le joueur ? Autrement dit, un joueur qui veut aller de Rochester à Montréal pourra-t-il le faire le 2 juin, alors que la période est ouverte au Canada mais pas aux Etats-Unis ? “De la manière dont nous avons compris les choses, oui. En d'autres mots, vous pouvez acquérir des joueurs lors de la période de transferts de votre pays”
Pas toujours simple, n'est-ce pas. Pour faciliter les choses, les USL pourraient penser à fusionner les deux périodes en une seule, commune à toutes les équipes. Mais ça ne sera pas le cas. “Nous n'avons pas l'option de créer une période unique, semblable pour toutes nos équipes. Il est de notre responsabilité de suivre celles que les fédérations américaine et canadienne ont négociées avec la Fifa et nous ont communiquées. Mais elles tombent à peu près en même temps.”
Malgré tout, la A-League a aussi une date de clôture interne pour tous ses transferts, y compris les acquisitions nationales. Cette année, ce sera le lundi 26 juillet, jour à partir duquel plus aucune équipe ne pourra gonfler son effectif par quelque joueur que ce soit.
Donc, pour résumer, pour la saison 2004 :
Du 1 au 31 janvier : l'Impact peut acquérir des joueurs n'importe où au Canada, mais pas de l'étranger (par exemple, Budalic ne recevra pas son bon de sortie avant février, ce qui n'a pas d'importance puisque la saison n'a pas commencé)
Du 1 février au 30 avril : l'Impact peut acquérir qui il veut, où il veut (pour les équipes américaines, cette période se termine le 31 mars)
Du 30 avril au 30 juin : l'Impact peut acquérir des joueurs partout au Canada, mais aussi des amateurs évoluant à l'étranger. Mais pas un joueur de Rochester par exemple.
Du 1 au 26 juillet : l'Impact peut acquérir qui il veut, où il veut (pour les équipes américaines, cette période ne commence que le 5 juillet)
A partir du 27 juillet : les nouveaux joueurs ne seront qualifiés que pour la saison 2005Matthias Van Halst
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